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EAN : 9782757824801
428 pages
Points (03/10/2013)
3.66/5   209 notes
Résumé :
Un couple entreprend avec un ami de rénover une maison abandonnée dans un village isolé des sauvages fjords de l'ouest de l'Islande. Dans une ville située de l'autre côté du fjord, un jeune médecin enquête sur le suicide d'une femme âgée qui était obsédée par la disparition de son fils, trois ans auparavant. De la rencontre de ces deux histoires naît un des thrillers les plus angoissants jamais écrits.
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec une légère appréhension mais le coeur plein d'espoir que Katrin, son mari Garðar et leur amie Lif accostent à Hesteyri, un village abandonné des fjords de l'Ouest de l'Islande. Malgré la solitude et le froid de l'hiver, ils sont là pour transformer une vieille bicoque en gîte, le temps d'une semaine. Les conditions sont rudes, les trois jeunes gens pas forcément doués pour le bricolage mais ce qui les perturbe d'emblée c'est l'atmosphère étrange qui règne dans le village. Et très vite, ils ont l'impression de ne pas être seuls. Quelqu'un rôde, les effraie, veut les chasser...
De l'autre côté du fjord, à Isafjörður, l'école maternelle a été méthodiquement saccagée et une dame s'est pendue dans une église. En charge de l'enquête, Dagný, demande de l'aide à Freyr, un psychologue. Réfugié dans l'Ouest après la disparition de son petit garçon, Freyr essaie de se reconstruire loin de Reykjavik et de son ex-femme toujours à la recherche de Beni. D'abord réticent, il s'implique finalement dans l'enquête quand apparaît un lien, tenu et étrange, avec la disparition de son fils.

Un polar fantastique où l'ennemi est un enfant, et avec lui ses ricanements, ses traces, ses murmures et peut-être même bien pire...
Deux histoires sans lien apparent, deux endroits hantés...A Hesteyri, village fantôme, un huis-clos haletant. Trois personnes persécutées par cet enfant maléfique. Les femmes se décomposent, leur santé mentale et physique se délite, l'homme nie les faits, cherche des explications rationnelles quand tout est contre lui, du froid de l'hiver à l'absence totale de moyens de communication. Dans ce village abandonné de tous, qui pourrait vouloir leur nuire ? Sont-ils victimes d'une hallucination collective due aux moisissures qui infestent leur logis ? Angoisse, tension, frayeur pour eux et pour le lecteur qui ressent la peur qui les habite.
A Isafjörður, le contexte est différent. Freyr le psychiatre a les pieds sur terre. Quand au détour d'un couloir, il aperçoit son fils disparu depuis trois ans, sa seule peur est de devenir fou. Pourtant, il doit se rendre à l'évidence, Beni lui parle, Beni rit, Beni se faufile. Son enquête le conduit vers le passé et une autre disparition d'enfant. Mais quel lien entre les deux ? Les indices, les coïncidences le font douter, de lui et de tout...
Pour apprécier cette lecture, il faut mettre toute rationalité de côté et s'embarquer dans une histoire où les âmes crient vengeance pour enfin trouver la paix. Dans un contexte rendu propice par le froid, la nuit, l'isolement, on se laisse facilement immerger par la peur et les pages se tournent pour connaître le destin qu'on imagine funeste de tous ces personnages embourbés dans leurs angoisses, leurs secrets, leurs folies, leurs mensonges.
Une lecture addictive, qui fait froid dans le dos.
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L'hiver dans le nord ouest de l'Islande, prés du cercle polaire.
- Une petite ville où un psychiatre panse ses plaies aprés la disparition soudaine, trois ans auparavant, de son petit garçon. La police locale lui demande de l'aide lorsqu'une école est retrouvée saccagée et qu'une ancienne élève se suicide.
- Un village fantôme, complétement isolé où trois amis ont acheté une vieille baraque et décident de la retaper pendant les vacances de Noel.Mais des phénomènes étranges se produisent: présence hostile qui les harcèle

Evidemment, les deux histoires vont finir par se rejoindre. le lecteur s'appuie sur l'enquête que va mener le psychiatre pour dénicher avant lui les coupables.
Mais non, le dénouement est surnaturel et toutes les déductions ne vont donc servir à rien

L'auteur a un talent pour instiller l'étrange, la peur et, malgré un rythme lent, on dévore les pages pour savoir la fin.
Si vous aimez le mélange des genres, polar fantastique, ce livre devrait vous plaire.

