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2351, 75 milliards d'habitants qui s'entassent dans des immeubles hauts de trois milles mètres. Avec une telle population, n‘importe quelle société s'interrogerait sur le développement démographique. Pas celle-ci.

« Créer la vie est un devoir sacré. Quand on cesse de croître, on commence à périr ; ce qui est vrai d'une seule personne l'est tout autant de la population d'une monade urbaine, ou d'une constellation urbaine – d'un continent – d'un univers. »

Robert Silverberg nous explique comment une telle société est possible, quelles sont les règles qui la régissent, sa religion déguisée et son eugénisme social. Sous des apparences utopiques, nous constatons que tout n'est pas si rose, loin de là.

Le récit est constitué de sept chapitres/nouvelles ayant chacune un personnage principal différent dont les liens nous serons donnés au cours de la lecture.

La grande force de ce roman est de dépeindre cette société dans ses infimes détails, n'oubliant pas les à-côtés tels que la rudesse du monde rurale. le contrôle social se maintient aussi par le biais de la sexualité, chacun, les hommes surtout, pouvant avoir un rapport sexuel avec n'importe quels autres individus. Et il n'est pas bon ton de refuser.

Bien qu'un peu vieillot dans son style, il serait dommage de passer sur les interrogations soulevées encore actuelles.

Dieu soit loué ! Une nouvelle journée radieuse commence.
Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Je pensais lire un roman, mais je me suis en fait retrouvée face à un recueil de nouvelles, liées les unes aux autres par le lieu, la Monade urbaine 116 et les personnages récurrents.
Au travers de ces nouvelles, Robert Silverberg nous fait découvrir la vie dans ces immenses tours de 1 000 étages et 3 000 mètres de hauteur, dans les quelquelles vivement plus de 800 000 personnes. Les moeurs et la vie des habitants sont décrites et, sous le vernis d'un monde idéal, totalement décompléxé, où tout le monde vit heureux, on découvre des personnages qui s'interrogent sur ce monde et sur ce qui exxiste à l'extérieur.
Finalement, les habitants de Monade urbaine 116 ne sont peut-être pas si heureux qu'ils en ont l'air.
J'ai apprécié ce livre, sa modernité bien qu'écrit en 1971 par l'un des maitres de la science fiction. Rien dans ce roman ne laisse à penser qu'il a été écrit il y a plus de 40 ans. le style, l'écriture, le vocabulaire, l'histoire sont d'une modernité assez incroyables. Une lecture à découvrir pour tous les amateurs de SF et de contre-utopies.
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Un grand livre construit en 7 nouvelles avec une trame centrale. La construction du livre est éloquente comme ces nomades urbaines, immenses tours où s'entasse une population démesurée (la religion impose de nombreux enfants) sans jamais sortir, divisée en classe de pouvoir par étage (les nantis tout en haut, les pauvres tout en bas) mais nulle ségrégation (chacun est libre de partager sa couche avec qui il souhaite). Pas de jalousie dans ces tours. Enfin pas si sûr...
C'est un livre très original qui m'a beaucoup plu et qui me restera longtemps en mémoire... Un grand Silverberg
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Les Monades Urbaines a toujours trôné dans la bibliothèque de ma mère - à côté d'autres livres aux couvertures brillantes et mouvantes de la collection. Je m'amusais beaucoup avec enfant. A l'adolescence, alors que je me mettais à dévorer tout ce qui était fantastique ou science fiction, je l'ai enfin ouvert. Et de tous les mondes étranges visités, celui-ci m'a beaucoup marquée: une monade, c'est un peu comme un gratte-ciel mais en beaucoup plus grand, c'est une cité entière. Pratiquement toute la population humaine se concentre dans ces cités - immeubles dont les habitants ne sortent pas - rares sont les transferts d'une monade à une autre. La civilisation qui y habite vit autour du culte de la procréation - et ne se pose pas beaucoup de question. Il ne vaut mieux pas d'ailleurs car ce petit monde insouciant et gourmand d'érotisme ne souffre pas d'être remis en question et en poser est très mal vu. Pourtant, un homme, s'échappe et ce qu'il va découvrir ferait trembler une monade - voire toutes.

