Bien mal acquis

Un meurtre, celui d'une jeune architecte, a été commis dans une ferme isolée de la péninsule de Snaefellsness. La victime était connue pour son avidité face à l'argent et sa collection d'amants.
La ferme où a été commis le meurtre avait très mauvaise réputation (rumeurs d'inceste autour des anciens occupants) et est en cours de rénovation en vue d'abriter un centre hôtelier et de soins style New Age.
Le nouveau propriétaire des lieux fait appel à Thora Gudmundsdottir, avocate de Reykjavik qui va intervenir en parallèle de la police.
L'enquête va être difficile, d'autant plus qu'un nouveau meurtre est commis, celui d'un employé du centre hôtelier dans des conditions particulièrement macabres (mort survenue du fait d'un étalon rendu fou furieux...)
Des phénomènes étranges apparaissent (pleurs d'enfants..)
Le thriller est très efficace. L'auteure fait intervenir le surnaturel et le fantastique de manière très habile, et nous fait découvrir un aspect inattendu de l'Islande et des Islandais, dans un pays où la plupart des gens croit au surnaturel.
L'héroïne est sceptique, ce qui renforce la crédibilité du récit. Thora, la sympathique avocate que l'on retrouve ici, doit de plus gérer son quotidien difficile: un fils adolescent qui va être papa de manière plutôt prématurée, des rapports tendus avec l'ex-mari et une relation longue-distance pas toujours facile à gérer avec son ami allemand.
Lecture agréable. Yrsa Sgurdardottir se démarque des autres auteurs de polars nordiques par ce côté surnaturel dans le récit qu'elle manie très bien.

Un polar d'Islande, un pays où les superstitions et les fantômes réapparaissent sitôt la nuit tombée.

Un hôtel de villégiature santé, un endroit isolé, calme, propice à la méditation, mais un lieu où des choses étranges se produisent. On entend parfois dans la nuit des sons qui font frémir les honnêtes gens, comme les pleurs des fantômes de bébés abandonnés dans la lande pour y mourir. Certains ont même vu des apparitions à travers le brouillard !

Mais c'est un cadavre bien réel qui est découvert sur la plage. Une femme, le visage rongé par les prédateurs, on aura du mal à l'identifier. Son spectre viendra-t-il s'ajouter à la horde des esprits qui hantent les lieux ?
Une enquêtrice tente de comprendre ce qui se passe. Elle n'est pas de la police, c'est plutôt une avocate venue à la rescousse de son client. Elle découvrira une victime à la personnalité trouble et toutes sortes de motivations possibles pour son assassinat.

La jolie femme a-t-elle été agressée par un psychopathe ou a-t-elle succombé à amant jaloux ? Mais ce matériel nazi trouvé au fond d'un placard ne pointerait-il pas vers un meurtre « politique » ? Et le fantôme de la fillette qui se promène sur la lande, n'est-il pas un indice d'un crime ancien ? Et ce jeune homme défiguré par un accident, que vient-il faire dans l'histoire ?

Un bon polar pour passer un agréable moment dans un pays où les rejets des volcans ont formé d'étranges silhouettes de pierre qui évoquent… à moins que ce ne soit véritablement des trolls qui se cachent sous la mousse ?

Je suis encore une fois conquise par un auteur islandais, ce thriller m'a vraiment plu, tous les ingrédients y sont réunis.

Des personnages tous très plaisants, une enquête bien ficelée et une intrigue finale inattendue (on suppose plein de chose et on ne découvre la vérité que dans les dernières pages).

Le seul petit bémol est la relation entre l'avocate et son zamoureux qui prend la peine de venir la voir d'Allemagne pour se retrouver dans une histoire qui ne le concerne pas et à laquelle il ne peut pas participer entièrement car la barrière de la langue l'en empêche. A sa place, il y a longtemps que j'aurais fait mes valises pour partir dans l'autre sens.

De plus, comme je l'ai lu dans une autre critique, il y a beaucoup de personnages avec des prénoms peu habituels et du coup on s'y perd un peu.

Islande, dans la péninsule de Snaefellsness, Jonas a acheté un hôtel. Très peu de temps après son acquisition, il est persuadé que celui-ci est hanté et a de mauvaises ondes. Il appelle son avocate, Thora, pour qu'elle vienne y séjourner afin de se rendre compte de cela et l'aide à enquêter sur le passé de "ces vieilles pierres" pour demander un dédommagement au vendeur. A l'arrivée de Thora, l'architecte qui travaillait sur un projet avec Jonas est retrouvée assassinée. Elle sera suivie peu de temps après par une seconde victime. La police enquête officiellement, Thora en parallèle.
C'est le deuxième roman des aventures de Thora (le 1er étant Ultimes rituels). On suit la vie privée de l'héroïne. Ici, elle sera rejointe par son amoureux allemand Matthew mais qui reste essentiellement spectateur dans cette histoire et n'a pas grand intérêt. Les péripéties avec ses enfants continuent. L'histoire s'ouvre par un meurtre commis en 1945 et se refermera dessus. C'est plutôt réussi au niveau de la construction du roman. Beaucoup de fausses pistes qui s'entrecroisent et un final assez inattendu et abouti. J'ai pris plaisir à lire ce livre et passé un bon moment.

