Premier commentaire d'une bande dessinée sur babelio... le gladiateur masqué. Les Timour. Bande dessinée de qualité, mais aussi grande fresque historique !
Je n'avais pas conscience, en les lisant dans ma jeunesse, des connaissances qui s'imprégnaient, tout en me faisant rêver d'aventures. J'ignorais tout autant que les Timour fussent nés dans Spirou de l'imagination de Sirius (alias Max Maieu) en 1953, du fait que la censure l'avait obligé à abandonner l'Epervier bleu.
L'intelligence de la série des Timour (32 volumes et 2 hors-série) est qu'elle raconte dans chaque album la vie d'un membre de la famille Timour, dans une époque différente de l'Histoire. On ne se situe à aucun moment dans le domaine de la science fiction ou du fantastique, et Timour nous introduit dans les petits gestes du quotidien de son temps, tout en croisant de grands personnages, participant aux événements célèbres grâce à son côté héroïque.
Par ailleurs, je garde un souvenir net des expressions des personnages, très bien rendues, et des gros plans sur des gestes simples, sur des détails, qui venaient fortement enrichir le récit d'aventure.
Bien que j'aie lu quasiment toute la série, le garde un attachement particulier au Gladiateur masqué, car il fut mon premier, et est le seul que j'aie conservé avec le cavalier sans visage. Les deux sont parait-il aujourd'hui ouvrages de collection.
Je me permettrais de citer l'excellent blog d'un certain Raymond sur forum actif (http://lectraymond.forumactif.com/ ) , avis que je partage totalement :
"Le Gladiateur Masqué est une de mes histoires favorites, qui se situe au 2ème siècle après JC, lors des premières persécutions des chrétiens. Elle donne une vision intéressante de la vie quotidienne au temps des romains. On y voit intervenir l'évêque Potin, seul personnage "historique" du récit, et l'album raconte en quelque sorte les "années d'apprentissage" du jeune Timour. Même si les décors et le ton restent modestes, le récit fourmille de petits détails justes et il est plein de vie."
Pour ma part, lors de ma visite des ruines de la Rome antique et du Colysée cet été, j'ai beaucoup repensé à cet album , fidèle à l'ambiance des lieux, et, quand j'expliquais récemment comment le poisson (l'ichthus) servait de signe de ralliement aux premiers chrétiens persécutés, et se retrouve donc sur les vases ou sarcophages de l'époque, l'image de Timour est toujours là, prégnante. Merci Sirius.
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