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sur 548 notes
Si vous aimez la solitude des grands espaces, la froideur et l'inaccessibilité des grandes plaines enneigées, alors ce roman est fait pour vous. Nous sommes en Islande, à la fin du XIXè siècle. Jens le postier doit faire sa tournée et pour cela doit traverser de dangereux fjords. Mais Jens a peur de la mer, aussi le gamin l'accompagne. Tout le long de leur périple, les dangers qu'ils rencontrent les amènent à réfléchir sur la vie et la mort. Et la nature et son manteau blanc alourdissent leur tâche et menacent de les engloutir à tout moment.

C'est avec beaucoup de poésie que Jon Kalman Stefansson nous relate l'histoire de Jens le postier. Poésie dont le gamin est féru mais qui rebute Jens. Tout au long du chemin le premier va tenter de persuader le deuxième de la beauté de la poésie . Plus dans le contemplatif que dans l'action, ce roman est un très bel hommage à la nature et à sa terrible loi.
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Abandon.
Dans des conditions de froid extrêmes, chaque pas est lent et laborieux, faisant oublier la beauté du paysage.
Ce roman est à l'image de ce qu'il met en scène. Long et laborieux. Des mots très beaux, mais... Interminable.
J'ai repris espoir en abordant la seconde partie, mais, non, vraiment, je n'ai pas réussi à les suivre dans leur épopée glacée.
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Ce roman qui s'inscrit dans la continuité de "Entre ciel et Terre" etconserve la beauté de la langue, ciselée comme un flocon de neige. La vie est dure, âpre et terriblement froide en Islande. La nature et aussi rude que le coeur des hommes. Et pourtant, confrontés à ces éléments dignes d'une sur-nature, les hommes luttent jusqu'à tomber la face contre le sol. le lecteur contemple cette lutte et ressent la grandeur des paysages et des éléments au travers d'une langue terriblement envôutante. On suit ces islandais dans leurs périples et leur tourments sans jamais s'en lasser. Une grande réussite littéraire.
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J'ai terminé la lecture de ce roman depuis quelques jours et je suis bien en peine pour rédiger mon billet. Je me souvenais de mes très belles rencontres précédentes avec Jon Kalman Stefansson et je m'attendais à être sous le charme de ce roman qui est la suite du roman Entre ciel et terre. Mais je suis plus que charmée, je suis totalement conquise, subjuguée, hypnotisée par la beauté de cette histoire et la poésie des mots de Stefansson.

Dans le précédent roman, le gamin été venu au village après la mort de son ami Bardur pour rapporter un livre emprunté par celui-ci. Nous le retrouvons installé au café où il rend de menus services et se repaît de littérature et de poésie. Jens le postier va de villages en villages pour distribuer le courrier et le gamin va l'accompagner dans sa tournée. Ensemble, ils vont affronter la neige et la faim, et faire de magnifiques rencontres.

C'est froid. Terriblement froid. le voyage du gamin et de Jens est un combat de tous les instants contre la tempête. La neige ne s'arrête jamais, le vent les harcèle, la faim et la soif les tenaillent. Et la mort guette. Au coeur de la tourmente, ils font halte dans des fermes isolées, où les familles vivent recluses le long hiver. Ce sont des foyers pauvres mais dont les habitants partagent sans hésiter le peu qu'ils ont. Jens, le gamin, ceux qu'ils rencontrent en chemin et ceux du village, autant de magnifiques personnages.
C'est beau. Terriblement beau. Tellement beau que j'ai relu de nombreuses phrases, m'imprégnant de leur poésie, de leur rythme, les savourant. Et pour reprendre l'expression d'une autre blogueuse, je me suis retrouvée avec un livre hérisson. D'où l'impossibilité pour moi de faire un choix et de ne sélectionner qu'un seul extrait !

