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EAN : 9782918406327
340 pages
Kyklos (25/03/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Génésistrine, village dans un coin indéterminé du sud de la France, abrite un Centre Psychiatrique Expérimental. Les patients et les autres résidents vivent ensemble, sans que la distinction entre eux soit toujours évidente.
La vie du Centre est soudainement perturbée par une inscription mystérieuse sur le mur d'une Maison, semant la zizanie dans tous les esprits.
Le docteur Blochpal sait que le fauteur de troubles doit être démasqué au plus vite afi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans le village de Génésistrine, un coin du sud de la France, se trouve un centre psychiatrique expérimental. Patients et habitants vivent ensemble sans qu'il soit possible de les distinguer les uns des autres. Une inscription mystérieuse sur le mur de la maison va soudainement semer la zizanie dans tous les esprits. La découverte d'animaux dépecés vifs crée un climat de peur.
Je ne sais pas de quelle maladie mentale souffre cet auteur pour avoir écrit un livres si insolite à la construction elle aussi singulière et inaccoutumée. Et le pire c'est que le tout est remarquable.Ce titre est bourré de références. Films cultes ou oubliés, livres quasi inconnus ou introuvables et musiques en tout genre, il met à mal et excite notre curiosité.
Un polar totalement déjanté et psychotronique sur les conséquences des expérimentations biotechnologiques militaires. Il y est aussi question d'un héros mélomane, la musique est omniprésent dans ce roman. La théorie du complot est elle aussi au coeur de cette histoire. En le lisant on pert vite ses repère, nous sommes bousculés dans nos convictions, déstabilisés. Avec son style cru, son humour décalé la voix des maisons est un textes hors du commun totalement inclassable.
Un polar psychotronique. Aussi étonnant que singulier.
Un roman sombre et débridé, mené tambour battant, qui nous conduit aux confins de l'inconscient, de la démence et de la paranoïa.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'avais la tête pleine d'oiseaux. Les cris entraient dans mes oreilles, me sortaient par les globes oculaires et allaient se fracasser le bec contre le verre noir de mes lunettes de soleil.
Le tintamarre était assourdissant, insupportable. Les oiseaux restaient invisibles. Leurs piaillements, piaulements, piailleries, pépiements, faisaient vibrer les cyprès. Avec sa longue flamme verte, c'est à peu près le seul arbre que je suis capable de reconnaître (pas le temps de m'intéresser aux phénomènes de la nature).
Qu'on fasse taire ces putains de piafs ! j'ai hurlé dans ma tête. L'envie de ramasser une poignée de cailloux et de les mitrailler me démangeait. J'en aurais bien gardé un dernier, rond et dur. Le prêtre se le serait mangé dans sa sale gueule de faux-cul. Sa prestation était parfaite. Il faisait comme si. Comme s'il avait réellement connu Carole. Les sermons se suivaient et se ressemblaient. Ça n'en finissait pas. Un tas de conneries que son oraison funèbre. Il l'aurait mérité son caillou, ce clown, mais ce châtiment aurait été encore trop doux, un bon coup de pelle en travers de sa bouche qui déversait ses bondieuseries lui aurait appris à tenir sa langue au frais.
Sur les femmes en deuil, le soleil était cuisant. Les habits noirs collaient à la peau. Elles ruisselaient de sueur. Déployées en arc de cercle, elles épiaient mes gestes à travers leurs lunettes de soleil. Derrière ces fenêtres noires, elles avaient le regard trouble. Je l'aurais parié. Je pouvais entendre leurs sanglots.
Tombera, tombera pas ? se disaient-elles. J'avais des vertiges. Le trou m'attirait. Un précipice d'un mètre cinquante de profondeur. La pointe de mes pieds touchait le bord. La terre s'effritait. Une quinzaine de centimètres supplémentaires et j'aurais perdu l'équilibre. J'aurais fait le saut de l'ange.
Si j'avais eu ce pouvoir, j'aurais fait disparaître les fleurs de la surface de la terre. Leur beauté était une illusion. Elles me débectaient. Même les vraies fleurs exhalaient un parfum de faux. La couronne mortuaire en apportait la preuve avec un éclat maléfique. Elle faisait comme une bouée arc-en-ciel sur le cercueil. Nos mains ne pouvaient pas s'y accrocher. Ça n'aurait servi à rien. Maintenant, ni moi, ni personne n'aurait été sauvé. Nous étions perdus. Un putain de naufrage. Je me raccrochai à la pelle.
Définitif : je déteste les fleurs. Je ne peux même plus les voir en peinture. Les compositions florales me font tourner la tête de dégoût.
Un cône de terre sèche se dressait à mes côtés. Je lui donnai un coup de pelle, tronquai la croûte brune du sommet en forme de chapeau chinois. Lentement je remplis le fer de la pelle, déversai son contenu dans le trou. De la poussière fine s'en éleva et me poudra les chaussures. Mes doigts de pieds me faisaient souffrir. Le costume noir me serrait à la taille, aux épaules, partout, et le col amidonné de la chemise blanche me cisaillait le cou.
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Un cône de terre sèche se dressait à mes côtés. Je lui donnai un coup de pelle, tronquai la croûte brune du sommet en forme de chapeau chinois. Lentement je remplis le fer de la pelle, déversai son contenu dans le trou. De la poussière fine s'en éleva et me poudra les chaussures. Mes doigts de pieds me faisaient souffrir. Le costume noir me serrait à la taille, aux épaules, partout, et le col amidonné de la chemise blanche me cisaillait le cou.
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Le tintamarre était assourdissant, insupportable. Les oiseaux restaient invisibles. Leurs piaillements, piaulements, piailleries, pépiements, faisaient vibrer les cyprès. Avec sa longue flamme verte, c'est à peu près le seul arbre que je suis capable de reconnaître (pas le temps de m'intéresser aux phénomènes de la nature).
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J'avais des vertiges. Le trou m'attirait. Un précipice d'un mètre cinquante de profondeur. La pointe de mes pieds touchait le bord. La terre s'effritait. Une quinzaine de centimètres supplémentaires et j'aurais perdu l'équilibre. J'aurais fait le saut de l'ange.
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J'avais la tête pleine d'oiseaux. Les cris entraient dans mes oreilles, me sortaient par les globes oculaires et allaient se fracasser le bec contre le verre noir de mes lunettes de soleil.
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La voix des maisons, le roman psychotronique de Jean Songe.
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