Vers le haut est sans fin.
Le ciel, je veux dire : distance, enracinée
parmi arbres et maisons, mêlée à la lumière du jour
par-dessus un bureau le long du dos retourné
des livres ouverts. Et bien que la gratitude enfle
parfois, elle est aussi comme l'eau en ce qu'elle
se déborde...
(Vers le haut est sans fin)
POSITIONS DU CORPS, VI
Extrait 2
Tu t’es arrêtée
au bord de la route, étalement
de collines à mi-distance, quelques maisons. Seules les vertes
étendues du vignoble dans l’entre-deux
semblaient accessibles, c’est-à-dire humaines — question
d’échelle ; silence imposant, tel que seules
les collines (également
imposantes) pouvaient reposer.
...
//Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maïtreyi et Nicolas Pesquès.
POSITIONS DU CORPS, VI
Extrait 3
Cézanne, penché sur sa toile, aurait maîtrisé
cette vue, pensas-tu : les bleus et les verts
et les ocres du proche et du lointain, cette posture
précaire de la danse, non la réunion
des corps dissemblables, des semblables, mais le maintien
séparé du corps et du sol ; tu étais tellement
saisie, tu pensais que tu pourrais devenir ces collines,
ou bien être née de ces collines
ou bien ton corps
avait été une maquette pour ces collines.
//Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maïtreyi et Nicolas Pesquès.
POSITIONS DU CORPS, VI
Extrait 1
Voulant non seulement l’immobilité des collines
mais une médiation — comme un regain
sur les collines — mur
de silence au-dessus des collines, Moore sculpte une figure
massive en marbre noir : un corps
de femme, couché, lové ; une éloquence
d’os, de coquillage,
de pierres portées par-delà la contradiction.
//Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maïtreyi et Nicolas Pesquès.