Je vous encourage fortement à lire ce roman et à découvrir Jon Kalman Stefansson si vous ne le connaissez pas encore. Quant à moi, j'espère bien lire rapidement la suite de cette trilogie.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Depuis le temps que j'attendais d'attaquer ce nouveau volume de Jon Kalman Stefansson, auteur de Entre Ciel et Terre, un véritable coup de coeur l'année dernière. Ce roman se terminait d'une façon où l'on n'attendait pas forcément une suite, il se suffisait à lui seul. J'ai donc été surprise quand La Tristesse des Anges a été publiée et que je me suis aperçue que c'était la suite ! Et pour le coup, celui-ci se termine d'une manière qui ne laisse aucun doute : l'Islandais nous écrit une trilogie.
Sans le savoir à l'avance, je me suis plongée innocemment dans ce nouveau volume, un peu inquiète qu'il n'atteigne pas la puissance du premier. Dès la deuxième page, j'ai été rassurée : l'ambiance était là, le froid aussi, dont le printemps tardif n'arrive pas à débarrasser cette terre gelée qu'est l'Islande. Autant vous dire que j'ai eu froid à cette lecture. Dans le premier tome, c'était le froid de la mer et du blizzard, ici les personnages évoluent pratiquement tout le temps en plein coeur d'une tempête de neige.
La Tristesse des Anges, dans les légendes populaires, désigne la neige. Et ce symbole inonde le roman, accompagnant le travail de deuil du héros.
En effet, on retrouve le “gamin”, qui après la mort de son ami Barour, s'est réfugié dans un bar où il rend de menu services tout en s'instruisant. “La distance entre Barour et la vie augmente impitoyablement avec chaque journée qui s'écoule, chaque nuit, car le temps est parfois cet infâme salaud qui ne nous donne toute chose qu'afin de mieux venir nous la reprendre. “
La poésie et la littérature sont encore très présentes ici, à mon plus grand plaisir. “La lutte pour la vie fait mauvais ménage avec la rêverie, la poésie et la morue salée sont irréconciliables et nul ne saurait se nourrir de ses rêves.”
Et sa dangerosité est encore soulignée, comme si l'exemple de la mort de Barour, à cause d'un poème, ne suffisait pas comme leçon. “Il n'est pas toujours aisé de supporter la poésie, elle peut entraîner l'être humain dans des directions inattendues.”
J'ai aimé cet hommage à la littérature, j'ai aimé la manière dont l'auteur souligne sa force, y revenant sans cesse, comme dans cette citation magnifique : “Les mots semblent être la seule chose que le temps n'ait pas le pouvoir de piétiner. Il traverse la vie et la change en mort, il traverse les maisons et les réduit en poussière, même les montagnes, ces majestueux amas rocheux finissent pas céder face à lui. Pourtant, il semble que certains mots parviennent à affronter son pouvoir destructeur, la chose est très étrange, certes, ils s'usent un peu, leur surface se patine mais ils résistent et conservent en eux des vies englouties, ils conservent le battement des coeurs disparus, l'écho de la voix d'un enfant, ils sont les gardiens des antiques baisers.”
Dans ce roman du froid, roman des mots, la traversée que vont faire le gamin et le postier, est extraordinaire. Car le courrier doit bien être distribué, même dans les coins les plus reculés. L'occasion d'un voyage qui permettra au gamin de compléter son deuil, et de chercher le sens de sa vie – ce qu'il fait souvent quelques minutes avant de mourir de froid et d'être sauvé in extremis par son compagnon …
Pas trace d'humour ici, mais juste la puissance d'une grande littérature, de mots qui nous balaie et qui, parce que l'auteur vit dans ce pays, disent avec justesse ce qu'était le quotidien (j'imagine qu'il prend place au début du XXe siècle) de ces hommes de l'extrême, au coeur de l'hiver. Un pays de pêcheurs où ces derniers ne savent pas nager et meurent parfois ridiculement; un pays où l'hiver interdit les enterrements et force à vivre avec le cadavre de l'être aimé pendant des mois; un pays où les communications sont coupées durant des semaines et où les nouvelles ne parviennent pas ; un pays où l'alcool est parfois le seul moyen de surmonter ou d'oublier un instant le froid ; un pays qui semble hors du temps.
C'est ce qu'a su traduire Jon Kalman Stefansson en quelques 400 pages. Et c'est ce qui me fait désirer plus que jamais de lire rapidement le dernier volet, publié en 2011 en Islande.
*
“Je ne peux pas travailler aujourd'hui pour cause de tristesse.” On n'ose jamais écrire ce genre de chose, on ne décrit pas les décharges électriques qui se produisent entre deux personnes, au lieu de cela on parle des prix, on s'attache à l'apparence, et non au souffle du sang, on ne se lance pas en quête de la vérité, des vers de poésie qui surprennent, des rouges baisers.”
Parfois les mots sont vains …

