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3,8

sur 705 notes
DÉBÂCLE de Lize Spit

Je lis et rien ne se passe ni sur le plan de l'action ni sur le plan de l'écriture. Ça ressemble à du remplissage et, après 95 pages d'ennui, je flanche et referme le livre bien qu'il s'agisse d'une expérience de lecture inoubliable...! (selon ce qu'on en lit en quatrième de couverture)

« le besoin de participer à la propagation de ce type de nouvelles est plus forte que moi, un peu comme l'envie de faire pipi : je peux me retenir, mais pas m'en débarrasser. » p93
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Il y a pas mal de qualités dans ce livre. Des formules puissantes, des descriptions fines. Un oeil intelligent sur les péripéties d'un enfant, d'enfants. Une douleur, des douleurs.
Une description réussie d'une région, la Campine, d'un petit village flamand, avec tout son pathétique, toute sa réalité... réalité hallucinante, on se croirait presque au Moyen-Âge parfois... Pourtant c'est contemporain, fin du 20e, début du 21e siècle... Pour ceux qui ont vu le film La Merditude des choses, vous comprendrez...

Insupportable, le titre !! Si j'aime beaucoup le mot "débâcle", et je dois dire qu'il m'a attiré. Toutefois, le titre néerlandais : "Het smelt" est, au vu de cette histoire, un titre bien plus juste. "Ca fond". Oui, bien plus juste. Pourquoi ces hérésies éditoriales ?

Ce livre n'est pas essentiel toutefois.
Moi, je suis Belge, je suis contemporain de toutes ces références, je ressens beaucoup. Je suis touché, mais ce livre n'est pas un essentiel. (Toutefois, plutôt qu'une.)
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Livre coup de coeur, livre dur à lire. le style est clair et le livre se lit "facilement"'. Les situations décrites pourraient être tellement proches de notre quotidien, de chez "nous" qu'elles font froids dans le dos.
Amateur (trice ? :-) ) de thriller, j'ai déjà lu pas mal de choses assez "gore", crues... mais ce qui est décit dans Débâcle me touche beaucoup plus de par la 'simplicité" des évènements, des comportements odieux décrits.

A ne pas mettre dans toutes les mains, certains pourraient être très choqués et je les comprends. Bref, les amateurs de "feel good" , passez votre chemin.

Pour les autres et même "amateur de thriller", vous pourrez vous "'ennuyer", en tout cas, c'est ce que j'ai lu sur les réseaux sociaux. Bref, ce n'est pas un polar,ni un récit "super gore avec du sang partout" mais pour moi , c'est bien plus que ça, c'est bien plus "horrible".
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de lire un livre aussi dérangeant , aussi noir. En effet, tout fait horreur dans cette famille en pleine déliquescence. Eva vit avec son frère Jolan et sa soeur cadette Tessie dans un petit village perdu dans la Belgique flamande. le moins que l'on puisse dire c'est que son contexte familial est loin d'être favorable. Ses parents sont suicidaires , son père lui explique même comment se pendre, boivent, n'assument rien de leurs parentalité. Les enfants sont parfaitement conscients de la situation mais sont bien les seuls . Il sont donc livrés totalement à eux mêmes. Personne ne leur vient en aide. Ils compensent donc comme ils peuvent , Jolan est pris pour une passion obsessionnelle pour les insectes qu'il étête, Tessie est anorexique et pleine de tocs. Eva, quant à elle, s'accroche à se s deux amis Laurens et Pim, formant les trois mousquetaires depuis leur tendre enfance . Mais là aussi , cela se délite et prend une tournure particulièrement tragique et obscène.

Malgré cette noirceur, cette écriture hyperréaliste , il y le ton , le style qui nous emporte et malgré les horreurs qui y sont décrites, nous emmène jusqu'à la fin de l'histoire. Histoire , que je l'avoue , trouve tellement dure ( et pourtant je pense être assez aguerrie ) que je n''étais même pas sûre de pouvoir la finir. Avec une écriture cynique , précise et choquante, la romancière réduit en lambeaux les amitiés et les souvenirs un peu trop doucereux des amitiés adolescentes.

