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3,48

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les abysses", c'est un roman fantastique qui n'est pas très long à lire (220 pages), avec de bonnes choses mais qui fut pour moi une lecture en demi-teinte.
Tout d'abord ce que j'ai aimé, le sujet en lui-même et les thèmes abordés, en l'occurrence une histoire de sirènes, descendantes des esclaves enceintes jetées par-dessus bord de navires négriers lors des traversées des océans.
Très bon sujet, bien abordé et de manière originale.
Le thème de la mémoire et du passage de savoir qui m'a beaucoup plu également.
J'ai malheureusement eu plus de mal avec les personnages, notamment "Yetu" que je n'ai pas trouvé attachante, plutôt même égocentrique et agaçante.
Puis ce quelque chose qui m'a rendu la lecture parfois confuse, une désorientation dans la temporalité du récit, et ce malgré une plume agréable.
Je sais que c'est un livre qui a trouvé son public, et que si vous cherchez une histoire de sirène originale vous devez tenter cette lecture, en espérant que vous adhérerez plus que moi a la forme et aux personnages.
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Naaaaaan ! 😭 Je voulais TELLEMENT aimer ce roman. Il avait l'air si important. Et pourtant... C'est un demi flop.
L'écriture est vraiment très particulière et c'est ce qui m'a beaucoup plus. J'ai aussi beaucoup aimé "l'univers", le fait que tout se passe sous l'eau (oui... Ce sont des sirènes... Forcément...). J'ai aimé la légende, l'histoire, le postulat de départ. Mais il est si peu exploité ! Pourquoi ?
Yetu est une historienne, elle garde les "souvenances" de tous, puis leur rend une fois par an. Pourquoi ne pas avoir plus développer l'histoire de ces femmes noires, de ces reines à l'origine de tout ?
Tout comme on passe très rapidement sur le fondement de ce peuple des eaux, sur leurs débuts etc...
En fait le roman est surtout axé sur Yetu, sur sa peine, sur ses difficultés, sur les décisions difficiles qu'elle doit prendre. Et en ce sens, le pari est réussi, mais ça n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais.
Je suis un peu déçue, malgré quelques super points positifs.
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Je crois que j'ai rarement été aussi mitigée pour une lecture.

D'un côté on a une histoire, un concept d'histoire, absolument génial mais complètement spoilé dans le résumé ! Ce qui fait perdre au roman un énorme intérêt. J'aime terriblement le rôle de Yetu dans son peuple (l'Historienne) et de sa façon d'évoluer avec ce travail difficile. Elle nous montre une réflexion sur la mémoire, la lourdeur des souvenirs et comment les vivre sans crouler sous leur poids.

De l'autre on a une écriture très belle et poétique qui perd parfois la direction du récit et qui, du coup, prend des longueurs. Sans être un point négatif j'ai quand même du mal avec la fin, je ne la trouve pas spécialement poétique ou belle, et sans doute trop "fantasiste" pour ce que j'attendais du récit.

J'ai été happée par le récit dès le début (malgré le spoil du résumé) et j'ai pourtant perdu un peu ma motivation quelques pages pour me remotiver ensuite. Un accordéon de motivation pour une lecture originale et qui mérite totalement d'avoir été mise sur papier.
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"Heureux les simples d'esprit"?

C'est un peu ce qui guide les Wajinrus. Ce peuple des abysses a confié à l'Historien le soin de garder en lui le passé traumatique de leur civilisation. Tous en vivent ainsi délivrés, dans un présent insouciant perpétuel. Mais ce poids devient impossible à porter pour Yetu, dernière venue de cette lignée de griots sous-marins.

Alors, vraiment heureux, les simples d'esprit? Pas sûr selon Rivers Solomon. L'auteur.ice américaine interroge ici L Histoire des afro-américains avec une fable fantasy brodée sur le manifeste techno du duo de Detroit Drexcyia, que je vous conseille d'écouter en lisant. le texte est court, aussi difficile à cerner en ses premières pages qu'un fond marin abyssal, mais s'éclaire au fur et à mesure que Yetu remonte vers la surface. le texte est évidemment militant, et puissant. Racisme, violence de civilisation, mémoire, traumatisme, transmission, écologie en son ses thèmes principaux. le jeu sur la langue, s'interdisant le "je", sert le propos puisqu'il s'agit ici d'un peuple qui ne fait littéralement qu'un dans son Histoire.

