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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Normandie, du côté de Rouen, aux abords de la Seine. C'est dans une belle demeure qu'habite cet homme, entouré de Jean, son homme à tout faire, et de sa cuisinière. Il mène une vie tranquille et aime admirer les bateaux défiler devant lui. Malgré cela, il commence à ne pas se sentir bien. En effet, il fait d'horribles cauchemars, se réveille apeuré et se rend compte que la bouteille de lait posée près de lui se vide pendant la nuit. Il tente d'échapper à tout cela en faisant un voyage au Mont-Saint-Michel. Mais au retour, les événements se répètent inlassablement. Il est certain qu'une créature qu'il nomme le Horla habite sous son toit...

Guillaume Sorel, après l'adaptation réussie de "Les derniers jours de Stefan Sweig", s'attaque à un autre grand roman, le Horla de Maupassant. Un choix audacieux et un pari réussi tellement l'on ressort de cette lecture l'esprit torturé comme notre héros. Un brin plus lumineux que l'original, cet album est une performance graphique incontestable. le Horla est des plus terrifiants et le combat que se livre la narrateur et son double est violent. le trait est fin, le dessin tantôt lumineux tantôt sombre et l'atmosphère glaçante à souhait.

Le Horla... conte de la folie pas ordinaire...
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Le Horla est certainement l'oeuvre De Maupassant que je préfère. En effet, on ne saura jamais si le narrateur devenait fou ou s'il y avait réellement un phénomène paranormal dans sa chambre. Notez qu'en bonne cartésienne que je suis, je préfère la première solution. Cet album met donc en scène cette histoire. Mais Guillaume Sorel prend le parti de ne pas tout raconter et de ne mettre en scène que le côté fantastique. Pourquoi pas, après tout ? Car comment retracer la totalité d'un texte en 62 pages ? Il introduit également un chat qui joue un rôle important ici. Je ne me souviens pas qu'il apparaissait dans la nouvelle.

J'ai aimé les dessins, représentatifs et sublimant les paysages. Ils mettent bien en relief le tourment du personnage également en axant, dans ces scènes, sur des couleurs très vives. En revanche, j'avoue rester un peu sur ma faim concernant le scénario. Je trouve dommage qu'on ne laisse pas au lecteur, comme dans la nouvelle, s'interroger sur la possible folie de cet homme en proie à quelque chose qui le terrorise.
Lien : https://promenadesculturelle..
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La bande dessinée adapte de plus en plus de romans français, qu'ils soient des best sellers récents (comme l'adaptation des enfants de la liberté de Marc Levy) ou bien plus des classiques de la littérature française. L'adptation du Horla, par Guillaume Sorel, publié depuis le 12 mars dernier chez Rue de Sèvres, fait évidemment partie de la seconde catégorie.

Le Horla est un des romans les plus connus De Maupassant et également un des plus connus notamment de la littérature fantastique, puisque 'on dit souvent que c'est un des premiers romans fantastiques français. Je me rappelle vaguement l'avoir lu au lycée mais j'avais préféré "Une vie", notamment, moins dans une veine fantastique qui n'est pas forcément la mienne.

Cela dit, ne me souvenant plus vraiment de ce roman, j'étais intrigué à l'idée de connaitre son adaptation en BD, d'autant plus que Guillaume Sorel- déjà auteur des derniers jours de Stefan Sweig que j'avais lu pour le prix CEZAM de l'an passé- est un fan de littérature fantastique.

Le pari était délicat tant l'intrigue est particulièrement complexe à adapter, en effet, il n'a y a pratiquement qu'un seul personnage, cantonné quasiment à son domicile et qui rencontre des démons intérieurs.
"Le Horla a été écrit" par Maupassant quelques années avant sa mort, alors qu'il sombrait lui même dans la folie, c'est donc un roman sur le fil du rasoir et qui aborde des thèmes anxiogènes comme la solitude, les névroses, le suicide.
L'adaptation de Guillaume Sorel est une franche réussite car il a osé trahir Maupassant (en apportant par exemple un personnage de chat, très présent, qui n'existe pas dans le roman d'origine) et en insistant sur la partie surnaturelle, au détriment de l'aspect psychanalytique, plus développé chez Maupassant.
Et surtout, gros atout de cette BD: Sorel fait un travail d'illustration assez remarquable, à l'esthéstique particulièrement recherché , et à la lumière également parfaitement soignée.
Visuellement splendide sur la forme et intéressante sur le fond, voilà une adaptation vraiment réussie qui plaira à tous les fans de fantastique et de grands classiques de littérature française.
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D'un naturel peu enclin à céder aux charmes de la BD, je me suis laisser tenter par cette adaptation d'un classique de la littérature française. J'étais curieux de voir comment on pouvait adapter un tel roman en dessin. J'ai été séduit par le résultat.