Ce n'est pas mon cas
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"Lire ce roman seul(e) dans une maison à la campagne est fortement déconseillé" disait l'inscription sur la couverture. Alors, qu'en est-il ? Accroche commerciale or not accroche ?

Si je devais trouver une comparaison avec une autre lecture en huis-clos, qui fiche la trouille et que j'ai lu "adulte", je dirais que "Shining" est bien plus flippant. Mais ceci est mon avis personnel, bien entendu.

Certes, les chapitres consacrés au trio qui s'est embarqué dans un trou perdu pour retaper une maison en plein hiver, alors que le village est désert, sont assez angoissant. J'ai tremblé pour Garðar, Katrín, Lif et le petit chien Putti.

Pas autant eu peur que lors de ma lecture de "Shining", mais bon, je sentais monter la trouille et le sentiment oppressant du huis-clos, m'en délectant à l'avance.

Là où la pression est retombée comme un soufflé, c'est quand on est passé à l'autre histoire du livre : Freyr, un psy brisé auquel les flics ont fait appel pour une classe vandalisée et le suicide d'une vieille dame dans une église.

Pour illustrer le fait que ma tension artérielle soit retombée en flèche dès le chapitre II, je pourrais comparer ça avec un show érotique qui serait soudain coupé par un épisode de l'inspecteur Barnaby. Douchée je fus, mon adrénaline retombant dans les chaussettes, mais j'ai poursuivis ma lecture, ne comprenant pas très bien le rapport.

À force d'alterner les chapitres, j'avais les nerfs en pelote dû aux multiples cliffhanger des trois lascars (et le chien) dans leur trou perdu où ils n'ont pas l'air si seuls qu'ils le pensaient. Des événements troublants s'y déroulent et c'était une déchirure véritable que de les quitter. Encore une auteure sadique !

Après quelques chapitres, j'avais compris que ce qu'il se passait dans la "petite" enquête du psy aurait toute son importance plus tard et je me suis passionnée pour ces mystères, me demandant constamment comment tout cela allait se terminer et être expliqué.

Je me doutais que tous ces faits inexplicables mettraient à jour un truc bien plus terrible et je dévorais ce roman.

Le style d'écriture était agréables, profond comme le sont les écrivains islandais, mais sans s'étendre sur les descriptions de paysages, parlant plus des personnages et de leurs blessures. Les moments "trouilles" montaient en puissance et je sentais monter l'orgasme littéraire poindre. Que du bonheur, quoi.

Là où le bât à blessé, c'est dans les explications finales... Les premières m'avaient comblées de plaisir à cause de leur ingéniosités et de leurs perversités, me donnant quelques coups de pied au cul en passant. Je vous dit, j'approchais du Saint-Graal !

Mais... Il y a un "mais" ! Je ne m'attendais pas du tout à la présence d'un élément qui est venu foutre par terre une partie de mon plaisir. C'était pire que si on m'avait annoncé que le chien des Baskerville était bel bien sorti tout droit des Enfers !

Un peu comme si, messieurs, votre strip-teaseuse sensuelle, après avoir fait monter la tension jusqu'à l'ultime dévoilement, alors qu'elle serait en train de retirer son string avec lenteur, le dos tourné, vous faisant hurler de plaisir... Et au moment où elle se tourne, vous apercevez un énorme membre viril... Oups, c'est un Katoï. Et bien, ça fait cet effet là !

Lorsque je lis King ou Sire Cédric, je m'y attend, ça ne me choque pas, mais ici... Il m'a fallu du temps pour avaler cette explication là ! Un peu trop facile, un peu trop capillotractée je trouve.