L'avocate Thora vient passer le week end chez son client Jonas qui exploite un centre de bien être et de médecines alternatives. Celui-ci prétend que des fantômes hantent les lieux et bien entendu, cela nuit à son commerce. Il demande donc à son avocate de constater elle même l'existence de ces troubles de voisinage bien particuliers et de solliciter de vendeur une réduction du prix !
Dès son arrivée, Thora se retrouve plongée dans le drame avec la mort de l'architecte qui a réalisé le bâtiment, puis d'un professionnel exerçant l'intéressante activité de "lecteur d'auras".
Bien sûr les fausses pistes se multiplient et il faudra à Thora bien de la sagacité pour démêler cette sombre histoire dont les racines remontent bien loin dans le temps.
L'intérêt de ce bon roman policier est bien sûr de familiariser le lecteur avec le quotidien des islandais qui fait rêver bien des amateurs de polars, tout en exposant intelligemment le passé historique de cette île volcanique objet de bien des convoitises territoriales.
j'ai beaucoup aimé la présentation de cette intrépide avocate flanquée de sa petite famille ,dont son fils de 16 ans qui s'apprête à devenir père et son ami allemand qui fait preuve d'un flegme suffisant pour ne pas être débordé par la situation.
Une lecture très agréable et rafraichissante à tous les titres !

Petit thriller scandinave : après la Suède devenue classique, l'Islande nous dépayse encore mieux. L'enquête est bien menée, différents suspects ayant des motivations variées pour tuer la victime, jusqu'à ce qu'on déterre (littéralement) des vieux secrets pour éclaircir le mystère. L'héroïne est une avocate, détective très amateur et mère divorcée qui galère un peu avec ses enfants, surtout l'aîné de seize ans qui s'apprête à devenir père (oui, oui... on sent l'intrigue qui a dû irriguer le tome précédent des aventures).
On s'amuse bien avec ce roman, qui nous emmène dans un coin paumé d'une île pas très peuplée, où finalement des choses horribles peuvent se dérouler de façon très discrète... Mais tout est bien qui finit bien, et la chanson de l'épilogue est finalement celle du prologue, rassurante.

Pourquoi ne pas tester un autre polar venu du froid ? me suis-je dis en voyant ce livre d'Yrsa Sigurdardóttir. Moi qui suis fan des aventures du commissaire Erlendur (Arnaldur Indridason) j'avais envie de retrouver cette ambiance si particulière, ces lieux isolés et glacés, ces personnages torturés et silencieux… Peut-être, pensais-je, reste-t-il une petite place sur le glacier pour d'autres auteurs en Islande ? Bref, je me suis lancée…
Bon, alors même si l'auteur se situe parait-il dans le sillage d'Indridason en surfant sur la vogue du polar nordique, c'est très différent (et un peu moins dans mon goût). En effet, c'est beaucoup moins sombre malgré le scénario incluant fantômes, crimes et pleurs d'enfant, et, comme l'indique The Observer en quatrième de couverture, l'auteur cherche à lier angoisse et humour ce qui n'est pas forcément le genre de mélange qui m'attire… Pourtant je dois admettre que cette lecture était plutôt agréable, malgré son petit côté scoubidou, c'est bien ficelé et j'aime bien les enquêtes qui lient crimes du présent et vielles histoires enfouies. Il y a aussi dans ce roman un petit côté classique, à la Agatha Christie, pas déplaisant du tout : huis-clos dans un hôtel, plusieurs suspects possibles avec chacun d'autres motivations, des fausses pistes, des vrais indices etc etc
Bilan : un roman efficace qui offre un bon moment de lecture mais que je ne classerais pas aux côtés d'Indridason (la barre est haute, je sais). Ce qui m'a gêné surtout, c'est le personnage de Thóra, en effet l'enquêtrice manque cruellement du charisme et de la profondeur qui séduisent chez Erlendur, et moi, j'aime les personnages plus étoffés.

J'attends toujours le lien avec le début du roman qui était vraiment prometteur, qui semblait différent, mais j'arrive au bout et toujours rien ...
Un policier lassant, lent, qui ne tient pas en haleine, même ma lecture traîne en longueur, la preuve plus de deux semaines que je l'ai commencé ... Vite que j'arrive à le finir et que je puisse passer à autre chose.

Un bon polar qui distille habilement le suspens. Par moment, l'intrigue m'en a rappelé une d'Agatha Christie où tous les personnages sont en cure de repos dans un hôtel sur une île et où le corps d'une femme est retrouvée sur une plage. Ce parallèle ne m'a pas déplu! Quelques notes d'humour ponctuent le récit.
Cependant je dois dire que je me suis parfois sentie un peu perdue dans ce polar. Il y a une telle profusion de personnages que je me mélangeais les pinceaux. Je vous conseille de prendre des notes sur un petit papier sinon vous pourriez passer à côté des liens unissant les personnages. Les prénoms et noms nordiques, un peu compliqués à mémoriser bien qu'originaux, ne facilitent pas non plus la compréhension de l'intrigue.

Yrsa Sigurdardóttir,
Une oeuvre très complète, après des débuts dans la littérature jeunesse de 1998 à 2003, non traduits en français puis à partir de 2005, elle se lance dans le roman policier.
Le premier, "Ultimes Rituels", puis arrive "Bien mal acquis", en 2006.
J'en étais restée avec le dernier lu "indésirable" que j'avais trouvé comme étant un vrai petit bijou, un régal ....., j'ai souhaité faire un petit retour en arrière pour découvrir ce titre qui ne m'était pas passé dans les mains.
Alors bien sûr, on sent un peu les ficelles, tous les protagonistes sont suspectés l'un après l'autre avant d'être innocentés,
Tous les événements s'enchevêtrent, trouvent tous leurs solutions, ce n'est pas trop tiré par les cheveux mais c'est très sophistiqué ... trop ?
Plutôt pas mal fait, malgré, (est ce la traduction ?), des à peu près dans le vocabulaire, dans la grammaire qui gâchent un peu le plaisir, je ne sais pas.
Toujours est il que je ne me suis pas ennuyée mais je ne suis pas aussi enthousiaste que j'ai pu l'être .... mais cela n'attise que plus ma curiosité pour le titre suivant, j'attends avec impatience la sortie en poche d'"ADN"!