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3,93

sur 383 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Envie d'un petit Da Vinci Code à la sauce barcelonaise ? Alors plongez sans hésiter vers ce Bourreau de Gaudi ! Il ne manque ni d'ésotérisme ni de suspense et m'a plutôt séduite avec sa description de la ville de Gaudi et ses personnages rocambolesques.

A commencer par l'inspecteur Milo Malfrat, hanté par ses démons et allergique au rasoir autant qu'aux règles, mais doté d'une intuition hors norme. Alors qu'il était mis à pied, le commissaire-chef et une juge de ses amies le rappellent pour qu'il démêle l'enquête sur un meurtre barbare commis en façade de la Casa Mila.

De chefs d'oeuvres de Gaudi en temples du pouvoir, il va parcourir la ville en tous sens pour retrouver l'assassin, avec l'aide d'une profileuse un peu potiche et d'un magicien des recherches qui se tape objectivement tout le boulot... Bien entendu, il va se faisant froisser pas mal de monde (et de chemises) et mettre au jour de terribles secrets...

Rien d'extraordinaire à mon sens, mais c'est très bien réalisé et on dévore le roman, a fortiori si on le lit comme moi en se promenant à Barcelone.
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Pour une fois, j'ai décidé de commencer une série avec le premier tome. J'avoue que c'est surtout parce que le roman se déroule à Barcelone et que l'on y parle de Gaudí, dont j'admire l'oeuvre.

L'intrigue est prenante et bien construite, mais souffre de nombreuses longueurs. Il y a des histoires annexes qui alourdissent le récit et n'apportent pas grand-chose. Notamment la romance qui arrive comme un cheveu sur la soupe et est totalement inutile.
Les personnages sont un brin trop clichés. Milo Malart est un détective hanté par son passé, aux méthodes de travail originales. Il est très intuitif, mais un peu lourd et désagréable.

Ce que j'ai le plus aimé, c'est la visite de Barcelone à travers les oeuvres de Gaudí. Super intéressant et avec de belles descriptions. C'est clairement ce qui m'a aidé à relever la note.

Au final, un livre qui ne m'a pas déçu, mais pas entièrement convaincu non plus. C'est trop long et fastidieux par moments, c'est dommage. Je tenterai néanmoins le second volet.
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Ce polar noir se déroule dans une Barcelone en pleine canicule.
Une immolation par le feu.
Gaudi est rapidement impliqué ainsi que l'équipe policiere et l'inspecteur Milo, pourtant suspendu pour raison disciplinaire.
Encore un héros policier caractériel , non conformiste, peu soucieux de sa hierarchie, solitaire, à la psychologie relationnelle limitée,
se négligeant, à l'alimentation aléatoire mais sobre, insomniaque,...
et pourtant entouré de femmes, compétantes , aux caracteres affirmés , en tout cas dévouées, qu'il manipule, sans jamais atteindre le point de rupture.
Etonnant, non? L'auteur serait il macho et complice? Et nous?

En tous cas, c'est un policier calculateur, un ordinateur cérébral lui permet des déductions fulgurantes et hasardeuses, mais rapidement confirmées . Bravo l'artiste !
Un soutien psychologique lui est imposé... Pauvre psychologue ! Mais elle disparait rapidement du paysage.

J'ai ressenti une impression comparable à la lecture de Lucia de Bernard Minier : un psychopathe, donc (?) des crimes abominables et peu crédibles , en serie... Là s'arrête la comparaison.
Une émission télévisée "d'informations" avec présentatrice à talons et journaliste reporter caricature le voyeurisme des spectateurs _ ici catalans _
L'auteur émet une critique politique et sociale virulente : les déshérités subissent les decisions sociétales des 400 familles de la province... sans espoir. Milo essaie mais ne peut pas faire autre chose que de constater dans la douleur, et de nous prendre a témoin.
Gaudi catholique intégriste aurait imprégné son oeuvre architecturale de symbolisme maconniques(?).
Les visites des differents quartiers du Barcelone Art Nouveau, a bord d'une wv poubelle ambulante.
Ainsi que Les allégations _ de collusion entre hommes d'affaires sans scrupules et la classe politique locale,
Ces trois éléments constituent une toile de fond à ce polar.
Mais, que les policiers conduisent mal, forcant les priorités au nom de leur mission, redevient réjouissant et comparable a une dehambulation facon Chester Himes(*) !
L'épluchage des dossiers d'enquête dans l'appartement de Milo (si vous l'adoptez, c'est son diminutif) m'a rappelé le bureau d'un responsable, chef de service, capable d'extraire la bonne feuille d'un tuilage de paperasses !
Bon, c'est un polar, avec ses bons, son héros extrait de BD, son psychopathe tueur insaisissable... et sa psychologue.
Je n'y ai pas cru un instant, mais me suis laissé porter par ce flot captivant (650pages).
Donc 4/5. (bien mieux que lucia)

