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3,56

sur 283 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est le premier livre de Dan Simmons que je n'ai pas aimé.

Pourtant, il écrit toujours aussi bien; son roman est très bien documenté; il y a une intrigue passionnante, une tension qui court du début jusqu'à la fin (800 pages) et des personnages fascinants et pourtant...j'ai eu du mal.
le sujet ne pouvait pourtant que me plaire : j'aime beaucoup les écrits de Dickens et aussi ceux de Wilkie Collins, bien moins connu. Je considère ce dernier comme un des pères du roman noir psychologique et là, il campe un personnage aussi fascinant et ambigu que celui de Dickens, empêtré dans sa jalousie envers "l'Inimitable" et sa folie douce de drogué.
Comme il est le narrateur, on ne sait jamais ce qui est de l'ordre du subjectif ou de l'ordre de l'objectif, ce qui est réel et ce qui rêvé ou induit par la dépendance à l'opium. du grand art.

Je n'ai pas aimé ce roman, même si j'en reconnais toutes les qualités, à cause des protagonistes principaux : ils sont horribles à tout point de vue et surtout ce que j'ai du mal à supporter, c'est leur traitement de la gent féminine, même si c'est commun aux hommes du temps.
J'ai eu beaucoup de réticence à suivre les aventures de deux auteurs dont j'aime les oeuvres mais qui se révèlent dans ce roman parfaitement détestables.
L'attitude de Dickens envers sa femme et la façon dont il l'a remplacée a fait bondir la féministe en moi.
Je n'ai pu qu'admirer le mépris de Dickens des conventions sociales mais je ne pouvais abonder en son sens.
J'ai eu l'impression que le respect voire l'adulation du public lui donnait le droit d'être au-delà des règles et d'ailleurs il a eu raison, car il n'a pas été mis au ban de la société.
De même, la façon dont W.C. s'est "débarrassé" de celle qui partageait sa vie depuis des années a été tout aussi cynique. Ingénieuse mais horrible.

Je n'ai pas accroché non plus à ce procédé littéraire, très "XIXème siècle", de s'adresser au lecteur et même parfois de le prendre à témoin, alors que les événements relatés me faisaient frémir.
En tout cas, sous la plume de Simmons, j'ai retrouvé le Londres inquiétant, cru et grouillant de Dickens, les intrigues tarabiscotées si en vogue au 19ème siècle (Wilkie Collins ou Eugène Sue en France); bref, vraiment l'atmosphère de l'époque victorienne et du roman populaire.

Dans le personnage de Drood, si maléfique et si mystérieux, on pourrait retrouver bien des aspects du "méchant" des romans du 19ème.
De même, cette fascination pour l'occulte et les pouvoirs de l'hypnose (de l'esprit en général) courent dans différents romans de l'époque, que cela soit en Angleterre ou sur le Continent. C'est donc bien une réussite là aussi.

C'est un roman à suspense et à clef : les dernières pages éclairent le roman sous un angle nouveau et donnent envie de relire le livre (s'il ne faisait pas 800 pages) à la lumière de ce rebondissement.
J'ai beaucoup apprécié le clin d'oeil à un autre roman de l'auteur qui a pour cadre la même époque mais bien loin du Londres de Dickens et Collins. puisque c'était en Arctique.

Enfin, ce roman aborde de façon très claire le processus de l'écriture et surtout, ici, le jeu d'influences, d'inspirations et d'échanges entre Dickens et Collins, amis très proches au début de l'intrigue.

