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Les Monades urbaines n'est pas sans rappeler le meilleur des Mondes : une société du bonheur, des problématiques très actuelles et un soupçon de totalitarisme dissimulé derrière des moeurs débridées.

Le décor est haut en couleur, les détails sont soignés. Pourtant, au-delà des grandes interrogations sur la surpopulation et la procréation, le récit se perd parfois. L'univers (à gros potentiel) tourne essentiellement autour de l'hédonisme et c'est un peu lassant. Les personnages que l'on suit manque de profondeur ; ils s'essoufflent au fil des pages.

Les Monades urbaines est un roman « sympathique » et c'est à double tranchant : ni complètement bâclé, ni vraiment mémorable. A lire entre deux chefs d'oeuvre pour s'aérer l'esprit.
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J'ai été intéressée par les idées principales de ce roman de science-fiction américain datant des glorieuses années hippies : un monde futuriste axé sur la fertilité et la jeunesse. La surpopulation de notre vieille Terre n'est plus un problème pour eux car ils ont la solution de la verticalité de leur résidence : des gratte-ciels de 3kms de haut concentrant l'essentiel des habitants et le reste étant une immense terre agricole soumise à une exploitation intensive et méchanisée...

J'ai surtout aimé la dissidence de Micael qui fuit ce monde trop utopique pour aller à la recherche de plus d'authenticité et sa belle et courte histoire d'amour avec Artha, la prude et vertueuse habitante d'un village agricole soumis à des rites barbares (la danse sauvage de la stérilité autour de Milcha, une des prêtresses enceinte).

Et pour finir, j'ai communié avec le mal-être de Siegmund Kluver qui trouve sa façon de fuir la Monade urbaine 116 en s'envolant vers Dieu en un saut parfait.

Mais sinon, la liberté sexuelle de ces jeunes adolescents et leur totale promiscuité au sein de ces gigantesques lieux de partouze est pénible par sa redondance. Toujours l'auteur revient sur ces êtres qui copulent dans tous les coins, les hommes du haut de la tour allant s'encanailler dans les couches inférieures. Rien que du convenu. Bien sûr, cela étoffe le livre et peut apporter de l'intérêt pour certains lecteurs - mais bon on s'éloigne beaucoup de la science-fiction pour se retrouver dans les années hippies : "Peace and love" ! On voit où cela nous a mené. Et tout ramener au sexe limite la portée de ce livre.

Je trouve aussi que la traduction a beaucoup vieilli. Il gagnerait certainement à être retraduit avec des tournures de phrases plus modernes et plus actuelles. C'est vieux, c'est poussiéreux, c'est d'un autre siècle bien sûr !
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Un texte qui semble se présenter comme une utopie futuriste... et très rapidement, l'aspect extrêmement lisse des choses commence à devenir inquiétant. Et pour cause ! On suit différents personnages, on voit les différents aspects des Monades, et également ce que ça implique, de ne pas rentrer dans le rang. Un texte glaçant, sur un ton plutôt nonchalant. Une très belle découverte.
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Un récit post apocalyptique qui a du caractère et dont la vraisemblance est frappante.

Résumé : dans un lointain futur, la société s'est organisé pour installer la très nombreuse population. Les gens s'entasse avec enthousiasme dans des tours verticales qui s'élèvent à trois kilomètres dans le ciel.
Chaque segment est nommé et les populations les plus aisées, les mieux placées se trouvent le plus au sommet. La règle d'or est une et faire le plus d'enfants possible.

Par bien des cotés cela m'a fait pensé à Silo de Hugh Howey.
Mais dans ce contexte il y a une fluidité du récit qui m'a convaincu. On va et on vient d'un appartement à un autre. On découvre des personnages différents. D'abord convaincus de leur bonheur on découvre que certains se pose des questions. Trop de question.
Micael nous fera découvrir la vie en extérieur très proche des civilisations du passé.
Siegmund archétype du jeune futur dirigeant parfait finit lui aussi par se remettre en question. de son coté Aurea Holston peine à assumé son départ de sa monade. Chacun à sa façon paiera le prix fort. Pour s'être rebellé pour avoir osé douter du système monadien.
C'est glacant mais j'imagine que c'est ce qui pourrait nous attendre dans le futur. Mis à part le système reproductif et ce bien être sexuel assez étrange.

Ce dernier point met en évidence un aspect du roman qui m'a déplut : la position de la femme. Reproductrice et machine à donner du plaisir.
Parmi les dirigeants qui impressionnent tant Siegmund aucune femme. Lors de la fête orgiaque certes il y a des courtisanes. Mais pas de gigolos.
Ces détails ne sont qu'une goute d'eau dans le plaisir que j'ai eu à découvrir cet univers.

Une ouverture pas exploité ; la vie dans l'espace. En effet des le début cela est suggéré et rajoute du mystère à cet univers si lointain. Un voyageur de venus une autre planète viens

Je conseille fortement cette lecture.
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Les Monades Urbaines tiennent leur place dans les dystopies déprimantes.

