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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les 50èmes hurlants, c'est ce que va devoir affronter Shackleton. Son expédition a foiré. D'abord les glaces précoces ont empêché le débarquement pour une première, la traversée de l'Antarctique. S'ensuit un hivernage au cours duquel l'Endurance est broyé par la débâcle, 260 jours de dérive sur la banquise, les fissures au dégel, le camp sans cesse déménagé sur des îlots de plus en plus restreints, secoués par la houle du sud et enfin l'embarquement des 28 hommes dans trois canots, l'accostage sur l'inhospitalière île de l'Elephant où un deuxième hivernage s'avérerait problématique.

Seul espoir, partir chercher de l'aide sur un frêle canot avec quelques hommes, 1500km à l'Est sur l'île de Géorgie du sud.

Récit factuel, total dénuement où le moral est vital, humour anglais, une chanson fredonnée, la majesté d'un iceberg, le bonheur de sucer un glaçon quand l'eau potable vient à manquer.
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Jusqu'où peuvent être repoussées les limites de l'endurance humaine ? Il y eut un navire qui portait justement le nom d' « Endurance », et dont l'odyssée prouva qu'elles peuvent aller très loin. A l'âge héroïque de l'exploration de l'Antarctique, l'expédition fut lancée juste avant la première guerre mondiale par un capitaine anglais du nom d'Ernest Shackleton. L'objectif était de traverser le continent de mer à mer, en passant par le pôle.

Mais rien ne se passa comme prévu. Avant même d'être arrivé en vu du continent, le bateau fut pris dans les glaces. Pendant dix mois ils dérivèrent avec la banquise, incapable de se libérer. Il fine, la pression sur le bâtiment l'écrasa, et ils durent l'abandonner pour survivre. Tantôt trainant avec eux leurs canots tantôt naviguant sur l'eau libre, ils parvinrent à gagner l'île de l'Eléphant, petite montagne gelée et inhospitalière au beau milieu de l'océan Australe. Ayant perdu le gros de leurs réserve de nourriture, ils survécurent en mangeant les rares phoques et pingouins qu'ils pouvaient attraper.

Nul secours n'étant à attendre, Shackleton prit la décision de tenter avec quelques hommes une traversée jusqu'en Géorgie du Sud, la plus proche terre habitée : 1500 km à travers la mer la plus dangereuse du monde, dans une coquille de noix de sept mètres de long, rafistolée et pontée avec des morceaux de caisses…

Les souffrances qu'ils supportèrent et les dangers qu'ils bravèrent sont simplement hallucinants. le plus impressionnant reste cependant que jamais le groupe ne perdit sa cohésion et sa discipline, et fit toujours face aux pires épreuves avec résolution et courage. Au final, pas un seul homme de l'expédition ne mourut.

Le ton avec lequel Shackleton raconte tout cela prouve que le célèbre flegme britannique n'est pas une légende. C'est avec calme que lui et ses camarades font face au danger, et avec humour qu'il raconte leurs dures conditions de vie et qu'il constate leur stupéfiante capacité d'adaptation. Serions-nous encore capable aujourd'hui d'endurer autant d'épreuve avec autant de courage ? Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas Koh Lanta qui vous le dira.
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Incroyable, époustouflant récit que celui de Sir Ernest Shackleton et de l'odyssée de son navire, "l'endurance", vers le pôle Sud. le dernier chapitre refermé, vous prenez conscience que jamais vous n'oublierez une telle aventure humaine, faite de courage, de partage, d'endurance, de travail forcené, de privations. Ces hommes, d'une trempe insoupçonnable de nos jours, mille fois perdus, déjoueront pourtant tous les pronostics et retrouveront le chemin du bercail après avoir avoir grelotté, souffert de la faim et d'un régime trop peu varié, dormi sur une glace mouvante menaçant de les projeter à l'eau glaciale durant leur sommeil, puis sur la terre ferme mais dans un abri de fortune d'une exiguïté et d'une saleté innommables, après avoir traversé les mers les plus rudes dans des canots fatigués, le tout pendant près de deux ans. Transformant l'échec d'une mission ambitieuse (trop ?) en un succès considérable, une épopée que se transmettront les marins du monde entier. Ces aventuriers, conscients eux-mêmes de l'ironie du sort de cette mission, savent ce qu'ils doivent à leur courage, mais sont tout de même submergés d'un sentiment d'humilité devant la grandeur de la nature, ce que Sir Ernest Shackleton résumera simplement en : "nous avions touché l'âme humaine dépouillée de tout artifice". Dommage que le style de l'ouvrage soit trop proche de celui d'un journal de bord et que le lecteur se perde parfois dans les détails ardus (pour le profane) de la navigation. Si Albert Londres avait fait partie de l'équipage, un chef d'oeuvre de la littérature de voyage serait sans nul doute né de cette aventure... Et si vous avez aimé l'histoire (l'Histoire ?), plongez vous dans les documentaires consacrés au sujet, disponibles en streaming sur les sites de partage vidéo les plus connus, pour parfaire votre éducation.
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C'est LE livre sur l'aventure (ant)arctique : Shackleton est un monument de volonté, aventurier et chef hors pair, qui a su ramener tout son équipage sain et sauf d'une aventure incroyable ! "Comme chef d'expédition, donnez-moi Scott. Pour un raid rapide et efficace, Amundsen... Mais quand l'adversité vous entoure et que vous ne voyez pas d'issue, agenouillez-vous, et priez que l'on vous envoie Shackleton." (Raymond Priestley)
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S'il est une lecture à recommander, c'est celle du récit de l'expédition britannique de 1914 en Antarctique menée par Ernest Shackleton. (Un nom que je connaissais sans savoir exactement ce qu'il avait fait.) Il a relaté son voyage et ses péripéties en 1919 sous le titre South, publié en français seulement en 1988. Je recommande ce récit à l'attention de toute personne en position de management : une sacrée leçon d'optimisme et de ténacité ! Raconté dans L'Odyssée de l'Endurance (nom du trois mats sur lequel un équipage de 28 personnes a embarqué), qui aurait pu être titré L'Odyssée de l'Espérance. En lisant ce récit, je me suis rappelé le reportage de ce peloton de six gendarmes de secours en montagne, partis à la découverte de la cordillère Darwin (Youtube). Presque une promenade de santé en comparaison, malgré une journée très dure au cours de l'expédition qu'on pourrait qualifier de « punition ». Ou encore le récit de ce fou lucide – L'Antarctique, le rêve d'une vie - à la quête de l'impossible, Mike Horn, qui s'est offert la traversée de l'Antarctique en solitaire en ski-pulka (160 kg au départ) propulsé par kitesurf sur une distance de 5 100 km. Facile, ce n'est pas le blizzard qui manque là-bas… Avec cependant une différence notable : en 1914, les explorateurs une fois engagés dans les glaces, ne disposaient pas exactement de radio-satellite (mais des débuts de la télégraphie sans fil (TSF), ni de vêtements en goretex, ni de bulletins météo.

