Une découverte de la plume de l'auteur.ice.
J'ai aimé le côté poétique, les thèmes comme le devoir de mémoire, l'individualité, la connaissance, le genre, mais je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Et je pense que ce n'était pas le but.
Yetu a été choisie pour devenir l'Historienne des Wajinrus, elle avait alors 14 ans et n'a pas eu le temps de vivre une vie "normale". Elle se sent accablée par les souvenances de son peuple, de la violence subie et ne veut qu'une chose abandonner car personne ne peut la comprendre. Alors oui, ça peut paraître puéril mais le contexte fait qu'elle n'est finalement jamais devenue "adulte", qu'elle n'a pas eu le temps d'avoir sa vie, son identité. Et même si elle m'a quelque peut agacée, j'ai fini par comprendre ce personnage et les autres Wajinrus aussi.
J'ai vu des parallèles à l'identité de genre, à la non-binarité ainsi qu'à l'acceptation de soi, des sujets qui font écho à l'auteur.ice et qui m'ont beaucoup plu. Une jolie découverte qui me donne envie de lire son premier roman,
L'incivilité des fantômes.
Dans la postface, j'ai appris que le roman découle de l'univers musical de Drexciya qui est ensuite devenu un titre de clipping. (The deep) qui a ensuite inspiré l'auteur.ice. Une découverte musicale fort sympathique.
Ce roman n'est pas un coup de coeur mais c'est une belle histoire qui nous fait nous poser la question "pourquoi autant de violence envers la différence ?" A méditer.