Selon Wikipedia, "C'est l'unité suprême (l'Un, Dieu, le Principe des nombres), mais ce peut être aussi, à l'autre bout, l'unité minimale, l'élément spirituel minimal. Plus subtilement, la notion de monade évoque un jeu de miroirs entre l'Un, la Monade comme unité maximale, et les monades, les éléments des choses ou les choses en tant qu'unités minimales, reflets, de l'Un".

Le roman est construit avec ce contrepoint entre le gratte-ciel (le Un) et les habitants (les éléments minimaux)

On connait la trame.
La dystopie n'est cependant pas complète et rate un peu sa cible (c'est ce qui la rend déprimante) : le monde d'une Monade est stratifié avec les puissants au-desus et un décantage au fur et à mesure que l'on descend dans les étages. La pseudo liberté sexuelle décrite ressemble plus à un phantasme d'ado (partage des femmes supposées toujours accueillantes) plus qu'à une société réellement égalitaire.

Un tas de conventions régissent les relations entre les personnes et certains tabous apparissent.

Les Individus dont on suit le parcours se retrouvent en rupture par rapport à la société monadique et soit masquent leur "déviance" soit finissent par la chute.

Intéressant à relire, mais daté.

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Dans un futur proche.
Les humains vivent dans d'énormes buildings d'où ils ne peuvent sortir.
Pire, chaque étage correspond à une classe sociale, chacun a des droits d'accès à certains niveaux.
Dans une telle densité de population enfermée, aucun dérapage n'est autorisé.
Chacun doit offrir son corps à l'autre pour satisfaire les désirs sexuels et éviter les frustrations.
Bien que tout soit mis en oeuvre pour la maitrise de la population, quelques individus projettent de quitter cet environnement.
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Cette lecture me laisse perplexe tellement je suis partagée sur ce que je viens de lire. J'ai d'abord plongée très volontiers dans cette lecture dont l'idée de départ m'a beaucoup séduite et interpellée : un monde futuriste dans lequel on ne lutte pas contre la surpopulation mais au contraire dans lequel on encourage la natalité.

Ensuite on découvre un monde vertical, les humains vivent dans des tours de plusieurs km de haut, quelque chose de vertigineux. Et là arrive ma première discordance : d'après l'auteur, le principal problème à la surpopulation qui menaçait la planète est donc… le manque de place…Je trouve ça assez réducteur, puis je m'aperçois que le propos de l'auteur semble plutôt porté sur la difficulté de cohabiter, la difficulté à supporter nos semblables, et le fait qu'ils vivent entasser dans ces tours gigantesques accentuent la promiscuité entre les humains. Cette promiscuité est telle que tout est mis en oeuvre pour limiter le sentiment de frustration que les habitants peuvent ressentir et ainsi éviter les conflits, insoutenable au regard de leur manière de vivre. La soupape étant ici le sexe et une certaine libération des moeurs, sur lesquels l'auteur ne cesse de nous faire des descriptions, au point que je me suis parfois interrogée sur ses objectifs : plonger le lecteur dans cette ambiance ? lui faire comprendre que ce n'est pas si simple ? Au final ce roman porte plus sur les relations sociales et la difficulté de cohabiter, le fait que la cohabitation implique la disparition de la jalousie, de l'envie…même si ces émotions ne disparaissent pas complètement dans le récit.

C'est donc une anticipation surprenante, dans laquelle le problème de la surpopulation est résolu. Mais une société qui n'a rien d'idéale pour autant, et pourtant la peur est assez peu présente, mais les dysfonctionnements y sont extrêmement nombreux, et cela semble ne poser aucun problème aux différents personnages rencontrés, même si l'élimination des contestataires est plusieurs fois mentionnée, ils ne semblent pas vivre sous la contrainte, mais plutôt subir (et même parfois justifier) avec une certaine complaisance cette société dans laquelle les libertés ne sont qu'apparentes.
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Une façon de gérer la surpolulation
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Ce livre est une oeuvre de fiction socialement intéressante où ce monde est autant effrayant par ce qui est écrit que ce qui ne l'est pas. Même si je dois le confesser certains chapitres m'ont parlé et touché plus que d'autres, j'ai apprécié ce livre à la juste hauteur du questionnement qu'il pose sur notre futur et les capacités à ce qu'il devienne ainsi en 2381. Par chance, je serai mort avant de vivre ainsi, cloisonné par niveaux sociaux dans une tour aseptisée de 3000m où la chute n'est jamais loin. Confiné chez moi depuis un an à télétravailler a peut-être augmenté cette crainte envers ce futur.
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Dystopie concise et agréable. Construire sur une histoire qui nous fait passer par tous les étages de ces termitières... pardon de ces tours. le roman est très axé esprit seventies avec notamment une sexualité débridée pour garder les tensions sociales au plus bas.

Le petit plus de l'histoire? Pour une fois on ne nous montre pas un tableau totalement noir de nos futures civilisations. Un des protagonistes téméraire va vite l'apprendre à ses dépends.
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