le bruit n’est pas pareil
du rocher et de la plage sous la vague
mais tes silences
la même tache d’huile le même brouillard
de violet en plus sombre
au seuil de mon isolement
mais tes silences retournent l’amour comme un gant
de quelle distance farouche
aurons-nous besoin demain
pour s’absenter l’un de l’autre
si nos fissures deviennent brèches
est-ce nos deltas ou nos labyrinthes
l’édition originale de ces millions d’années
est-ce bien la peine de chercher dans les lointaines
quand la mise à nu confond la mise en page
à tant t’aimer mon mal-jumeau
mon fardeau qui persiste
je n’entends battre que la lame toujours recommencée
qui me défait dans tes bras
la prochaine fois descendre trois stations avant
me dépêcher entre les lignes de m’écrire
Entrevue de Julie Stanton par Claudine Bertrand au Salon du Livre de Montréal 2011 dans l'émission Les Grandes voix de la Francophonie pour Parfaitement le chaos.