C'est foutrement intelligent et contemporain. Plutôt poétique aussi. Un roman réussi, très original, mais j'avoue avoir nettement préféré "L'incivilité des Fantômes".
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[Avis lecture : Les Abysses de Rivers Solomon] C'est une lecture que j'avais déjà vu passer sur les réseaux sociaux. Parfois avec des avis dithyrambiques parfois "meh". Après l'avoir lu je pense que les attentes qu'on a jouent sur l'avis global.
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Si on s'attend à lire un roman qui traite du commerce triangulaire, du traitement des esclaves sur les navires etc. via les mémoires de leurs descendants morts en mer, on risque d'être déçu.e. Je pensais même que comme l'histoire se déroule 600 ans après la traite d'esclaves qu'on allait aborder la thématique des migrants.
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Par contre si on souhaite un roman qui parle du devoir de mémoire, de l'importance de connaître son histoire pour mieux connaître son identité en tant que groupe et individu, alors oui le roman va vous plaire. C'est un traitement psychologique des événements qui ont marqué au fer rouge l'avenir de tout un continent.
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D'autres thèmes sont traités : la question de genre, de la place de l'individu dans la société, des normes sociales imposées, d'hyperesthésie...
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Au-delà des thèmes je dois avouer que Yetu, la porteuse de mémoire, ne m'a pas emballée plus que ça. Je l'ai trouvée geignarde, malgré le fait que son comportement s'explique par son histoire. Être Historienne, porteuse de la mémoire de son peuple, est un fardeau qu'elle doit porter au nom de tous les siens... Si j'ai réussi à compatir pour son sort, je n'ai pas eu d'empathie pour elle 😕 Peut-être que cela venait de la forme avec lequelle je n'ai pas accrochée ? Je l'ai trouvé trop alambiquée pour bien ressentir les émotions des personnages.
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Je pense que c'est un ⭐⭐,5/5 pour moi. Parce que c'est une auteurice engagée qui aborde des thèmes qui m'intéressent. Je suis curieuse de connaître ses autres écrits notamment L'incivilité des fantômes qui se passe dans l'espace.
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TW : deuil, esclavage, pression sociale, hyperesthésie
Ràd : pp & ps noires, descendants d'esclaves, ps queer
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https://www.instagram.com/p/CgxApI8qBjy/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
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#riverssolomon #lgbtqia+ #lgbtqia+author #ownvoice #trans #transauthor #afrofuturisme #wajinrus #lesabysses #lincivilitedesfantomes #sorrowland #identite #bookwithrep #minorite #auxforgesdevulcain #bookstagram
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Après avoir terminé cette lecture, je suis restée mitigée un moment et j'ai du attendre quelques jours pour mettre des mots sur mes ressentis.

En lisant le résumé, on peut s'attendre à lire soit un conte fantastique sur la création des sirènes et notamment un peuple de sirènes noires, soit un roman mêlant historique et fantastique pour aborder le sujet du commerce triangulaire et de l'esclavage.
Mais ce roman n'a rien d'un conte et il n'a finalement pas vraiment pour vocation première de raconter l'histoire des navires négriers.

Le concept et toute la mythologie créée autour de l'apparition du peuple des Wajinrus (des sirène noires) suite à la noyade des femmes esclaves jetées à l'eau pendant le commerces triangulaire va dans ce sens. Mais j'ai trouvé que le roman s'attardait au final peu sur cet aspect de l'histoire et qu'il tournait beaucoup en rond.

Même si j'ai aimé découvrir comment le peuple Warinjus était apparu, j'ai trouvé le début assez lent et flou et le milieu très répétitif. Seulement quelques passages ont vraiment capté mon intérêt, d'autant plus que j'ai trouvé le style d'écriture assez lourd et peu fluide. L'utilisation exclusive du "nous" et de certains termes comme "souvenances" ont contribué à cette lourdeur.

Pendant les 3/4 de l'intrigue on suit surtout une jeune Warinjus du nom de Yetu qui a le rôle d'historienne. C'est à dire qu'elle a en elle tous les souvenirs, heureux comme douloureux, de chaque individu de son peuple et qu'elle doit veiller sur la sécurité et la bonne transmission de ses souvenirs.
Au début j'ai trouvé le personnage de Yetu intéressant. Yetu souffre d'être une historienne et aimerait abandonner ses responsabilités pour être libre et surtout être libre de n'être qu'elle et non toute l'histoire de son peuple.
Le conflit entre sauvegarder son histoire (et le passé traumatique qui l'accompagne) et vouloir avancer et vivre pour soit était intéressant... Mais malheureusement il a été parasité par le fait que Yetu passe les 3/4 du roman à se plaindre, toujours de la même manière, avec les mêmes mots, les mêmes interrogations. J'ai donc eu cette impression que l'intrigue était répétitive et ça en devenait agaçant par moment.
J'ai eu le même sentiment avec les bons dans le temps. Il y en avait beaucoup dans ce roman qui est pourtant court et il était parfois difficile de comprendre rapidement s'il s'agissait du présent ou du passé. le tout n'était donc pas toujours clair et au final il ne se passait pas grand chose en 200 pages.