Lecture lointaine pour un jeune esprit impressionnable donc mais finalement qui m'a marquée puisque les images restent très fraîches dans mon esprit. Une dystopie qui tire son originalité dans son architecture verticale.
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Que deviendrait-il du monde si la population mondiale explosait ? Voici la vision de Robert Silverberg. Lorsqu'en 1971, il était difficilement pensable – à juste titre – que 6 milliards d'êtres humaines puissent vivre sans surexploiter les ressources mondiales, l'auteur s'est penché dans un futur lointain où ce sont près de 76 Milliards d'hommes et de femmes qui habitent sur Terre. La majorité vivent dans de grands édifices – les monades urbaines – pendant que d'autres (une minorité) s'affairent des tâches paysannes pour que tout le monde puissent vivre. Les monades sont un ensembles de tours gigantesques représentant chacune 1000 étages. Elles sont indépendantes des unes des autres, mais demeures néanmoins dépendantes des fermiers – en quelque sorte des châteaux médiévales contemporains. Ce sont de véritables pays où la structure est basé sur la pyramide. En bas de l'échelle nous avons les ouvriers et en haut les administrateurs.
Robert Silverberg nous narre, comme à l'accoutumé, des personnages et non un histoire. Nous sommes donc plongé au travers de plusieurs personnages. le premier chapitre est intéressant et nous montre l'utopie de cette tour. Tout le monde est heureux et pense à faire des enfants en la gloire de Dieu. Mais la suite montrera que cette idylle n'en n'est pas un. Nous sommes dans Monades 116. Alors que certains se complaisent dans la routine, d'autres s'interrogent sur ce mode de vie. Ceux qui pètent les plombs sont des « amonos ». Les habitants sont libertins. La nuit, les hommes se baladent d'étages en étages pour copuler avec des femmes. Celles-ci sont soumisent et n'ont pas le droit de résister.
Les monades urbaines est un classique de la littérature SF. Mais comme la majorité des classiques, je n'ai pas vraiment accroché (le cycle de Fondation de Isaac Asimov, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ou encore le Seigneurs des anneaux de J.R.R Tolkien).
Il y a les deux derniers chapitres que j'ai apprécié, mais tout le reste. En fait, je pense avoir du mal avec le style Silverberg.
Le moment, donc, que j'ai préféré, est lorsqu'un des habitants souhaite découvrir ce qu'est devenu le monde extérieur et quitte l'immense tour. Il rencontre les paysans et leur mode de vie.
Mais c'est bien trop peu, car durant la majorité du livre, je me suis profondément ennuyer. J'ai beaucoup aimé l'univers qu'a créé l'auteur, mais pas tout le remplissage.
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Aux alentours de 2370, la Terre comporte plus de 75 milliards d'habitants.. une solution a été trouvée à la surpopulation : des tours de trois kilomètres de haut où vivent 800 000 personnes. Celles-ci sont incitées à se reproduire, toute abstinence serait une source de frustration et donc à l'origine d'un conflit.

Pour le sujet abordé, ce roman est sûrement une des oeuvres de SF les plus intéressantes que j'ai pu lire.
De par leur organisation, les monades sont un exemple de promiscuité et pour pallier aux tensions pouvant résulter d'un tel confinement il y a une grande liberté sexuelle.
La jalousie n'existe pas, n'importe quel homme peut avoir la femme qu'il veut, à condition qu'elle ne soit pas d'une classe supérieure. Car chaque tour est découpée en fonction des classes sociales. Les pauvres sont en bas et les classes dirigeantes sont au sommet.

Malgré les avantages de la vie en monade, les tensions peuvent exister. Les anomos, ceux qui rejettent le système sont soignés ou éliminés : " le bonheur règne sur Terre. Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné. Qui est incurable est exécuté." Certains sont tentés d'aller à l'extérieur des monades pour voir comme cela se passe et on se retrouve avec des humains qui sont pas si lointains de nous.

Avec Les Monades Urbaines, Silverberg nous présente une société qui a trouvé une solution à la surpopulation mais dont les principes et les déviances font froid dans le dos.

4.5/5

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Après " l oreille interne" j ai suivi Silverberg dans ses "monades urbaines" sans le regretter une seconde..
Oubliez l horizontalité, tout se conjugue en vertical dans cette dystopie. Oubliez aussi la pudeur et les frustrations sexuelles, les sorties à l extérieur de l immeuble (monade), et surtout ne réfléchissez pas trop si vous ne voulez pas finir par devaler la chute..
Si l on y croisent plusieurs personnages, habitants chacun des étages différents, signe de position sociale, deux d entre eux structurent ce superbe roman d anticipation..c est par eux que silverberg nous fait réfléchir au bonheur, à son prix, à ses limites..
Cette métaphore de notre mode de vie, ce "miroir à l envers" pose la question des libertés individuelles et collectives, de la "dictature de démocratie ", et, sans être adepte de la théorie du complot, de notre propre mode de vie, actuel et à venir.
Silverberg utilise la répétition, la reformulation, dans un style narratif classique et efficace, pour nous faire pénétrer cette monade 116, ses us et coutumes, ses règles et ses limites, son organisation verticale qui rappellent dangereusement les principes des sociétés totalitaires.
À lire. C est tjrs d actualité...
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Après une telle lecture, difficile de se dire qu'il y a 40 ans un homme ait pu avoir des idées aussi visionnaires sur l'évolution de nos technologies (si non de notre société et heureusement ! (en tout cas pour l'instant)). Intelligent, tant sur le fond que la forme, mais aussi bourré d'humour (surtout au début) je comprends maintenant pourquoi ses Monades urbaines sont considérées comme un chef d'oeuvre de la SF. Un intemporel à découvrir impérativement !