C'est donc un livre qui marque , qui choque , qui remue et qui m'a mis très très mal à l'aise car il peut s'avérer être un condensé très réaliste des histoires médiatisées mettant en relief les pires moments de l'adolescence. Elle y décrit avec un ton détaché voire cynique la cruauté, la violence , la manipulation, l'obsession de son corps et de celui des autres. En conclusion , à mon humble avis, il est inutile de le lire si on veut une lecture mièvre , reposante. Il faut pouvoir s'accrocher et rester sur cette lecture passionnante mais éreintante.
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Ce soir je ne vais pas lire. Un peu de légèreté voire d'inepties à la télé me feront le plus grand bien. Car hier soir ou plutôt cette nuit j'ai terminé Débacle. Et j'en suis sortie engluée dans une tristesse comme rarement ça m'est arrivé avec un livre.
Une écriture hyper réaliste pour des souvenirs sordides, mais qu'est ce que c'est fort! je disais que ce livre méritait un prix...
C'est certain il y a un avant cette lecture et un après.
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Voilà un roman qui porte vraiment bien son nom, nous sommes sur un roman dramatique, difficile, non pas à lire mais à supporter selon les passages.

Je ne dévoilerai rien de l'histoire, le 4ème de couverture (plus bas dans cette chronique) suffit amplement pour ne pas en dévoiler trop.

L'écriture est vraiment très bonne car l'exercice n'est pas facile, le roman a une certaine lenteur qui ici sert l'histoire du mieux possible. le lecteur plonge littéralement dans les pages sans en décrocher, et pourtant certaines scènes sont insoutenables, des moments intenses, on est pris d'empathie pour les personnages et leurs vies.

C'est un livre qui ne plaira pas à tout le monde, c'est une certitude mais si vous accrochez, accrochez également votre estomac. Je déconseille ce livre aux âmes sensibles mais aussi aux moins de 18 (enfin ce n' est que mon avis, peut-être suis-je vieux jeu ? Mais je n'aimerai pas qu'un jeune ado tombe dessus).

Le contraste entre la superbe écriture et la facilité de lecture, face à la dureté, parfois la cruauté mais aussi la détresse donne au lecteur un sentiment de malaise indescriptible, un vrai coup de poing quand on comprend ce qui se passe au final.

