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Citations sur Saison brune (65)

Le rôle de la biosphère continentale, qui capture aujourd’hui une partie des émissions humaines de CO2, risque donc de se transformer radicalement. Comme les océans, les sols et les forêts pourraient commencer à émettre plus de CO2 qu’ils n’en absorbent. Leurs émissions viendraient s’ajouter à celles de l’homme. L’accumulation de CO2 dans l’atmosphère s’accélèrerait. Ainsi que la hausse des températures. Personne ne peut savoir où elle s’arrêterait. Si ce cercle vicieux venait à s’enclencher, l’arrêt net des émissions d’origine humaine ne changerait plus rien. La spirale serait irréversible.
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Évidemment, ailleurs dans le monde, certains sont déjà victimes du réchauffement. 300 000 morts par an selon l’ONU. 300 000 personnes, dans la corne de l’Afrique, au Bangladesh, en Inde ou au Vietnam. Mais ces morts sont dues à l’aggravation de problèmes déjà existants. Sécheresse, malnutrition, inondations… rien de manifestement climatique. Par ailleurs, les victimes du réchauffement meurent lentement, l’une après l’autre, drames diffus, non médiatiques, atomisés toute l’année sur toute la planète. S’il leur prenait la bonne idée de mourir tous le même jour, comme les victimes du tsunami de 2004, notre prise de conscience serait facilitée. Mais les morts de tous les jours ne valent pas les morts d’un jour… De petites vies. Dans de petites cases
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Puis c'est l'invention d'un monde. Un monde qui a un ton. Une voix qui lui est propre. Reconnaissable entre toutes.
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L'association néga watt a élaboré un scénario énergétique de ce type basé sur nos besoins et combinant sobriété, efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables.

La sobriété énergétique implique des choix individuels et sociétaux, des actions de réduction du gaspillage, via des mesures incitatives ou des réglementations.

l'efficacité énergétique consiste à renouveler les équipements actuels les plus énergivores, de façon à réduire les pertes lors du fonctionnement.

En généralisant l'utilisation des meilleures techniques, le potentiel d'économie d'énergie dans nos transports, nos logements, et nos procédés industriels est considérable.

En combinant sobriété et efficacité énergétique il est possible de réduire d'un facteur 2 à 5 nos consommations d'énergie à service rendu égal.

On peut interpréter la maîtrise de l'énergie comme une contrainte, mais en réalité il y a énormément de moyens de diminuer la consommation, tout en continuant d'apporter la même réponse au besoin.

dans les transports, la sobriété consiste à agir sur la mobilité transport collectif télétravail covoiturage . l'efficacité suppose de limiter à 3,3 litres pour 100 km la consommation moyenne des voitures particulières

P375/376
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Notre mode de vie ressemble à un conte de Noël. Dans ce monde enchanté, joyeux et sans limite... Ou l'abondance est inépuisable... Ou l'avenir est ouvert... Et nos désirs sans conséquence... Nous nous racontons des histoires.

Des histoires bien rondes, toutes jolies, sans ombre qui les recouvre. Qui nous divertissent, nous détendent, et rendent notre cerveau disponible.
Non il n'y a pas lieu de remettre en cause nos habitudes de consommation.
Oui, il est possible à la fois de préserver l'environnement et de continuer à profiter de l'abondance matérielle.

Quand on les met côte à côte pourtant, les deux aspirations ne semblent pas compatibles. C'est une représentation faussée de la réalité. Mais conforme à nos envies.
Alors on y revient.

Et le conte de Noël pourrait bien mal finir.
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À qui s'attaquer? par où commencer ?

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre dûes à l'homme s'élève à 14 gigatonnes équivalent carbone par an. Pour le CO2 ses émissions atteignent 7,8 giga tonnes par an.

Si on poursuit les tendances actuelles, les émissions de gaz à effet de serre doubleront encore d ici à 2030.

Les États-Unis sont le principal émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. Pour le seul CO2 ils sont à l'origine de 25 % des émissions mondiales. Un Américain emet aujourd'hui environ 7 tonnes équivalent en carbone par personne et par an.

Un chinois n'emet en moyenne que 600 kg équivalent carbone par an. Mais la Chine étant bien plus peuplée, elle est désormais le premier émetteur mondial de co2.

Les émissions des pays de l'Est ont baissé de façon importante après la chute du mur et la récession économique qui a suivi.

Un Français émet en moyenne 2,7 tonnes équivalent en carbone par an, tout gaz à effet de serre confondu. 1,8 tonnes uniquement pour le CO2.

Un Mexicain émet environ une tonne. Ce qui est à peu près la moyenne mondiale.

Et la plupart des pays africains moins de 0,1 t par personne et par an.

Si l'ensemble de la population mondiale avait le niveau de vie d'un Américain les émissions de gaz à effet de serre serait multipliée par 6. Mais si nous souhaitons limiter au maximum les conséquences du changement climatique, il faudrait plutôt les diviser par 4 d'ici 2030.

5 types d'activités sont principalement responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
La première source de gaz à effet de serre est la production d'énergie.
L'industrie occupe la deuxième place.
Les transports viennent en 3e position.
Puis le chauffage des bâtiments. Ensuite il y a l'agriculture, la déforestation. Les feux de forêt, les déchets...

