Chanson douce

Dès les premières pages, ce roman glaçant s'ouvre sur la fin inévitable : l'infanticide, la nourrice qui tue l'enfant puis qui tente de mettre fin à ses jours. On découvre ensuite au fil des pages et des flashbacks, les personnages, la dépendance qui se crée entre les parents et la nourrice, et la folie qui apparaît peu à peu.
L'écriture belle et simple de l'auteure contraste avec l'atmosphère étouffante qui s'installe dans ce roman qu'on ne lâche plus, qu'on dévore comme un polar.

On entre au coeur d'une famille qui tout doucement va être sous l'emprise de leur nourrice Louise. Personnellement, je ne me suis pas attachée aux personnages. L'écriture est simple, contenue et sans sentimentalité comme si l'auteure nous laissait juger les faits par nous même. Il est dommage de connaître le dénouement au début du livre même si on n'a qu'une hâte c'est de savoir ce qu'il s'est passé. On va suivre la folie, le déraillement de Louise dont personne (dans le livre) ne se doute que tout va finir en drame. Bref, c'est une histoire cruelle et glaçante...(...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...

La scène inaugurale de ce livre est juste insoutenable, et le retour en arrière retraçant l'histoire pour arriver à cette fin inéluctable mais toujours aussi atroce, n'arrange en rien les choses.
Seulement voilà, j'ai adoré ce roman.
Ce roman fait de lumière, de rires et de joie, autour de ce qui devrait être le plus beau métier du monde, celui de nourrice.
Ce roman si noir, qui a déchiré mon coeur de mère mais que je n'ai pu lâcher et qui me met les larmes aux yeux à sa simple évocation.

J'ai adoré l'écriture de Leïla Slimani, à la fois simple mais précise, travaillée mais fluide, si naturelle qu'on l'oublie tout en se régalant. Avec finesse elle décrit les états psychologiques et émotionnels des personnages, qu'elle cerne avec empathie sans jamais les juger. Sous sa plume délicate le quotidien semble plus vrai que nature, mais en même temps passionant et magnifié.
La chute n'en est que plus rude.

Je ne suis pas toujours intéressée par les livres primés comme les films d'ailleurs. Sans doute trop de bruit autour !
Et puis un jour, on relit la 4ème et ce jour là, elle nous parle.
Le début est plutôt effrayant mais quand on le commence, on ne peut plus s'arrêter tant on veut comprendre ce qui a poussé à tant de cruauté.
Comme le dit l'auteure, le piège de la dépendance mutuelle est dangereux surtout dans le cas de cette histoire car cela va au-delà.
Le couple utilise la nounou comme un robot qui n'aurait d'existence que quand elle est parmi eux. A aucun moment, ils ne s'intéressent à elle trop investis dans leur quotidien professionnel et leur indépendance retrouvée, grâce à Louise, cette nounou hors pair qui gère les enfants, la maison et qui préparent même les dîners. C'est plus une "bonne" qu'une nourrice et ce couple paiera cher cet aveuglement à son égard.

Qui a eu l'idée de lire ce roman alors qu'elle est à la recherche d'une nounou pour son futur bébé ? Et bah c'est moi… La fausse bonne idée du siècle !
C'est le premier prix Goncourt que je lis, et je ne savais pas trop à quoi m'attendre en terme de qualité d'écriture. Je n'ai pas été déçue. La plume est certes assez simple, mais on a l'impression que chaque mot est choisi pour être percutant. C'est fluide, très rapide à lire.
Sur l'histoire en elle-même, c'est assez particulier. Dès le début, on connaît le dénouement tragique. L'auteure va décrire et raconter les différents évènements qui ont menés à cette fin horrible et impensable. Et quel tableau l'auteure nous dresse de cette nounou, pour qui on s'aperçoit très vite que sous ses airs de femme parfaite, elle n'est en réalité pas très nette et très dérangeante. A travers la vie de cette famille, Leïla Slimani pointe le doigt sur le quotidien des familles qui doivent souvent faire le choix entre l'éducation de leurs enfants et leur réussite professionnelle, mais aussi sur la différence des classes sociales. C'est une lecture que je recommande à 100% !
Lien : https://littlemeggy.wordpres..

