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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Difficile de dire si j'ai aimé ou pas. La notion de plaisir n'a pas grand chose à voir avec la lecture de ce livre. C'est une immersion dans l'oeuvre de Dali au travers notre regard des années 2010. Un regard sur le sacré, sur l'iconoclasme de cet artiste.
Seaberstein, un artiste, va tenter l'expérience de Dali de s'isoler quatre jours durant avec quatre fille nues, dans une villa, fermé du monde extérieur. C'est une plongée dans le surréalisme, et une superbe réponse à la question de savoir si l'art de Dali peut encore nous apporter quelque chose aujourd'hui. le dessin de Joann Sfar, pourtant très différent de celui de l'artiste catalan, parvient par ses angles du vue, ses couleur à nous faire entrer dans l'atmosphère de de ce génie un peu fou.
À lire plusieurs fois car l'interprétation peut-être différente à chaque lecture. Un livre plein de réflexions, où le trivial se mêle au majestueux, et où Dali est bien vivant.
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Un peintre, Seabeartein, revient à Paris avec pour mission de s'enfermer avec quatre modèles pendant quatre jours et quatre nuits, sans connexion extérieure. Les quatres femmes doivent restée nues. C'est un travail commandé par une créatrice de mode. Dali n'est pas mort, il est cryogénisé et pour le réveiller, Seabearstein doit lui rendre hommage en recréant ses oeuvres à l'aide des mannequins. Pendant ce temps, Paris vit ses drames, ceux du Bataclan. L'art au service de la liberté d'expression, l'art contre l'obscurantisme, …

Qu'est-ce qui m'a attiré vers cette bande dessinée si particulière ? Une bonne critique (de Yanndallex) lue sur ce site. Je confirme sa critique. Un trait particulier, un scénario qui vous plonge dans l'univers de Dali (qu'il est préférable de connaître pour comprendre cette bande dessinée), l'art contre l'extrémisme, un vibrant hommage au grand peintre mais aussi à tous ceux qui défendent la liberté d'expression, à la rédaction de Charlie Hebdo, à l'art en général, à la liberté tout simplement. Au début, nous avons l'impression de nous perdre dans ce scénario complexe, étriqué, presque aussi tordu que les corps des modèles. Et peu à peu, on rentre dans le livre, on le laisse nous pénétrer, nous envahir et ensuite nous poursuivre. C'est grandiose, complexe, intellectuel mais aussi érotique, parfois bassement matériel, tout en contraste comme les nuances des teintes des dessins qui sont parfois agressives. C'est provocateur, anti réac et j'aime ça ! Un livre qui force à réfléchir. Maintenant, je me dis que j'aurais dû peut-être lire « Tu n'as rien craindre de moi » du même auteur mais je me promets de le lire bientôt et je suis malgré tout persuadé que les deux histoires sont indépendantes. Une bande dessinée qui, si elle demande certains efforts pour la lire jusqu'au bout, ne vous laissera pas indifférents. Surtout, n'hésitez pas lire la critique de Yanndallex, elle est tellement plus fouillée, plus profonde que la mienne, qu'elle vous donnera peut-être envie à vous aussi de lire cette très bonne bande dessinée.
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Seaberstein revient de son exil volontaire. Retour en France. Retour à Paris. Farida Khelfa, responsable du Centre Dalinien pour le Futur, lui propose une expérience particulière : s'enfermer avec quatre modèles pendant quatre jours et les dessiner. « Tu crois qu'il va réussir à faire bosser quatre filles à poil en vase clos pendant quatre jours et quatre nuits sans retirer ses vêtements ? » (p. 37) Un peu comme l'avait fait Salvador Dali. Dali dont le corps n'a pas disparu : il est cryogénisé et son réveil doit être le clou d'un défilé de mode très attendu. Dans un hôtel particulier, Seaberstein et quatre jeunes filles vivent une expérience coupée de l'actualité, entre nudité, champignons hallucinogènes et plongée dans l'univers du grand maître espagnol. Pendant ce temps, le monde continue sa course folle et meurtrière : alors que Seaberstein crée, des hommes massacrent et la réalité se fait coupante.

La nudité explose dans cette oeuvre : les modèles déambulent (presque) sans pudeur et sans vêtement alors que Seaberstein reste habillé. le contraste entre peau nue et peau vêtue n'en est que plus grand. Et même habillé, le corps ne semble pas couvert. Sfar dessine des corps pointus et anguleux. Même les silhouettes corpulentes semblent tranchantes, comme si le corps devait marquer nettement ses contours et ses limites pour exister.

En ouvrant cette bande dessinée, je m'attendais plus ou moins à une suite de Tu n'as rien à craindre de moi et des amours douces-amères de l'artiste Seaberstein. Ici, il est beaucoup moins question d'amour. Plutôt de sexe, de religion, de folie et de création. « le livre dessiné que vous tenez en mains n'est que la transcription d'une expérience réelle, vécue à Paris l'an dernier par quatre modèles et un dessinateur. » (p. 6) Psychédélique et fantasmagorique, cette oeuvre nous plonge dans les tableaux de Salvador Dali : on les voit presque mieux quand ils sont dessinés par Joann Sfar. Ils semblent moins impressionnants, toujours aussi étranges, mais peut-être moins hermétiques. On a en tout cas envie de courir les revoir à L'espace Dali. Peut-être pourra-t-on alors apercevoir la silhouette du peintre, quelque part…
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Fin de la parenthèse est un roman graphique de Joann Sfar publié en 2016. Seabearstein s'enferme quatre jours dans un hôtel particulier avec quatre jeunes femmes dénudées afin de tenter de décryogéniser Salvador Dali par des mises en scène de ses tableaux. Une bande dessinée très particulière dont il est difficile d'avoir un avis. Une oeuvre qui interroge ce qui n'est pas si courant.
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Oula la !! Je me suis bien tracassé les méninges à la lecture de cet ouvrage, en ne comprenant rien dans un premier temps, mais en me posant aussi beaucoup de question et pour finir à réussir à donner un sens à cette hallucinante histoire presque absurde.

