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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je continue dans ma découverte de Shakespeare avec ces Joyeuses commères de Windsor qui fleurent bon la comédie. La pièce fait partie des moins appréciés par les amateurs de Shakespeare, il s'agirait d'ailleurs d'une commande de la reine Elisabeth Ière (qui devait d'ailleurs juste s'appeler Elisabeth à l'époque, avant que la multi jubilante successeuse ne lui vole la vedette sur son nom) qui avait tant apprécié le personnage de Falstaff qu'elle avait adoré dans Henri IV, qu'elle voulait le voir vivre d'autres aventures.

Alors, est-ce qu'on sent la commande dans le texte ? Disons que les ficelles sont plus grosses, qu'on sent que c'est la recherche du ressort comique qui guide en grande partie l'écriture avec un Falstaff souvent moqué... mais pas que, disons les hommes en général, que ce soit les profiteurs bernés, les maris jaloux ou les prétendants éconduits. L'amour triomphe à la fin, comme un pied de nez à l'époque où les mariages de raison devaient être bien plus légion et beaucoup plus difficile à éviter. Les ressorts de l'intrigue ne sont pas originaux et on sent que c'est le public (ou du coup la reine alors) qu'on cherche à contenter.

La préface très intéressante permet de comprendre que l'oeuvre a deux versions, une version "de travail" qui existait à l'époque où elle s'est jouée et dont on a récupéré le texte via sans doute les comédiens, et la publication officielle, faite de façon posthume et rallongée, qu'on sent avoir peut-être été modifiée par des amis de Shakespeare pour la rendre plus correcte, plus à la gloire du maître défunt.

L'humour se base souvent sur des quiproquos linguistiques ou des spécificités d'accent ou de vocabulaire qui demandent des trésors d'invention aux traducteurs ( qui sont tout de même obligés d'expliquer certaines choses dans les notes) et sur des références d'époque complexes à rendre intelligibles et que la traduction de l'édition que j'avais en main avait choisi de moderniser pour la rendre sans doute jouable tel quel de nos jours.

Une expérience agréable en tout cas qui sans atteindre en effet les sommets des chefs d'oeuvre de ce cher Bill reste un vrai moment de théâtre où on sent le plaisir partagé qu'ont dû connaitre les comédiens à l'interpréter et le public à le vivre.
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Lu dans la traduction de Jean-Michel Déprats et Jean-Pierre Richard, texte anglais de Gisèle Venet, paru en Pléiade en 2016.

Deux épouses sympa, dégourdies sans être frivoles.
Un époux rusé et malin, un autre un peu idiot à force d'être jaloux.
Un chevalier truculent, voyou, énorme, entouré de ses sbires.
Une jolie jeune fille aux amours contrariées.
Des domestiques qui font n'importe quoi et emploient un mot pour un autre, ou même qui en créent par inadvertance. L'édition bilingue est utile pour plonger dans le texte anglais et y goûter les jeu de mots, souvent intraduisibles.
Un curé gallois.
Un médecin français, dont l'accent anglais est à faire peur.
Voilà les protagonistes de cette comédie, vivement emmenée, qui reste drôle et enjouée et qui se lit avec beaucoup de plaisir. Les procédés sont connus mais ils fonctionnent à merveille.
Incroyable Shakespeare, aussi à l'aise dans la comédie légère que dans la tragédie la plus noire ou des sonnets mystérieux. Ses personnages sont tellement vivants qu'ils nous sont proches.
Il est éternellement notre contemporain.
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A Windsor il y a pas mal de duperies, Jean Falstaff essaie de soutirer de l'argent à deux femmes mariées en leur écrivant deux lettres d'amours pratiquement identiques malheureusement pour lui, elles se parlent et la duperie se retourne contre ce malheureux. La seule chose qui m'a géné dans cette pièce c'est la partie du curé Galois Sire Hugues Evans, il a un rôle de conseiller mais sa diction étant mauvaise cela rend la lecture désagréable. Sinon la fille de madame Lepage a trois prétendant, son père a son favori, tout comme sa mère et la fille a le sien. Il essayerons chacun de ruser pour obtenir gain de cause, mais à la fin l'amour triomphe.
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un joyeux vaudeville. un héros malgré lui, Falstaff, veut séduire deux bourgeoises pour mieux profiter de leur argent. celles-ci se rendent compte du manège et décident de se moquer de lui, avec l'aide d'autres personnes. a leurs côtés, des maris plus ou moins jaloux, cherchent aussi à humilier Falstaff. je devrais aussi nommer les autres personnages dont le nom en français est très évocateur : cerveauvide, simple, nigaud… Bref, les joyeuses commères de Windsor vont mener leur affaire tambour battant et tout finira bien. quant à Falstaff, il en apparaît bien sympathique avec sa grandiloquence et sa naïveté. un bon moment.
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Une comédie plaisante, et bien intéressante pour visiter les rapports hommes/femmes au XVIème siècle. Qu'il est bon de retrouver rire et légèreté, là où nos auteurs contemporains accoucheraient d'une pièce intellectualisante, moralisatrice et militante. Est il si difficile d'aborder les rapports humains avec simplicité?
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Le livre, lui-même, des éditons Corentin est un bijou avec les illustrations de Hugh Thomson, gravures et couleur. La traduction de François-Victor Hugo rend compte des jeux de langages, des calembours et des accents. A offrir!

Le grand Will me surprendra toujours. La comédie est plutôt une farce avec la truculence de Falstaff, les astuce des commères et même une féérie en prime.



Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Cette pièce aurait été composée en quatorze jours à la demande de la reine Elisabeth, qui, apparemment, se serait prise d'affection pour le personnage de Falstaff dans Henri IV et aurait fait la requête à Shakespeare de le faire revenir dans une pièce où il tomberait amoureux.

Résumé : Cette comédie parle évidemment d'amour mais place cette fois-ci la jalousie et l'avidité au premier plan. Deux familles vont se côtoyer et les épouses auront du fil à retordre pour contrecarrer les élans vils et vicieux de Falstaff. En effet, Mistress Page et Mistress Gué se rendent compte qu'elles ont reçu chacune une lettre d'amour absolument identique de ce gros personnage répugnant. Gué étant d'une jalousie maladive, les deux femmes décident de lui tendre des pièges afin de remettre Falstaff à sa place et de calmer le comportement abusif de Gué. En parallèle à cette histoire, il y aura aussi la question du mariage forcé qui sera soulevée avec la fille Page en première ligne.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette comédie où le personnage de Falstaff est vraiment tourné en ridicule, les mistresses lui font passer de mauvais moments et la jalousie de Gué est tellement disproportionnée qu'elle le fait passer pour un sot. Je vous recommande vivement cette comédie qui ne vous laissera pas de marbre même si le verbe de Shakespeare est moins mis en avant ici.
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