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Citations sur À la mesure de l'univers (97)

Cela vaut autant pour les nations que pour les individus, celui qui ne connait pas son passé, ou qui refuse de l'assumer, se perd immanquablement dans le futur. Celui qui doit avancer doit parfois d'abord consentir à retourner en arrière.
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Page 368
Tu ne devrais pas fréquenter les bals, avait conseillé Jonni à Arni, ça ne fait qu’exciter les sales types de leur espèce. Et d’ailleurs, qu’est-ce que vous foutez à bosser dans le poisson, avait-il ajouté en nous regardant, Ari et moi. Chaque homme doit trouver sa place dans la vie, faute de quoi il est malheureux. Ma place est en mer, je ne sais pas où est la vôtre, mais elle n’est sûrement pas ici. C’est douloureux de voir un être humain à la mauvaise place dans la vie, ce gâchis me rend triste et me met en colère. Jonni s’était retourné pour pisser, il avait allumé une cigarette, c’est une putain de responsabilité que de vivre, avait-il ajouté avant d’aspirer une bouffée puis de recracher la fumée, allez, tirez-vous d’ici. Et nous avions immédiatement compris ce qu’il entendait par là : Tirez-vous de cette salle des fêtes, de ce village de pêcheurs, de cette existence – trouvez-vous une autre vie.
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Page 307
Deux jeunes hommes l’attendaient à l’extérieur. Ils l’avaient escortée en ville, l’avaient emmenée dans une charmante arrière-cour où six femmes à qui on avait rasé la tête attendaient sur une charrette à bœufs, les mains agrippées à la grille comme des enfants abandonnés, et observaient d’un regard morne les hommes qui faisaient asseoir Veiga sur une chaise pour la raser avec une tondeuse à moutons avant de la faire monter sur la charrette sale, ornée de deux larges rubans : PUTES À BOCHES ! TRAITRESSES À LA PATRIE !

Puis, on les avait promenées dans toute la ville. C’étaient là de sacrées réjouissances.

Qu’est-ce que l’amour – est-ce aimer au point de trahir votre pays d’adoption, de trahir votre conjoint, de tout sacrifier, d’accepter d’être jeté en pâture aux lions ? Veiga fume sa cigarette. Ne corromps pas l’esprit de cette gamine, reproche Lilla, et Veiga sourit, son mari numéro trois l’attend à la maison, il est écrivain tout comme elle, porté sur la boisson, aigri, c’est une maladie endémique chez ceux qui exercent cette activité, mais il est parfois adorable, c’est un vrai compagnon, il la serre dans ses bras la nuit, on ne peut pas toujours demander plus que ça, la vie n’a sans doute pas de bonheur en quantité suffisante pour tout le monde.
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Combien de temps garde-t-on le souvenir d'une gifle ? Et à quel moment prend-elle naissance, à quel moment les messages nerveux donnant l'ordre de frapper naissent-ils ? Jusqu'où faut-il remonter pour en trouver la source, ce coup réside-t-il dans le sang, se transmet-il de génération en génération ? Ce ne serait donc pas le hasard qui choisit celui qui l'assène — ni ceux qui le reçoivent ?
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Les années soixante, Presley est en train de devenir plus grand que lui-même, les Soviétiques lancent des satellites les uns après les autres, ils les envoient renifler l'atmosphère. Laïka, une chienne errante âgée de trois ans, est à bord d'une des fusées. Elle grogne et aboie, effrayée par les étoiles, puis meurt, solitaire, si loin de la vie, au service de la science.
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Il avait tout de suite eu l'impression, y compris pendant qu'il le composait, qu'il s'agissait là d'un véritable poème. Un poème sur la mer, sur les vagues qui sont un étrange paysage où le seul élément qui rappelle la terre est cet oiseau, lequel appartient, comme nous venons de le dire, plus à l'air qu'à la terre — et qui est le brouillon que Dieu a fait avant de fabriquer les anges.
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Combien de jours vivons-nous sur cette planète, qui, au fil d’une vie, comptent réellement, des jours où des choses sont susceptibles d’advenir, qui rendent notre existence plus lumineuse et plus pleine le soir qu’elle l’était le matin — combien de jours ?

(Gallimard, p. 74)
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Il souffle pourtant souvent de grosses tempêtes, le village est ouvert à tous les vents, et rien ne les arrête. Les bourrasques forcissent, les maisons vibrent, le ciel tremble, les bateaux se cognent à la jetée, un chat est emporté vers la mer ou bien vers la lande en fonction de la direction du vent qui arrache l'herbe et l'emporte avec lui. Quand la tempête retombe, l'herbe a disparu, tout est noir autour de Sandgerdi et la lumière du jour si pâle qu'on dirait que la nuit ne prendra jamais fin.
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Ari jure en silence.

Il frappe à la porte.

C'est un commencement.
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consolation

le poing
mon frère dans la boisson, frère de déceptions, d'impuissances
ma consolation, mon exutoire
quand tout se dérobe quand
tout me trahit, quand
je refuse d'en entendre
plus,
quand plus rien n'est beau,
quand la vie me crache à la figure,
ma consolation, mon
poing, mon frère
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