le roman De Maupassant publié en 1887, est considéré par beaucoup comme le premier roman fantastique français. Il nous raconte les hallucinations d'un homme hanté par un personnage surnaturel. Là où l'oeuvre et son adaptation diffèrent est que Guillaume Sorel a choisi de mettre plus l'accent sur le côté fantastique de l'oeuvre que sur les aspects psychanalytiques essentiels dans l'oeuvre De Maupassant. La psychanalyse en était à ses balbutiements à l'époque et Maupassant était lui même touché par de tels troubles. Guillaume Sorel laisse planer un doute sur le fin mot de l'histoire est-on en présence de phénomènes surnaturels ou bien le personnage principal est-il victime d'une maladie mentale, ce qui est très clair dans l'original. L'original est rédigé sous la forme d'un journal, tandis que dans l'adaptation, la victime des phénomènes prend son chat à témoin des événements qui le bouleversent, un chat absent dans l'oeuvre originale.

La réussite de cette adaptation tient à ce contraste entre les dessins très réalistes, classiques, et ceux décrivant "les manifestations surnaturelles", d'une beauté à couper le souffle de par leur caractère torturé, cauchemardesque. Un très bel album qui a su s'affranchir de l'original pour constituer lui-même une oeuvre à part entière.
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BD de Guillaume Sorel
Rue de Sèvres (2014)

Guillaume Sorel a une étrange carrière dans la BD. Illustrateur/peintre de grand talent doté d'un style très particulier, il avait débuté de manière remarquée avec le Lovecraftien "L'Ile des morts" mais n'a jamais depuis réellement été considéré parmi les grands. Ses choix, il est vrai (toujours tournés vers l'univers de la folie et du fantastique très proche de Lovecraft), ont été particuliers et pas franchement grand public. Personnellement ses one-shot (Mother, Typhaon) chez Casterman ont mes faveurs. Depuis quelques années il semble s'orienter vers l'adaptation littéraire et sa collaboration avec Serge le Tendre sur "J'ai tué Abel" a été une grande réussite.

L'illustration de couverture, étonnamment très classique, incite peu à l'ouverture de l'album... Pourtant dès la première page, la pâte, la matière très caractéristiques de Guillaume Sorel fascinent. Prenant le temps d'installer ses ambiances, ses lumières campagnardes, l'auteur flatte les pupilles sur chaque case. Habitué des destructions de cadre sur le modèle d'Olivier Ledroit (tous deux sont passés entre les mains du scénariste Froideval coutumier de ces découpages), il crée ainsi des surgissements fantastiques dans un ensemble très sage. Tout cela est fort maîtrisé et Sorel dont les perspectives et anatomies n'ont jamais été le fort, livre ici probablement ses planches les plus techniquement maîtrisées. Probablement l'un des coloristes les plus talentueux de sa génération, il est étonnant qu'il n'ait jamais collaboré avec un autre dessinateur. Graphiquement dominé par les rouges et les ambres chers à Sorel, l'album est essentiellement contemplatif, comportant peu de textes, l'inquiétude reposant pour l'essentiel sur les ambiances, les visages et les paysages.

Le scénario suit fidèlement le récit De Maupassant mais fait le choix (du fait du rôle du visuel) de renforcer le côté fantastique. Qui n'aurait pas lu la nouvelle se trouverait devant un ouvrage entièrement fantastique, la représentation de l'être et son explication étant matérialisés ici quand le texte original n'était qu'un récit de l'esprit du narrateur. C'est habile, cohérent avec l'univers de Guillaume Sorel et donne à l'album un intérêt différent de la simple adaptation. Peu attiré par les adaptations littéraires en BD, j'ai été très agréablement surpris par cet album, au-delà de ma seule fascination graphique pour l'un de mes auteurs préférés.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Un homme seul dans sa grande demeure au bord de la Seine. Son existence semble d'abord paisible mais ses nuits sont vite perturbées par d'effrayants cauchemars. Puis c'est la terrible sensation d'une présence hors-norme, à la fois terrifiante et ensorcelante...

