Avril 2000 Lettres Québécoises no. 97 : «La triste aventure de l’humanité suinte des murs, bloque le passage à l’amour et à l’abandon. Chant d’amour et de mort, Kamouraska ou Jérusalem, l’appel monte avec le gonflement de la poitrine. À peine un souffle, une brise qui caresse le rideau, ou encore ce vent imbibé des neiges du Saint-Laurent, le lecteur se courbe sur la couche de la gisante qui murmure son amour comme on le fait d’une prière. (…) Grandes marées d’équinoxes qui secouent les continents en se retirant, l’écriture de Julie Stanton, à la fois charnelle et incantatoire, nous plonge entre l’extase et l’agonie.» [Yvon Paré]
05.02.00 Le Devoir : « (…) Le chant épuré de Stanton rehausse cet approfondissement de soi-même où l’agonie est le miroir d’aimer. Le registre, aussi discret qu’instable, permet à l’aspect solitaire de rejoindre la présence et l’absence qui ne s’opposent plus (…). Cette fuite devant le désir, Julie Stanton l’imprègne d’une lumière encore possible. De Kamarouska à Jérusalem, il n’y a que cette parole qui tente de résoudre un contact imprévisible » [David Cantin]
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Les clameurs du siècle se perdent dès qu'ils ouvrent la bouche sur des petites apocalypses qui ne dépassent pas leur clôture. Le Saint-Laurent a beau filer jusqu'à la mer, la carte du monde s'étale en pure perte au-dessus de votre berceau. (p. 83)
Que bientôt mon esprit aille à la dérive j'en conviens, mais qu'il puisse me manquer et très rapidement un corps, j'ai beau l'éprouver je m'en désole sachant à la relecture que je vous ai aimé avec ce corps au demeurant incontestable. (p. 40)
Tantôt, n'importe quand, il se peut que plus jamais ne soient la langue ni le souffle, ni le temps l'unique temps qui ment, ni le fracas de mon amour contre votre absence, car c'est de cela qu'il s'agit, où que vous soyez. (p. 13)
La mort à grands pas dans l'escalier, un ange vole. La mort, on aura beau dire, fait peur. (p. 59)
Je suis violente j'aime. (p. 28)
Entrevue de Julie Stanton par Claudine Bertrand au Salon du Livre de Montréal 2011 dans l'émission Les Grandes voix de la Francophonie pour Parfaitement le chaos.