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3,85

sur 369 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fin du 19ème siècle à Memphis, une énième vague- à quelques années de distance - d'épidémie de fièvre jaune, plus virulente que jamais, sévit.. On compte plusieurs milliers de morts. En situation de crise chacun se révèle, dans ce qu'il a de pire ou de meilleur. Et ceux d'habitude mis au rebut de la société vont jouer un rôle de premier plan... le bien et le mal, le bon et le mauvais aucune place n'est figée.

L'auteur nous précise qu'il a écrit ce livre avant la pandémie de Corona virus... et il est vrai qu'au fil des pages, nous entrons en terrain familier (bien que les conditions de l'époque nous laissent à penser que vivre une pandémie à notre époque est tout de même bien moins terrible si j'ose dire !). J'avoue que ce thème créée chez moi une ambivalence... d'un côté, cela permet de rentrer dans l'histoire avec une certaine facilité et de l'autre... j'en ai un peu ma dose d'un tel sujet que nous ressassons déjà bien assez.

Si "cela se laisse lire", je dois dire qu'il m'a manqué de l'émotion pour m'attacher aux personnages. Sébastien Spitzer écrit bien, certes... mais son écriture est un peu trop précieuse pour moi et par la même un peu distante, froide. J'ai eu le même ressenti avec "Ces rêves qu'on piétine".
Un livre qui ne ma pas convenu tout à fait, qui ne m'a pas emportée avec lui, mais qui reste plutôt plaisant sans être inoubliable.
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"Le coeur battant du monde", son précédent roman, m'était tombé des mains. Je ne l'avais pas vraiment apprécié. "La fièvre", quant à elle, n'a pas chuté mais elle n'est pas trop montée dans mon estime. J'ai lu sans passion, sans chaleur, sans sueur, en effet. J'ai lu sans grande conviction, sans débordement d'affection. J'ai lu dans la distance, dans le retrait, sans jamais réussir à rentrer pleinement dans l'histoire. J'ai essayé mais j'étais comme Harry Potter (oui oui à chacun ses références) lorsqu'il ne pouvait pas accéder à la voie 9¾ pour prendre le Poudlard Express. Je me heurtais à une barrière invisible comme si un Dobby m'empêchait d'accéder au récit et j'ai compris que l'écriture de Sébastien Spitzer n'était pas faite pour moi. Elle m'empêchait de voyager. Dommage. Je ne prendrai pas de ticket la prochaine fois.
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Le bilan de la fièvre jaune à Memphis à la fin du XIXème siècle est lourd. 5000 personnes sont mortes en quelques jours, dévorées par une chaleur intense, un feu intérieur sans précédent. Un pan d'histoire que raconte ici Sébastien Spitzer alternant éléments historiques et narratifs avec justesse. Une plongée dans le quotidien de vie et de mort d'une communauté souffrant d'un clivage racial et social important. Un évènement fort et intéressant qui ne parvient cependant pas à pleinement convaincre le lecteur. Les personnages auraient en effet mérité d'être davantage fouillés et leurs histoires, multiples, croisées, apparaissent rapidement convenues.
Une oeuvre qui vaut avant tout pour ce fait historique dévastateur et qui, à l'heure de la pandémie de COVID-19, résonne d'une troublante actualité.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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À peine son roman terminé, Sébastien Spitzer voyait la pandémie de COVID-19 s'installer dans le monde; comme quoi, la fiction rejoint parfois la réalité.
Le 4 juillet 1878, jour de la fête nationale américaine, les citoyens de Memphis s'apprêtent à célébrer dans les rues. Des vapeurs sillonnant le Mississippi tentent d'accoster au quai, mais un seul parvient à faire descendre quelques passagers avant de recevoir l'ordre de faire demi-tour en urgence. La fièvre jaune (autrement appelée Jack le Jaune, vomito negro ou coup de bambou) est de retour dans la ville après quelques années d'absence. On ne sait pas d'où elle origine ni quels sont ses moyens de transmission; un seul fait connu, sa virulence et son extrême contagion.
À travers des personnages typiques (la tenancière de bordel et ses filles, le journaliste ambitieux, l'adolescente métisse au père inconnu, le barbier milicien à ses heures, le docteur débordé, le maire impuissant) Spitzer revisite la gestion d'une épidémie à l'époque du télégraphe comme seul moyen de communication rapide.
Un roman qui s'adapterait très bien au cinéma mais qui ne relève pas de la grande littérature. J'ai beaucoup mieux apprécié le coeur battant du monde du même auteur. Trois étoiles pour la recherche et pour un moment de lecture agréable.

