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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le truc magique avec ce bouquin, c'est qu'il m'a suffit de quelques pages seulement pour intégrer totalement les règles qui régissent l'univers des monades, pour les trouver vraisemblables. Pour créer un univers aussi dense, aussi cohérent, deux-cent cinquante pages, c'est peu. C'est même rien du tout. Notre nouvel ami Robert Silverberg l'a fait.

A travers les yeux de quelques habitants de la monade qui, tous à leur façon, vont éprouver leur foi en la devise sacrée de l'accroissement du genre humain, l'auteur égratigne peu à peu l'utopie des monades. Jason découvre le sentiment de la jalousie, insensé et prohibé au sein de la tour. Son beau-frère, Micael, rêve de l'ancien monde et de sortir du bâtiment. Un certain Siegmund va éprouver le poids de la hiérarchie avec un peu trop d'acuité… Séparation des classes, système replié sur lui-même et élimination pure et simple de tout individu qui s'écarte de la norme : telles sont les ombres de la religion de la naissance à tous prix et de l'illusoire liberté des moeurs. La liberté qui cache le totalitarisme.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Un texte qui semble se présenter comme une utopie futuriste... et très rapidement, l'aspect extrêmement lisse des choses commence à devenir inquiétant. Et pour cause ! On suit différents personnages, on voit les différents aspects des Monades, et également ce que ça implique, de ne pas rentrer dans le rang. Un texte glaçant, sur un ton plutôt nonchalant. Une très belle découverte.
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Cette lecture me laisse perplexe tellement je suis partagée sur ce que je viens de lire. J'ai d'abord plongée très volontiers dans cette lecture dont l'idée de départ m'a beaucoup séduite et interpellée : un monde futuriste dans lequel on ne lutte pas contre la surpopulation mais au contraire dans lequel on encourage la natalité.

Ensuite on découvre un monde vertical, les humains vivent dans des tours de plusieurs km de haut, quelque chose de vertigineux. Et là arrive ma première discordance : d'après l'auteur, le principal problème à la surpopulation qui menaçait la planète est donc… le manque de place…Je trouve ça assez réducteur, puis je m'aperçois que le propos de l'auteur semble plutôt porté sur la difficulté de cohabiter, la difficulté à supporter nos semblables, et le fait qu'ils vivent entasser dans ces tours gigantesques accentuent la promiscuité entre les humains. Cette promiscuité est telle que tout est mis en oeuvre pour limiter le sentiment de frustration que les habitants peuvent ressentir et ainsi éviter les conflits, insoutenable au regard de leur manière de vivre. La soupape étant ici le sexe et une certaine libération des moeurs, sur lesquels l'auteur ne cesse de nous faire des descriptions, au point que je me suis parfois interrogée sur ses objectifs : plonger le lecteur dans cette ambiance ? lui faire comprendre que ce n'est pas si simple ? Au final ce roman porte plus sur les relations sociales et la difficulté de cohabiter, le fait que la cohabitation implique la disparition de la jalousie, de l'envie…même si ces émotions ne disparaissent pas complètement dans le récit.

C'est donc une anticipation surprenante, dans laquelle le problème de la surpopulation est résolu. Mais une société qui n'a rien d'idéale pour autant, et pourtant la peur est assez peu présente, mais les dysfonctionnements y sont extrêmement nombreux, et cela semble ne poser aucun problème aux différents personnages rencontrés, même si l'élimination des contestataires est plusieurs fois mentionnée, ils ne semblent pas vivre sous la contrainte, mais plutôt subir (et même parfois justifier) avec une certaine complaisance cette société dans laquelle les libertés ne sont qu'apparentes.
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Ce livre est une oeuvre de fiction socialement intéressante où ce monde est autant effrayant par ce qui est écrit que ce qui ne l'est pas. Même si je dois le confesser certains chapitres m'ont parlé et touché plus que d'autres, j'ai apprécié ce livre à la juste hauteur du questionnement qu'il pose sur notre futur et les capacités à ce qu'il devienne ainsi en 2381. Par chance, je serai mort avant de vivre ainsi, cloisonné par niveaux sociaux dans une tour aseptisée de 3000m où la chute n'est jamais loin. Confiné chez moi depuis un an à télétravailler a peut-être augmenté cette crainte envers ce futur.
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Dystopie concise et agréable. Construire sur une histoire qui nous fait passer par tous les étages de ces termitières... pardon de ces tours. le roman est très axé esprit seventies avec notamment une sexualité débridée pour garder les tensions sociales au plus bas.

