Sur les bords de la Marne, dans l'écurie d'un café, le corps d'une femme est découvert. le monde des écluses est en émoi : éclusiers, propriétaires de péniches, de bateau-citerne, patrons de café ne parlent que de ça.
la femme est rapidement identifiée et l'entourage rapidement suspect : c'est qu'il ne s'inquiète pas beaucoup le mari qui ne voit cette mort que comme une complication !
les thèmes chers à
Simenon se retrouvent en grande quantité ici : l'eau, les relations complexes entre individus, l'amour, le passé qui rattrape toujours les personnages, l'atmosphère humide de ces bords de Marne qui laissent de la boue aux chaussures. Et ces individus, issus du petit peuple, pour lesquels
Maigret a tant d'affection.
Le rythme du récit est particulièrement intéressant : il oscille entre la lenteur du cours d'eau, remonté par tout ce beau monde qui se promène ou tracte les livraisons ; et l'urgence de l'enquête qui ne doit pas perdre ses principaux suspects d'un canal à l'autre.