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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un excellent roman, où s'entremêlent étroitement l'histoire d'une ville et d'une famille.
Bernard Simiot sait faire vivre et comprendre une époque, sa société et ses évolutions, son esprit et ses ambiguïtés, sans jamais lasser son lecteur. le style est alerte, précis, plein de descriptions colorées, de légendes et de parfums. Les personnages, forts et attachants, chacun à sa manière.

On apprend beaucoup de choses, sans avoir jamais l'impression d'apprendre, et on en redemande !
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Formidable aventure des commerçants et marins de Saint-Malo sous Louis XIV.lors du 16 ème siècle.
Voyage entre bourgeoisie, chercheurs d'or, début de l'esclavage et monde des pêcheurs de morues.
On voit une famille monter dans l'échelle sociale au rythme des coups d'audace, mais aussi des bonnes fortunes.
On voit l'influence des décisions royales et des guerres qui font que ces messieurs de Saint-Malo doivent sans cesse s'adapter: tantôt commerçants avec des contrées lointaines, tantôt corsaires devant leurs côtes.
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Mathieu Carbec a eu l'audace d'acheter trois actions de la compagnie des Indes orientales que vient de fonder Colbert.
Ce sera le point de départ d'une grande saga familiale au moment où la bourgeoisie maritime se rue à la conquête des piastres, des charges et des titres nobiliaires.
Rien ne manque dans ce récit que Bernard Simiot nous raconte en cinq tomes (les deux derniers sont repris avec talent par son fils Philippe) : l'amour, l'argent, l'aventure, la mort, tout cela sur un rythme constamment soutenu...
A la base, l'auteur, en véritable historien s'appuie sur une documentation irréprochable.
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Un excellent roman historique , Ces Messieurs de Saint-Malo réussit ce tour de force, rare et d'autant plus appréciable, d'être riche de détails historiques sans jamais sembler pédant ou long de trop de paragraphes explicatifs. A la fois l'histoire d'une ville et d'une série de personnages, le lecteur passe de l'un à l'autre avec fluidité, voyant comment les secousses de l'Histoire influencent les vies.
L'auvtre versant du roman, l'histoire des Carbec se déroulant au rythme du monde qui change à toute allure, de guerres en découvertes, est aussi très réussie et j'ai apprécié la galerie de personnages, de Mathieu Carbec , à la fois avide d'ascension sociale, retenu par sa peur, bourré de contradictions mais prêt à faire pour l'avenir de son fils tout ce qu'il pourra, son ami le capitaine, Jean-Marie Carbec, le fils de Mathieu, le symbole d'une nouvelle génération de Malouins qui iront plus loin, avant tout le monde, poussés sur toutes les mers du globe par la fièvre du commerce et l'appât de l'or espagnol.
Courant sur plusieurs dizaines d'années, pourvu d'une suite que je vais me procurer, c'est un roman prenant, pas assez connu vu sa qualité, et que je recommande avec enthousiasme!
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Je ne pouvais qu'apprécier ce roman historique ayant pour décor ma presqu'ile natale et relatant la vie des "Messieurs de Saint-Malo"au XVII eme siècle combinée avec l'épopée de la Compagnie des Indes, sujet de coeur depuis que je partage mon temps entre la Reunion et la Bretagne.
Bernard Simiot, ou plutôt Mathieu Carbec, puis Jean-Marie son fils nous apprennent beaucoup sur les corsaires,Terre-Neuve et la pêche à la morue, la Compagnie des Indes.On découvre des personnages audacieux, réactifs et novateurs en terme d'économie.
La vie colorée et parfumée des ports bretons et notamment Saint-Malo contraste avec celle misérable des terres bretonnes grises,tristes.
L'auteur met également en évidence un second contraste entre ces marchands, ces marins pragmatiques qui parfois au péril de leur vie, s'embourgeoisent jusqu'à acheter des lettres de noblesse et cette petite noblesse rurale qui s'appauvrit et finit par "commercer"par personnes interposées.
J'ai tellement aimé ce premier roman que je m'en vais lire la suite de cette saga lorsque ma PAL aura diminuée.
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Ces messieurs de Saint Malo/Bernard Simiot/Prix de l'Académie Française
C'est véritablement un grand roman d'aventures et d'amour que nous propose ici Bernard Simiot. Une belle saga familiale au coeur et sur les rives de la Bretagne, une peinture précise et érudite de cette époque où régnait le Roi Soleil, une riche chronique de la société malouine des gens de mer et de terre, une épopée pleine de sensualité : Bernard Simiot fait ici aussi oeuvre d'historien en nous faisant revivre cette époque du règne de Louis XIV où tout paraissait possible aux aventuriers de tout bord, en partance pour les bancs de Terre Neuve pour pêcher la morue ou candidat à la câprerie armant pour la « course » leurs navires de pêche où leurs senaux radoubés à la va vite, entendez par là passant de pêcheur à corsaire quand l'époque s'y prêtait, le plus souvent à l'encontre des Hollandais. Corsaires « qui n'agissaient qu'en vertu des lettres de marque délivrées par le roi. »
Mathieu Carbec, quarante ans, qui vient de perdre sa femme et deux de ses enfants en raison d'une épidémie de la « fièvre noire », la peste, a misé sur différents tableaux sa mince fortune de regrattier, en actions de la Compagnie des Indes Orientales, et en armement de différents navires. « Tiraillé entre le goût du risque et celui de la précaution, il balance constamment entre le désir d'amasser et celui de parvenir, tourmenté par l'appétit de l'argent et la convoitise des honneurs. » Maigre, taciturne, précautionneux, cagot et tire-sou, Mathieu est aussi opiniâtre qu'honnête.