Un livre choquant et nécessaire dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai adoré et détesté à la fois.
Et puis quelle photo de couverture, sublime !!!!!
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Le début du roman est prometteur et rappelle un peu "La merditude des choses": un petit village de Campine, une famille à la dérive, des parents imbibés d'alcool et des adolescents qui tentent de vivre et de grandir... La comparaison s'arrête là. "Débâcle" est loin de la tendre ironie de Dimitri Verhulst. Très vite, le roman nous plonge dans un sentiment de malaise et nous fait pressentir le pire, mais malheureusement ne parvient jamais à nous surprendre ou à véritablement nous émouvoir, et les 420 pages du roman deviennent vite lourdes, longues et ennuyeuses. le dénouement quant à lui, d'un côté ne surprend pas et d'un autre côté laisse un sentiment d'inachevé. Il m'a manqué aussi, dans l'écriture froide et hyper réaliste, une émotion. J'ai rarement ressenti de l'empathie, de la sympathie ou de l'antipathie pour les personnages. Bref, une déception.
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La première partie du roman est le récit d'une quantité de souvenirs pêle-mêle dont beaucoup se révèlent inutiles. le récit est décousu en étant divisé, pas forcément judicieusement, en trois types de chapitre différents. Dés le début, le lecteur sait sans subtilité que l'autrice veut l'emmener à un drame. Mais c'est trop long, le suspense perd de son effet. Et une fois arrivé à ce drame atroce, on est face à une perversité à laquelle on peine à croire. Tant de monstruosité exprimée pour un désir de sexualité adolescent et de pseudo-vengeance... ça ne fonctionne pas ! L'écriture est hyperréaliste pour décrire cette violence et rend la lecture de la deuxième partie du roman très pénible. On est soulagé d'avoir enfin terminé et de mettre ce livre de côté...
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Je me suis emmerdée pendant 400 pages même si j'ai aimé le style d'écriture et les traits d'esprit très noirs.
attention spoil :
Je n'ai pas bien compris pourquoi les filles étaient si passives lors du jeu, un gain de 200 euros peut motiver mais le bon sens ne prendrait-il pas le dessus ? puis le gain disparait, les filles toujours aussi obéissantes ! pas très cohérent tout ca.
Mais la passivité d'Eva est encore pire à comprendre. D'un côté l'auteur prétend qu'elle se débat mais à aucun moment je n'ai senti la moindre opposition de la victime.
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La première de couverture de Débâcle est un tableau puissant, le portrait d'une jeune fille, une préadolescente au visage d'ange, de la blondeur trouble de l'innocence, vêtue de rose, au style Girly, un médaillon doré d'un coeur caresse son pull à col roulé entre sa poitrine pas du tout formée où des boucles tombent le long de ses épaules pour finir par entourer ce bijou, cette fille a les yeux clos, la tête penchée fixant le sol, un noeud perle une mèche de cheveux dans une fine boucle d'un ruban or, c'est troublant, sa main droite levée, repliée à l'horizon de son col de manteau bonbon rose, au bout des doigts se consume une cigarette, la cendre en équilibre courbe sur toute la longueur, tout bascule, l'enfant est perdu dans le veloute de cette fumée, la jeune fille n'est plus, c'est la chute vers cette violence, ce visage se fige dans le vertige du pécher de l'humanité, c'est une mise en bouche formidable pour ce roman, mais lorsqu'on s'abreuve du quatrième de couverture, Débâcle éclate en vous comme une explosion acide vous brulant l'intérieur de votre chair.
Lize Spit avec son premier roman assez prolixe dresse un tableau glaçant de la jeunesse rurale de son pays, avec une minutie dans la prose, une justesse de ton, et surtout une mise en scène diaboliquement ensorcelante, le récit vous happe dans une atmosphère de dissonance entre la jeunesse de ces enfants et leurs actes. Cette jeune auteure Belge enseigne à Bruxelles après avoir fait des études de cinéma, ce premier roman fragmente une anthropologie de ce petit village flamand, le miroir de notre société rurale.
Le roman est une diffraction du temps entre un présent qui se pèse de cet été de rupture, ce passé s'échappe petit à petit dans la narration de cette jeune fille devenu adulte, Eva. Ecris à la première personne ce roman au style direct débute par une invitation qui réveille au sein de cette jeune professeur d'art plastique des événements qu'elle n'oublie pas. Ce roman oscille entre cette période estivale 2002 et de ce présent qui file minutes après minutes vers une destinée inéluctable.
Petit village flamand Bovenmeer, en cette année 1988, seulement trois enfants naissent, c'est la même année de naissance que l'auteur, est-ce une coïncidence ! Lize Spit ancre ce roman au plus profond de son être par cette date cruciale pour elle, les personnages principaux ont le même âge que notre écrivain belge, elle s'identifie à cette jeunesse pour mieux l'autopsier au plus profond de son âme et de sa chair. Eva, la narratrice, Laurens, le fils du boucher et Pims enfant de paysans sont ces trois enfants de 1988, les « trois mousquetaires » se surnommant ainsi, inséparables, même à l'école, comme ils étaient les seuls de cette année, se retrouvant exclus d'une classe à part entière, mis à l'écart dans une classe dite annexe. Cette amitié de naissance coule tel un ruisseau jusqu'à l'âge de l'adolescence et de cette puberté des deux garçons va à cet été 2002 éclater ce trio au stigmate profond par un jeu stupide où Eva sera le garant involontaire de la perversité de ses deux amis.
