AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 193 notes
Avant ce livre, je ne connaissais pas José Carlos Somoza, mais quelle belle surprise ! Je n'avais aucune idée de quoi parlait le livre et je ne connaissais pas du tout l'auteur. Même après avoir lu le résumé, j'étais loin de m'imaginer dans quoi je plongeais.
Dès les premières pages du livre, j'ai été happée par l'histoire qui ne coule pas de source dans un environnement complexe à première vue. On rentre directement dans le monde des philias et des masques mélangés à du Shakespeare sans vraiment comprendre au premier abord de quoi il en retourne. Jose Carlos Somoza invente des concepts psychologiques et on entre dans un univers de théâtre, psychologie et littérature. le tout mis en scène harmonieusement sous la plume de l'auteur espagnole.
Mais une fois que l'on est plongé dans l'univers du livre et que l'on en comprend mieux les ressorts, on ne peut s'empêcher d'être émerveillé par le monde que l'auteur a créé avec la théorie des masques et des philias qui impacte tout le monde.
Je trouve que ce livre convient à merveille pour le challenge Destin de femmes ! Diana est une femme dans toute sa féminité et qui joue de ses atouts et sait les exploiter.
Le personnage de Diana est intéressant, grande soeur dévouée, elle a le rôle du model ayant dû prendre sa petite soeur en charge très jeune en raison de l'absence de leurs parents. Elle représente donc le profil type des appâts qui n'ont pas d'attache. Diana est un appât exceptionnel, elle semble forte mais a bien sur ses faiblesses personnelles et sa vie sentimentale est aussi complexe. Elle est bonne juge de caractère et se connaît assez bien. Et on peut le dire, elle se dévoue corps et âme à son métier ce qui ne facilite pas les choses.
En résumé, l'histoire est un vrai thriller psychologique, on traque le tueur en série avec Diana, on vit sa peur et ses angoisses pour sa soeur… mais aussi l'excitation de la traque et l'adrénaline générée par la peur. le dénouement est surprenant et je ne m'y attendais pas (surtout qu'on ne comprend qu'à la fin le rapport avec le tout premier chapitre).
J'ai vraiment adoré ce livre, une fois commencé je ne l'ai plus lâché et je ne peux que vivement le recommander !
Commenter  J’apprécie          40
Un roman complexe et fascinant. S'il est difficile d'entrer dans l'univers de l'auteur, on ne regrette nullement les efforts consentis. C'est tout simplement bluffant.
Lien : http://madimado.com/2011/12/..
Commenter  J’apprécie          40
Ou comment donner au plus flemmard des lecteurs de théâtre, l'envie de dévorer l'oeuvre entière de William Shakespeare.

J'entends déjà les commentaires ouais mais c'est parce que t'as jamais lu du Somoza. Eh bien non. Je me suis pris une claque phénoménale, un peu à la manière du Chuchoteur de Donato Carrisi.

Ce polar vous glace jusqu'au plus petit de vos orteils, vous retourne comme une crêpe que toute bigouden serait ravie de vous préparer. Et ce jusqu'à l'épilogue.

Je m'explique.

Dans un futur très proche, en Espagne, la police psychologique a fait un sacré bond en avant. Une cellule spéciale, composée d'appâts est formée pour traquer toutes les pourritures que l'on surnomme communément serial killer (un quoi ?).

Jusqu'ici rien de très original. Mais la façon de les traquer quant à elle est tout simplement géniale. Les appâts sont formés à partir d'exercices théâtraux qui reposent sur les pièces de William Shakespeare, des personnages de ses livres et du symbole qu'ils représentent.

Somoza part du principe où chaque être humain n'est que désir, et qu'il suffit de porter un masque, une tenue, d'accomplir une gestuelle, qui débloquera chez l'autre une envie spontanée de tuer, d'aimer ou tout simplement d'être contrôlé.

On suit la traque d'un tueur, baptisé "Le Spectateur", et de la meilleure des appâts madrilènes, Diana Blanco.

Bien que difficile au début (on ne comprend pas trop les termes et les techniques de Shakespeare), la curiosité nous pousse à continuer pour notre plus grand plaisir. Comme si l'auteur lui-même avait pris l'initiative de provoquer le désir de bouffer son roman en un temps record.