Le petit plus de l'histoire? Pour une fois on ne nous montre pas un tableau totalement noir de nos futures civilisations. Un des protagonistes téméraire va vite l'apprendre à ses dépends.
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Silverberg nous raconte la vie des terriens en l'an 2381. le problème de surpopulation est résolue par les monades urbaines qui sont des tours de 1000 étages divisés en plusieurs niveaux ou les habitants sont logés suivant leur niveau social, leur métier. Les pauvres dans le bas et les plus riches au plus haut niveau dirigeants et dominants la nomades pour le bien le bonheur de tous.
Dans ce monde aseptisé qui ne pense qu'à procréer avec une liberté absolue des moeurs sans la moindre forme de sentiments .les habitants par niveau dans la promiscuité qui semble leur convenir. Ils sont heureux de leur sort. Mais certains habitants s'interrogent sur leur vie ils subissent un lavage de cerveau . D'autres se révoltent contre ce mode de vie. Ils sont désignés comme anomo et sont tout simplement éliminés pour que perdure le bonheur dans la nomade , derrière la liberté se cache le totalitarisme.
Silverberg a un style clair et se lit facilement. Un excellent roman d'anticipation dont les chapitres nous font penser à des nouvelles où l'on découvre chaque fois un personnage desnomades
Livre à lire un classique de la science fiction.
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En 2381, l'humanité croit avoir résolu le problème de la surpopulation : la Terre compte 75 milliards d'habitants vivants à 90% verticalement dans d'immenses tours d'un millier d'étages, hiérarchisés en fonction de la classe sociale des habitants. le reste de la surface du globe est consacrée à une agriculture vivrière dont la responsabilité revient à une infime minorité de ruraux profitant d'une importante mécanisation. Ne sortant jamais de leurs tours et même de leur « quartier », les habitants des Monades vivent selon le principe du « Croissez et multipliez » et du « Jouissez sans entraves ». Dans ce meilleur des mondes possibles, le vagabondage sexuel est vivement encouragé. Aucune femme ne peut se refuser à un homme qui veut coucher avec elle. Les déviants, dissidents ou opposants à cette étrange pensée unique sont soignés de diverses manières (psychologie, religion, drogues). Les irrécupérables, les « anomos » sont supprimés...
« Les Monades urbaines » relèvent plus de l'anticipation et même du conte philosophique que de la science-fiction proprement dite. On sent l'extrapolation que l'auteur a tiré des années hippies avec leurs excès dus à la libération sexuelle, au féminisme et aux communautés libertaires. Poussés au paroxysme, ces théories et leurs applications pratiques amènent fatalement au pire des totalitarismes. Bien que présenté comme le « chef d'oeuvre » de Silverberg, le lecteur y trouvera néanmoins une certaine faiblesse dans une intrigue très descriptive et ressemblant à une suite de nouvelles et un manque de vraisemblance dans la construction de cette improbable société. le pire n'est pas toujours certain et à trop vouloir prouver, on ne prouve rien...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Très divertissant, j'ai pris plaisir a infiltrer la peau et le cerveau des differents protagonistes, a explorer les facettes de ce monde futuriste basé sur un fantasme connu : zero frustration, ou en tout cas, c'est l'idee...

Neanmoins, je suis restee un peu sur ma faim, comme si le potentiel de la societe decrite n'avait pas assez ete exploité, ou pas assez en profondeur, je ne sais pas.
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Très bon roman de science-fiction, que j'ai trouvé toujours pertinent en 2024, il me semble avoir bien vieilli.

Le thème est toujours d'actualité, j'ai beaucoup apprécié les différents points de vue des personnages et l'idée de créer des liens entre tous, malgré des chapitres changeant de protagonistes, est assez maline.

