AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782203057753
104 pages
Casterman (29/05/2013)
3.4/5   92 notes
Résumé :
Émilie, jeune suicidée mélancolique, explore ses nouvelles limites fantomatiques dans son immeuble, habité de personnes étranges : magicien, petite fille prisonnière d'un sortilège, artiste mélancolique. Dont elle fut autrefois la muse et dont elle ne tarde pas à tomber amoureuse.
Que lire après Hôtel particulierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 92 notes
5
4 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Les flocons tombent dru dans la cour de l'immeuble, le chat, de la fenêtre d'en face, observe cette jeune femme, Emilie, dans la salle de bain. Elle se déshabille, fait couler l'eau du bain et s'y plonge. Quelques cachets avalés, elle vient de mettre fin à ses jours. Alors qu'elle aperçoit l'ambulance emporter son corps, elle se rend compte qu'elle est devenue un fantôme. Ainsi, elle peut se promener dans tout l'immeuble, à l'insu de ses voisins. Elle croise tout d'abord un jeune couple, dont le mari artiste-peintre dessinait la jeune femme, qui se déchire pour une histoire de meubles, la femme de ménage qui ne cesse de râler, une femme et son amant qui se moque du mari trompé, une petite enfermée dans un placard depuis des années et qui ne comprend pas pourquoi ses parents ne sont jamais venus la chercher ou bien encore le chat. Contre toute attente, il la voit et parle même avec elle. Elle découvre ainsi l'intimité de chacun et explore l'âme et le comportement humains...

A travers les yeux d'Emilie, l'on traverse les dédales de cet immeuble et, tel un voyeur, l'on est plongé dans l'intimité de chacun. Les rencontres sont pour la plupart farfelues, étranges ou bien désespérées. Empli de poésie, de sensualité et d'onirisme, cet album est surtout envoûtant, surréaliste et étonnant. Empruntant des strophes à Baudelaire ou Rimbaud, Guillaume Sorel joue sur la corde sensible. Les mots sont justes et passionnels, le dessin au lavis est saisissant, le noir et blanc ajoute une part de mystère, les traits sont expressifs et mélancoliques. J'ai bien failli me perdre dans les couloirs de cet hôtel..

Hôtel particulier... très particulier...
Commenter  J’apprécie          520
Émilie met fin à ses jours dans sa baignoire. Une fois morte, son âme va hanter le vieil immeuble où elle habitait. Naviguant d'appartement en appartement, elle découvre le quotidien et le vrai visage de ses voisins. Des gens seuls, perdus, au bord du gouffre, des couples infidèles, une sorcière acariâtre qui tue les animaux, un peintre voyeur mais aussi de drôles de personnages, comme cette petite fille enfermée dans un placard ou cet homme organisant des orgies avec de célèbres héroïnes de romans qu'il fait sortir de sa bibliothèque. Émilie se demande pourquoi elle doit subir un tel sort, elle se demande si sa situation est appelée à durer éternellement. Un vieux chat va devenir son confident. Ils peuvent se parler, l'animal est le véritable maître de l'immeuble, celui qui sait tout sur tout le monde. Pour Émilie, c'est une nouvelle vie qui commence…

Un album totalement inclassable, à l'ambiance envoûtante, et parsemé de magnifiques citations littéraires (Rimbaud, Pouchkine, Lewis Caroll, Baudelaire…). le fantôme de la jeune femme flotte sur un monde étrange, en apesanteur, nimbé de mélancolie. La narration peut sembler décousue mais Sorel a construit son histoire comme une succession de nouvelles se déroulant dans le vase clôt de l'immeuble et dont le fil conducteur serait cette âme qui traverse les murs. L'occasion pour lui de dresser quelques portraits inquiétants, troublants ou réalistes. Hommage aux contes fantastiques de Poe et Maupassant, Hôtel particulier entretient une sorte de doute permanent, entre rêve, folie, surnaturel et réalité, le tout saupoudré d'une belle dose de sensualité. Difficile pour le lecteur de s'y retrouver mais a-t-on toujours besoin d'explications rationnelles ? N'est-il pas délicieux de se laisser mener par le bout du nez dans ce halo d'étrangeté qui nous enveloppe dès les premières pages ?

