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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Territoire considéré comme sacré par les Amérindiens, les Black Hills sont aujourd'hui encore réputées pour abriter les célèbres sculptures du mont Rushmore représentants les quatre présidents américains que sont Georges Washigton, Thomas Jefferson, Théodore Roosvelt et Abraham Lincoln. Mais « Collines noires » (« Paha Sapa » en lakota), c'est également le nom d'un vieil indien âgé en 1936 de plus de soixante-dix ans et travaillant sur le chantier en tant que dynamiteur. Or, Paha Sapa a juré de venger l'affront fait à son peuple par les « Wasichu » (hommes blancs), responsables de l'écrasement de la culture indienne, de la disparition de ses représentants et surtout de la profanation de ses lieux sacrés. Parallèlement aux préparations du vieil homme oeuvrant afin de mettre son plan à exécution, c'est progressivement toute la vie du personnage qui défile sous les yeux du lecteur qui ne pourra que s'émouvoir du tragique destin de Paha Sapa et, au-delà, de l'ensemble de sa civilisation. Car Dan Simmons profite évidemment de l'histoire de son héros pour revenir sur la plupart des épisodes clés de la Conquête de l'Ouest et du conflit entre les Blancs et les Amérindiens à la fin du XIXe siècle : la bataille de Little Big Horn opposant le 7e régiment de cavalerie mené par le général Custer à une coalition de Cheyennes et de Sioux ; les massacres perpétrés par l'armée américaine et la spoliation des territoires indiens ; la mort des grands leaders que furent Sitting Bull ou encore Crazy Horse... Difficile de rester de marbre à l'évocation de tous ces événements qui, en l'espace de seulement quelques décennies, aboutiront à la disparition de toute une civilisation.

Si certains pourront être gênés par les trop nombreuses digressions de l'auteur ou sa tendance à accumuler les anecdotes ou les détails sans rapport directs avec l'histoire de son personnage, j'ai pour ma part été particulièrement sensible au travail de reconstitution effectué par Dan Simmons, sans à aucun moment me lasser de ses précisions sur tel lieu, tel personnage ou tel élément de la culture indienne. Une culture dans laquelle le lecteur se laisse, après une nécessaire phase d'adaptation, complètement immerger. L'une des plus grandes qualité du roman réside en effet dans le travail de documentation de l'auteur qui redonne vie ici à une civilisation complexe et foisonnante mais souvent méconnue, avec ses rituels, ses légendes, ses croyances et évidement son vocabulaire (petit bémol à ce sujet en ce qui concerne la traduction qui renvoie trop souvent à l'index situé en fin de volume alors même que la traduction de la plupart des termes lakota est explicitée dans le corps même du texte). Dan Simmons a cependant l'intelligence de se garder de toute vision manichéiste et, si notre sensibilité nous pousse évidemment à embrasser la cause du personnage et à s'indigner de l'injustice avec laquelle son peuple fut traité, l'auteur ne tombe jamais dans la caricature du « bon sauvage » luttant courageusement contre le méchant et avide Blanc. Une subtilité en partie due à la place accordée dans le récit au personnage du général Custer, tué lors de la bataille de Little Big Horn mais dont l'esprit est parvenu à pénétrer celui du très jeune Paha Sapa qui devra supporter toute son existence la présence de ce « fantôme » wasichu, symbole de la ruine et de la mort de son peuple mais que l'on découvre sous un jour totalement nouveau.

Dan Simmons signe avec « Collines noires » un magnifique hommage à la civilisation amérindienne grâce à un travail de recherche et de reconstitution historique particulièrement soigné. C'est avec beaucoup d'émotion que l'on quitte le personnage de Paha Sapa, cet Indien que l'on aura suivit de son enfance à ses dernières années et avec lequel on aura partagé joies et peines, pertes et retrouvailles. Une lecture poignante dont on ne ressort pas indemne.
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Ce roman est beau, émouvant, parfaitement construit et documenté.
Bon en clair c' est du Dan Simmons quoi.
Simmons est pour moi un écrivain extraordinaire et unique. Et quand on a un talent aussi grand que le sien pour écrire on peut se permettre d'etre très culotté.
Et du culot il en a!
Transporter les dieux de l'Olympe et Homère sur Mars comme dans Ilium et Olympos ? Pas de problème.
Ecrire un des plus extraordinaires space -opera de l'histoire avec Hyperion? " In the nose".

Alors écrire 500 pages sur un gamin sioux qui partage son esprit avec le fantôme du colonel Custer mort au combat lors de l' historique bataille de Little Big Horn? La routine.

Dan Simmons est le meilleur dans le domaine de l' historico fantastique.
A partir de faits historiques et de personnages ayant réellement existé, Simmons se lâche et n' a aucune limite pour y mettre de la fiction et du fantastique.
Il maîtrise tellement bien son affaire qu' on se laisse porter au fil du récit,ne sachant même plus ce qui est romancé ou ce qui a réellement existé.
Mais Simmons c' est encore plus que ça, c' est au dessus.
Et Collines Noires ne fait pas exception.
Vous ne trouverez pas que du fantastique et de la documentation historique dans ce livre.
Vous y trouverez de la philosophie,de la mythologie,de l' amour et de la haine,la souffrance de son personnage principal Paha - Sapa et la souffrance des Amérindiens.
Il y a même de l' écologie et de la science - fiction.
Et vous en apprendrez beaucoup sur l' histoire des États- Unis.

Collines Noires est un grand roman,d' une grande originalité et d' une grande beauté.
Plus qu ' un roman c' est une expérience,un voyage.

Dans la lignée de ( quasiment) tous les romans de Simmons, écrivain aussi inventif que talentueux.






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Très beau récit
Paha Sapa ( collines noires ) jeune indien lakota ( sioux )
Plongeon dans la culture indienne
Avec ces croyances , ses traditions , son mode de vie
Un jeune Sioux confronté au monde de l'homme blanc ....assez seul puisqu'il a perdu tous les siens ......
Et parce qu'il a des "visions " sur l'avenir .....et qu'il est possédé par l'esprit de Custer .....depuis la bataille de la Little Big Horn
Ces indiens d'Amérique dont la culture a été anéantie par l'homme blanc ....pârqués dans des réserves comme du bétail
Cette Amérique prônant la Liberté et n'ayant pas su la laisser à ces indiens
Beaucoup d'émotions.....surtout vers la fin quand toutes les tribus indiennes viennent rencontrer ce viel indien qui a vécu avec le fantôme de celui que tous détestaient
Une grande admiration pour ce peuple.....fier ...combatif
Et dans mon coeur ce Tunkasila ( grand père) que j'admire
Hecetu . Mitakyue oyasin qu'il en soit ainsi ...tous les miens ...chacun d'entre nous ....
Washtay............c'est bien , tant mieux ................
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Je ne suis jamais déçu par Dan Simmons !Après « Terreur » et la civilisation des esquimaux le voilà qui nous introduit chez les Sioux et sans idéalisation niaise ,avec le même talent dans le récit. Mais on y trouve aussi Custer , la sculpture du mont Rushmore , la construction de New York ,et j'en passe ,le tout agrémenté d'une toile arachnéenne de fantastique . Bravo monsieur Simmons ! Je remarque une fois de plus l'obsession américaine pour les deux bains de sang qui ont baptisé leur nation : le massacre des indiens et la guerre de Sécession.
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