La localisation du psoas lui offre également la possibilité d'exercer une influence sur la circulation sanguine, du fait de sa proximité anatomique avec certaines structures vasculaires, en particulier l'aorte, l'artère iliaque externe et le prolongement de cette dernière dans l'artère fémorale, à travers la complexe région ilio-inguinale. Le psoas se trouve au carrefour de tout un réseau de fascias soutenant de nombreuses structures et organes viscéraux. Ces mêmes organes peuvent être stimulés et «massés» par des contractions du psoas, qui a donc une influence sur la digestion, l'excrétion/élimination, la détoxification et même le processus de reproduction. Il influence encore la respiration du fait de sa relation anatomique avec le diaphragme dans la zone du plexus solaire, et jusqu'à la circulation de l'énergie dans l'ensemble du corps, de par sa proximité avec les trois premiers chakras de la philosophie du yoga. Jo-Ann a vraiment fait un beau travail en montrant l'importance du psoas dans des phénomènes tels que la «communication viscérale», la «mémoire somatique», ou encore la composante émotionnelle associée aux sentiments venant «des tripes»
Le Psoas, muscle vital est en quelque sorte le livre idéal pour un géographe, puisqu'il n'y est question que de localisation, de localisation, et encore de localisation ! Du fait de sa localisation, le psoas a l'honneur d'être le seul muscle reliant la partie supérieure du corps à la partie inférieure. Par conséquent, l'éventail de ses fonctions est vaste, depuis son rôle moteur majeur dans certains mouvements jusqu'à celui, crucial, de stabilisateur dans des mouvements entraînés par d'autres muscles. Ainsi, qu'il s'agisse d'un mouvement engageant surtout la partie basse du corps, tel que la marche, ou d'un mouvement concernant surtout la partie haute, par exemple le geste de lancer une balle, ou encore celui de lever les bras pour attraper quelque chose dans un placard, le psoas est actif. Beaucoup de praticiens voient essentiellement dans le psoas un fléchisseur de la hanche. Cependant, quoique connaissant ses attaches proximales au niveau de la colonne lombaire et ses nombreuses relations par l'intermédiaire des fascias, ils sous-estiment souvent sa fonction stabilisatrice, de même que sa capacité à influencer profondément la posture de quelqu'un.