Pour ce qui est du dessin, c'est tout simplement sublime. Sorel est depuis longtemps un de mes dessinateurs préférés. Ici, il a travaillé au lavis, usant d'un noir et blanc vaporeux rehaussé de nombreuses nuances de gris. Son art du cadrage et l'attention particulière donnée à la lumière fait de chaque planche un petit bijou de fluidité et d'équilibre. J'aime par ailleurs beaucoup les personnages qu'il met en scène, notamment les femmes, qui sont tout sauf des pin-up. le visage marqué, le cheveu filasse et des courbes parfois un peu trop généreuses, elles sont justes réelles et non fantasmées.

Un album empreint d'une sombre poésie et d'un esthétisme aussi rare que fascinant. Ai-je vraiment besoin de vous dire que j'ai aimé ?

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          200
C'est plus facile d'être un esprit pour pouvoir espionner tout un chacun. C'est ce qu'est devenue Emilie, jeune désespérée, que le suicide permet d'aller, à sa guise, espionner les habitants de l'immeuble, de l'hôtel, très, particulier où elle fut résidente.
L'album commence avec le chat, reluquant Emilie (Ophélie qu'accompagne le très beau poème de Rimbaud) à sa toilette, avant son plongeon. Par la suite nous la suivons dans ses visites aux autres résidents, étage par étage. Ce qui nous permet de faire connaissance avec tous ces personnages, leurs vices et leurs défauts, leurs joies et leurs malheurs.
Ce qui m'a attiré chez cette BD, sans même la feuilleter, c'est la très belle couverture, véritables oeuvre d'art à mes yeux. A la lecture, par la suite, mon enthousiasme aura été plus mitigé, notamment sur le scénario que je trouve quelque peu indigent, même si l'idée de départ -Emilie/Ophélie- était bonne. On se souvient de cette Ophélie effleurant l'eau de la rivière, glissant au fil du courant, telle qu'elle est représentée dans le tableau de Millais. Par la suite le fantastique de l'histoire, les rêves des uns, ceux des autres, la méchanceté, la vengeance et la disparition de la petite fille -Alice-, le tout accompagné des dialogues Emilie/le chat, ne sont plus-pas à la hauteur de la poésie, espérée, escomptée telle qu'elle apparaissait au départ.
Le dessin est sympa, personnel, les personnages bien campés, originaux, le trait est ferme de près comme pour les dessins d'ensemble. Ce qui est réussi, en revanche, c'est ce lavis qui donne énormément de profondeur à l'oeuvre. Ce n'est ni noir, ni gris mais l'encre lavée est plus proche du brun que l'entre chien et loup. L'absence de couleurs ne gêne absolument pas, au contraire, cela permet de rendre plus évident le côté fantastique de l'album. Effet recherché et trouvé par l'auteur Guillaume Sorel.
Pour finir, on l'aura deviné, le personnage principal du bouquin c'est le chat! Bien sûr, le proprio c'est lui, tous ces gens vivent chez lui et non e contraire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          203
Aimeriez-vous habiter-là ? Dans ce petit hôtel particulière trèès… particulier ?!

Au troisième étage, je vous présente la jeune Emilie, trentenaire, belle comme un printemps… et célibataire Messieurs ! Un coeur à prendre !!… si ce n'est qu'elle s'est suicidée…

Au premier, un célibataire d'une autre trempe. Un homme, la petite quarantaine, celui à qui on-ne-la-fait-pas et coureur de jupons invétéré. Il vit seul avec un gros matou mateur.

Plus bas, un couple. Elle est jeune, lui est vieux et pendant qu'elle est au lit avec un autre, lui se cache dans le placard pour prendre des photos. Complicité malsaine des conjoints face à laquelle l'amant n'est pas dupe !

Plus haut, on trouvera une vieille « sorcière », mégère aigrie, vieille fille qui passe son temps à râler après tout et tout le monde et à dépecer les chats pour en faire des ragoûts.

Sous les combles vit un jeune artiste qui vient d'essuyer une rupture cuisante. de la séparation houleuse, il n'a pu conserver qu'une chaise, une table, sa paillasse et un miroir magique… Il a perdu sa muse, la ravissante voisine du troisième. Elle était sa source d'inspiration, surtout quand elle se promenait nue au milieu des fleurs qu'elle disposait abondement en bouquets pour décorer sa salle-de-bain.

Emilie est morte mais depuis son suicide, elle hante les étages de ce petit hôtel particulier, découvre les habitudes de chacun et prend un plaisir certain à rendre visite à l'habitant qui vit là-haut, sous les combles, au milieu des nombreux portraits qu'il a fait d'elle.

