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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Un antique traité de médecine arabe affirme que le coeur de l'homme se divise en deux parties, la première se nomme bonheur, et la seconde, désespoir. En laquelle nous faut-il croire ? »

"Le coeur de l'homme" est le dernier tome de la trilogie romanesque de Jón Kalman Stefánsson, dans lequel nous retrouvons le Gamin et Jens, que nous avions abandonnés au beau milieu d'une tempête de neige à la fin du tome précédent. Recueillis chez un médecin, ils tentent tous deux de se rétablir, ayant échapper de peu à la mort. Puis vient le moment de rentrer au Village, en même temps que le printemps décide enfin de s'installer. Les neiges fondent, la saison de salage des morues débutent. Jens démissionne et s'en retourne vers la femme qui l'attend depuis longtemps. le Gamin, quant à lui, parfait son instruction auprès de Gísli, le directeur de l'école au penchant très alcoolisé, et auprès d'Hulda pour son anglais, tout en continuant de travailler à la buvette et de faire la lecture à la fin du service à Geirþrúður (propriétaire des lieux et femme qui se bat continuellement dans ce monde d'hommes pour garder son indépendance), à sa fidèle Helga et au vieux loup de mer aveugle Kolbeinn.

Alors que le printemps, puis l'été s'installent, alors que les travaux de saison ne manquent pas, alors que chacun des protagonistes va devoir se battre face aux imprévus et aléas de la vie, le Gamin cherche toujours un sens à son existence, découvre l'amour ou du moins les relations complexes entre les sexes, se demande si la vie en général en vaut la peine face à toutes ces injustices (pouvoir des hommes, pauvreté, deuils). Peut-on espérer vivre des jours meilleurs, peut-on aspirer à connaître un jour le bonheur quand tout autour de nous n'est que désespoir et injustice ?

Ça a été un plaisir que de retrouver ce Gamin, encore plein d'innocence, pour qui les livres sont un refuge mais dans lesquels il ne trouve pas toutes les réponses à ses questions, ce Gamin que l'on dit trop mou, pas assez viril, voire même débile, alors qu'il est juste un grand sensible. À travers réflexions et retranchements intérieurs, au fur et à mesure que le temps devient de plus en plus clément, nous assistons à la transformation qui s'opère chez le Gamin, celle qui le rendra homme. Et ce ne sont pas seulement ses lectures et son instruction qui en seront la cause : ses relations avec les autres évoluent, ainsi que les relations entre les divers personnages. C'est beau !

Ce dernier tome, pour moitié roman initiatique et roman psychologique/philosophique, clôt admirablement la trilogie. On avait eu droit dans les deux premiers tomes à une Islande froide, toute vêtue de blanc, peu accueillante avec ses montagnes imposantes et sa mer colérique. On la découvre ici, certes toujours pas si accueillante, mais toute verte, pleine de vie, plus chaleureuse. Une Islande décrite comme un personnage à part entière, avec ses défauts et qualités, dont sont tributaires les différents protagonistes.

Mon gros bémol est toujours le même : je suis toujours autant gênée par la mise en forme/page, avec des dialogues au beau milieu des paragraphes, au beau milieu des phrases, que l'on ne distingue pas de la narration et des pensées intérieures. Et souvent, on a droit aux trois dans une seule et même phrase, avec même des répliques de plusieurs personnages. Ça en fait des longues phrases, avec un nombre incalculable de virgules... C'est parfois usant et fatigant, et c'est ce qui m'a gâché en partie la lecture...

Heureusement que la jolie plume de l'auteur est là pour rattraper : toute pleine de poésie et de lyrisme, tantôt douce et mélodieuse, tantôt plus aigrie, en accord total avec les paysages, l'humeur et le climat islandais.

Des trois tomes, ma préférence tend plutôt pour ce dernier, que j'ai trouvé un peu plus lumineux, qui donne aussi un peu plus d'importance aux personnages qui entourent le Gamin, ce jeune garçon qui nous touche de plus en plus.
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Contre toute attente, Jens le postier et le gamin ont survécu à la terrible tempête de neige qui les a surpris à la toute fin de l'hiver. Recueillis par un médecin, ils reprennent des forces alors qu'enfin le printemps s'annonce. Avant de repartir vers son village, le gamin rencontre une jeune fille rousse qui le trouble au plus haut point. de retour dans sa communauté, il reprend le cours de son existence auprès de la belle Geiprudur et des autres femmes qui l'entourent. Mais bientôt de nouveaux drames vont s'annoncer…

Le coeur de l'homme signe la fin de la trilogie islandaise de Jon Kalman Stefansson. La tristesse des anges, le volume précédent, m'avait littéralement emballé et je n'avais pas hésité à le mettre sur la plus haute marche de mes lectures 2012. Ici, pas le même énorme coup de coeur mais la magie a néanmoins de nouveau opéré. Cette conclusion se concentre sur la vie de la communauté villageoise et de ses membres. le caractère épique et aventureux du volume précédent n'est plus de mise ce qui est quelque peu dommage. La profusion des personnages demande par ailleurs une attention accrue pour ne pas perdre le fil. de plus, il me semble difficile de se lancer dans cette lecture sans connaître les deux autres tomes car les références y sont nombreuses et donnent beaucoup de clés indispensables à la compréhension de l'ensemble.