Putain, les amis c'était énorme. C'était grandiose. Je vais avoir du mal à me relancer dans quelque chose d'aussi excellent.

Le véritable crime ici serait de passer à côté de cette perle !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à avancer dans ce roman pourtant fantastique, mais tellement réel au début, qui se passe dans un avenir proche avec des avancées technologiques mais surtout psychologiques avec la découvertes des "psynomes" et la création de ces acteurs capables de jouer des "masques" pour tromper et contrôler des criminels. Mais finalement, quand j'ai enfin compris la dimension fantastique et le rôle des masques, j'ai été captivé par l'histoire jusqu'à la dernière page. 534 pages.
Commenter  J’apprécie          30
Madrid, dans un proche avenir.

Comme Londres au temps de Jack l'Eventreur, la capitale espagnole vit chaque nuit dans la peur d'un tueur en série, fou et tortionnaire : le Spectateur. Vingt jeunes filles ont déjà été enlevées, séquestrées, retrouvées mortes, lorsque le roman commence.
Pour l'arrêter, tous les espoirs de la Police reposent sur Diana. Diana est un "appât". Une actrice formée à la théorie des "masques" : une nouvelle méthode de profilage consistant à identifier les désirs profonds des assassins pour que l'appât puisse incarner la victime idéale. La victime parfaite à laquelle le tueur ne pourra résister, celle qui l'obligera à sortir de son antre et à se découvrir.
Une nouvelle technique de profilage dont le principe repose sur l'étude des personnages de Shakespeare, leurs désirs, leurs pulsions. Acteurs, enquêteurs, psychologues, les appâts lisent le monde et décryptent l'âme humaine à travers l'oeuvre du grand Will.
Mais le Spectateur échappe aux pièges tendus par la police, déroute les profileurs, ignore les appâts. Pour débusquer le monstre, Diana va devoir plonger au plus profond de ses peurs, de ses traumatismes, de son passé, et approcher les frontières de la folie. Commence alors sa descente aux enfers.

Attention : chef-d'oeuvre.

Somoza poursuit avec ce roman fascinant et terrifiant son exploration de l'esprit humain à travers le prisme du polar. Après avoir exploré l'oeuvre de Lovecraft dans La clé de l'abîme, les pouvoirs terrifiants de la poésie dans La Dame n°13, ou les illusions du réel dans La Caverne des idées, l'auteur mêle ici la traque d'un serial killer, le parcours de l'oeuvre dramatique de Shakespeare et la cartographie de notre psyché, entre peurs et désirs. Portrait du monde en théâtre baroque, de la vie comme un songe plein de sang et de furie.
Commenter  J’apprécie          30
Un polar plutôt original dans le thème.Le début est un peu difficile à lire car il évoque des notions complètement inconnues et pas expliquées dès le départ. Il y a des personnages intéressants, un suspense bien maintenu jusqu'au bout et une vision de Shakespeare originale ...
Commenter  J’apprécie          30
"Le monde entier est un théâtre, Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs". Toujours dans le registre de l'uchronie, José Carlos Somoza s'est inspiré des pièces de théâtre de William Shakespeare pour construire l'intrigue de son nouveau roman.
L'histoire se déroule dans un futur proche, après un attentat terroriste à la bombe nucléaire. La technologie étant devenue impuissante dans la traque des criminels en tous genres, les forces de polices forment des "appâts"ou pièges vivants, selon des théories basées sur une nouvelle branche de la psychologie : l'étude du psynome. Celle-ci correspond à une expression quantifiable de nos désirs semblable à celle du génome, les comportements, les gestes et le ton des personnes étant rassemblées en groupes aux caractéristiques communes surnommées "philias" .
Les appâts forment une nouvelle armée secrète d'hommes et de femmes qui sont de véritables machines à broyer. Formés à reconnaître les "philias" propres à chacun, cette aptitude particulière leur permet de supprimer les criminels les plus redoutables. Ils utilisent la technique des "masques", une représentation théâtrale basée sur l'oeuvre de Shakespeare qui leur permet de les éliminer en leur renvoyant, tel un miroir, un reflet mortel de leurs désirs.
Diana, l'un des meilleurs appâts jamais formé, va partir sur les traces d'un redoutable tueur en série, "le spectateur", qui a enlevé sa jeune soeur ...
Une fois de plus, José Carlos Somoza m'a surpris par son inventivité et son érudition. Il a la faculté de donner naissance à des personnages à la psychologie fouillée, toujours crédibles. Psychiatre de formation, il connaît bien les tréfonds et les travers de l'âme humaine, ce qui lui permet de jouer avec notre imaginaire, nos peurs les plus profondes, nos rêves, désirs et fantasmes inavoués et de créer des ambiances toujours plus effrayantes et envoûtantes au fil de ses oeuvres.
Lire José Carlos Somoza, reste cependant un exercice ardu et une plongée violente dans les profondeurs de la psyché humaine, l'auteur ne ménageant à aucun instant son lecteur ! Une lecture que je déconseille donc aux âmes les plus sensibles, certains passages de ce roman étant particulièrement durs et pouvant les heurter assez violemment. Vous voilà prévenus !