P160/161/162/163
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La capacité de la biosphère continentale à stocker le carbone pourrait également diminuer à cause du réchauffement.

Le processus de photosynthèse, par lequel la végétation absorbe du CO2, ralentira si l'élévation des températures commence à peser sur l'activité végétale.

C'est déjà ce qui s'est passé en 2003. La canicule a entraîné une baisse de l'activité végétale. Les écosystèmes affaiblit ont relâché environ 500 millions de tonnes de CO2. Soit l'équivalent de 4 années de retenue de CO2 par la végétation.

Le rôle de la biosphère continentale, qui capture aujourd'hui une partie des émissions humaines de CO2, risque donc de se transformer radicalement.

Comme les océans, les sols et les forêts pourrait commencer à émettre plus de CO2 qu'il n'en absorbent. Leursur émissions viendraient s'ajouter à celle de l'homme.

L'accumulation de CO2 dans l'atmosphère s'accélèrerait. Ainsi que la hausse des températures. Et personne ne peut savoir où elle s'arrêterait.

Si ce cercle vicieux venait à s'enclencher, l arrêt net des émissions d'origine humaine ne changerait plus rien. La spirale serait irréversible.

P126/127/128/129
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Une autre menace se superpose au précédentes.

Au fur et à mesure du réchauffement, des phénomènes peuvent être amplifiés puis s'aggraver pour finir par s'emballer à travers des processus de rétroaction.

Un de ces phénomènes d'amplification du réchauffement est lié au rétroactions de la vapeur d'eau.

La vapeur d'eau en effet réagit très vite au changement climatique. Un début de réchauffement augmente l'évaporation amenant davantage de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ce qui augmente l'effet de serre donc le réchauffement. Et ainsi de suite. C'est ce qu'on appelle une rétroaction positive.

Au bout du compte on estime que l'effet des rétroactions de la vapeur d'eau vient doubler la hausse des températures.

D'autres mécanismes d'emballement du même type pourrait venir perturber le cycle cle du carbone. Aujourd'hui l'océan et les écosystèmes terrestres reprennent encore la moitié du carbone émis par l'homme évitant ainsi une évolution trop rapide.

L'océan notamment en est le réservoir le plus important, stockant des quantités de carbone 60 fois supérieur à celle de l'atmosphère.

Mais dans un climat plus chaud la capacité d'absorption du CO2 par l'océan va diminuer.

D'une part parce qu'une eau plus chaude dissout moins bien le CO2.
D'autre part parce que l'élévation des températures va affaiblir les courants marins qui font plonger la couche d'eau de surface vers les profondeurs, entraînant d'énormes quantité de carbone.

Si l'absorption du CO2 par les océans ne parvient plus à compenser les émissions supplémentaires, l'effet de serre va augmenter d'autant plus. Accentuant encore le réchauffement. Et ainsi de suite.

P 124/125/126
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Le protoxyde d'azote est un gaz concentré dans les basses couches de l'atmosphère.

Les émissions naturelles de ce gaz proviennent essentiellement des zones humides et des bactéries présentes dans les sols.

Plus de la moitié des émissions dues aux activités humaines provient de l'utilisation d'engrais azotés dans l'agriculture. Le reste est dû à la combustion des énergies fossiles, aux feux de biomasse , à certains procédés industriels et aux déjections humaines et animales notamment dans les élevages de porcs et de volailles.

Sa concentration a augmenté de façon exponentielle depuis le début de l'ère industrielle.

Le protoxyde d'azote réside environ 120 ans dans l'atmosphère. Il intercepte 250 fois plus de rayonnement que le CO2.

P63/64
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Le méthane occupe 1,8 ppmv de l'atmosphère soit 200 fois moins que le CO2.

C'est un gaz naturel produit par la décomposition des végétaux lorsqu'elle a lieu sans oxygène. Les marais, les lagunes et les rizières constituent les premières sources de méthane naturel. Et ses émissions sont estimées entre 150 et 240 millions de tonnes par an.

Au cours des 400 000 dernières années, la concentration naturelle de méthane a évolué entre 0,35 et 0,7 ppmv en fonction de la taille plus ou moins importante de ces zones humides.

Mais les activités humaines produisent également du méthane et sa concentration a été multipliée par deux depuis le 18e siècle.

Aujourd'hui les émissions dûes à l'homme ont atteint le double des émissions naturelles.

Environ 100 millions de tonnes proviennent du grisou des mines de charbon et des fuites sur le réseau du gaz naturel.

La fermentation des aliments lors de leur digestion dans l'estomac des ruminants génèrent également 100 millions de tonnes de méthane par an.

50 à 90 millions de tonnes sont dues à la culture du riz en rizière.

Et 40 millions de tonnes à la pratique du brûlis.

Enfin 40 à 70 million de tonnes proviennent des décharges et du compostage.

Sur 600 millions de tonnes de méthane émis, environ 570 millions disparaissent par oxydation dans l'atmosphère ou dans les sols et seulement 30 millions de tonnes s'accumulent dans l'atmosphère.

Le méthane a une durée de vie dans l'atmosphère plus courte que le CO2, de l'ordre de quelques décennies. Mais pour une même masse présente dans l'atmosphère il intercepte les infrarouges avec une efficacité 73 fois supérieur à celle du CO2.

P60/61/62
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