Le livre, la couverture :

Comme à son habitude, Rue de Sèvres nous a confectionné un livre beau et imposant.
La couverture de Sfar, avec son trait bien à lui, éveille la curiosité : Pourquoi 4 femmes et un homme sont-ils confinés dans cette pièce. La réponse se trouve évidement dans le livre.
Et le titre, peu évocateur, prends finalement tout son sens à la fin de l'ouvrage.
Le quatrième plat est tout aussi bizarroïde avec cette vignette surréaliste et ce résumé presque incompréhensible...
Le doute et la curiosité sont donc bien attisés avec ce procédé complexe, et l'on veut connaître la suite !

Le dessin, le style, le trait, les effets, les mises en scènes, les couleurs :

Le trait de Sfar est toujours aussi incisif, fin et longiligne, presque difforme et bien particulier, mais tellement tranchant, hors du commun et si attachant....
Le style de réalisme transfiguré, un brin surréaliste, se prête ainsi parfaitement à l'hommage rendu à Salvador Dali.
Les effets sont classiques, peu déployés, préférant jouer sur les émotions des personnages, sur les ombres et les mises en scènes parfois chaotiques !
Sfar aime les traits, et il en fait de partout. Ses vignettes sont chargées, détaillées, et chaque case pourrait être considérée comme un tableau.
Et ça tombe bien car l'un des buts de l'aventure est de reproduire, ou plutôt réinterpréter, certains tableaux du grandissime Salvador Dali.
Nous aurons donc ainsi plaisir à essayer d'identifier les différentes vues de Sfar en regard de l'oeuvre de Salvador Dali comme l'évident "la Tentation de Saint Antoine" ou le "Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme-grenade une seconde avant l'éveil" etc...
Les couleurs sont vibrantes, mordantes et contrastées.

Son dessin ne peut donc pas laisser indifférent, le nu, le sexe et l'art en deviennent obnubilant.

Le scénario :

Le scénario, en première lecture, m'a paru plutôt tiré au couteau, totalement absurde et délirant, quasiment torturé, mais à force d'y réfléchir, celui-ci devint tout au contraire puissant, ravageur, provocateur etc... Et faisant le plus beau et le plus catégorique des pieds de nez à tous ces prédicateurs terroristes de l'anti-culture et de l'abolition du plaisir quel qu'il soit.
Et le titre prend ainsi vraiment tout son sens.
En effet, Sfar par son récit fou et supplicié, offre une vraie parenthèse à l'actualité.
Il nous offre ainsi un divertissement, une bulle fortement imagée, pour nous rappeler que la vie doit être prise du bon côté avec tous les plaisirs exploitables, poussant le vice presque jusqu'à la drogue (mais sans incitation !).
C'est en quelque sorte une supplique adressée à toute la population pour ne pas baisser les bras et se révolter contre les méthodes des abrutis armés et sans cervelle à répandre la peur.
Le choix du surréalisme par la BD est donc parfait pour aborder ce soulèvement, car il touche évidement au dessin, à l'absurde, à la luxure, la drogue, l'art etc...
Bref tout ce que l'on tente de nous enlever par la violence.

Donc pour résumé, ma première impression a été complètement faussée, et ce n'est qu'en prenant du recul que j'ai pris une vraie claque.
Ce livre est simplement une ode à la vie, le plus beau (mais aussi peut être le plus tourmenté) des respects pour les victimes d'attentats.
J'aime.


Lien : http://www.7bd.fr/2016/10/fi..
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Après Tu n'as rien à craindre de moi, Joann Sfar nous offre une suite avec cet album dans lequel il est question de sauver la société contemporaine grâce à une personne: Salvador Dali, sauf que celui-ci est censé être mort. La grande surprise est qu'en fait Dali a été cryogéniser et l'objectif est de le décryogéniser afin d'en faire le symbole du renouveau artistique et de la haute couture.
Nous retrouvons Seabearstein le narrateur de la précédente BD exilé au soleil avec sa petite amie, il est aujourd'hui appelé à la rescousse pour mettre en place un hommage à cet artiste, pour cela il va faire appel à quatre mannequins pour une expérience plus qu'originale: se mettre en retrait du monde dans un beau manoir pendant quatre jours, autant dire que les téléphones sont proscrits et la télé inexistante mais certaines choses sont bien présentes comme la tentation avec ces quatre femmes nues ou encore les fameux champignons magiques.

Un album assez cru où la religion et le mystique sont très présent, un récit surréaliste à la hauteur du grand Dali dans lequel il ne faut surtout pas chercher d'intrigue mais lire et voir, tenter de comprendre le cheminement de Joann Sfar car pendant que Seabearstein se tient à l'écart du monde comme dans une bulle protectrice et créatrice, le monde lui continue sa course et sa barbarie avec lui.
Un album étrange et intéressant qui a permis à l'auteur de mettre en lumière Salvador Dali grâce à une rencontre originale à travers les oeuvres de l'artiste et celles du dessinateur. (A voir à l'Espace Dali de Montmartre jusqu'au 31 Mars).
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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