Plus besoin de présenter Guillaume Sorel. Ses albums et séries ont déjà fait le bonheur de nombreux lecteurs : "Les contes de l'Ankou", "Algernon Woodcock", "Les derniers jours de Stefan Zweig", "Mens Magna"… Depuis des années, il fait preuve d'un réel attrait pour les mondes fantastiques. Il crée ainsi des univers étranges dans lesquels le fantastique côtoie la réalité de façon troublante. le lecteur se plaît à explorer ces ambiances propices au voyage imaginaire.

"Hôtel particulier" ne déroge pas à la règle.

On démarre notre voyage dès le visuel de couverture où l'on voit une jeune femme assise sur une cheminée, elle semble profiter de la brise rafraichissante qui souffle à ce moment-là. Puis, on ouvre l'ouvrage et on plonge dans un univers en noir et blanc, intrigante ambiance graphique qui déstabilise. le temps semble y être suspendu sans que l'on puisse en percevoir la raison. Un flocon de neige tombe doucement dans la cour. Derrière une fenêtre, un chat scrute le moindre signe de vie extérieur. Il fait froid dehors, on se camoufle dedans. On prend connaissance de l'héroïne qui se prélasse dans son bain. On est bien. On contemple tout en profitant de la lenteur de ses mouvements, on l'observe, on se familiarise avec elle. Elle sera notre guide puis… temps d'arrêt… elle est morte… on marque un mouvement de recul, surpris qu'autant de vie émane d'elle !

Je dois dire aussi que j'ai débuté cette lecture avec une légère appréhension. En effet, cet auteur ne m'a pas habituée à se passer de la couleur. "D'habitude", je pouvais m'appuyer sur des teintes sombres, pastel ou vives pour étayer ma compréhension et mon ressenti. Ce nouvel album nous force à nous reposer entièrement dans les mains d'Emilie et à tenir compte d'un ressenti plus instinctif. Passer au travers des murs, observer d'un autre oeil les gens qui vivent là, découvrir leur intimité. On gère naturellement l'excitation inhérente à la situation atypique du personnage, sans réelle appréhension. Les éléments fantastiques du récit créent une ambiance tout à fait sereine et pire encore, Guillaume Sorel nous permet d'y croire. C'est si inhabituel que cela en devient crédible !! du moins, j'ai eu envie d'y croire et je n'ai pas eu de mal à me laisser porter par cette intrigue.

Les illustrations en noir et blanc vont ainsi permettre au lecteur de s'approprier pleinement cet univers. Les subtils lavis de gris s'effacent finalement rapidement sous les projections imaginaires de couleurs que le lecteur fait inconsciemment. Vêtements, accessoires, teintures murales… sous l'effet des propres projections du lecteurs, ce monde coloré prend du relief. C'en est presque bluffant de constater la facilité que l'auteur a de nous faire admettre l'existence de phénomènes paranormaux et de telles habitudes de vie.

L'équilibre entre réalité et surnaturel est parfaitement géré. On profite ainsi d'un univers à la croisée de deux mondes et on avance ainsi sur la fine frontière qui les sépare. Guillaume Sorel peut ainsi puiser ses éléments narratifs dans ces deux registres sans se restreindre. L'auteur s'appuie également sur des traits de personnalités légèrement caricaturaux. Il garde pourtant une forme de retenue à l'égard des scènes qu'il montre à voir ; avec délicatesse, il étale les travers de ses personnages. L'ensemble permet au lecteur de profiter sans vergogne de cette fiction. Dans cet huis-clos, on se surprend à scruter ce qui se passe chez le voisin, une sorte de voyeurisme mondain qui n'a rien de malsain ! En compagnie d'Emile, on prend goût à ce jeu curieux, on en deviendrait presque espiègle.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai lu cette BD par envie, au vu des critiques un peu divisée mais tout de même positives. Et effectivement, j'ai été bien surpris par le récit, mais dans le bon sens du terme. L'histoire m'a paru écrite par Rodolphe pendant un temps, puisque j'ai trouvé dedans une certaine mélancolie et un onirisme qui ne sont pas sans me rappeler les BD de l'auteur, notamment le Temps perdu. Cependant c'est ma première lecture de Sorel, et vu ce qu'il en est ressorti, je pense qu'il ne s'agira pas de la dernière.

