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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
- " Ca ne va pas du tout Sabine. Vos résultats sont trop faibles. Vous avez vu le dernier bulletin : " Elève en danger ! Aucune note au dessus de la moyenne sauf en dessin. Il va falloir que je rencontre votre mère."

Sabine sent la panique s'emparer d'elle en songeant à cette rencontre imminente entre sa professeure et sa mère. Parceque la mère de Sabine n'est pas une femme comme il faut. Sa mère est justement une femme comme il ne faut pas! Une mère obèse, informe, parlant mal, vêtue chichement. Aussi Sabine a honte, tellement honte de cette mère immonde, pas montrable. Honte aussi des deux pièces minables qu'elles occupent, respirant autant de pauvreté que d'insalubrité.
Le lendemain, jour de l'entretien, la fillette n'a trouvé qu'une seule issue: S'absenter des cours. Durant cette journée d'école buissonnière qu'elle s'octroie, arpentant les rues de la capitale, sa rencontre avec un jeune couple britannique, feru de poésies et de peintures va lui ouvrir les portes d'un savoir insoupçonné. Grâce à eux, Sabine apprend à penser et à voir différemmnent, à s'épanouir malgré ses blessures, à porter un nouveau regard sur le monde qui l'entoure.

En voilà une belle découverte. Je ne connaissais pas Marie Sizun et J'ai adoré cette histoire fluide, aérienne, dans laquelle on devine combien la poésie tient une grande place dans la vie de l'auteure. Un roman court mais riche émotionnellement. Les mots glissent subtils et délicats et qui, mine de rien apportent au lecteur une belle leçon de sagesse et d'humanité à se livrer et se libérer grâce à la poésie et la peinture nous permettant de voyager, de penser et de voir différemment, de nous rendre sensible aux êtres et aux choses de la vie, tout comme le décrit si bien Marie sizun dans Un jour par la forêt.

Autant dire que je compte bien me pencher sur ses autres écrits dont une partie patiente sagement en attendant de me séduire.
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« Elle pleure pour tout le malheur du monde, pour sa grosse maman pas montrable, pour son père parti, pour ses amis qui vont s'en aller. Elle pleure pour sa solitude et pour le mal d'être petite dans un monde incompréhensible ».
Sabine, n'en peut plus de tout ce malheur pour ces frêles épaules.
Marre de cette école et de ces profs qui ne la comprennent pas et disent qu'elle a des « moyens limités ».
Marre de cette maman obèse et moche qui lui fait honte et qui dit tout le temps : « on n'a pas les moyens ».
Marre de ce papa parti vers une autre vie.
Marre de ces poésies de Victor Hugo qu'elle ne comprend pas.
Marre de sa solitude au milieu des autres écoliers qui sont si différents.
Un beau jour, elle dit stop et au lieu du chemin de l'école, elle choisit de prendre le métro et part à l'aventure dans Paris.
Au grès de belles rencontres, et avec l'aide d'amis de passage elle prendra conscience que pour peu que l'on s'en donne la peine, il y a plein de belles choses dans la vie.
La poésie peut-être et surtout l'amour d'une maman qui est toujours la plus belle du monde.
Comme à chacun de ses romans, Marie Sizun sait trouver les mots justes pour raconter des histoires simples comme le bonheur.
J'ai adoré cette petite Sabine !
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Sabine
Pauvre petite Sabine perdue dans ce grand collège trop chic pour elle
Perdue dans les cours desquels elle décroche
Désorientée par la sévérité de sa prof de français qui convoque sa mère
Honteuse de sa mère trop grosse, trop simple
Sabine qui ce matin n'ira pas en cours et errera dans Paris.
Quelle belle histoire
Elle est touchante cette petite Sabine si sensible, si seule
Elle est cruelle cette société et ses différences de classes.
Je suis très sensible à l'écriture de Marie Sizun.
J'apprécie sa manière d'appréhender ses personnages
C'est toujours délicat, sensible.
L'art et la poésie illuminent ce récit
L'espoir est là malgré la noirceur qui a envahi Sabine.
Le hasard des rencontres.
Un regard, un sourire.
Malgré les difficultés, c'est plein de tendresse et de douceur.
Un livre touchant.
Une journée pas comme les autres qui va transformer la vie de cette petite fille.
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Sabine, onze ans, est mortifiée. Mme Lemagre, son professeur de français, a pris rendez-vous avec sa mère pour parler de ses résultats désastreux et de son impertinence. Avec virulence, elle s'apprête à anéantir la fierté de cette mère, femme de ménage issue d'un milieu populaire, en lui parlant des faibles capacités intellectuelles de sa fille… Alors, plutôt que d'assister à cette scène humiliante, Sabine décide de fuguer. Elle fuit la honte que lui inspire cette mère pataude et peu instruite, elle fuit sa déception à venir et un lycée dans lequel elle ne trouve pas sa place. Ses pas la conduiront à Paris, vers ce père qui a refait sa vie sans elle, mais qu'elle ne reverra pas. A la place, elle fera une rencontre fortuite avec un couple d'étrangers anglais qui lui permettra de se révéler à elle-même et de trouver son chemin…

