L'homme peut parfois masquer ses tares, mais non les éradiquer. Dieu ne lui a pas donné cette capacité.
- Savez-vous pourquoi rien, jamais, ne me séparera de vous et pourquoi je vous aime tant ? Parce que vous voyez ce que je suis et ne me jugez pas. Parce que vous avez accepté que j'aille où je dois aller, au risque de me perdre.
Si le monde entier vous abandonne, je ne vous quitterais jamais, et nous continuerons d'avancer jusqu'aux extrémités de la terre, à la recherche de la vérité.
Hermann Kallenbach à Gandhi
Car je souffrais. Je souffrais sans que rien de tangible ne soit cause de cette souffrance. Certains être possèdent le don de vire sans s’interroger sur ce qu’ils sont, ni sur le monde qui les entoure. Moi, j’étais dévoré de questionnements et ma frustration n’avait d’égal que ma soif de comprendre. En vérité, je rêvais du jour où j’arriverais à me convaincre, tâche ô combien difficile, qu’il n’existait pas de naissance sans mort, ni de mort sans renaissance. A cette double condition, vivre trouverait un sens…
La plupart des gens trichent, Gandhi ne trichait pas. Tout ce qu'il disait de son engagement l'a prouvé. Jamais il n' a refusé d'aller, quelque soit le prix à payer, là où son destin l'appelait, que cela se traduisit pour lui par une affirmation active ou une négation obstinée.
Cependant, à tort ou à raison, j'estime que le sens de la dignité grandit avec la capacité de savoir se dire non à soi-même.
Le plus important ne consiste pas à se rapprocher des autres, mais de soi-même.
Dans l'échelle de la violence, n'estimez-vous pas que l'être humain se positionne largement au premier rang ? Un animal tue parce qu'il a faim. L'homme tue et torture car il est inspiré par la cruauté. Il n'a pas plus le droit de vivre qu'un serpent.
Le risque, le vrai, réside dans l'absence de risque.
Une vie consacrée à Dieu et au prochain ne peut être atteinte par le seul effort humain : il y faut la grâce divine.