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Nous sommes en 2381. D'immenses tours de 1000 étages se dressent sur la surface de la terre. On les appelle des monades. Une monade peut contenir 25 cités, elles-mêmes divisées en villages de 5 ou 6 étages, avec une centaine d'appartements par étage. Et on vit dans chaque monade en complète autarcie, sans jamais quitter la tour. Dans chaque monade on trouve donc des écoles, des hôpitaux, des terrains de sport… et également une centrale électrique. Si la plupart des gens s'accommode de cette vie, certains, les anomos, ne s'adaptent pas et se rebellent. Ils sont alors anéantis, autrement dit exécutés.

Dans ce monde des monades urbaines, on se marie très jeune, vers 12-13 ans, et on fait beaucoup d'enfants. On ne s'enferme jamais dans son appartement. On ne connaît ni la pudeur, ni la jalousie. Et les hommes vont et viennent la nuit, disposant à leur guise de la femme du voisin. Les jeunes couples sans enfant n'ont pas d'appartements, mais partagent un dormitoir avec plusieurs dizaines d'autres couples. Comme il y a dans les monades plus de naissances que de décès, celles-ci finissent par être surpeuplées. On construit alors une nouvelle monade et des couples sans enfant de chacune des anciennes monades sont désignés pour aller peupler la nouvelle tour.

C'est dans ce monde que vivent :

* Charles Mattern, le sociocomputer qui fait visiter sa monade aux envoyés d'autres planètes
* Siegmund Kluver, un jeune homme de quatorze ans mais déjà spécialiste en administration urbaine théorique
* Micael Statler, un analo-électronicien qui rêve de s'échapper un jour de la tour et d'aller voir la mer, les restes de New York ou le Taj Mahal
* ou encore Jason Quevedo, l'historien qui redécouvre la jalousie.

Ce roman est construit comme une succession de nouvelles, chaque chapitre amenant un nouveau personnage. Mais tous ces personnages habitent la même monade et se fréquentent entre eux, le personnage principal d'un chapitre devenant donc personnage secondaire dans le chapitre suivant. le monde décrit par silverberg est très marqué par les réflexions des années 70 sur la liberté sexuelle et la vie communautaire. C'est aussi une tentative de réponse au problème de la surpopulation. Et le moins que l'on puisse dire est que c'est assez visionnaire, car aujourd'hui cette solution de la verticalité est déjà utilisée, notamment au japon, où on construit en hauteur mais aussi dans les sous-sols, et où on trouve fréquemment des cafés, des commerces, et même des jardins en hauteur, à l'intérieur des tours. Mais le roman de Silverberg est aussi une dystopie, car ce monde, malgré le bonheur apparent de chacun, n'a rien d'idéal. C'est un régime totalitaire, où le même mode de vie est imposé à tous, et les déviants rééduqués voire éliminés. le roman est donc aussi une réflexion sur la liberté individuelle, le droit à l'intimité, la vie privée… J'ai un peu regretté qu'il n'y ait pas un récit qui serait la colonne vertébrale du roman, mais je suis sûre que je n'oublierai pas de sitôt ce monde créé par Silverberg. Les monades urbaines est donc pour moi un excellent roman d'anticipation.
Lien : http://deambulla.wordpress.c..
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En l'an 2381 l'humanité a énormément changé, ainsi que l'organisation sociale.
Au début du livre, on fait la connaissance de Charles et Principessa Mattern : ils accueillent le Dr Gortman, visiteur venu de Vénus. Au cours de la visite guidée, on apprend que les humains vivent dans des bâtiments hauts de 1 km, divisés en villes, en quartiers etc... Les étages les plus hauts sont réservés à l'élite, et plus on descend, plus les habitants sont peu reconnus socialement. Ils ne se fréquentent pas. Chacun vit dans sa ville. La sexualité est libre, ils ont énormément d'enfants, se marient très jeunes. Il y a une grande promiscuité, l'intimité n'existe plus.

En apparence tout le monde est heureux, on a oublié les passions (colère, jalousie, envie...), on reste calme et serein en toutes circonstances. Différents moyens sont mis en oeuvre pour cela.

De temps en temps, un des personnage s'interroge, comme si de vieilles mémoires enfouies essayaient de se frayer un passage vers la conscience. Et certains expriment ce mal-être. Cela est très mal vu, et souvent se termine mal.

Cette lecture est un intéressant voyage dans l'avenir, différent des projections violentes ou terriblement autoritaires que certains auteurs nous ont proposées. Encore que ...

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