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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En français, cette plante s'appelle pétasite. Ses feuilles ressemblent à celles de la rhubarbe, je n'en ai jamais vu sur nos marchés. Après avoir refermé ce roman, j'aimerais bien y goûter!

Les bourgeons de fuki-no-tô ont une forme sensuelle, comme cette histoire. Ses pousses délicates sont-elles une métaphore des amours naissantes, tout à la fois voluptueuses et fragiles? Mais, dans un même temps, si faible en soit l'apparence, grande est leur force, et l'on sait leur développement inéluctable...

Dans un style simple, de phrases courtes, - on pense à des haïkus - l'auteure nous raconte l'amour au féminin. J'avoue qu'avant de lire ce petit roman, je ne savais pas qu'il s'agissait encore d'un sujet si difficilement accepté par la société japonaise.

Une des morales de l'histoire est que l'on ne peut échapper à sa nature profonde. Fukiko sait depuis son adolescence qu'elle est homosexuelle, pourtant, elle va se marier avec un homme, et se plier aux conventions durant de longues années, avant de laisser parler ses vraies inclinations.

En toile de fond, l'auteure joue sur l'opposition entre deux modes de vie. Celui apparemment simple des deux femmes, à la campagne. Un tableau idéalisé: le travail de la terre est agréable, les légumes d'Atsuko poussent sans problème, ils se vendent bien, son affaire prospère. En contrepoint, Matsuo, son mari, a conservé son travail plus abstrait, "hors-sol?" de rédacteur de revue, ses fréquentations, et doit de temps en temps se déplacer jusqu'à Nagoya.

C'est la force du roman de nous décrire cette histoire inhabituelle comme si elle était totalement banale. Même la séparation d'Atsuko avec son mari va se passer en douceur, sans éclat, ni déclarations grandiloquentes. Viendra peut-être un jour où ce genre de péripétie ne choquera plus personne, même au pays du soleil levant!
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Dans le 4ème volume de cette pentalogie Aki Shimazaki aborde un sujet encore très sensible au Japon, l'homosexualité féminine. Nous suivons la suite de l'histoire du point de vue de la femme de l'homme infidèle du premier tome. Atsuko a depuis le début de cette histoire repris l'exploitation d'une ferme biologique à la campagne. Son mari s'est rangé et l'a rejoint, sa vie semble s'être stabilisé. Et pourtant, celle ci prend un nouveau tournant quand une ancienne amie candidate à l'offre d'emploi qu'Atsuko vient de publier.
Les masques tombent dans ce tome, comment vivre heureux en tournant le dos à sa véritable nature ? Un tome particulièrement bien mené avec délicatesse et justesse.
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Je continue avec plaisir la lecture de cette auteure.
Atsuko est une femme de 40 ans. Elle est mariée et a deux enfants. La famille vit dans une ferme à la campagne. Elle récolte des épinards et des pousses de bambou. Elle s'épanouit dans cette vie. Elle essaie d'oublier que son mari l'a trompée il y a quelques années. Elle cherche à engager une employée. Ce sera une de ses anciennes amies de lycée.
Un texte court et plein de pudeur.
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fuki-no-tô*, le quatrième opus de la pentalogie L'ombre du chardon, nous entraîne à la campagne dans la ferme biologique, qu'Atsuko a créée avec succès.

La jeune femme est maintenant heureuse et épanouie. Fini le temps où son mari, Mitsuo lui avait été infidèle, s'engageant dans une aventure amoureuse avec la belle Mitsuko, ancienne camarade de classe devenue entraîneuse. Mais on se souvient aussi que Mitsuo souhaitant sauver son couple et préserver son équilibre familial était revenu à la raison. Prêt à de nombreux sacrifices, lui, le citadin, avait décidé de vivre à la campagne auprès de son épouse, de démissionner du poste de rédacteur qu'il occupait depuis quatorze ans et de fonder sa propre revue culturelle, un rêve inassouvi. le couple qui s'est retrouvé mène désormais une vie paisible et équilibrée, chacun poursuivant le chemin qu'il s'est choisi. Tout va donc pour le mieux ; l'entreprise d'Atsuko prospère à tel point que l'embauche d'une assistante devient nécessaire. le choix se porte sur Madame Enju, la quarantaine, une femme belle et élégante, épouse d'un directeur de banque, en instance de divorce. Mais est-ce un hasard ? Elle fut une grande amie d'Atsuko vingt ans plus tôt. Elles avaient noué des liens très forts avant de se perdre de vue. Elle s'appelle Fukiko Yada et s'avère une aide appréciable pour Arsuko la secondant avec zèle et efficacité aussi bien dans les travaux de bureau que dans la cueillette des légumes. Une entente parfaite s'établit entre les deux femmes. Mais comment leur complémentarité et leurs sentiments vont-ils évoluer ?

Aki Shimazaki décortique ici la psychologie féminine, l'amour conjugal, l'usure du couple, l'évolution des désirs, l'attirance physique pour le même sexe. Avec finesse et pudeur, tout en retenue, elle aborde le thème de l'homosexualité. C'est un sujet plutôt délicat au Japon, un pays régi par des codes rigides et des traditions ancestrales et ou la pression sociale est énorme. Toujours avec des phrases courtes et simples, des chapitres aérés, l'autrice nous entraîne progressivement dans l'intimité des deux femmes et dans leurs états d'âme. J'ai aimé partager ce glissement des sentiments, par contre j'ai regretté la fin « ouverte » de cette histoire.