C'est dommage car la mythologie était vraiment originale et j'aurais aimé qu'elle soit plus approfondie. Que la construction de cette société sous-marine soit plus développée et que l'on explore plus de souvenirs/souvenances des Wajinrus.

J'ai cependant était ravie de découvrir au fil de l'histoire que les Wajinrus sont un peuple de sirènes queer et
À noter également que l'auteurice est une personne transgenre non binaire et racisée.

Au final, je pense que je suis passée un peu à côté de cette lecture. Elle ne me laisse pas un souvenir désagréable mais plutôt une impression d'inachevé, de trop peu. J'aurais aimé qu'il soit plus long avec, entre autre, plus de souvenirs du peuple Wajinrus et moins de lamentations répétitives de la part de Yetu.
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Ici, nous suivons Yetu une Wajinrus, sorte de sirène. Elle a un rôle très important pour son peuple, elle est historienne, une sorte de réceptacle pour tous les souvenirs de leur histoire. Ce rôle la fait trop souffrir alors elle décide de partir après une cérémonie de Don de mémoire. Les souvenirs sont trop puissants et trop horribles, en effet ce sont les souvenirs de ses ancêtres esclaves, femmes enceintes jeté des négriers car elles ne rapportaient pas assez.
Nous sommes dans une sorte de récit initiatique sur l'importance de l'histoire et des souvenirs. Je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça et j'ai été plus que déstabilisé au début de ma lecture. J'ai mis un certain temps pour le lire pour pouvoir apprécier au mieux ma lecture. Et c'est vrai que j'ai passé un bon moment même si je ne suis pas sûre d'avoir tout compris et d'avoir pu apprécier pleinement les messages qui y sont développés. Je pense que cela est dû au blocage que j'ai fait au début de la lecture. Je pense que c'est un très bon livre mais qui n'est pas fait pour moi. Trop de narration, peu de dialogue et peut-être trop métaphorique pour moi.
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« Ce genre d'intrigues [les amours impossibles] était dans l'air à l'époque romantique […]. Il avait certainement des côtés homosexuels, mais il était surtout un peu asexué ce brave Andersen et n'avait jamais touché ni homme, ni femme « . Citation de François Flahault, Fictions et spéculation sur les contes de tradition orale et les contes d'Andersen, 1985. Flahaut fait ici référence au conte « la petite sirène » d'Andersen (1837).

Là est peut-être le départ du roman-ci, de cette auteur-e non binaire, Rivers Solomon. Les sirènes étant femme et homme tout à la fois, et choisisse un sexe de leur choix pendant un accouplement (qui pourra être un choix différent lors d'un autre accouplement).

Les sirènes sont apatrides, sinon elle ont comme Océans leur demeure, soit pratiquement le monde entier. Bien des parallèles à faire avec les origines afro-américaines de l'écrivain-e.

Une oeuvre rafraîchissante telle l'océan…
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Je ressors de cette lecture un peu mitigée....
J'ai adoré ce peuple, les wajinrus, leur origines, leur histoire. Mais hélas, je trouve que je le récit traîne en longueur avec son historienne, Yetu. le texte veut faire preuve se sensibilité mais pour moi, c'est trop. Au but de 40 pages de lecture, envie de lui dire "c'est bon, j'ai compris. Tu as mal. L'eau te fais mal. C'est compris ! Maintenant est-ce que l'histoire peut avancer ?"
J'y trouve un problème de rythme.
On s'attarde trop donc sur les sentiments de Yetu (répété 50 fois la même chose) au début alors que par la suite du récit, il y aurait tellement à développer : l'écologie, les genres, la guerre, le racisme mais tout cela se retrouve survolé.

De plus, on rentre vraiment dans un avis personnel mais ça manque un peu de description. On nous parle des maisons des Wajinrus mais vraiment je n'arrivais pas à les imaginait. On ne me donnait aucune matière à exploiter. Ni pour leurs maisons, ni leur citée. Les décors implantés sont vides.

Reste que je n'avais jamais lu encore de livre sur les sirènes et vraiment, je compte bien y remédier !
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L'idée était originale, séduisante et m'a rendue curieuse. Mais très vite je me suis sentie en décalage avec une écriture dont je n'ai pas saisi les codes. Certains passages sont poétiques, d'autres traduisent des émotions violentes avec beaucoup de force, mais cela n'a pas suffi. Je ne suis pas entré dans l'histoire.
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