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4,17

sur 548 notes
Une belle lecture. J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur et j'aime ces livres nordiques, où tout n'est que vent, froid, neige, glace. Sans parler des personnages qui luttent pour leur survie.
L'ambiance de ce livre est très sombre. Tout le monde souffre, les enfants, les parents. de plus l'amour y est presque impossible.
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Très belle couverture pour ce roman islandais et critique vraiment difficile à faire tant ce livre laisse un sentiment mitigé. Il ne se passe rien outre 2 hommes qui affrontent une tempête permanente.
Tout est blanc : le ciel, le sol, l'horizon, l'espace environnant et ce blanc est comme un linceul : on sent que ces hommes ne pourront jamais s'en sortir. Et nous aussi on est comme emprisonné dans ce blanc. Il ne se passe rien et la seule lutte à laquelle on assiste est celle pour survivre. Bien entendu, cette sorte de huis-clos permet de réfléchir, de parler... mais Jens le postier est un taciturne.
Bilan : indescriptible quand on vient juste de refermer ce livre et que l'on est forcé de s'avouer que l'on a été comme envoûté.
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A la fin d'Entre ciel et terre, nous avions laissé le gamin éreinté aux mains de cette trinité profane des terres reculées de l'Islande : La mystérieuse et indépendante Geirprudur, la franche Helga et le capitaine aveugle, féru de livres et de café noir.
Nous le retrouvons quelques semaines plus tard, dans un printemps qui ressemble en tous points au terrible hiver. Toujours avec la présence vivace de la poésie à son côté, parmi ces compagnons d'infortune, ces sauveurs malgré eux, il continue à vivre chaque jour. Il est là.
Et puis, on lui attribue une mission : accompagner le facteur Jens pour livrer le courrier dans des territoires encore plus hostiles que l'on ne peut atteindre que par la mer ; le rassurer car cette étendue le terrifie. Les voilà donc partis pour un périple d'une implacable dureté, où seules la fatigue et quelques apparitions fantomatiques ponctuent la dangereuse uniformité de la neige, cette tristesse que les anges pleurent les longs mois d'hiver.

Passionnée par la langue et le propos de Stefansson dans son premier roman, lire le deuxième était une évidence. Et de fait, les premières pages m'ont hâppée immédiatement, j'ai retrouvé cet indicible plaisir, ce mélange de parfaitement ancré et de divin dans ses mots au plus près de la vie.
Et puis, les pages se sont tournées et ma joie s'est muée progressivement en attente, en interrogation jusqu'à devenir ennui. Dans le périple périlleux des deux personnages, rien ne se passe, tout est sensé être dans l'écriture - jusque là, rien pour me rebuter, après tout, je suis grande fan d'auteurs ayant eu le même objectif en d'autres temps et d'autres lieux. Mais cela tient dès lors que l'écriture est impeccable et ce n'est, à mon sens, pas le cas ici. Jon Kalman Stefansson s'est perdu dans des phrases à virgule bancales qui s'étirent parfois jusqu'à la confusion. Certaines pages sont indigestes et ennuyeuses, tandis que d'autres sont toujours aussi exceptionnelles. Malgré ces dernières qui m'ont fait poursuivre l'ouvrage aussi longtemps que possible, l'inégalité du style et l'absence de propos - ou plutôt sa redondance par rapport au premier roman - ont fini par avoir raison de mon assiduité de lecture. Quel dommage car quel merveilleux potentiel a cet auteur !
Quoiqu'il en soit, cette lecture a beau être en demi-teinte (punaise, quand est-ce-que je vais ravoir un coup de coeur littéraire, moi ?! Ca commence à me manquer!), j'attendrai avec plaisir son prochain roman!
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Nous sommes en avril mais l'Islande est encore sous la neige. Jens le postier arrive au village frigorifié, collé à son cheval par le gel. Avec précaution, on le détache, on le déshabille et on le réchauffe près du feu. Il faut dire que cet homme doit être choyé car il est le seul trait d'union entre la civilisation et cette contrée perdue au bout du monde. Quelques jours plus tard, on demande à Jens de poursuivre sa tournée toujours plus au nord, là où l'Islande prend fin pour laisser place à l'hiver éternel. La lande qu'il doit traverser est balayée par une telle tempête que beaucoup la considèrent comme impraticable. Accompagné du gamin, un garçon d'auberge passionné de poésie et de littérature, Jens se lance dans la tournée la plus difficile de sa carrière.