Avec son nouveau roman, Marie Sizun nous offre un texte tout en émotion, plein de douceur et de fragilité. C'est le joli portrait d'une fillette en plein décrochage scolaire, qui a perdu confiance en elle et prend tout juste conscience du regard des autres, souvent cruel et sans concessions. Sabine est une petite héroïne qui ne demande qu'à apprendre, qui aimerait être comprise et que l'on a envie de prendre sous son aile, de protéger et de rassurer. « Un jour par la forêt » est un portrait, plein de délicatesse, d'amour et de tendresse ainsi qu'un récit introspectif plein de justesse, qui nous plonge dans le quotidien d'une jeune fille tourmentée qui a besoin d'être guidée. Par ailleurs, l'auteur nous offre une réflexion pertinente et censée sur les chances liées au milieu d'où l'on vient. Un bien joli texte quand on cherche un moment de douceur et d'émotion !
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Je continue l'exploration de l'imaginaire et de la sensibilité de Marie Sizun dont ses romans (celui-ci est le neuvième que je lis) sont empreints et qui me touchent particulièrement.
Celui-ci ne déroge pas à la règle même si, cette fois, j'ai été un peu moins conquise comme je l'expliquerai en fin de cette chronique.
Sabine, 11 ans, est en 5ème; c'est une enfant solitaire, projetée d'une école de banlieue à un établissement de très bonne réputation grâce à d'excellents résultats mais surtout par la volonté de sa mère qui veut le meilleur pour sa fille dont elle est très fière. Mais Sabine vient de Montreuil, sa mère divorcée est femme de ménage et l'argent manque; elle n'est pas du tout du même monde que les autres élèves qui le lui font bien sentir. le rejet dont elle est victime provient aussi de sa professeur de français, qui l'humilie en classe et qui convoque sa mère, suite à un comportement qu'elle juge insupportable de la part de Sabine. Mais Sabine a honte de sa mère obèse, mal attifée, inculte.
Elle décide alors de ne pas aller à l'école le lendemain, jour du rendez-vous fatidique. Elle fugue et veut voir son père qu'elle n'a plus vu depuis un an et dont la compagne attendait un bébé. Là encore, elle s'est sentie rejetée. Mais son père a déménagé sans l'en informer. Elle erre dans le bois de Vincennes et découvre la beauté du paysage, des sons, des couleurs. Puis, elle rencontre un couple de jeunes enseignants anglais qui la prennent sous leur aile; leur écoute, leur gentillesse permettent à Sabine de parler, de se délester de ses peines; elle découvre la magie des mots qui font du bien à travers la poésie, en particulier grâce au poème de Victor Hugo, "Demain dès l'aube" dont le titre s'inspire.
Elle rentrera chez elle au terme de cette journée riche en émotions, en découvertes, prête à se saisir de la vie et non plus à la subir.
On retrouve, dans ce roman, le personnage de la petite fille solitaire déjà rencontrée dans "La femme de l'Allemand" et "Le père de la petite". C'est à travers elle que nous ressentons les joies, les peines, les étonnements.
Autre thème récurrent dans l'oeuvre de Marie Sizun, la place, ou plutôt l'absence du père, qui laisse un vide béant dans la vie des petites filles, en quête désespérée de leur amour.
Ce roman est une ode aux mots, à leur force, à leur pouvoir évocateur, aux émotions qu'ils peuvent déclencher lorsqu'ils sont librement choisis, acceptés et non imposés. Une ode aussi à la poésie qui console, qui soutient, qui accompagne les moments difficiles.
Il est aussi réquisitoire contre l'enseignement sans âme où on gave les enfants sans susciter leurs émotions, contre les enfants laissés sur le bord de la route.
J'ai précisé, au début de cette chronique, que j'avais été moins conquise que d'habitude même si l'écriture tout en sensibilité, en douceur de Marie Sizun me touche toujours et ce pour deux raisons : le traitement un peu caricatural et exagéré de l'enseignante sans coeur et le côté un peu trop bisounours de la rencontre avec les jeunes enseignants anglais.
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Résumé éditeur :
Qu'est-ce qui pousse Sabine, petite élève de 5e, solitaire et rêveuse, à ne pas se rendre en classe, ce matin de printemps ?
Pourquoi décide-t-elle ce jour-là de faire l'école buissonnière, et d'aller à la découverte d'un Paris qu'elle ne connaît pas très bien et qui l'a toujours fascinée ?
Ce n'est pas seulement pour échapper au rendez-vous que la prof de français, excédée par son désintérêt, a fixé à sa mère. La fuite de Sabine parle de honte et d'incompréhension.
Honte de sa mère, qu'elle sent ne pas correspondre à l'image qu'on se fait d'une mère attentive, soucieuse de la scolarité de son enfant ; mais aussi honte de son milieu social où la culture reste un mot opaque, presque hostile.
La petite prend soudain conscience que ce monde du lycée lui est fermé, comme il l'a été aux siens. Mais, au cours de sa journée vagabonde, bien des choses vont changer pour elle.
Le hasard d'une rencontre lui fera découvrir le trésor qu'elle porte en elle et qui ne demande qu'à être révélé.
Sous les auspices de Victor Hugo, et plus largement de la poésie, Marie Sizun nous donne à voir la métamorphose d'une petite fille que tout condamnait à l'échec scolaire mais qu'un regard différent révèle à elle-même.

