Quel que soit le tour que prendra la lutte, nous devons nous guérir de l'impatience.
J'oeuvre de mon mieux pour qu'elle se termine le plus rapidement possible, mais je me comporte aussi comme si elle devait durer une vie.
La grandeur d'un être humain n'est pas de vouloir changer le monde. Ceci est un mythe.
La grandeur d'un être humain est de vouloir se changer lui-même.
Il n'existe pas de vie banale. Seulement des êtres vides. Et encore ! En creusant bien, on finit toujours par trouver en chacun une pépite qui sommeille.
Il me plaît d'imaginer que le bonheur ne peut être atteint que par soi-même, et non à travers un Dieu qui juge vos actions et décide de votre sort.
Je n'avais jamais rien lu sur Gandhi, c'est donc avec un regard neuf que j'ai apprécié la naissance du concept de la non violence très bien retracé par l'excellent conteur qu'est Gilbert Sinoué. Certes on découvre les zones d'ombre du personnage qui a fait plier l'empire britannique, ce qui le rend plus humain.
J'ai été touché par la relation entre Gandhi et Hermann Kallenbach. Une amitié si forte, comme une communion d'âme à âme.
J'ai découvert ce livre dans une petite bibliothèque rurale en Cévennes, grâce au passage du bibliobus départemental. Merci à tous ceux qui contribuent à apporter la culture dans les endroits les plus reculés de notre territoire.
Un homme marié vit comme un chien, mais meurt comme un roi. Un célibataire vit comme un roi mais meurt comme un chien.
L'union de deux corps a quelque chose de lourd et de sinistre qui nous rapproche de al mort, car la convulsion de la chair dans cet instant ressemble à la convulsion de la vie dans la mort. Je préférais de loin l'osmose spirituelle qui nous reliait Mohan et moi et qui nous sublimait, nous élevait vers des sommets que peu de gens sont capables d'entrevoir. L'amour physique relève du leurre. Un éclair stérile et éphémère qu ne peut aller qu'ne s'altérant, jusqu'au jour où il n'éclair plus que des ombres mornes et sans désir. Les rares fois où j'ai fait l'amour avec des femmes, j'ai éprouvé une sensation de pouvoir, la griserie du créateur et de l'artiste. mais sitôt l'ivresse retombée, venait la solitude, une incommensurable solitude. Le néant.
Un homme capable de verser le sang n'est pas un patriote, mais un assassin.
- Des manifestations ? Elles seront, sachez-le, durement réprimées. Nous n'hésiterons pas, soyez-en convaincu, à user de la force face aux émeutiers.
-Libre à vous. Mais vous auriez tort.
-Tort ?
Gandhi fixa intensément son interlocuteur.
-Oui, général. Vous auriez tort. parce que le bénéfice qui résulte de l'usage de la force est provisoire, mais le mal qu'il cause est définitif.
Aucun réformateur ne placerait sa civilisation dans une position d'immobilisme. Car, ce que vous prêchez, c'est l'immobilisme, et donc le replis sur soi, alors que c'est tout le contraire qui fait la gloire des hommes. Vous parlez de remparts. Une nation qui érige des murs et vit en recluse est comparable à une mer que plus aucun fleuve ne vient alimenter. Que vous l’admettiez ou non, sachez que , à mes yeux en tout cas, les différences sont sources de progrès et non de décadence.