Le postier taciturne et le gamin volubile forment un couple aussi improbable que complémentaire. Leur voyage sans fin au coeur d'une incroyable tempête a tout de la tragédie. Dès le départ le lecteur se doute que leur entreprise est vouée à l'échec. Mais l'important n'est pas là. Ce qui compte, ce sont les rencontres qu'ils feront au cours de leur périple, ces maisons isolées, noyées sous la neige, où des familles passent l'hiver au coin du feu dans une sorte de huis-clos pesant. Des gens taiseux et modestes toujours prompt à partager le peu qu'ils possèdent. Mais surtout, ce qui compte, c'est la qualité de l'écriture de Jon Kalman Stefansson. La tristesse des anges est roman très littéraire traversé par des élans poétiques somptueux et une réflexion pleine de finesse sur le sens de l'existence : « Qu'est-ce qui nous afflige – si seulement nous le savions. Nous savons à peine pourquoi nous posons la question, nous savons simplement qu'il y a quelque chose qui nous afflige, que nous ne vivons pas comme nous le devrions. Et la mort nous attend tous. »

Incroyable tour de force que de décrire pendant plus de deux cents pages le combat de deux hommes en pleine tempête sans jamais donner l'impression de se répéter. La prose est éblouissante, sachant se faire lyrique sans jamais tomber dans le boursouflé. le lecteur frissonne, il est saisi par la dureté du climat et des hommes, par ces caractères de rustres indomptables qui représentent l'âme islandaise. « La vie islandaise dans un mouchoir de poche, nous sommes parfaitement incapables d'exprimer nos sentiments en présence de l'autre : de mon coeur ne t'approche point. »

Un roman somptueux, hors du temps et des modes. Jon Kalman Stefansson déroule une petite musique qui vous accompagnera longtemps pour peu que vous lui accordiez l'attention qu'elle mérite. de la littérature, quoi.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une belle écriture, dense et intense. Mais une histoire dure et triste. Heureusement qu'il y a de la poésie et des phrases magnifiques… « Maintenant ils sont si loin sur la lande qu'ils n'appartiennent plus au monde des hommes, ils sont un morceau de désert, et de ciel, un délice en été, la dureté et la mort en hiver ». Tout le livre en contient. Dans la deuxième partie, il y a de la neige, du vent, la tempête à toutes les pages ! Beaucoup de réflexions sur la vie et sur la mort. A lire près d'un feu, ou alors en été, parce qu'après cette lecture on en ressort tout frisquet. HS
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Durant une tempête de neige, Jens le postier arrive à l'auberge quasi gelé. Helga s'occupe de lui tandis que le gamin observe. Dans cette terre d'Islande qui semble si hostile à l'homme, les mots transmis par courrier réchauffent bien plus que le coeur. Jens doit prendre la mer or il a peur de l'eau. Helga missionne le gamin d'aller avec lui. Contraint d'abandonner les plaisirs que procurent la poésie et la sensualité charnelle des femmes, le gamin l'accompabne.