Parce que j'ai beaucoup aimé cette BD. A la fois par son histoire, qui commence par un suicide et se poursuit dans une découverte de la vie intérieure de cet immeuble. Mâtiné de fantastique, le récit parle de différentes choses sans réellement s'attarder sur l'une d'entre elles. Nous découvrons un amateur de récit littéraire les faisant revivre, une vieille à chat particulière, un artiste maudit, etc ... L'originalité de l'introduction nous permet d'explorer tout cela par le regard de sa protagoniste, qui découvre la vie des voisins tout en racontant par petites touches ce qu'elle a vécu et ce qui l'a menée jusqu'à son geste.

C'est un récit qui fait la part belle à la sensibilité : sensibilité artistique, sensibilité littéraire, mais aussi personnelle. Ce sont des drames vécues par des personnes réelles, bien ressenties, et le deuil est omniprésent dans l'histoire. C'est une histoire globalement plus sombre et mélancolique que joyeuse, mais avec des touches d'onirisme et de fantastique, elle apporte aussi quelques pointes de sensualité et de poésie. C'est très référencé en termes littéraires, bien sur, mais pas forcément rebutant. Je trouve qu'il y a beaucoup plus une invitation à venir explorer ces oeuvres qu'une véritable citation nécessitant de les connaitre. Par ailleurs, c'est aussi, à mon gout, une façon de rappeler que nous nous approprions les oeuvres à notre manière et qu'il est parfaitement possible de fantasmer sur les personnages de celle-ci ... Ce qui me semble être d'ailleurs un message de la BD : l'appropriation d'une oeuvre ou d'une personne dans notre imaginaire (à travers le peintre bien sur, mais aussi par d'autres personnes).

Le dessin explore des nuances de brun dans un mélange de genre, explorant à la fois l'érotisme léger, l'onirisme latent et la réalité d'un immeuble comme n'importe où. C'est une exploration des pages, parfois un poil trop chargées à mon gout (il aurait peut-être mieux valu parfois privilégier la pleine page, comme dans Karmen pour prendre un autre exemple de fantôme qui se balade), mais tout cela reste parfaitement lisible et prenant. D'autant que le dessin rajoute une dimension tragique aux personnages, et transmet à merveille les émotions ressenties. L'application est parfaite.

En somme, la BD a de nombreux atouts pour elle, et j'ai trouvé à sa lecture (et également à sa relecture pour faire cet avis) qu'il y a quelque chose dedans qui mérite qu'on s'y attarde. Une sorte de message sur le fait de fantasmer sa vie, ou de vivre intensément malgré l'amertume de celle-ci. Très baudelairien, finalement, mais aussi très bien retranscrit. C'est le genre de BD que je trouve assez innovante car elle ne correspond pas à une catégorie précise mais semble se conformer à son propre monde, qu'elle crée pour ses besoins. Ni totalement fantastique, ni réellement érotique, naviguant dans la poésie et la mélancolie, pour mon plus grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (3)
BulledEncre
03 mars 2014
Une belle réussite, entre noirceur et blancheur, à la force poétique envahissante.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Guillaume Sorel écrit, à travers le récit de cette morte, une œuvre fantastique d’un classicisme élégant. On y retrouve nombre d’histoires, des objets surnaturels, des êtres charismatiques et de la passion. Les dessins sont sublimes.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
30 mai 2013
Un album qui s’ouvre par un suicide, c’est plombant. Et pourtant, Guillaume Sorel transforme cette funeste entrée en matière en une fable poétique et apaisée.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les miroirs nous renvoient une réalité bien plate... pour ceux qui ne savent pas voir la magie du monde.
Commenter  J’apprécie          300
"J'arrive les gars ! je suis non violent ...
Mais, j'ai une barre de fer ... Vous m'en direz des nouvelles !"
Commenter  J’apprécie          280
Fixer une émotion sur la toile, c'est comme donner un nom à une maladie, après, on en a moins peur.
Commenter  J’apprécie          100
L'huissier est le meilleur ami de l'homme... Il le ramène à une vie simple dépourvue de superflu.
Commenter  J’apprécie          100
La vie d'hôtel est une vie fausse, toute de surface ; elle n'a rien de profond ni d'enviable, puisque le coeur semble ne pas y avoir de place.
Commenter  J’apprécie          40

Lire un extrait
Videos de Guillaume Sorel (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Sorel
Macbeth, roi d'Ecosse : Entretien avec Guillaume Sorel
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (144) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5235 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}