(*) "La reine des pommes"
"Dare dare".
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Lors d'un récent festival consacré au roman policier, un auteur corse (*) a opposé au polar scandinave, qu'il trouve, lourd, sinistre étouffant, peut-être dit-il à cause du climat, au polar méditerranéen qui baigne dans la belle lumière du Sud et y gagne une ambiance plus tonique
Dans l'ensemble je partage son opinion.
Mais voici une belle exception (qui ne confirme pas la règle, cette phrase est idiote, une exception ne confirme pas une règle, elle l'infirme au moins partiellement) avec la trilogie de l'auteur catalan Aro Sainz de la Maria qui commence avec le bourreau de Gaudi, et pourrait laisser penser que la Catalogne a dérivé récemment vers le cercle polaire artique.
Comme souvent dans les séries de romans animées par un personnage récurrent, en l'espère l'Inspecteur Milo Malart, on a intérêt à lire les romans dans leur ordre de parution, en commençant donc par le bourreua de Gaudi et en poursuivant avec Les Muselés et Docile..
Au demeurant, les présentes réflexions valent pour les trois tomes de la série.
Le personnage récurent, d'abord: l'Inspecteur Milo Malart trouve bien sa place dans la lignée des héros torturés qui hantent les policiers contemporains. Porteur d'une histoire familiale très lourde et redoutant de tomber dans la folie, il rejette toute relation un peu poussée, alors pourtant que, malgré ses abords rugueux, ses qualités humaines lui attirent beaucoup de sympathies, qu'il décourage en général.
La Barcelon où il vit est une ville désespérée et déses pérante où se cotoient la richesse des privilégies, qu'on appelle locale mes les Quatre cents Familles et la misère effroyable où se débat la majorité de la population.
C'est de ceux-là que l'Inspecteur Malart se sent proche, il essaie de els défendre du mieux qu(il peut, et ne peut pas grand chose contre l'influence des riches, qu'il déteste profondément.
Il réussit ependant dans chaque roman à faire trimpher une certaine justice, une justice minimaliste dirons-nous, la seule possible dans ce contexte
Ce contexte social et économique compte beaucoup mais il n'éclipse pas pour autant les énigmes policières, originales et bien menées, et qui restent dans les limites du vraisemblable, ce qui est une qualité précieuse et pas si répandue dans les romans policiers.
On souhaite une longue et fructueuse carrière à l'Inspecteur Milo, et, si possible, Monsieur Sainz de la Maria, une vie un peu plus heureuse; il le mérite

(Une parenthèse en défense du livre ; certains reprochent au Bourreau de Gaudi d'être une banale histoire du tueur en série; et d'ailleurs justement non, ce n'est pas une histoire de tueur en série , on le croit au départ, mais en fait les ressorts sont tout différents, parce que...mais je ne vous en dis pas plus, dans ce genre de livres, qui reposeen grande partie sur le suspense (mais pas seulement, car il me parait parfaitement possible de relire ce livre pour ses autres qualités) il n'est pas pardonnable de spiler
(*) je ne retrouve pas les références; ce que c'est que de s'informer avec les pages proposées par Google..
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À force de lire des critiques positives à propos de cet auteur et de ce roman, de plus vivant en Espagne, j'ai commencé cette “brique” et j'ai été scotché immédiatement par l'intrigue. Je connais bien Barcelone et j'ai été plongé dans des lieux que j'avais visités ! Cependant la longueur des descriptions géographiques et la lourdeur dans les examens des états d'âme des personnages ont commencé à m'ennuyer fortement … ça m'arrive rarement mais je me suis arrêté à peu près à la moitié du roman ! Je reste intrigué par le dénouement de l'intrigue mais, pour le moment, je n'ai pas le courage de continuer ma lecture! Sans doute vais-je reprendre ma lecture un de ces jours ….
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4 juillet 2010, à l'aube. Après cinq jours de séquestration sans manger ni boire, Éduard Pinto, haut responsable d'une fondation catalane, est retrouvé suspendu au premier étage de la Casa Milà, brûlé vif.

