AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 111 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre raconte la transformation d'un monde fondé sur la nature, ce qu'elle donne et ce qu'elle produit. le monde paysan s'ordonne autour de l'axe des saisons qui ponctue les tâches et les récoltes (d'où les quatre parties qui suivent celle consacrée à Lucas). En s'accordant à son rythme, les agriculteurs ont bâti leur vie sur des générations. En accélérant la production, ils se sont éloignés de la sagesse qu'une mécanisation modérée pouvait préserver en retenant des enfants qui refusaient de se soumettre à des contraintes hors d'âge.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal ».
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/04/16/christian-signol-meme-les-arbres-sen-souviennent/
Commenter  J’apprécie          40
Quels moments de bonheur et d'émotion; c'est du très bon Signol; est ce vraiment un "roman" ou un récit documentaire sur l'évolution du monde paysan à travers le xxe siècle. La jeunesse de 2021 devrait lire la vie d'Emilien né en 1915 pour comprendre qu'elle a de la chance; bien sûr en 2021 rien n'est facile mais qu'elle réfléchisse sur l'enfance d' Emilien. Livre à mettre dans toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          20
Alors voilà, cela faisait longtemps que je voyais les livres de Christian Signol me faire de l'oeil sur les étals des librairies, avec leurs titres poétiques et leur belles couvertures de paysages de campagne reposant et colorés, et là avec le dernier roman sorti au Livre de poche, je me suis décidé enfin à franchir le pas. Craignant une littérature convenue et conventionnelle avec des histoires un peu simplettes, je dois dire que mon appréhension n'a pas été complètement démentie mais que j'ai bien fait de franchir le pas quand même, car après tout, on lit aussi pour se reposer l'esprit et se détendre, d'autant que ce roman au titre évocateur n'est pas dépourvu d'un intérêt tant littéraire qu'historique. Ancré dans le présent par la rencontre d'un arrière-grand-père et de son arrière-petit-fils, l'histoire débute en 1915, nous fait traverser le XXème siècle, ses évènements, ses mutations, et ses tragédies à travers le regard et le vécu d'un paysan qui, même parvenu au soir de sa vie, vont lui redonner confiance et espoir en l'avenir.
L'intérêt historique est bien là, de la fin de la guerre de 14, jusqu'à l'évocation de la modernisation des campagnes avec les projets du début des années 2000, le lecteur est témoin des doutes et des destinées tantôt transformées, parfois brisées aussi, d'une famille et de son narrateur principal, ce narrateur qui a été acteur et témoin de ce qui a fait notre monde d'aujourd'hui du point de vue de sa France rurale, sans jamais parvenir à en dénaturer son authenticité. le procédé narratif est habile en ce sens qu'il donne la parole à l'un de ces paysans devenu arrière-grand-père, avec un style donc volontairement simple, mais riche de ces descriptions qui touchent les gens aimant la nature, la campagne et le monde rural avec ses couleurs, ses évocations, ses bruits et ses odeurs. le parti-pris est ouvertement réaliste. mais j'ai un peu regretté que l'âpreté et la dureté de la vie des femmes ne soit que survolée de même que celle des travaux de corvées qui sont pourtant très présents aussi en ce milieu, mais peut-être me faudrait-il une seconde lecture..
On trouve ici le goût de la simplicité, un goût affiché pour les descriptions de la nature en toute saison, des travaux des champs, de la rudesse et de la simplicité, de l'authenticité qui confine aux clichés tant ils sont parfois répétés au fil des pages, mais ma foi, qui s'en plaindra, quand on aime cela on ne s'en plaint pas, car pour moi, ces lignes m'ont fait revivre ma petite expérience de la campagne dans mes jeunes années avec ces gens de la terre que j'ai moi aussi côtoyés sur plusieurs générations réunies sous un même toit familial dans la France profonde de nos Charentes, le temps de quelques saisons, et quand on a apprécié une telle expérience de vie, un tel roman est une vraie Madeleine de Proust même si on ne peut s'identifier bien entendu à tout ce qui y est écrit.
Malgré la dureté de certaines épisodes et de tout ce qui constitue le fil conducteur de cette vie qui nous est décrite telle une biographie de nos campagnes, ce n'est pas un roman misérabiliste, ni un éloge du passé car on n'est pas dans le « c'était mieux avant », mais pour qu'on ne se méprenne pas, on est aussi très loin d'une fresque lyrique d'un Laurent Gaudé, ici le roman est rythmé par les saisons de la nature, celles de la vie aussi ; les évènements familiaux et ceux de notre histoire contemporaine avec toutes leurs conséquences sur la vie du narrateur et donc celle de nos paysans, nos gens du pays, se mêlent, s'entremêlent et se télescopent parfois pour mieux la mettre en relief et en valeur, amenant une prise de conscience pour le lecteur un peu comme une dénonciation aussi, sur les erreurs, les errements du passé avec en ligne de mire les nouveaux défis à relever, sans que ne soit jamais envisagé un point de vue passéiste ou nostalgique, et c'est en cela que ce roman est aussi un roman de l'optimisme et de la modernité.
Commenter  J’apprécie          20
Lucas fait la promesse à son arrière grand-père de restaurer sa maison de famille en contre-partie de... l'histoire de sa vie.
Émilien, l'arrière grand-père, accepte face à l'insistance de Lucas qui souhaite comprendre ses racines, connaître la famille d'où il vient.

Christian SIGNOL balaye le XXeme siècle de 1915, naissance d'Emilien, orphelin de père, tombé à la première guerre mondiale, à nos jours, où le début de sa dépendance se fait sentir.

Sans force de travail, dans les Hautes Terres de Corrèze, les dettes naissant, sa mère est obligée de confier Émilien dans une famille de propriétaires pour aller travailler dans une étude notariale. Première séparation. Chaque semaine, cet abandon.

À la rencontre d'un nouveau mari, Félicien, elle acquiert une propriété, Émilien est récupéré par sa mère qui se sacrifie pour qu'il poursuive ses études où il relève de bonnes dispositions.

Seulement, la mort de Félicien vient contrarier ces projets et l'immobiliser dans les travaux de la ferme. S'ensuit un mariage au village, la fondation d'une famille au moment de l'occupation allemande avec ses difficultés.

L'industrialisation des campagnes, le départ de son premier fils à la guerre d'Algérie, le décès de ce dernier rythment la suite de ce récit plein de sensibilité.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai adoré ce livre même s'il m'a rendu mélancolique. Il m'a donné envie d'en savoir plus sur ce XXe siècle qu'on vécut les paysans.
Belle fin
Commenter  J’apprécie          20
Magnifique, cela faisait longtemps que je n'avais pas été ému comme ça par un livre, et je suis exigeant dans mes lectures. C'est très bien écrit et c'est surtout juste, dans la sobriété et l'authenticité. Merci Monsieur Signol pour ce récit plein de vie.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (275) Voir plus



Quiz Voir plus

Christian Signol, l’enfant du Quercy

Christian Signol est né en…

1947
1957

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Christian SignolCréer un quiz sur ce livre

{* *}