Malgré ce gros bémol, ce fut tout de même une belle lecture angoissante, mais je grogne sur une partie des explications finales.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Yrsa Sigurdardottir nous téléporte dans une région sauvage de l'Islande, les fjords de l'Ouest, notamment dans l'un des plus grands, l' Isafjardardjup.
Avec une rigueur de métronome, à la façon d'un balancier, le lecteur passe d'une rive à l'autre, suivant le fil de l'histoire.
En effet, elle nous projette dans un premier temps à Hesteyri, aux portes du Hornstrandir, région désertée dans les années 50 et, aujourd'hui réserve naturelle ( accessible seulement à pied ou en bateau) pour suivre dans un premier temps les aventures de trois amis, Gardar, Katrin et Lif (ah, j'oubliais le petit chien Putti). En plein hiver, nos trois lurons, fraîchement débarqués de Reykjavik, malgré l'organisation de ce séjour planifié, vont avoir du fil à retordre pour retaper une vieille maison qu'ils espèrent transformer en gîte pour la prochaine saison touristique...
Dans un second temps, l'auteur nous transporte sur l'autre rive, dans la capitale de la région, Isafjordur, tout près du Strandir, où au 17 ème et 18 ème siècle de nombreux cas de sorcellerie ont été recensés, pour retrouver deux nouveaux personnages, Freyr, le psychiatre, qui a été sollicité par Dagny, l'inspectrice du secteur pour essayer de démêler la pelote: une école a été vandalisée, et dans un village voisin une femme est retrouvée morte...
Dès lors, à l'alternance régulière des lieux correspond celle du récit:
du côté d'Hesteyri, des victimes envoûtées par des êtres maléfiques, fantômes ou revenants.....
du côté d'Isafjordur, des victimes marquées par des stigmates en forme de croix, rappelant les signes runiques... utilisés en sorcellerie.
De plus, une succession d'événements présents va coïncider avec une série d'événements passés.
Yrsa Sirgurdardottir nous balade et, à l'arrivée, nous ne savons plus quoi penser, magie noire, envoûtement ...qui est le grand ordonnateur, l'initiateur de ces phénomènes plus paranormaux que naturels.
La réponse se trouve peut-être au Musée de la Sorcellerie et de la Magie de Holmavik, à quelques encablures ...
Dans cette histoire, où nous longeons les fjords de l'ouest à bord du véhicule de Freyr quand celui-ci cherche l'apaisement, où lorsque nous surplombons les falaises de Hornbjorg en compagnie de nos trois excursionnistes de Hesteyri qui sont en quête d'une trace humaine, les éléments expriment leur force à travers les risques et les dangers du relief et, ils nous communiquent la beauté sauvage et lumineuse des paysages.
Là-bas, en Islande, il est possible de croiser du regard un phoque, elfe aquatique, messager d'un marin noyé...
Peut-être un indice, la couleur verte...auquel l'un des protagonistes est très sensible.
Et puis, si vous voulez vous réveiller face à cette nature vierge, sachez que vous pourrez vous reposer dans l'ancienne maison du Docteur à Hesteyri, après une bonne randonnée. Moi, j'adorerai y écouter des contes fantastiques, avoir une peur blanche, et sentir mes poils se hérisser.
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Un rien me fait peur ! J'ai mis des années pour me remettre d'une séance de cinéma un été dans la presqu'île de Crozon. Ma soeur et moi avions eu la fâcheuse idée d'aller voir au cinéma Hannibal Lecter. L'expérience fut traumatisante : la moitié du film à glisser au fond de mon siège les yeux fermés et les mains me bouchant les oreilles, le parcours épique à pied jusqu'au camping dans la nuit noire, très noire, où le moindre bruit me tirait des cris d'orfraie et une nuit blanche dans la tente Quechua à attendre qu'un tueur en série s'attaque à ma petite personne ! Depuis lors, je fuis toute histoire une peu anxiogène, ce qui fait beaucoup rire mes grandes filles qui se regardent à la chaîne des films d'horreur... Très clairement Je sais qui tu es n'était pas un roman pour moi ! Tout est parti d'un malentendu : j'ai beaucoup aimé les deux autres romans d'Yrsa Sigurdardottir qui ont pour héroïne Thora, une jeune avocate, sympathique et drôle.Elle est mêlée à des affaires très sombres mais les touches d'humour et sa romance avec un spécialiste allemand de la sécurité permettent au lecteur de souffler ! J'ai cru que ce polar appartenait à la même veine. Que nenni !