En résumé, c'est très bizarre mais je n'ai pas aimé lire ce roman mais je l'ai trouvé remarquable, comme tout ce que j'ai lu de cet auteur jusqu'à présent.
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J'ai adoré la première partie. Sublime, ambiance victorienne, les bas-fonds le Londres, un personnage étrange et mystique. Une atmosphère pesante absolument sublime.
Et puis le narrateur se perd dans le Laudanum... dans des trips où l'on ne sait plus la frontière entre ce qu'il raconte, ce qu'il imagine..... j'ai perdu le fil à ce moment là.
à retenter selon vous ?
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Dan Simmons essaie de faire de la littérature, de rendre hommage à Dickens et au roman gothique anglais, tout dans le même livre: c'est lourd, trop long, donc indigeste
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Il s'agit de la biographie romancée de Charles Dickens (sur les 5 dernières années de sa vie) écrite par son ami romancier Wilkie Collins. Si les premières pages étaient intéressantes entre la découverte du personnage mystérieux de Drood et de la visite des bas-fonds de Londres et de ces catacombes; la suite du roman fut difficile à lire. Je reste sur ma faim !
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Quelle déception ! La 4e de couverture promettait une quête haletante dans le Londres victorien, il n'en est rien.
D'une longueur et d'une lenteur à tuer tout suspense, cette intrigue est ponctuée de rebondissements – qui pourraient y insuffler un rythme soutenu et captivant – que l'auteur s'échine à saborder – intentionnellement !

J'ai tatonné longtemps pour classer ce livre dans un genre littéraire : polar ? biographie ? fantasy ? Sans succès. Cette oeuvre est une mélange des genres assez perturbant où le lecteur se perd. Certains passages ressemblent à une énumération de faits sur la vie de Dickens, que l'on pourrait trouver dans une biographie. Certes le travail de documentation de l'auteur est titanesque, mais je reste dubitative sur l'objectif de l'auteur : quel livre a-t-il souhaité écrire ?

Néanmoins, l'écriture fluide est très agréable au style victorien. Les personnages sont fouillés, denses et l'atmosphère prenante. Dickens et Collins sont plus vrais que nature, on oublie parfois Dan Simmons derrière la narration de Collins. Etonnamment, je n'ai ressenti aucune empathie envers ces deux personnages principaux. Collins est antipathique, paranoïaque, calculateur et froid. Dickens, dépeint par son rival, l'est tout autant. Difficile de faire la part des choses, mais cela appelle à un comblement de mes lacunes dickensiennes.

Les oeuvres de Collins sont méconnues du grand public, ce livre donne envie de découvrir cet auteur complément barré (j'en ai lu deux ou trois) mais plus par voyeurisme (sa consommation excessive de laudanum et d'opium engendrait une psychose hallucinatoire où il parlait à son « dubbelganger »), que par intérêt littéraire (de toute manière l'intrigue et les rebondissements de ses principales oeuvres sont dévoilées).

Et tout ce tintouin autour de Drood, pendant 1200 pages, pour que cela finisse en queue de poisson !

On s'attend à des réponses sur la mort de Dickens, sur son oeuvre inachevée, la déception est grande car le mystère reste entier.
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Grandes attentes, grandes déceptions?
Ce livre avait tout pour me plaire : l'Angleterre de l'époque Victorienne, le milieu littéraire, un personnage mystérieux, un mélange policier/fantastique, une bonne brique de plus de 1100 pages (en format poche, tout de même)... Séduite par le 4e de couverture, je me suis empressée de le mettre prioritaire sur ma PAL. En refermant le livre hier soir, la seule chose que je retiendrai du livre, c'est... déception. C'est pas complètement inintéressant, mais la lecture fut pour moi pénible. Il a mariné longtemps sur ma table de chevet, et j'avais pas vraiment l'envie de m'y plonger. À la fin, je me dépêchais, non pas parce que je mourais d'envie de savoir la suite, mais bien parce que je voulais enfin finir le livre pour passer à autre chose (je fais malheureusement partie des personnes qui ne sont pas capables de lire plusieurs livres à la fois).
En résumé, c'est un peu comme si je m'étais attablée à un restaurant avec un menu 5 étoiles et qu'on me serve un hot-dog et une frite : c'est mangeable, mais c'est tellement loin de ce que j'avais espéré! :)
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