J'ai vraiment aimé découvrir ce roman, et par la même occasion Marie Sizun que je ne connaissais pas.
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« Partir pour montrer qu'on n'est pas d'accord…. »
C'est ce que fait Sabine un jour en refusant d'aller au collège (et non pas au lycée comme indiqué tout au long du roman, ce qui a contrarié l'enseignante que je suis…)
École buissonnière, la « faute à la prof de français » qui veut voir sa maman et expliquer « qu'on arrivera à rien avec cette petite… »
Combien de Sabine, étiquetée par des enseignants. Eux-mêmes mal à l'aise devant les élèves boudeurs, déstabilisés car en difficulté et qu'ils ne savent comment aborder ?….
« Elle pleure pour sa solitude et pour le mal d'être petite dans un monde incompréhensible. »
Les pédagogues sont des êtres humains et à ce titre, comme les autres, ils ont leurs limites…sauf que, parler fait du bien, et qu'il existe des méthodes pour gérer la différenciation… Madame Lemagre, professeur de français, n'est pas comme ça. le collégien se doit de comprendre, de travailler et d'être bon, sinon il ne fait pas ce qu'il faut….et c'est lui le fautif, pas celui ou celle qui doit faire découvrir une matière ….
Sabine ne plaît pas à Madame Lemagre et devant le dialogue impossible, elle fuit….
Et puis par la magie d'une rencontre, elle se découvre, s'aime, aime, écoute, accepte et….
« Tout, aujourd'hui, est comme un poème ».
Dans un récit linéaire, accompagnée d'une écriture douce, posée et sereine, Marie Sizun nous permet d'accompagner sabine sur le chemin de l'école buissonnière, mais aussi celui de la réconciliation…
Avec elle-même, avec son entourage proche et plus lointain…
La rencontre aura été un déclencheur, elle s'est sentie aimée, reconnue…c'est comme une parenthèse qui lui permet de réaliser que la vie vaut la peine d'être vécue…
« La culture, c'est attraper tout ce qui permet de devenir soi-même. »
J'ai beaucoup aimé la seconde partie du livre consacrée au périple de Sabine et à la rencontre qui va changer son regard sur ce qu'elle vit. le début m'a moins accrochée...

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Lecture magique, très belle rencontre avec Sabine, jeune collégienne perdue, dans sa journée buissonnière.

"Qu'est-ce qu'il penserait ,Hugo, de ces élèves ratés d'aujourd'hui qu'on envoie pas travailler dans les mines, non, mais qu'on laisse sur le bord de la route, qu'on abandonne en cours de scolarité, sans aucun diplôme, livrés à quel avenir ? "

Être attentif à l'autre...
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Bonjour les lecteurs ..

Les livres de Marie Sizun restent des valeurs sûres, même si celui-ci n'est pas mon préféré.

Rien ne va plus pour Sabine depuis qu'elle est entrée au collège. Ses notes dégringoles, elle est de plus en plus déconnectée.
Pourtant, Sabine est une petite fille intelligente mais délaissée.
Un jour, elle décide de sécher les cours .
Cette fuite met en avant la honte de l'enfant: honte de la séparation de ses parents et de l'absence du père- honte de sa mère - honte de son milieu social- honte d'être différente.
Pendant cette journée, bien des choses vont changer .. elle va ouvrir les yeux sur certaines choses, apprendre à se voir autrement et surtout faire une belle rencontre.

Ce roman , rempli de citations poétiques, met en avant les failles de l'enseignement dès que vous ne faite pas partie du troupeau ainsi que les relations complexes "mère/fille" ( sujet de prédilection de l'auteure ).
Il se lit comme une bulle d'oxygène .. n'oublions pas que chaque enfant recèle des dons et des capacités ( parfois en dehors des sentiers battus ), aidons-le à les découvrir et à se construire.

Comme toujours, l'écriture de Marie Sizun est très belle et sensible .
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J'ai beaucoup aimé ce petit roman vite lu, qui raconte la journée d'école buissonnière de Sabine.

Une journée dont elle avait besoin pour faire le point sur sa vie de petite bonne femme, paumée depuis qu'elle ne voit plus son père, en chute libre dans ses résultats scolaires, pensant qu'elle n'aime pas sa grosse mère... Bref ! besoin d'un break. Tout sonne juste dans la manière de raconter ce que vit et ressent Sabine.

Lors de son errance, elle va opportunément rencontrer, un couple de jeunes enseignants anglais en villégiature à Paris, leur ville de prédilection, qui vont lui donner quelques clés (notamment la poésie et la peinture) pour se remettre sur les rails et avancer. Une parenthèse pour souffler et évaluer les choses sereinement.

On aimerait vraiment croire que certains de nos élèves, vrais petits oiseaux blessés, vont trouver ainsi des "lampes magiques" sur leur chemin.
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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