Pour autant, le coeur de l'homme reste un merveilleux roman. Toute l'âpreté de cette Islande du début du 20ème siècle vous saute à la gorge. A travers la figure du gamin sont abordées des questions existentielles majeures. le rêve, la douleur, le deuil, la tristesse, l'absence, le désir et l'espoir d'une vie meilleure sont au coeur du récit.

L'écriture de Stefansson (ou plutôt l'exceptionnelle traduction d'Éric Boury) résonne fortement en moi. Ces réflexions sur le sens de la vie, le poids des mots, l'absolu besoin d'amour et cette haine viscérale pour la mort et la désolation qu'elle apporte me parlent et me touchent profondément. Pas certain que ce soit le cas de tout le monde. Je ne serais pas étonné de découvrir ici ou là des avis très mitigés sur ce texte qui peut, je le conçois, laisser totalement indifférent. Je ne cherche donc à convaincre personne. Je dis simplement que cette trilogie aura constitué pour moi un inoubliable moment de lecture. Et croyez-moi je ne dis pas ça tous les jours.

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« Un antique traité des médecine arabe
affirme que le coeur de l'homme
se divise en deux parties,
la première se nomme bonheur,
et la seconde, désespoir.
En laquelle nous faut-il croire ? »

Après Entre ciel et terre et La tristesse des anges, le coeur de l'homme vient clore cette bouleversante trilogie.

« Où s'achèvent les rêves, où commence le réel ? Les rêves proviennent de l'intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il quoi que ce soit qui ne l'est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se transforme pas, je t'aime aujourd'hui, demain, je te hais – celui qui ne change pas ment au monde. »

Quand les histoires et la vie nous sont aussi bien contées, avec tant de poésie, comment ne pas succomber aux mots de Jón Kalman Stefánsson ?
Comme à son habitude, il nous transporte en Islande, à la fin du XIXème siècle, île brûlée par les feux de la terre et battue par les vents et nous donne à réfléchir sur le sens de la vie. Préjugés. Cupidité. Cruauté. Violence. Égoïsme. La différence. Les traditions.

« Pourquoi n'avons-nous pas le droit d'exister en paix, s'était insurgé le gamin, pourquoi n'a-t-elle pas le droit de vivre comme elle veut ?
Kolbeinn : Parce qu'ils ne supportent pas de voir quiconque debout. C'est en cela qu'ils ne sont que des misérables, cela dérange leur digestion de ne pas pouvoir tout régenter. C'est une véritable maladie. Et Geirþrúður les dérange. »

De nombreux personnages, hauts en couleur.
Une plume poétique pour nous parler du temps, de la mort et de l'oubli, pour nous conter la haine et les rancoeurs, pour mettre un peu de chaleur dans l'atmosphère glaciale et enneigée qui règne sur ces pages, pour nous parler d'amour aussi.

« L'homme est né pour aimer, les fondements de l'existence sont aussi simples que ça. Voilà pourquoi le coeur bat, étrange boussole ; grâce à lui, nous trouvons aisément notre route à travers les brumes opaques où les périls nous guettent de tous côtés, à cause de lui, nous nous perdons et nous mourons en plein soleil. »

J'ai beaucoup aimé cette lecture mais pour être tout à fait honnête, je pense, à mon humble avis, que Jón Kalman Stefánsson s'est laissé emporté par le vent des mots, le rythme est irrégulier, les phrases parfois bien longues, alourdissant la lecture et l'on peut facilement s'y perdre dans la multitude des personnages.

Une lecture qui pourrait donc en dérouter quelques uns, mais une lecture que j'ai tout autant appréciée que les précédents opus, tout aussi envoûtante.