L'année dernière, Ciel et terre m'avait fait pleurer d'émotions. Cette semaine, je me suis retrouvée dans le bus avec des poissons d'eaux dans les yeux. En 2010, j'avais été éblouie par l'écriture de Jón Kalman Stefánsson. Cette année, j'ai été à nouveau émerveillée par la portée de son style où la poésie puise au plus profond des mots. Je me suis prise des bourrasques d'émotions en pleine figure, le souffle coupé par la beauté de cette Islande. Devant cette nature où les éléments confèrent à l'homme du courage et une forme d'humilité.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/jon-kalman-stefansson-la-tristesse-des.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Jens le postier arrive à cheval dans un village, complètement transi de froid, véritable statue de glace figée sur sa monture. Il trouve refuge chez Helga, où nous retrouvons le gamin et le vieux capitaine aveugle, personnages centraux du précédent roman de Stefansson, « Entre ciel et terre ». Après avoir repris des forces, Jens doit reprendre la route pour poursuivre son périple et livrer le courrier jusqu'au bout du monde. Helga demande alors au gamin de l'accompagner, car elle sait que le postier a une peur panique de la mer, et que son inévitable traversée risque d'être fatale à ce solitaire courageux et bourru.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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Il fait toujours aussi froid en Islande. On avait quitté le gamin d'"Entre ciel et terre" bien au chaud dans son foyer d'adoption, mais le voilà reparti pour une nouvelle épopée sous la neige avec la suite de l'histoire. Car après sa convalescence de l'âme et du corps, puis de premiers émois amoureux, le garçon est contraint de quitter Shakespeare et le coin du feu pour une longue et éprouvante expédition en binôme. Jens le postier est grand et fort, mais il a peur de l'eau, c'est pourquoi le gamin est chargé de l'accompagner et de le guider jusqu'à ce que le courrier soit distribué. Formant avec "Entre ciel et terre" un diptyque de la survie, "La tristesse des anges" convoque les mêmes thèmes : nature et culture à l'épreuve du froid dans la poursuite d'une quête initiatique.


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C'est en lisant des livres très bien écrits que l'on prend conscience de la banalité de bien d'autres romans.

En commençant La Tristesse des Anges, j'ai tout d'abord été décontenancé. le style est magnifique mais l'histoire avance doucement. Pendant le premier tiers du livre on ne sait pas très bien qui est le héros et où l'auteur compte nous emmener. Pourtant je n'ai pu m'empêcher de continuer, hypnotisé par cette écriture sublime. A chaque page j'avais envie de noter une phrase, ce qui est inhabituel chez moi.

Le livre nous raconte la tournée de Jens, un facteur, dans un coin reculé de l'Islande à la fin du siècle dernier. Un notable du village lui demande de remplacer un facteur malade sur une tournée qu'il ne connaît pas très bien au nord de l'île. Par fierté et pour défier cet homme qu'il déteste, Jens accepte cette mission, alors même que les conditions météo lui sont très défavorables. Nous sommes au coeur de l'hiver dans ce pays du bout du monde et il lui faudra traverser la lande et les fjords alors qu'il a peur de l'eau. Une amie aubergiste le convainc d'emmener avec lui un "gamin" qui l'aidera à traverser la mer et à porter les lourds sacs postaux. Les deux hommes partent au coeur du blizzard.

Ils vont très vite s'apercevoir qu'ils sont très différents l'un de l'autre. le gamin, féru de lecture et de poésie, bavarde bien trop au goût de Jens le taciturne. Mais la tempête va finir par tisser des liens entre eux car aucun homme ne peut survivre seul dans cette nature inhospitalière.

L'auteur excelle à nous faire partager leur lutte contre la tempête, le froid et la neige. On tremble avec eux et l'on se rend compte qu'il faut une détermination d'acier pour survivre et continuer d'avancer.
La rencontre de l'autre est à chaque fois un miracle pour ces hommes qui vivent enfermés dans leur maison, ensevelie sous plusieurs mètres de neige pendant les mois d'hiver.
Il nous fait prendre conscience de la fragilité de l'homme et de la vie dans cet environnement hostile.
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Si vous aimez la solitude des grands espaces, la froideur et l'inaccessibilité des grandes plaines enneigées, alors ce roman est fait pour vous. Nous sommes en Islande, à la fin du XIXè siècle. Jens le postier doit faire sa tournée et pour cela doit traverser de dangereux fjords. Mais Jens a peur de la mer, aussi le gamin l'accompagne. Tout le long de leur périple, les dangers qu'ils rencontrent les amènent à réfléchir sur la vie et la mort. Et la nature et son manteau blanc alourdissent leur tâche et menacent de les engloutir à tout moment.

C'est avec beaucoup de poésie que Jon Kalman Stefansson nous relate l'histoire de Jens le postier. Poésie dont le gamin est féru mais qui rebute Jens. Tout au long du chemin le premier va tenter de persuader le deuxième de la beauté de la poésie . Plus dans le contemplatif que dans l'action, ce roman est un très bel hommage à la nature et à sa terrible loi.
Lien : http://elfique2.canalblog.co..
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