Lien : http://missbouquinaix.wordpress.com/2012/09/28/la-tristesse-des-ange..
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Le titre est à l'image de ce roman : poétique et mélancolique. La tristesse des anges, c'est la neige qui tombe sans discontinuer d'une page à l'autre de l'ouvrage. Au coeur de ce paysage d'Islande glacial et inhospitalier, un couple de héros dissemblables vont devoir s'accepter mutuellement et unir leurs forces pour parvenir à survivre : le géant Jens, postier taciturne qui a l'habitude de parcourir les landes les plus dangereuses pour distribuer le courrier, et "le gamin", jamais nommé par son prénom, adolescent d'apparence frêle qui chérit plus que tout la poésie. Que se passe-t-il dans ce roman ? en apparence, pas grand-chose : une longue marche dans la nuit, le vent qui fouette les visages sous la morsure de la neige et de la glace, la lutte pour la survie, quelques mots échangés...Et pourtant c'est l'âme entière de l'homme, noirceur comprise, qui joue sa partition dans la Tristesse des Anges.
En deux mots, c'est dépaysant et essentiel !
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Une belle écriture, dense et intense. Mais une histoire dure et triste. Heureusement qu'il y a de la poésie et des phrases magnifiques… « Maintenant ils sont si loin sur la lande qu'ils n'appartiennent plus au monde des hommes, ils sont un morceau de désert, et de ciel, un délice en été, la dureté et la mort en hiver ». Tout le livre en contient. Dans la deuxième partie, il y a de la neige, du vent, la tempête à toutes les pages ! Beaucoup de réflexions sur la vie et sur la mort. A lire près d'un feu, ou alors en été, parce qu'après cette lecture on en ressort tout frisquet. HS
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Jens le postier arrive à cheval dans un village, complètement transi de froid, véritable statue de glace figée sur sa monture. Il trouve refuge chez Helga, où nous retrouvons le gamin et le vieux capitaine aveugle, personnages centraux du précédent roman de Stefansson, « Entre ciel et terre ». Après avoir repris des forces, Jens doit reprendre la route pour poursuivre son périple et livrer le courrier jusqu'au bout du monde. Helga demande alors au gamin de l'accompagner, car elle sait que le postier a une peur panique de la mer, et que son inévitable traversée risque d'être fatale à ce solitaire courageux et bourru.

La suite sur mon blog...
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Un livre merveilleux qui tient les promesses du premier volume, Entre ciel et terre. Une très belle traduction qui restitue la poésie et la magie de ce grand moment de littérature, à la fois nostalgique et transcendante. le gamin continue son chemin sur ces terres verglacées d'Islande où il rencontre des personnages qui vont marquer sa destinée.
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Suite du roman Entre terre et ciel que j'avais adoré! Par contre, pour ce deuxième tome, la magie a moins bien opéré.
La première partie est un peu longue comme le village où se trouve la gamin est plongée sous la neige. Tous sont un peu immobilisés et limités dans leur activité. Jusqu'à ce qu'on demande au gamin d'accompagner le postier dans une région qui lui est méconnu. Alors que la première partie porte sur l'importance que porte la littérature et la poésie dans ce pays, la seconde reprend les thèmes de survie dans le froid. le gamin et le postier doivent se rendre dans d'autres villages à pied et en montant des montagnes, le tout dans des tempêtes de neiges où ils ont peu d'abri pour se cacher du vent et se réchauffer.

L'écriture demeure très belle, très poétique et ayant beaucoup de référence à la nature. Je pense que ce qui m'a moins accroché c'est que l'histoire était un peu redondante par moment et aussi qu'il y avait trop de similitude dans les thèmes avec le premier roman de cette série. Par contre, la dureté de la vie islandaise est bien représenté!
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