Warhammer 40.000 : Vengeance noire

Décevant

Une bataille, une croisade de quelques Space Marine Dark Angels pour le carnage pourpre et quelques renégats Space Marine du Chaos, issus de leurs propres rangs.

Souvent écrit à la première personne et au présent, si les codes sont respectés (bravoure, torture, et hémoglobine à flot), on a plus l'impression d'avoir à faire à une fan-fiction de mauvaise qualité qu'à un court roman (très court) abouti et professionnel.

Un récit très décousu, surtout dans les premiers chapitres, des personnages mal définis et des situations assez brouillonnes.
Bref hautement dispensable.

Si grosso modo l'ouvrage est beau, avec une couverture cartonnée en relief du plus bel effet, son contenu est loin d'être à la hauteur.

Sorti en même temps que la boite de base de la sixième édition du jeu de figurine Warhammer 40000, ce livre était sensé offrir aux lecteurs un roman mettant en scène les personnages principaux de la boite de jeu.
Le procédé, ultra commercial, a pu parfois se révéler efficace et donner des romans honnêtes, notamment dans le domaine des jeux vidéos, mais il est ici à la mesure de Games Workshop: il ne s'agit que de faire débourser 17.50€ à des gens qui vont le regretter par la suite.

Le procédé qui consiste à gonfler la taille des caractères pour gonfler le nombre de pages (à peine 120) ne peut nullement cacher le vide total du scénario. Celui-ci est pas loin du scénario ticket de métro. Au fil des 120 pages (lues en moins de deux heures), on n'assiste qu'à trois difficiles escarmouches dont la pauvreté est presque risible. Une vingtaine de space marines des Dark Angels (les plus grands guerriers de l'humanité, dont cinq terminators, sensés être les plus grands guerriers des plus grands guerriers...) fait face à dix rebelles cultistes, cinq renégats, et un Helbrute aussi crétin qu'un parpaing en papier mâché. Et les plus grands guerriers de l'humanité qui tuent la mort et sont sensés conquérir des planètes entières en étant moins d'une centaine (ce qui marche dans les romans de la Black Library, car les auteurs sont assez convaincants dès lors qu'on se contrecarre de la plausibilité d'une telle chose), se prennent une véritable fessée de la part des méchants en étant incapables de les attraper...

A propos de la forme, on a simplement une suite de textes reliés les uns aux autres par un fil rouge, rédigés à la première personne, du point de vue des principaux personnages du jeu Vengeance Noire. Difficile d'appeler ça un roman, ou même une nouvelle, tant ces textes ressemblent à une oeuvre de jeunesse d'un apprenti écrivain médiocre.

Vacuité du scénario, inutilité des personnages, sortie ultra-commerciale à un prix exorbitant...

Ce livre fera un beau sous-mains, mais pour ce prix, préférez les circuits d'occasion plutôt que les librairies...