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Une lecture intéressante et instructive qui aborde le thème du racisme et de l'épidémie de fièvre jaune à Memphis un peu avant la fin du IX siècle.
Malgré cela, je suis un peu restée sur ma faim.

La quatrième de couverture nous présente trois personnages principaux au destin exceptionnel. Anne Cook, tenancière d'une maison close. Keathing, membre du ku Klux klan et directeur du journal local et R.T Brown, ancien esclave et milicien au service de la ville.
Ils vont se démarquer pendant cette crise. D'accord pour Anne Cook qui transforme son bordel en hôpital. Keathing est également mis en avant mais bon, je ne le trouve pas vraiment héroïque...Par contre, le personnage de Brown est peu développé alors qu'il semble effectivement une belle personne...
A noter la jeune Emmy, particulièrement attachante.

Il m'a manqué quelque chose...j'ai gardé une certaine distance, ne parvenant pas à m'attacher aux personnages. J'ai regretté que certaines scènes ne soient pas plus détaillées, plus fouillées.

Je ne garderai pas ce livre en mémoire malgré l'indiscutable qualité des écrits de Sébastien Spitzer.
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Une épidémie de Fièvre fait des ravages dans la petite ville de Memphis (États-Unis) en 1878. Keathing, fervent raciste qui tient le journal local et prend part aux actes meurtriers de Klan, Anna tenancière d'un bordel et Emmy petite fille métisse qui rêve de revoir son père, sont les héros de ce roman au suspense insoutenable. Inspiré d'un histoire vraie l'auteur sonde l'âme humaine lorsqu'elle est confrontée au pire. Il n'y a plus de morale, plus d'humanité, plus d'entraide, la soif de survie dévoile le pire en chacun de nous. Tout va très vite, les malades tombent comme des mouches, le fossoyeur n'a pas assez de temps pour récupérer les cadavres, la Fièvre n'épargne personne.

J'ai bien aimé lire cette tragédie, une lecture plaisante mais j'y ai trouvé plusieurs points faibles et incohérences.

Malgré des personnages intéressant le tout manquait de profondeurs. Certaines actions sont bâclées et perdent en crédibilité. J'ai trouvé certaines réactions des personnages trop exagérées compte tenu des circonstances, des scènes de paniques, des gens piétinés, entassés dans des wagons à l'image des transports vers les camps de concentration de 39-45. Des scènes de panique trop poussées compte tenu du stade de l'épidémie et de sa simple introduction dans le récit.

J'ai eu du mal à croire au personnage de Keathing qui nous parait détestable dans le premier chapitre de son apparition pour apparaitre finalement comme un personnage clef avec une personnalité bien différente de celle introduite dans les chapitres suivants.

J'ai trouvé le style narratif trop scénarisé, qui rend le tout plus vif et dynamique certes mais qui pour moi en littérature manque cruellement de crédibilité. Des actions coup de poings, des flingues qui volent, des coups qui partent à tout va, je trouve que ce genre d'action sont assez risibles dans un roman. Je n'ai de plus pas compris certaines phrase, en effet quelques phrases manquait de structure, de construction, et donnait une impression de haché. Il m'a fallu m'y reprendre à deux fois pour décrypter comment l'action se passait

Si vous aimez le genre de lecture qui se dévore sans prise de tête ce roman vous plaira! J'aurais pour ma part aimé plus de profondeurs et de réflexions ayant lu des résumés qui me promettaient un roman qui interroge sur la morale et les fondements du racisme.

Petite déception mais je ne ferme pas la porte à cet auteur dont j'entends chaque fois beaucoup de bien!
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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J'ai aimé le côté historique de ce roman, je n'avais jamais entendu parler de la fièvre jaune qui à tuer des milliers de personnes pendant l'année de 1878 à Memphis. le personnage qui m'a le plus touché n'est autre que la petite Emmy 13 ans mulâtre qui attend avec impatience le retour de son père, je trouve que dans ce livre elle fait preuve d'un courage par rapport à toutes les épreuves qu'elle subit.