L'été des charognes de Simon Johannin narre une campagne âpre, dure sans concession comme le fait Lize Spit avec une narration moins acide, d'une réalité glaçante où se cache une violence invisible, laissant le lecteur dans une atmosphère extatique sur cette jeunesse en perdition chavirant dans le tumulte de la vie cruelle de l'être humain. Ce roman distille la trame par des morceaux de vie de la narratrice sur son passé qu'elle n'oublie pas, comme ce premier souvenir avec ce père peu présent lui montrant dans la remise une corde accrochée, celle pour se pendre, pour lui donner un cours surprenant sur le suicide sans avoir de remord puis mime cet acte en laissant sa fille tenir l'escabeau, se passant le noeud collant au tour du cou, ce passage anodin et effrayant laissera une trace indélébile à Eva, une scène gravée au fer rouge dans sa chair pour la suite du roman.
Le présent et le passé de cet été 2002 oscille l'un à autre, comme une danse, l'un entraine l'autre dans une destinée déjà annoncée. Cette invitation reçu réveille des souvenirs bien précis que raconte la narratrice avec un détail horloger, la mécanique du temps distille une chronologie des événements sans hasard, Lize Spit échafaude une trame complexe, chaque scène, chaque personnage, chaque détail sont un engrenage dans cette débâcle. Car le titre de ce roman est la clé de voute de l'intrigue et surtout du final, Débâcle est en vérité une rupture soudaine d'une couche de glace emportée par un cours d'eau, Lize Spit en orfèvre, nous livre une parure diamantaire littéraire à part, c'est un roman d'une force sans faille, les mots , les personnages, l'atmosphère, le lieu d'une campagne isolée, la construction du roman , l'intrigue, le choix de la première de couverture sont un ensemble parfait. Sans paraitre orgueilleux et déplaire à ce maitre absolu de la littérature Russe, dans L'idiot, et Crimes et châtiments de l'écrivain Fiodor Dostoïevski, il y a cette fatalité, celle travaillé au coeur du roman comme évidence, Lize Spit gravite dans cette sphère absolue, du génie.
De peur de donner aux lecteurs trop d'indice sur la chute de Débâcle, je laisserai en suspend cette critique, qui me semble déjà bien complète, mais reste un effleurement, tant les détails sont importants, Eva , l'héroïne est une fille méprisée, son physique est souvent celui d'un animal dans la comparaison, son corps échappe à l'humanité, ses deux amis ne la regardent pas comme une fille, Eva aussi meurtrit sa chair comme pour se punir d'être invisible, la scène intime de son dépucelage solitaire, est psychotique. C'est mécanique, elle doit ne plus être vierge face à son amie à qui elle a mentit, cette fausse amie qui ne la voit pas, vivant chez sa grand-mère, cavalière, belle, stéréotype de la petite bimbo en jupe courte, provocante, aimant plaire, ce côté diablesse transpire de cette gamine emportant Eva vers des actes aux conséquences funèbres. Les maux physique d'Eva seront liés à cette fille trop belle Elisa, comme une fatalité, la beauté physique rompt les codes de l'humanité vers une bestialité sauvages des sens, l'animalité des actes primitifs, celui du sexe, pas celui de la procréation mais le désir pervers de posséder, Eva sera la conséquence collatérale du jeu de ses amis Laurens et Pims.
Ce jeu a pour finalité de voir les filles nues, et plus encore, une fille doit résoudre une énigme d'Eva pose, chaque mauvaise réponse la fille retire un vêtement, mais le jeu change de règle. Les filles viennent selon une chronologie de leur note, de la moins bien notée à la mieux notée selon des critères que seuls les deux garçons connaissent, Lisa à la meilleur note. Eva est là pour attirer les filles à ce jeun stupide, malsain, pervers, Eva est prisonnière de cette amitié, Eva n'a pas d'amies, Eva est solitaire, Eva devient le jouet involontaire de ses deux amis d'enfance.
Le personnage d'Eva est complexe, Lize Spit l'enferme dans une spirale tumultueuse, je voudrai parler aussi de la petite soeur d'Eva, Tessie, son surnom crapoussin, cette jeune fille porte en elle le rejet de ses parents et l'ombre de sa soeur morte née Tess, elle est aussi la bulle d'air de la famille, Eva aime sa soeur, tente de la protéger maladroitement, Tessie est complexée par le poids de sa naissance et du passé de sa famille, elle contacte des tics et des tocs de plus en plus complexe, devient anorexique, son père la rejette, sa mère est alcoolique, inconsciemment ses parents deviennent son grand frère et sa soeur Eva, qui seront la protéger.
Venez-vous perdre dans ses 563 pages, pour découvrir un roman magnétique et glaçant par une écriture hyperréalisme et prolixe.
Un chef d'oeuvre.
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