« Notre plus grande tristesse est de n'exister plus. Nous n'avons pas oublié ce que c'est qu'abriter en sa poitrine l'étincelle de la vie. C'est le plus grand étonnement que nous ayons pu connaître, d'où provient cette force, cette lumière immense, terrifiante ? Les étoiles scintillent au-dessus de nos têtes, les oiseaux nous traversent de leur vol et nous avons maintenant conté cette histoire jusqu'au bout. Nous sommes allés puiser les mots dans l'abîme de la mort et dans les grands espaces de la vie, des coeurs ont battu, des plaies se sont ouvertes, nous avons retracé les choses telles qu'elles sont ou ne sont pas advenues, nous avons effectué un si long voyage en quête de tous ces mots qu'il ne reste presque plus rien de nous - et maintenant nous sommes presque uniquement constitués de silence. »
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« Où résident le bonheur et la plénitude, si ce n'est dans les livres, la poésie et la connaissance ? » Voilà que je termine - à regret - cette saisissante trilogie. Malgré certaines longueurs, ce roman, car il s'agit bien d'un seul roman en 3 tomes, est bouleversant. L'histoire d'un gamin pêcheur dont l'existence change radicalement à cause d'un poème qui provoque la mort de son compagnon de bateau.
Après le magnifique "Entre ciel et terre", le très beau (mais un peu long) "La Tristesse des anges", Jón Kalman Stefánsson conclut sa trilogie avec l'émouvant (mais trop long) "Le coeur de l'homme". Si les deux premiers volumes s'attardent beaucoup sur les magnifiques paysages de l'Islande, le dernier volet se penche sur les coeurs, et c'est ce qui fait parfois sa faiblesse. Dénonçant les injustices faites aux faibles, notamment aux femmes, aux artistes et aux pauvres, il donne la parole aux opprimés qui n'ont que la poésie et l'amour pour affronter la violence, l'égoïsme, les rumeurs, le pouvoir et la cupidité. Trop de longueurs, trop de grandes phrases, trop de personnages secondaires et parfois caricaturaux. Mais ne boudons pas notre plaisir. La fin du roman est intense et grandiose, et renoue avec l'émotion du premier volume. La trilogie déploie la sublime et mélancolique beauté des paysages islandais au fil des saisons, paysages de glace et de neige, de montagnes et de fjords vertigineux, de mer nourricière et impitoyable. Elle nous conte des destins difficiles, des personnages rugueux mais attachants, confrontés à une nature violente. Comment vivre dans cette île aux hivers longs et obscurs, entrainant à sa suite famines et épidémies, et aux étés tellement courts que l'on dirait parfois qu'ils n'existent pas ? Un roman âpre et beau, qui parle de mort, de douleur, de deuil, de l'absence, mais aussi d'amour, de désir et d'espoir. Jón Kalman Stefánsson touche l'universel dans chaque vie humaine, son univers est fragile et souvent tragique mais riche, vivant et généreux. Il nous parle aussi de la difficulté à dire et partager ses émotions, et de l'envie impérieuse de transfigurer tout cela par les mots.

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C'est le dernier tome de la fascinante trilogie de Jon Kalman Stefansson qui, à travers le destin du "gamin" nous emmène dans l'Islande du XIXème siècle et nous fait partager l'existence rude mais baignée de beauté de ses habitants.
Dans ce dernier volume, peut-être plus difficile à suivre à cause de la multiplicité des personnages, la neige fond et laisse place à un printemps - très bref - puis à l'été. L'aventure de Jens et du gamin s'achève, la morte est enterrée. L'île s'anime avec le va et vient des bateaux, l'activité de la pêche et du commerce battent leur plein, la présence des Danois, des Anglais, des Norvégiens amène le souffle d'un ailleurs. La lumière a chassé la nuit, des rayons de chaleur viennent baigner les villages, le désir des hommes et le charme des femmes s'éveillent pour quelques semaines...Et le gamin poursuit sa quête, troublé par l'éveil des sens - vivre au delà d'un quotidien marqué par un climat rigoureux, l'odeur du poisson et la frustration des hommes, goûter le charme unique des paysages islandais mais aussi s'ouvrir au vaste monde à travers les livres.
La vie et la mort sont toujours étroitement imbriquées, la mer, le froid, le désespoir, sont des gouffres qui engloutissent nombre d'entre eux. Même l'été ne les protège pas de leur dangers ni de la jalousie des hommes.
Un livre poétique, une écriture envoutante, à méditer et à relire...
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On croyait le Gamin et Jens le postier perdus à jamais, ensevelis dans la neige après leur chute…mais nous, lecteurs, savions qu'il y avait « le Coeur de l'homme » troisième tome de la trilogie après « Entre ciel et terre » et « La tristesse des anges ». Alors comme tous ceux qui avaient adoré les deux premiers ouvrages j'ai vite souhaité me replonger dans ce monde de pêcheurs et de terriens rudes, dans cette Islande fascinante du 19ème siècle…et j'en ressors avec une impression mitigée…j'ai été un peu moins enchanté par la trame, dérouté par un coté un peu « fouillis » mais séduit par les idées. Comme dit l'un des personnages du roman : « Je ne me rappelle pas les événements, [….] mais je garde le souvenir des sensations et des sentiments »

