Il y a plus d'un siècle, un soir de neige à Saint-Pétersbourg, un traîneau glisse vers le Théâtre Mariinsky. À son bord, Anna et sa maman. La petite fille ne le sait pas encore mais cette soirée va bouleverser sa vie. D'abord elle est éblouie par l'immensité de ce théâtre inondé de lumière et, quand assise dans le noir elle entend s'élever la musique de Tchaïkovsky et voit les danseurs évoluer sur les planches avec grâce et légèreté, Anna est émerveillée par tant de beauté. Elle sera danseuse, c'est sûr.
Elle auditionne une première fois à l'Ecole Impériale du ballet mais sa jeunesse ne joue pas en sa faveur. Durant deux ans, elle ne pense qu'à la danse. Sans cesse elle virevolte dans le modeste foyer au milieu des vêtements et autres draps suspendus, aidant sa mère, lingère. À dix ans enfin, ses pieds foulent le parquet. Elle est si heureuse, si avide d'apprendre. Petite, fine, de constitution fragile, mais courageuse et persévérante elle travaille énormément… on se moque de sa faiblesse et de « ses pieds crochus » mais le jour où elle monte sur scène, on l'ovationne. le public est enchanté et impressionné par cette délicate ballerine, les expressions de son visage, ses gestes aériens. Émouvante et envoûtante, elle ne s'arrêtera jamais de danser, deviendra étoile, parcourera le monde, ira dans les endroits les plus reculés. Sensible et généreuse, elle aura le souci de rendre son art accessible à tous. Jusqu'à sa mort tragique, une pneumonie foudroyante en 1931, elle dansera.
Anna Pavlova reste aujourd'hui dans toutes les mémoires, une danseuse majestueuse ; une Gisèle merveilleuse, un Cygne magnifique, une sublime Sylphide.
Laurel Snyder et
Julie Morstad lui rendent un bel hommage. Avec un texte élégant et poétique, avec des dessins grâcieux et doux, elles retracent la vie d'une grande ballerine, une étoile… éternelle.
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