Indésirable

On frôle le coup de coeur sur cette lecture !

Il s'agit d'un thriller bien noir, bien sombre et glaçant qui surfe également sur les codes du roman d'horreur et qui englue le lecteur dans une atmosphère assez dérangeante et sinistre. Tout ce que j'aime en ce qui me concerne.

On suit Odinn qui travaille pour une organisation chargée d'enquêter sur d'anciens foyers de jeunes délinquants dans lesquels des adolescents auraient été victimes de mauvais traitements. Une enquête sur le foyer Krokur le mène rapidement à se poser des questions sur le décès de 2 jeunes pensionnaires.

En parallèle, on se retrouve au foyer Kokur, perdu dans la campagne islandaise, 40 ans plutôt, à l'époque du drame.
L'auteure maîtrise bien le rythme de son histoire en entremêlant parfaitement ses deux histoires à 40 ans d'intervalle. Elle nous accroche habilement avec des chapitres millimétrés qui s'ajustent parfaitement. Et je dois dire également qu'à plusieurs, j'ai ressenti quelques sueurs froides et frissons.

Mon seul (tout petit, minuscule) bémol serait sur la fin (que je n'avais pas devinée) et que j'ai trouvée dérangeante à souhait. Mon seul petit reproche ? La manière dont elle a été amenée, un peu brutale, un peu rapide et qui m'a bousculée… mais ceci dit, je chipote, le final tient clairement ses promesses.

Une superbe découverte !

Première découverte de cette autrice et ce fut une très bonne expérience !

Notre narrateur reprend le dossier d'une collègue décédée il y a quelques jours, sur son lieu de travail, il doit estimer s'il y a eu ou non des violences et abus sur les jeunes d'un foyer éducatif dans les années 70. Il découvre très vite que deux garçons ont été retrouvés morts dans une voiture, et le dossier conclut à une mort accidentelle. Il s'aperçoit aussi rapidement que sa collègue semblait très investie dans cette affaire. Côté vie privée, il doit apprendre à vivre avec sa petite fille suite au décès de sa mère et ex-compagne.

Déjà ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est qu'il commence par la fin. du coup, pendant tout le reste du récit, j'étais captivée par l'enquête menée par le narrateur et je cherchais le moindre indice qui pourrait expliquer cette fin. Ensuite, le récit est dynamisé par deux temporalités, l'enquête qui a lieu dans notre présent et la vie d'une jeune femme, aide-ménagère dans ce foyer éducatif du fin fond de l'Islande. L'ambiance est très pesante, le style est assez froid, ce qui créée un malaise palpable.

Coup de coeur pour ce roman et hâte de lire les autres romans de cette autrice !

Quelle belle lecture !
Quel dépaysement !
Dans les lieux, pas n'importe quelle île, non celle où le ciel rejoint la terre,
Dans le temps, on se ballade entre aujourd'hui et le passé pas si lointain, juste les années 70, juste hier, les années de mes vingts ans,
Dans un milieu social glaçant, les foyers pour jeunes délinquants, en France, en Angleterre, en Islande, ils se ressemblent tous, tous aussi lugubres, aussi répugnants, aussi misérables les uns que les autres, rappelons nous de l'histoire des Magdalene Sisters....
C'est passionnant. On avale goulûment les pages pour essayer de comprendre, essayer de savoir ce qui s'est réellement passé, on est accro, addict et puis .... une fois que le mot FIN a repris sa place, l'épilogue nous interpelle et on se dit ça recommence !
Madame vous êtes une maitre de l'intrigue ! À très bientôt !

J'ai déjà lu deux livres d'Yrsa Sigurdardottir, et toujours avec le même plaisir, car elle maîtrise son sujet :
- suspense maîtrisé; certain(e)s critiques parlent (en bon français) de "page turner"... Je dirais pour ma part, plus platement certes, qu'il s'agit d'un livre très addictif;
- Les chapitres sont courts et alternent entre présent et passé (1974)
- La surprise finale (certain(e) s diraient, en bon français, le "twist") est surprenant. le lecteur , moi-même donc, se fait facilement piéger.

Un très bon livre.

Venant d'Islande, je n'avais lu jusqu'ici qu'Arnaldur Indridason qui m'avait laissé avec un avis mitigé. Cela dit, Actes Sud se trompe rarement sur ses auteurs, donc pourquoi ne pas tenter le coup avec cette dame ?

Très bonne idée ! Retenez bien cette auteure : Yrsa Sigurdardottir !!! Certains critiques, voilà quelques mois, ont déclaré que Viveca Sten était capable de faire de l'ombre à Camilla Läckberg. Si j'avais trouvé cette comparaison plus marketing que rationnelle, les raisons ne tiendraient plus avec le roman Indésirable. D'ailleurs, on retrouve la même structure littéraire chez les deux femmes d'Acte Sud.

Premièrement, une description bien détaillée des paysages spéciaux inhérents à l'Islande. Ni trop, ni pas assez ; la proportion est bien dosée. de même pour les maisons et autres bâtiments.

Les personnages sont très attachants ou repoussants, bien distincts et parfois farouches. Chacun a sa part de mystère, assez pour que l'énigme tienne en haleine jusqu'au bout.

La vraie force de ce thriller est là : le fil rouge est tendu telle une toile d'araignée. Des chassés-croisés entre un passé lugubre et un présent tantôt surnaturel, des liens qui se tissent petit à petit et surtout, des fins de chapitre ponctués en forme de cliffhangers qui font d'Indésirable un page-turner.

Le fait que le roman compte 320 pages donne un rythme assez linéaire, juste assez soutenu. Plus d'une personne le lira d'ailleurs en une seule fois.

Yrsa Sigurdardottir compte un nouveau fan, en tout cas !
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..

A l'aide d'allers-retours entre 1974 et aujourd'hui, l'auteur nous tient en haleine tout au long de ce roman... jusqu'à la dernière phrase ! Un vrai régal !

Super moment de lecture avec Indésirable, qui me fait confirmer mon intérêt pour la littérature noire et froide d'Yrsa Sigurðardóttir.
Nous voilà plongés dans une histoire à se glacer le sang, et pas seulement parce que le roman se passe dans la froideur de l'hiver islandais. Óðinn, qui vit seul avec sa fille depuis le décès violent de son ex-femme, enquête sur les agissements d'un foyer de redressement pour adolescents dans les années 70: foyer dans lequel eut lieu un tragique "accident" causant la mort de deux jeunes garçons.
On se retrouve donc successivement plongés dans les deux époques: la vie du foyer, ses deux horribles gestionnaires, les employés, adolescents, et tous ces événements un peu effrayants... Puis aujourd'hui, à Reykjavík, Óðinn qui se débat avec ses propres culpabilités et l'éducation de sa fille Run, qui a du mal à se remettre de la mort de sa mère.
J'ai trouvé le dénouement assez inattendu, des liens entre les deux époques bien amenés... Tout ça s'est finalement très bien imbriqué et m'a laissée un peu sur le derrière à la toute fin.

Chouette polar ! Parce très original, Ça commence par un chapitre intitulé "FIN" et pourtant, l'intrigue glaciale ne fait que commencer ! Pourquoi Óðinn se suicide-t-il aux gaz d'échappement dans un garage en compagnie de sa fille ? Cela a-t-il un lien avec la défenestration de son ex-femme ou avec l'enquête sur les sévices pratiqués dans les foyers de redressement qu'il effectue ?
J'ai adoré cette intrigue qui superpose deux époques (1974 et le récit contemporain), dans une atmosphère islandaise ! Une atmosphère glaciale et angoissante mais surtout totalement captivante !