C'est un roman très dérangeant, écrit de façon remarquable dans un style simple et doux. On entre dans l'intimité d'un couple de bobos parisiens et de leurs deux bambins capricieux, sur lesquels une nounou formidable va veiller. Elle va aussi faciliter la vie du jeune couple, en entretenant leur appartement, en lavant et repassant leur linge... sans qu'ils songent vraiment à s'intéresser à elle, à sa vie -jusqu'à la résurgence de la "mélancolie délirante" dont elle souffre.
Ce qui m'a le plus indisposée, c'est le mépris des employeurs envers leur nounou. Un mépris distillé chaque jour de façon indolore, sous couvert de fausse bienveillance et de fausse bonne conscience, et que Leïla Slimani excelle à dévoiler par petites touches. Ce court roman en dit tellement long sur l'état de délabrement moral de la société actuelle ! C'est une belle claque littéraire.

Voilà un livre qui ne laisse pas insensible.... Il y a un côté oppressant, dérangeant à s'insinuer dans l'intimité de cette famille, de cette nounou.... On connaît le drame mais on aimerait quand même l'empêcher tout au long de la lecture. On se dit qu'on pourrait changer les choses, on aimerait aiguiller les différents protagonistes dans leurs choix, dans leurs paroles.
Pour ma part, j'ai trouvé la fin assez déroutante, j'aurais aimé plus... mais cela n'enlève rien à la qualité du livre et de l'écriture.

1184 critiques sur Babelio, je sens que je ne vais pas me distinguer sur une appréciation insolite!
La fin est connue dès le début, insoutenable. Pas de réél suspens, on sait qu'on n'évitera pas le drame mais bizarrement, je me suis prise à espérer tout de même un dénouement différent...
Les chapitres sont courts, les phrases brèves, le vocabulaire est précis et incisif. Un roman très bien écrit, une narration maîtrisée. On comprend la raison du prix Goncourt !
Un couple dont la femme cherche à reprendre une activité professionnelle, deux enfants très jeunes, une nourrice dont on sent dès le départ les fragilités. Voilà le tableau de départ d'un huis clos étouffant.
Pour chacun des personnages, des sentiments ambivalents: on les aime, on les déteste, ils nous glacent ou nous agacent mais ne nous laissent pas indifférents.
Une sensation d' oppression tout au long de la lecture de ce livre, une impression d'angoisse: heureusement que je n'ai plus à chercher une nourrice pour mes enfants, je n'en aurais plus dormi après ce livre!

C'est un livre surprenant ! Personnages attachants dont les modes de vie, les caractères et les attitudes reflètent la société d'aujourd'hui. Écriture simple et à la fois osée : on connaît le dénouement dès les premières pages !!! Mais cela ne gâche en rien le suspens et la réponse finale : le lecteur tient à croire qu'il existe une autre réponse, une autre alternative. La trame de l'histoire devient de plus en plus sordide au fil des pages. On passe ainsi d'une « chanson douce » à une histoire d'horreur. Dès les premiers lignes, on est pris aux tripes. Lecture fluide, prenante, c'est glaçant et en même temps, on ne peut pas décrocher.

Avec Chanson Douce j'ai pris un énorme coup de poing, j'ai été sonnée.

Au delà du drame qui dépasse l'entendement, j'ai été troublée par le personnage de la nourrice. Elle est profondément seule et cherche à faire partie d'une famille qui ne sera jamais la sienne. Elle les manipule pour arriver à ce violent projet qui l'anime et la désoriente totalement. Elle est gravement malade, c'est un fait. Elle souffre énormément, c'est une certitude.
Rien ne peut justifier son geste, d'une cruauté sans égale.

Par ailleurs le couple m'a particulièrement irritée. Au delà de leur naïveté, ils perdent notion des fondamentaux, par souci de simplicité et de commodité.
Aucun parent ne mérite de vivre un tel cauchemar, quelque soit leur défaut, leur vice ou leurs erreurs.
C'est purement impensable.

Ce roman ne laisse personne indifférent.

Lu en août 2017.