*fuki-no-tô = tiges de pétasite en japonais


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Pour ce quatrième volume de la pentalogie "L'ombre du chardon", j'ai eu un peu de mal à entrer en empathie avec Atsuko d'abord.
Je la trouvais froide, distante, un peu mécanique. Cela me tenait un peu loin d'elle. Et puis progressivement, j'ai compris cette apparente froideur, et elle m'a finalement touchée.
Cette autrice est décidément surprenante, et douée pour nous brosser des portraits en si peu de pages, sur des moments précis de vie.
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Quatrième volume de cette pentalogie.
Mon préféré jusqu'ici. Consacré à Atsuko, la femme de Mitsuo.
J'ai trouvé particulièrement intéressant de voir son côté de l'histoire et également de découvrir la suite des événements du premier tome.
Aki Shimazaki est vraiment une auteure talentueuse avec une plume très agréable.
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Alors que "Azami" portait sur Mitsuo Kawano, "Hôzuki" sur sa maîtresse Mitsuko, et "Suisen" sur leur camarade d'enfance commun Gorô, "fuki-no-tô" nous permet d'enfin découvrir plus personnellement Atsuko, l'épouse du narrateur du premier tome. Ce roman vient enfin le compléter et nous permet de voir que Mitsuo et sa femme ont réussi à surmonter la difficile épreuve de la tromperie, qui aurait pu les éloigner irrémédiablement l'un de l'autre. Aki Shimazaki nous fait le récit d'une famille qui se retrouve et qui s'épanouit.

Conformément à ce qui été annoncé dans le premier volume du cycle "L'Ombre du chardon", Atsuko a réussi à se lancer dans son projet de ferme biologique et elle engage même quelqu'un pour l'aider. Cette personne se révèle être une amie de son adolescence qui ressurgit brusquement dans sa vie. Si l'auteure mettait en scène des souvenirs d'enfance dans "Azami", elle se penche ici sur les délicats tourments de l'adolescence ; une période trouble pendant laquelle on cherche autant à se comprendre soi-même qu'à trouver des autres qui pourront nous comprendre.

A la sincère description de cette période de la vie, Aki Shimazaki superpose le difficile, voire impossible, sujet de l'homosexualité, en l'occurrence féminine, au Japon. le pays est en effet le seul du G7 à ne pas reconnaître les mariages entre personnes du même sexe. A la pression sociale s'ajoute la pression familiale pour une sexualité dite "normale" et pour que les individus correspondent à des stéréotypes masculins ou féminins.

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Quatrième tome d'une pentalogie centré sur Atsuko, l'épouse de Mitsuo du premier volume.
Le poids des traditions, des tabous et des préjugés profondément ancrés dans la société japonaise.
Un sujet difficile traité tout en pudeur et en délicatesse et toujours avec cette plume si particulière.
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C'est l'histoire de deux femmes amoureuses l'une de l'autre au lycée. Les conventions sociales les ont séparées lorsque l'une s'est mariée. Puis l'autre a fait de même. Mais leur vraie nature les a rattrapées et la vie a encouragé leurs retrouvailles.
Aki raconte avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. Elle a le donc de faire ressentir au lecteur les sentiments de ses personnages tout en restant très factuelle.
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Comme toujours avec Aki Shimazaki, je me retrouve plongé dès son titre dans mes cours de biologie végétale à la recherche de la pétasite du Japon, je passe sous silence la classification latine de l'espèce. Comme j'aime bien le silence et que je n'étais pas des plus assidus dans cette matière ça m'arrange un peu. Bref, revenons à la lumière du récit, ou plutôt à l'ombre du chardon.

Me promenant dans cette forêt de bambous, à la cueillette de ces pétasites - tu sens déjà ce délicieux parfum de fuki-miso mijotant dans la marmite -, je croise au loin ce couple, une femme avec une femme, Mistuo et Fukiko, qui se tiennent la main. L'image est belle dans ce Japon, où l'homosexualité est encore un sujet "légèrement" tabou, encore plus dans cette campagne reculée loin des quartiers tintamarres de Shibuya ou de Harajuku. Est-ce la présence des bambous, cette ambiance végétale qui m'entoure, mais je perçois ce parfum d'amour et de retenu. Juste une main dans la main, pas besoin d'être plus démonstratif, l'amour perçu dans ce silence contenu que seule une mélodie de Bach ou de Schubert viendrait imperceptiblement bercer.

Mitsuo et Fukiko se sont pris un petit week-end, à l'abri des regards dans ce petit ryokan isolé. La patronne fait une drôle de tête, mais au final, avec le plus grand respect, elles se font discrètes. Au bain, elles vont, le yukata s'ouvre, et je suis aux anges, silhouettes élancées, cheveux libérés, pubis mouillé. Un bain de vapeur enveloppe le onsen, zut, je ne vois plus rien, la buée accapare mes lunettes, saleté de myopie, je perds les meilleurs moments quand elles s'approchent l'une de l'autre, se lavent passionnément, caresses sensuelles... Et avec pudeur, comme la plume de l'auteure. Toujours aussi belle, aussi poétique que délicate, juste l'image des mots qui se pose dans mon inconscient. A la découverte de la nature, à la découverte de sa "nature", à l'ombre des bambous.
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