Une adaptation en bande dessinée de la magistrale nouvelle De Maupassant qui me semble réussie.
Les illustrations sont vraiment superbes, de véritables tableaux qui nous plongent dans le 19e siècle et rendent bien l'atmosphère de plus en plus étouffante autour du personnage principal.
L'auteur a plutôt fidèlement suivi l'histoire originale, en ajoutant quelques touches personnelles (comme la présence du chat noir) qui s'intègrent bien.
La lecture de la BD donne aussi vraiment envie de lire l'oeuvre originale, de retrouver la langue De Maupassant, et me semble ainsi intéressante à proposer aux jeunes lecteurs (dès 12/13 ans), ceux qui ne connaissent pas encore la nouvelle comme ceux qui l'ont étudiée.
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Une très bonne adaptation de l'oeuvre De Maupassant que j'ai empruntée à la médiathèque. Je ne me souvenais plus trop de la nouvelle mais j'ai aimé la mise en scène de l'histoire dans cet album au graphisme agréable.
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C'est une adaptation fidèle du roman De Maupassant. le graphisme est très réussi, autant les couleurs que le trait de crayon se prêtent à l'atmosphère du 19ème siècle. Les paysages sont moins acérés que les personnages, cela marque avec habileté les voyages et les sorties du narrateur.

Un bémol, il faut avoir lu le livre avant pour saisir toutes les subtilités de l'histoire. On peut comprendre l'essentiel, si on y prête beaucoup d'attention. Mais cela ne suffit pas.

En effet, le fond de l'histoire, ce monstre tapis qui souhaite la mort du narrateur, est la matérialisation de l'anxiété et de l'agoraphobie dont souffre celui-ci. Les attaques de panique dont il est la proie à l'extérieur de son domicile, dans les bois notamment, sont assez bien retranscris sous le crayon de Guillaume Sorel, mais il reste compliqué de comprendre que cette représentation est davantage qu'un décor ou un simple vertige. Dans le roman, le ressenti du personnage est extrêmement bien décrit. C'est le défaut des BD, comme des films d'ailleurs, tirés d'un roman dont l'aspect psychologique ainsi que les pensées du personnage sont une partie essentielle de l'histoire, pour ne pas dire un personnage à part entière.

On passe toutefois un bon moment. le monstre fait bien son travail de monstre, il est monstrueux. Autre bémol : le monstre apparaît d'un coup à chaque fois. La tension ne monte pas comme à la lecture du roman.

Globalement, l'idée de reprendre l'oeuvre De Maupassant était une excellente. Cela permet de faire connaître un classique ou du moins de familiariser un public peu enclin vers ce style de roman.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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Le Horla – BD – Guillaume SOREL

C'est une très belle BD – chaque image ressemble à un tableau plus qu'à un dessin.
Les moments de terreur sont bien rendus, on voit bien la dégradation physique et psychique du « héros »

Au niveau de l'histoire, il y a des ajouts (la présence du chat dans plusieurs scènes, l'épisode avec la panthère noire, la présence des domestiques qui apparaissent très peu dans le texte De Maupassant) et des manques (dans le texte la scène de l'hypnose est beaucoup plus importante, ainsi que les moments où il parle des carafes d'eau, de vin et de lait)

Je connaissais l'histoire mais je ne sais pas si dans le cas contraire j'aurai saisi toute la portée de l'histoire.

Mais c'est quand même une bonne BD et dans l'ensemble le texte est assez proche de l'original

A lire pour passer un bon moment avec Maupassant
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Une grande et belle maison bourgeoise en Normandie, coincée entre falaises et bords de Seine, est le théâtre de phénomènes effrayants et paranormaux. À moins que ce ne soit l'inexorable et progressive descente dans la folie ordinaire de son propriétaire qui partage son oisiveté de nobliau provincial entre major d'homme et cuisinière.

Celui qui ne se trouve nulle part nommé, est affublé d'une barbichette type impériale et d'une moustache en croc comme pour mieux afficher son excentricité et son rang social. le visage hagard et soucieux est renforcé par un rictus presque permanent sur des lèvres entrouvertes.

Les escapades successives au Mont St Michel puis à Paris ne parviennent pas à mettre un terme à ces phénomènes effrayants. Pas de doute, une créature maléfique, le Horla, partage le même toit.

La folie autodestructrice d'un narrateur halluciné et paranoïaque ira jusqu'à provoquer un gigantesque brasier exorciste et purificateur... à moins que ce ne soit son double fantasmagorique et démoniaque.

La figure énigmatique d'un chat aussi intrusif que fantomatique traverse les oeuvres de Guillaume Sorel tel que « Hôtel Particulier ». Il interroge : « Que vois-tu que je ne vois pas ? » La réalité du félin serait-elle tout autre ?

Entre clins d'oeil à la Goulue et aux bordels De Toulouse-Lautrec, aux champs de course hippiques de Degas, à des scènes apocalyptiques que Jérôme Bosch ne pourrait renier, aux nuances de ciel à la Turner, Guillaume Sorel étale l'étendue incommensurable de son talent pictural.

Belzebuth a épargné Guillaume Sorel qui signe ici une oeuvre picturale majeure sur un scénario plus mitigé.
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