Pour mener à bien l'enquête, la juge Susana Cabot décide de nommer l'inspecteur Milo Malart, pourtant démis de ses fonctions. La raison de cette suspension : le suicide de son neveu avec son arme de service. On découvre alors un personnage sombre, complexe, un brin machiste, et pourtant attachant. À ses côtés, la sous-inspectrice Rebeca Mercader, une femme aussi intelligente que surprenante, et le méticuleux sergent Toni Crespo. Ce dernier apporte une nouvelle dimension au récit. Celle de l'art énigmatique d' Antoni Gaudi.

C'est alors partie pour une intrigue hors norme. Les histoires se recoupent et font la part belle à l'art. Dans cette lecture haletante, on réfléchit en même temps que les enquêteurs et on vit tout un tas d'émotions envers les protagonistes. On s'effraie, on s'émeut, on s'offusque. Car le récit se révèle glauque, voire sordide, mais inspiré de tristes réalités.

L'auteur aborde d'ailleurs des sujets de fond, liés aux dérives des sociétés humaines, comme la corruption, l'information-spectacle ou encore les inégalités sociales. Il pose en somme une double-question essentielle : jusqu'où la quête du pouvoir et de l'argent peut conduire et quelles en sont les conséquences ?

Aro Sáinz de la Maza parvient à nous tenir en haleine pendant presque 800 pages, grâce à un scénario extrêmement bien rythmé. C'est un polar vraiment complet, qui associe enquête, art et regard critique. Je n'avais rien lu de tel jusqu'à présent.
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découverte de cet auteur espagnol avec ce roman policier dont le titre m'a de suite appelée puisqu'il évoque Gaudi et par ricochet la sagrada familia.

Le roman débute par l appel d'une juge à un policier , Milo, suspendu. Elle lui demande son aide pour élucider un crime affreux en lui promettant une réintégration. En effet, l affaire s'enlise et elle a besoin d une vision différente de l affaire pour que celle ci soit terminée avant la venue du pape pour la consécration de la sagrada familia.

Milo est en effet un flic particulier qu'on pourrait qualifier de clairvoyant ou de profiler ...quoi que ...
mais Milo a vécu un drame dont il a du mal à se remettre.

Il saisit donc l opportunité d'élucider la mort de E. Pinto , enlevé et séquestré avant d'être brûlé vif sur un monument barcelonnais de Gaudi.

Rien ne va se passer comme prévu avec la crainte d'un tueur en série, la presse à sensation, les guerres intestines de la police et la corruption ambiante.

voilà pour le pitch.

Mon avis : j'ai aimé l'histoire qui au final est assez classique. On s attache à Milo et à son fonctionnement particulier, à son drame personnel et à 2 autres personnages principaux.
J'ai particulièrement apprécié Tony et son aide précieuse.
Je m'interroge tout de même sur la structure de ce roman : mais pourquoi des chapitres si longs. 30 pages ça peut vite décourager ! surtout quand au sein des chapitres on a des ruptures.

Je pense que c'est une question de rythme (enfin je l'espère) afin de nous faire ressentir l'angoisse des policiers qui jouent contre le délai de séquestration avant la mise à mort.

ça ne m'a pas gênée outre mesure mais parfois j'avais envie de secouer le héros puisque nous pouvons deviner différents éléments avant que Milo fasse le lien.

un bon policier, classique dans son thème, mais bien mené. A vous de vous faire votre opinion, bonne lecture.
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Barcelone, 2010. À quelques semaines de la venue du Pape pour la consécration de la Sagrada Familia, de hauts responsables de l'oligarchie barcelonaise sont retrouvés brûlés vifs et suspendus à des monuments emblématiques imaginés par Gaudi.

🕴Les services policiers font face à une impasse : un tueur implacable et méticuleux qui ne laisse aucune trace et colporte des vidéos de ses crimes. L'affaire est si grave qu'ils décident de réintégrer Milo Malart, un brillant inspecteur radié des services de police depuis le suicide de son neveu avec son arme de service.

👣 Milo et la sous-inspectrice Rebecca Mercader se lancent alors dans une chasse à l'homme qui va révéler un dangereux scandale de corruption orchestré par de puissantes familles barcelonaises. Les meurtres s'enchaînent selon le même rituel : l'assassin torture la victime en la privant d'eau et de nourriture pendant 5 jours, puis la brûle et la suspend sur un monument emblématique de la ville. Qui est donc ce prédateur sadique, et pourquoi en veut-il autant à l'intelligentsia barcelonnaise ?