Lien : http://leslecturesdisabello...
Commenter  J’apprécie          30
Somoza José Carlos – "L'appât " – Actes Sud / Babel Noir, 2011 (ISBN 978-2-330-01877-1) – 534 pages
– traduit de l'espagnol par Marianne Millon, titre et éd en langue originale "El cebo" cop. 2010

Ayant apprécié la lecture de "Clara et la pénombre" publié en 2001 en espagnol (cf recension du 14 octobre 2019), je me suis procuré ce roman, publié en 2010. Quelle déception !

Il y a des romans mauvais en raison des déficiences de leur auteur tout aussi mauvais, il y a des romans ratés car mal calibrés par un auteur disposant de moyens littéraires limités ou ayant besoin de s'assurer rapidement quelque rentrée d'argent, il y a des romans produits à la chaîne pour alimenter le flot incessant de la littérature dite "de gare".
Et puis, il existe une catégorie relativement minoritaire, celle qui réunit les romans idiots, comme c'est le cas ici. L'auteur dispose d'une bonne plume d'écriture (il l'a prouvé avec ses précédents romans), d'un thème plutôt original qu'il connaît bien (ici, l'oeuvre de Shakespeare), et même du talent consistant à glisser des considérations générales dans des scènes concrètes. Malheureusement, tout cela est réduit à néant par une idée ubuesque (imaginer qu'une police forme et utilise des appâts jusqu'à la torture, se basant sur de fumeuses théories psychologiques tirées des pièces de Shakespeare), une grande complaisance envers la mode actuelle de l'étalage de scènes répétitives de violence plus scabreuses les unes que les autres, le recours à un pseudo-féminisme à la Zorro (bien que ligotée depuis plusieurs heures, l'héroïne vous terrase le grand méchant d'une oeillade imparable). C'est à croire que l'auteur cède à des modes au lieu de tirer le meilleur parti d'une originalité certaine.

Quel gâchis ! Poubelle.
Commenter  J’apprécie          20
Quel bonheur de lire un livre aussi complet, dense, complexe, érudit et surtout si bien écrit.
C'est un régal mais qu'est-ce que ce livre est étrange ! J'ai été fasciné par l'idée des appâts, on y comprend gouttes dans les premières pages, tant le monde dans lequel on est projetée est régit par des notions complexes, et pourtant on continue pousser par la curiosité pour cet univers, captivé par l'ambiance de thriller formidablement bien menée, fasciné par l' ensemble qui se dessine sous nos yeux. Il y a un équilibre incroyable dans ce livre lorsque nous sommes un peu perdu par le monde des appâts, la recherche du Spectateur assure un rythme haletant, une intrigue qui cèdera peu à peu le pas à une autre encore plus surprenante...
J'ai été de surprise en découverte, c'est un livre simplement magnifique.
Commenter  J’apprécie          20
A lire en VO (c'est très bien écrit)
Excellent ! Prière de réviser son Shakespeare avant !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (410) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2887 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}