Oui, il faut lire l'incroyable bravoure des découvreurs de ces temps-là.
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Sir Ernest Shackleton est un héros. Non, ne discutez pas, c'est un fait, c'est acté.

Et pourquoi ce garçon est-il un héros ? Je t'explique vite fait. le bateau arrive pas forcément là où il doit arriver et il se fait prendre par la glace. Il dérive. Dans la mauvaise direction, évidemment. le boss se dit qu'il va attendre le printemps et le dégel avant de repartir. Sauf que les mouvements des glaces emprisonnent le bateau et le compressent... jusqu'à le briser. L'équipage abandonne le navire. Au dégel, Shackelton embarque tout le monde sur trois navires et, au bout d'une navigation pas des plus agréables - je vous rappelle qu'il fait environ -20°C, que les fringues sont toujours trempées (donc gelées) et que les vivres se font rares - arrive sur une île inhabitée qui porte le nom charmant d'île de l'Eléphant. Shackleton décide alors de prendre cinq hommes avec lui sur un navire pour rejoindre la Géorgie du Sud pour chercher de l'aide. Au bout de quinze jours de navigation, arrivée sur l'île... du mauvais côté. Une seule issue, traverser l'île, montagneuse, chose qui n'a jamais été fait antérieurement. Une fois la traversée faite, les secours sont lancés. le bateau venu secourir l'équipage resté sur l'île de l'Eléphant y arrivera au bout de trois tentatives et sur une ouverture miracle des glaces. Et là, une question se pose, sur tous les membres d'équipage, combien ont réussi à survivre sur cette île inhospitalière ? Tous. Tous. Aucun mort dans l'avanture. le mec avait briefé ses mecs, leur avait forgé un mental d'acier de telle sorte que tout le monde s'en sort. Pour mieux aller se faire dézinguer sur le front de la Première Guerre Mondiale, tragique ironie.

Ce livre est donc le récit par le boss des aventures, de la gestion des hommes, de la survie de l'équipe. La lecture de cet ouvrage me permet d'ailleurs de voir que quelques éléments de fiction ou de romanesque ont été ajoutés à la bande dessinée mentionnée ci-dessus. le récit est mécanique, Shackleton met en valeur ses hommes et leur endurance. Bref, un récit d'aventures, tendu, où une petite couverture n'est pas de trop pour pouvoir supporter sereinement l'atmosphère froide et humide.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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1914. Pendant que débute les premiers combats qui mèneront à la première guerre mondiale, CHURCHILL valide le projet de Sir Ernest SHACKLETON : traverser l'Antarctique. Après le recrutement de son équipage, l'Endurance quitte Plymouth le 6 août 1914, direction Buenos Aires puis l'ïle de Georgie du Sud avant d'attaquer la mer de Weddell. Pendant ce temps, l'Aurora est chargé de réaliser différents dépôts d'approvisionnement pour l'équipage qui accomplira la trans-antarctique au départ de la Tasmanie avec pour capitaine Mackintosh qui périra dans sa mission avec deux autres membres de l'équipage.
Shackleton a une plume très agréable. Même si le début est une collection d'heures et de positionnement de l'équipage, une fois l'Endurance bloqué et broyé par les glaces, l'aventure de ces hommes débute. On y découvre du courage, un instinct de survie en conditions extrêmes. Comment imaginer qu'il y a un siècle, ces hommes aient pu survivre à cette expédition. Si la traversée de l'Antarctique n'a pas pu se réaliser, ces hommes forcent le respect menés par un capitaine hors du commun.
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Un classique maintenant. Quelle aventure, quelle souffrance pour ces hommes ! le ton de Shakleton est plutôt neutre, il ne s'épanche pas, mais il reste un vrai héro, lui et son équipage.
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Un récit inoubliable sur le courage, la ténacité et la volonté d'aller jusqu'au bout, malgré des conditions déplorables, presque insurmontables. Bouleversant.
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