🇪🇸 Cette question, Milo et sa coéquipière vont tenter d'y répondre pendant 700 pages d'une enquête haletante. Barcelone est le personnage principal du roman, la toile de fond pour dénoncer le sacrifice de sa population sur l'autel des pressions politiques et du tourisme de masse. L'intrigue est magistralement bien orchestrée, et malgré ses personnages un peu caricaturaux, Aro Sáinz de la Maza livre un roman rocambolesque et truffé de références historiques et architecturales passionnantes sur Barcelone.

Le bourreau de Gaudi” coche toutes les cases du bon polar : un tueur en série implacable et sadique, un policier acariâtre et ingénieux, des meurtres sordides qui dénoncent la violence de l'exclusion sociale et nous font découvrir la richesse architecturale de la capitale catalane. Une lecture palpitante et instructive que je recommande les yeux fermés !


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Je suis partagée en finissant ce livre.

Le héros (si on peux dire ça) est intéressant mais cumule trop de chose. Il as un tel passif, qu'à un moment j'ai cru que j'avais le volume 2 et et raté le 1 !

La relation amoureuse, sexuelle avec la sous-inspectrice n'apporte rien pour et même arrive comme un cheveux dans la soupe, pas de logique.

Pourtant au début, ce personnage m'intriguait, la mort de son neveu et les répercussions sur lui dans la vie perso et pro était intéressantes.

Mais après c'était trop.

Vers la fin, c'était trop long pour moi. J'avoue que j'ai sautée des passage pour le finir plus vite.

Et pour moi, la fin est bâclée.



Donc j'ai aimé mais j'ai trouvé la fin trop longue.
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Une structure classique dans un contexte original

Le titre et la quatrième de couverture évoquant une promenade dans Barcelone avec les constructions de Gaudi comme décor ont suscité ma motivation première pour cette lecture. Sur ce point je n'ai nullement été déçu. Lorsque l'on connaît un peu Barcelone, c'est un réel plaisir de traverser cette ville de se retrouver devant des maisons connues. Les images se succèdent, l'évasion est là. de plus, pour ma part, j'ai appris quelques petites choses sur Gaudi, notamment sur la disposition de ses constructions dans la ville.
Les descriptions sont évocatrices, pas inutilement longues, ce n'est nullement un guide touristique, elles sont idéalement dosées, pour dessiner le décor pour celui qui ne connaît pas, pour réactiver les souvenirs de celui qui est allé.
Une réussite sur ce point.

Pour ce qui est du côté polar, le caractère des personnages appartient à l'auteur/ Dans ce roman, il a opté pour un inspecteur (Milo) alors sous le coup d'une mise à pied au début du roman car son arme de service a été utilisée par son neveu Marc pour se suicider. Milo en ressent une grande culpabilité (on le serait à moins), d'autant plus qu'il n'a pas perçu le mal être de son neveu.
S'ajoute à cela que les réussites de Milo dans son métier, son reconnues mais sa façon de travailler pas conventionnelle déplaît à sa hiérarchie et ce d'autant plus que la position est élevée dans cette pyramide. Dans ses enquêtes, Milo n'a en tête que de trouver le coupable et il ne cherche nullement à ménager les personnes pouvant être impliquées, quelle que soit leur position, ce qui lui a attiré nombre d'inimitié de politiques qui ne font rien pour le soutenir.
La mort très particulière de la première victime font que Milo est rappelé.
Le caractère tourmenté et imprévisible semblant parfois irrationnel sert parfaitement l'intrigue dont les rebondissements sont assez nombreux.
L'adjointe qui lui est associée est à son opposé et ensemble ils constituent un duo, ressort assez habituel dans les romans de diverses natures.
Les autres personnages, dont les victimes, sont bien dessinés
L'intrigue tient en haleine, la solution émerge petit à petit.

L'écriture est claire, précise, non pompeuse, ce qui rend la lecture agréable et aisée.

En conclusion, un roman de conception plutôt classique dans son déroulement et le choix des personnages mais solidement construit. S'ajoute à cela le décor qui est un plus réel. Enfin, pour beaucoup ce sera l'occasion de découvrir certains aspects des constructions de Gaudi.

Une réussite donc, sans temps morts.
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