Dans ce roman, apnée totale ! L'atmosphère est glaçante et cela ne tient pas uniquement au climat islandais. Un jeune couple et une de leurs amis décident de quitter la capitale pour retaper une vieille maison à Hesteyri, sur une île très isolée.Le capitaine du bateau qui les amène là-bas les prévient à mi-mots que la bâtisse a mauvaise réputation, qu'un drame ancien s'y est déroulé et qu'il est encore temps de renoncer. Les jeunes trentenaires hésitent mais prennent la décision de rester. Loin du monde, peu préparés à des conditions de vie difficiles, ils s'attaquent au chantier... Mais leur labeur s'interromp souvent car des bruits étranges, des traces de petits pieds mouillés, des coquillages formant des dessins, des odeurs putrides font leur apparition dans la maison.

Parallèlement, l'auteur nous décrit les journées difficiles de Freyr, un psychiatre, qui a quitté lui aussi Helsinki pour la ville d'Isafjörour. Il essaie de se reconstruire après la disparition mystérieuse de son petit garçon, trois ans plus tôt. Très rapidement, des liens subtils, mystérieux se font jour entre les deux histoires.

Ce roman, vraiment effrayant, est remarquablement écrit. C'est sans doute la raison qui m'a poussée à progresser dans ma lecture malgré les nombreux frissons qui me parcouraient l'échine.

Un seul mot pour le résumer : aglagla !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Elle se concentra sur l'angélique. Elle n'avait pas l'intention de laisser son imagination s'emballer. C'était le rêve de Gardar, du moins pour l'instant, et il n'y avait pas lieu de lui gâcher le plaisir avec ces enfantillages. Elle arracha les plantes les unes après les autres et eut bientôt les bras chargés. Mais elle se rendit compte que, une fois compressé, son petit tas ne produirait pas beaucoup de combustible, et elle déposa son butin près de la bouilloire pour poursuivre sa récolte. Elle s'éloigna progressivement de la maison, en suivant ce qui ressemblait à un sentier, à travers les buissons. Elle avait déjà fait une bonne cueillette lorsqu'une tache blanche attira son attention, au fond d'un creux profond. La végétation y était encore plus dense qu'alentour et, afin de mieux voir, Katrin dut se pencher et repousser les hautes herbes desséchées. Brusquement, elle fit un bond en arrière, laissant tomber l'angélique qu'elle avait amassée.
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Son portable à la main, Frey restait assis là, à contempler les chatoiements de l'aurore boréale qui s'était encore étendue et colorait à présent la plus grande partie du ciel. Cette lueur verte le fascinait de manière indéfinissable; il ne s'était jamais particulièrement intéressé aux couleurs et n'avait pas de préférence en la matière. Mais il y avait dans ce brasillement vert quelque chose qui retenait son attention et faisait monter en lui un chagrin sourd. La tristesse de repenser à ce qui s'était produit, en sachant que les choses auraient pu être différentes.
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Hormis le clapotis des vagues, un silence absolu régnait. Comment Katrin avait-elle pu imaginer que se serait une bonne idée? Eux trois, seuls en plein hiver, dans un village désert du nord de l'Islande, au milieu de nulle part? Sans électricité, sans chauffage, avec la mer comme seule issue possible? S'il arrivait quoi que ce soit, ils ne pourraient compter que sur eux- mêmes. Et maintenant que Katrin affrontait la situation en face, il lui fallait bien admettre que leurs ressources étaient limitées.
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Depuis le haut de la plage, invisible aux yeux de tous, Katrin avait regardé les vagues secouer le bateau....elle se sentait un peu bizarre......
L'eau gouttait de ses vêtements sur le sol tapissé de neige......
Plus rien ne comptait que la colère qui bouillonnait en elle.
C'était son foyer, et plus rien ne viendrait jamais la dérangée ici.
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Elle jetait de temps à autre un regard en direction des phoques; ils changeaient légèrement de position, sans pour autant cesser de la fixer. Ils étaient trop loin pour qu'elle les distingue nettement, mais elle se rappela avoir entendu quelque part que les phoques avaient des yeux d'homme.
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Videos de Yrsa Sigurdardottir (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yrsa Sigurdardottir
Vilborg Yrsa Sigurðardóttir, né le 24 août 1963 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise, auteure de plusieurs romans policiers et ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. L'?uvre d'Yrsa Sigurðardóttir est composée d'ouvrages destinés aux enfants et de romans policiers. Elle a été traduite dans de nombreuses langues dont l'allemand, l'anglais, le danois, le catalan, l'espagnol, l'estonien, le français, le grec, l'italien, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais, le roumain, le russe et le suédois. Son travail a été primé en Islande à plusieurs reprises.
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