J'ai trouvé le style très bon, notamment dans la variété des psychés des personnages, avec de très bonnes descriptions psychédéliques du protagoniste musicien ou encore des personnes qui critiquent davantage le système.

Aucun mal à finir, ça se lit très bien et l'univers est franchement sympathique.

Quand je penserai à surpopulation et tour, je penserai désormais aux Monades Urbaines.
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Une lecture surprenante, dans le sens où quand j'ai ouvert le livre je n'attendais pas du tout à ce type de contenu. En 2300 et des poussières pour survivre à l'explosion démographique de la terre un nouveau mode de vie a été créé et perfectionné. Des tours immenses, où s'entasse de véritable ville verticale. Evidemment pour éviter des conflits qui pourrai être destructeur dans un tel mode de vie, des règles très spéciales sont mises en place. Une tour est séparé verticalement en différente "ville" qui ont toute un nom, plus on est haut, plus on est élevé dans l'échelle social. Aucune action anti-sociale, agressive, ou tout simplement qui porterai atteinte à une personne, pourrai la frustrer, n'est accepté. Il est bien vu d'avoir des enfants, le plus possible, comme un symbole du triomphe de l'homme contre les limites de la terre qu'elle a vaincu. Et il est encouragé de faire l'amour avec le plus de personne possible, principalement durant la nuit, en allant chez des voisins pour s'occuper avec leur femme, qui l'accepte avec plaisir. Tout ça dans le but de ne frustrer personne, et d'un plaisir constant. Les personnes ayant de mauvaises pensés ou pire ayant fait de mauvais acte sont au mieux "conditionnés", au pire ils dévalent "la chute". Voilà en gros le contexte du livre.

Alors dit comme ça on s'attend à une dystopie classique, une version plus actuel du "Meilleur des Mondes", mais pas du tout. Ce livre est un recueil de nouvelle toute basé dans la Monade Urbaine 116, les histoires changent donc au gré des personnages que l'on suit. En sachant que les personnages sont récurrents, on les voit tous dans plusieurs nouvelle en tant soit que que personnage principale, soit secondaire, soit juste cité. Ce qui est une très bonne chose pour l'immersion. Les histoires sont très différentes au final, si la première nouvelle sert surtout d'introduction au contexte du livre, les suivantes partent dans des directions parfois surprenantes. La psychologie des personnages est la base du livre, qu'ils soient des musiciens qui cherchent l'émotion ultime, des personnages qui possèdes des émotion banni comme la jalousie, des personnes qui ne rêvent que de sortir et voir la mer, où qui ont bien du mal psychologiquement à accepter une montée sociale aussi élevé et rapide que la leur.. Etc, etc. Et toutes ces histoires ont un grain philosophique très intéressant, on est loin du très classique rebelle qui va se révolter contre un système qu'il n'accepte pas. Aucune nouvelle ne va dans ce sens d'ailleurs. La liberté de ton est aussi une bonne chose, même si parfois dérangeante. Dérangeante car tellement naturel pour tous les personnages, et tellement différente de notre monde sur certains aspect. le sexe tient une place importante dans cette société, et donc dans le livre. On se marie et fait des enfants très tôt (12/14ans), on peut changer de partenaire tous les soirs au gré des "ballades nocturnes". Une nouvelle, celle sur la jalousie, part par moment vers de l'érotisme pur, mais dans un contexte qui peut déranger un homme de notre société. Je préviens.

L'attrait principale du livre pour moi aura été son style d'écriture. C'est vraiment du bel ouvrage. Même sur des passages qui m'ont moins intéressé en terme d'histoire je n'ai pas décroché car l'écriture te fait rentrer de plein pied dans ces histoires, cet univers si crédible. Une écriture fine, agréable, subtil, de ce coté là c'est carton plein. Et il ne fait pas de doute que je lirai d'autre livre de cet auteur.

Donc pour conclure un livre au contenu inattendu, une surprise, mais une bonne surprise. Que je recommande à tous fan de beau écrit, et qui ne seront pas gênés par un contexte "SF" parfois dérangeant.
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