Il faut qu'on parle de Kevin

Waouh, quelle claque! Rarement un livre ne m'aura autant marquée, et durablement je pense.D'une précision effrayante, il parlement crûment de ce que c'est que d'être mère et engage de nombreuses réflexions pour le lecteur. Quant au personnage de Kevin, il n'a rien à envier à son jumeau diabolique Damien, sauf qu'ici il n'y a rien de diabolique, juste de la pure "méchanceté". Plus on avance dans le livre, plus on plonge dans l'horreur... jusqu'au massacre final. A lire absolument

Un livre tout simplement bouleversant.....

Sur ce thème, j'avais lu Hey Nostradamus de Douglas Coupland, qui utilise aussi la forme épistolaire, mais le point de vue adopté est celui des proches des victimes du massacre de type Columbine. Je dois dire que le roman de Lionel Shriver, en adoptant le point de vue de la mère du "monstre", surclasse le roman de Coupland, que j'avais pourtant trouvé très réussi. Les critiques élogieuses que je viens de lire chez les Babélionautes rendent justice à ce roman subtil, haletant et glaçant. J'espère que l'adaptation ciné avec la troublante Tilda Swinton dans le rôle de la mère sera à la hauteur et fera découvrir ce roman à un large public.

Ce livre ne peut pas laisser indifférent. Eva, la narratrice, est la mère de Kevin, ce jeune homme qui a commis le massacre. Avec force détails, elle nous raconte la venue au monde de cet enfant qu'elle n'avait eu que pour faire plaisir au père. Elle met en avant ce manque de liens affectifs et maternels. Cette franchise fait voler en éclats tous les clichés de la mère aimante se saignant aux quatre veines pour la chair de sa chair. Elle pousse également le lecteur à se focaliser non pas sur le meurtrier mais bel et bien sur celle qui a engendré ce monstre. Cette froideur, ce détachement, la mettent automatiquement en position d'accusée. Pourtant, lorsque le drame éclate, Eva est divorcée de son mari, un père aimant plus que tout son garçon. C'est elle qui subira le calvaire après la tuerie, rejetée par son fils et par la société qui l'accuse ouvertement.

Cette correspondance avec son ex-mari, Franklin, nous laisse également entrevoir la famille américaine, la violence dans la société... tout un système à revoir. Il s'agit d'un récit épistolaire qui déconcerte par sa simplicité et sa force. Il touche moralement car l'éthique est bafouée.
On ne parle pas assez de ce livre à mon goût.
Lien : http://livresetmanuscrits.e-..

Pour moi, le plus grand livre que j'ai pu lire au cours de l'année 2008.
Il faut qu'on parle de Kevin se compose exclusivement de lettres écrites à son mari, une femme qui y retrace la vie avant même sa conception ,pendant et après de son fils responsable d'un carnage dans son école.

Eblouissant de maitrise et de perfection, c'est un livre qui ne peut laisser personne indemne après la lecture. On ressent comme un vrai coup de poing aux tripes devant cette histoire parfaitement menée dont les rouages vous broient petit à petit le coeur.

Face à cette peinture sans concession aucune ,mais également pleine de sensibilité de l'héroïne de sa relation avec son fils, le roman n'oublie pas également d'aborder en toile de fond la société américaine en général, et notamment le port d'armes gratuit et cette violence banalisée qui fait qu'un adolescent peut entrer dans un lycée et y ouvrir le feu, mais tout cela est décrit sans aucun manichéisme et simplisme, ce qui rend ce livre poignant de bout en bout, jusqu'à un final absolument bouleversant.

une thématique proche de "Pastorale Américaine" de Philip Roth, mais en une génération, les mobiles politiques confus qui poussaient la Merry de Roth à devenir une terroriste et une criminelle ont disparu, laissant place à la pulsion de mort nue et crue de Kevin et des auteurs du massacre de Columbine dont il est l'avatar.
"le sommeil de la raison engendre des monstres""Goya.

Je n'arrive pas à sortir de ce livre! Hallucinée ,estomaquée,bouleversée je ne trouve même plus d'autres adjectifs assez forts pour exprimer ce que je ressens à la lecture de ce livre!Par l'intermediaire de lettres écrites à son mari une mère,une femme, retrace la vie avant même sa conception ,pendant et après (evidemment )de son fils responsable d'un carnage dans son école.Tout y est écrit ,décrit avec minutie, j'allais dire de manière clinique."Ca ne pouvait que se finir comme ça",voilà ce qu'on se dit en refermant le livre.Et puis, "N'y avait il vraiment rien à faire?"Au pays où les psy sont consultés à tout bout de champ ,il fallait, pour le coup, y emmener Kevin dès le début et de toute urgence!Pourquoi y a t il autant de tueries aux Etats Unis? (la mère en recense et ça fait vraiment froid dans le dos).Indépendemment des armes en vente libre.Pourquoi? Comment en est on arrivé à ce que des gamins commettent l'irréparable?Ce déchainement de violence!N'est ce pas une prefiguration de ce qui peut arriver chez nous,en France? Cela dit, en lisant ,je bouillais car je m'imaginais en face de ce gamin et combien de fois je me suis dit:Mais qu'attend elle pour lui montrer les limites? Et le père...Il a des oeilleres? pourquoi?
Bref un livre qui suscite plein de questions et de reflexions sur la societe,les relations entre les membres d'une famille,la justice.Un livre dont vous ne sortez pas indemnes.
Lien : http://lemelimelodepyrostha...

Au risque de répéter ce qui a pu être dit dans d'autres critiques c'est un livre qui m'a marqué et qui marque toutes les personnes à qui je le propose.
Il est longtemps resté dans mes livres à lire : il est gros et son thème tout sauf joyeux mais quand on se lance dans sa lecture quel plongeon !
Ce livre m'a littéralement scotché, je suis restée abasourdie au terme de sa lecture et il compte très certainement parmi les lectures que je retiendrai le plus.
Les questions qu'il nous pose sont vraies et actuelles ; elles concernent les rapports d'une mère et de son fils, l'éducation des enfants, la culpabilité des parents causée par les actions des enfant et beaucoup d'autres encore.
Un passage m'a marqué : la mère pense que ces meurtres dans les collèges américains sont un phénomène de mode et qu'avec le temps quand la presse cessera de les relater en première page ils pourraient être moins fréquents.......
En conclusion c'est à lire et ensuite à recommander

Le désarroi d'une mère face à un fils qu'elle ne peut garder sur le droit chemin; récit sur la violence aux USA, mais qui pourrait très bien être transposé partout ailleurs dans le monde.
Choc des mots et des émotions.
Bravo Mme Shriver

ouf, ce bouquin on n'en sort pas indemne. Des mois après cette lecture, il m'en reste encore des images ! c'est un livre épouvantable et dur mais je suis contente de l'avoir lu car il permet de "comprendre" certains actes, ainsi que le point de vue de la maman