Pour son fils Jean-Marie, il est prêt à tout afin qu'il devienne capitaine. Les grandes entreprises commencent toujours par des rêves. Il faut savoir qu'à l'époque, les jeunes malouins embarquaient à quatorze ans pour apprendre à la mer l'art de naviguer. C'était une chance de réussir sa vie. SON ur terre, sauf si l'on était un notable à particule, c'était la misère, la pauvreté, le dénuement. Tous les gueux rêvaient d'un embarquement vers les « Indes ».
Autre personnage haut en couleurs, Frédéric, le beau frère de Mathieu, survivant d'une mission qui a échoué en Inde toujours prêt dès la pique de l'aube à partir, comme son neveu Jean-Marie. « Frédéric était de la race de ceux pour qui la fièvre des départs demeure aussi indispensable que l'émotion des retours. »
Des aventures à n'en plus finir au grand vent du large chargé d'embruns et au gré de la dure loi de la mer. C'était l'époque où les Espagnols introduisaient des erreurs dans leurs cartes marines pour mettre à l'abri leurs richesses, au cas où elles tomberaient aux mains des corsaires ou autres flibustiers. Ils les détruisaient même parfois avant d'être fait prisonniers.
C'est aussi un temps où les lettres de noblesse s'achètent en participant aux dépenses de guerre du royaume.
La belle Justine devient peu à peu le personnage phare de ce roman, elle qui sait faire sonner le carillon aux hommes et leur tenir la dragée haute.
Par certains côtés, cette chronique m'a rappelé « Les piliers de la terre » de Ken Follett par la qualité de la reconstitution historique et le charisme que l'auteur a su insuffler à ses personnages qu'au terme du tome I de ce récit j'ai eu beaucoup de mal à quitter.
Vraiment un très bon moment de lecture.

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Pourquoi ai-je aimé la saga de la famille Carbec de Saint-Malo?
- Parce que cela me rappelle mes vacances d'enfance.
-Parce que cela me donne envie de retourner me promener sur les remparts de la cité.
-Parce que l'auteur mêle événements et personnages réels à sa fiction.
-Parce que j'ai appris de nombreuses choses sur les coutumes malouines de l'époque.
-Parce que j'aime les récits de voyage, de navigation à la voile.
-parce que ce livre se lit rapidement malgré ses 700 pages.
J'ai envie de connaître la "suite".
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Colbert fonde en 1664 la Compagnie des Indes Orientales qui « jouira du privilège exclusif du commerce dans toutes les mers des Indes et au-delà de la ligne des Iles Bourbon et de la France ». Port Louis en est le port d'attache et l'Orient se construit peu à peu. Mais la guerre de Hollande, et certaines opérations commerciales désastreuses entrainent la ruine de la Compagnie qui doit louer ses privilèges à des négociants connus « comme étant les plus considérables du Royaume : les Messieurs de Saint Malo ».
Des fortunes considérables seront amassées par ces flibustiers-commerçants, et feront du petit village de Saint-Malo une fière cité.
La trilogie de Bernard Simiot nous retrace cette histoire, du XVIIème au XXème siècle, en nous racontant celle d'une dynastie malouine, les Carbec.
La montée en puissance de la bourgeoisie face à une noblesse en déclin, la vie d'une ville maritime, commerçante et corsaire ; l'ascension de cette famille au fil des générations au sein de cette nouvelle bourgeoisie, issue de l'aventure et de la prise de risque financière, les guerres, la révolution, la fin du colonialisme, la grande dépression… la famille Carbec fera face, et perdurera au-delà de ces périodes troubles, avec tout le courage et l'orgueil d'une famille de corsaires malouins.
J'ai adoré les deux premiers tomes ; comme souvent le troisième est moins prenant, il couvre la première partie du XXème siècle, la lecture s'en justifie surtout par l'attachement qu'on a aux personnages des romans précédents et à leur descendance. Je n'ai pas lu les suites écrites par le fils de Bernard Simiot.
La trilogie
Ces Messieurs de St Malo
Le temps des Carbec
Retour à la Malouinière
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J'avais acheté ce livre lors d'un week-end (totalement sous le charme...) à Saint-Malo il y a quelques années déjà, et il aura fallu attendre cette année confinée pour que je le lise!
J'ai beaucoup apprécié les personnages attachants, hauts en couleur, les rivalités entre familles et classes sociales, toutes les descriptions très étayées de la ville, de la vie, de la période historique.
C'est un roman historique très bien écrit, très bien documenté, fouillé, qui donne évidemment envie de suivre le destin de ces armateurs et marchands.
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Retour magnifique sur une époque où le commerce était une aventure maritime palpitante
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