Les autres personnages comme Anne Cook, Keathing et Raphael T Brown sont eux intéressants mais j'ai trouvé que le roman en lui même manqué de profondeur surtout au niveau de c'est trois personnages là.
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J'ai longuement hésité à ajouter une critique de ce roman qui au demeurant est très bien écrit, mais ne m'a pas enthousiasmé comme je l'imaginais en lisant les critiques dithyrambiques de beaucoup de lecteurs.
Je ne vais pas résumer l'action si ce n'est qu'elle se déroule à Memphis en 1878, lors de la troisième épidémie de fièvre jaune (à l'époque, nul ne savait ce qu'était cette maladie).
L'auteur a voulu s'attaquer à plusieurs sujets à travers trois ou quatre personnages centraux, mais à mon avis il a été trop ambitieux. le racisme, qu'il concerne la couleur de la peau ou de la classe sociale est bien décrit, mais je suis complètement restée sur ma faim. L'auteur aurait peut-être dû rajouter des pages afin que les personnages soient plus consistants.
Je suis déçue.
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Memphis évoque la ville du blues, de B.B. King et bien évidemment Elvis Presley et son Graceland, par contre son histoire nous est moins connue, son appartenance aux confédérés durant la guerre de sécession et la terrible épidémie de fièvre jaune qui la frappa à la fin du XVIIIe siècle, elle y fit tant de morts que Memphis perdit pendant quelques années son statut de ville...

La trame de ce roman, inspiré d'une histoire vraie, s'insère dans cet environnement et se déroule en 1878, lors du déclenchement de l'épidémie, treize ans après la guerre civile. Trois personnages, une tenancière de maison close, un directeur de journal raciste et un ancien esclave en sont les principaux protagonistes. Tous trois ont existé, de même que le maire, les autres personnages sont fictifs

Ces trois protagonistes, très différents l'un de l'autre, confrontés à l'épidémie et aux pillages de la ville fuie par ses habitants, vont se transformer et agir, se conduisant comme des hommes.
Le personnage de la petite Emmy, métisse, est touchant dans sa recherche d'identité et son courage.

C'est un beau roman où est abordé le racisme, la peur, le courage, la lâcheté, les indécisions des autorités et le dévouement.

L'on pense inévitablement à la situation actuelle de la COVID-19 Sébastien Spitzer, dans une postface dit avoir été frappé par cela (et on peut y rajouter le drame de George Floyd)

Il y a beaucoup de rythme, et il m'a été difficile de devoir parfois interrompre ma lecture.

Une belle découverte qui m'incite à lire les romans précédents de cet auteur !
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l'auteur a fini d'écrire son livre sur les ravages de la fièvre jaune à Memphis en 1878 quand il y a eu les premiers signes du Covid. Oui, toutes ces infections ne sont pas nouvelles et nous restons tous effrayés, démunis devant elles, malgré les progrès de la médecine. Alors, nous sommes dans le Sud des Etats Unis, toujours en proie à un racisme primaire et Keathing est un membre actif du KKK et aussi patron du journal local. Et puis il y a la maison close, Mansion House menée par la belle Anne Cook, Emmy 13 ans dont la mère Noire, aveugle essaie d'oublier un mari Blanc en prison. nous avons donc quelques personnages que nous suivons pendant la propagation de cette terrible maladie, leur évolution au fil des circonstances. Et là permettez moi d'avoir la dent dure, mais la belle Anne rejetée qui devient secouriste et le méchant Keathing qui s'amende, bon...ok. Mais tout ça manque de souffle, de descriptions. Alors, oui, il y a la peur, la fuite pour échapper à la maladie (bien sûr les pauvres dans les wagon à bestiaux et les riches en 1ere classe, rien ne changera jamais) les brigandages (qui se font toujours puisqu'il y en aura toujours qui profiteront des plus faibles sans aucun scrupules). C'est bien rythmé, intéressant mais franchement, les personnages manquent vraiment trop de profondeur pour retenir l'attention très longtemps.
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