Elle n'entend rien des discours officiels. Elle a appuyé sur le bouton du magnétophone et écoute la détresse qui monte en elle, de grandes vagues noires vont et viennent sur son cœur et remontent leurs flots jusqu'à ses yeux. Non, elle ne va pas se mettre à pleurer ici devant tous ces gens qui boivent du vin et grignotent les autres. (p. 61)
Des mégots de cigarette dans chaque cendrier, une brûlure dans les fleurs du divan, les disques éparpillés. Sa joue d'enfant, ses lèvres de femme contre celles de Janou troublée. Véronique a laissé ses traces comme l'on creuse l'écorce de l'arbre pour graver son nom jusqu'au cœur. Elle reviendra, Janou le sait. (p. 16)
Pour ne pas mourir, j'ai dû crever toutes mes images, oublier mes paysages et me barder le cœur, ne plus savoir qui j'avais été et devenir autre. (p. 38)
Entrevue de Julie Stanton par Claudine Bertrand au Salon du Livre de Montréal 2011 dans l'émission Les Grandes voix de la Francophonie pour Parfaitement le chaos.