Jens et le gamin, dont on ne connaîtra jamais le prénom, ont été retrouvés et soignés par le médecin du village. Il les a ramenés à la vie..Leur ami Hjalti quant à lui reste introuvable malgré les risques que prirent trois équipes parties à sa recherche.
Chacun va repartir vers sa vie, vers son village. Ils vont croiser une jeune fille aux cheveux roux, « elle a des cheveux si roux qu'on les voit distinctement même à travers les montagnes. Et pourtant ces montagnes n'ont rien d'une plaisanterie, elles sont épaisses et impitoyables, mais la couleur de ses cheveux les traverse sans peine pour lui parvenir et elle change tout. Elle transforme le ciel et la terre, tout se teinte de roux. » ….une jeune fille qui deviendra l'un des personnage du roman….mais il y a en tellement d'autres, qu'on s'y perd, que mon esprit s'est parfois embrouillé…
Oui, le gamin retrouve son village après avoir pris le bateau avec le postier, une fois remis sur pied..Le cercueil de la femme fait partie du voyage…Son dernier voyage vers la terre gelée en profondeur.
Les deux premiers livres avaient pour cadre la mer grise et le froid, puis la neige tombant en tempête, « le Coeur de l'homme » a pour cadre la vie d'un village, le printemps, le dégel, qui fait ressortir la grisaille des rochers ..« C'est ainsi qu'arrive le printemps. le blanc moelleux n'est plus qu'un gris humide. Si la neige est la tristesse des anges, la neige fondue est le crachât du démon, tout est mouillé, alourdi, le neige devient une ignoble bouillie glacée »  . Un cadre moins lumineux, moins animé que celui des deux premiers tomes, un printemps qui connaîtra aussi son lot de drames, de pleurs et de joies
Des mots qui reviennent souvent dans la vie et l'espoir de ces hommes et femmes, dans l'écriture de Jón Kalman Stefánsson : l'amour, les lettres…..qui peuvent transformer un destin ou tracer une nouvelle route, les livres, la poésie, l'alcool, les arts, le sexe, la joie, le rire, l'éducation….tout ce qui peut permettre d'améliorer le cadre et les conditions de vie, de réchauffer l'existence, de lui donner un sens, de s'ouvrir au monde extérieur, de répondre au besoin d'amour des hommes et femmes…En parlant du rêve, de la mort et du deuil, de la peine, du désir et de la recherche d'une vie meilleure, il nous donne les clés, ainsi qu'à ces hommes et femmes pour s'évader de leurs cabillauds, de leur sel, de l'eau froide, de leur bétail, de la mort présente dans la rudesse de leur travail, des clés dont chacun de nous peut se servir. Des clés qui s'appellent rêve, culture, livres et lecture, arts, amour et amitié, ouverture vers les autres, respect et droiture, des clés qui donnent un sens à la vie: « L'art possède le dangereux pouvoir d'engendrer le rêve d'une vie meilleure, plus juste et plus belle, le pouvoir de réveiller la conscience et de menacer le quotidien »
Dans les autres avis que j'ai postés sur les 2 livres précédents, je mentionnais le gros travail de traduction effectué par Eric Boury…il a su dans ce livre aussi, nous faire partager l'écriture poétique de Jón Kalman Stefánsson, la beauté de cette Islande trop méconnue, la rudesse de ses habitants attachants
Un beau message d'espoir et de vie, une belle écriture qui fait oublier cette la petite déception, en comparaison des deux autres livres de la trilogie
Lien : http://mesbelleslectures.com..
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Merveilleux livre qui constitue à la fois, un roman d'aventures, de la poésie et un roman psychologique qui nous transporte dans l' Islande de la fin du XIXème siècle.
On a perpétuellement l'impression de vivre entre rêve et réalité, de partager la vie des Islandais, la rigueur du climat et la beauté des paysages.
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De cette trilogie c’est le tome que j’ai préféré : certainement un peu parce qu’il se déroule en été et que le froid et la neige des deux premiers tomes m’ont un peu oppressée.
Le gamin observe ses contemporains, tombe ou croit tomber amoureux.
J’ai beaucoup aimé les portraits des femmes dans ce tome là. Que ce soit Andréa, la femme de Petrur qui quitte son mari suite au choc de la mort de Barour ou que ce soit la belle Geirbruour qui résiste à une société très machiste en trouvant une « astuce » pour vivre en femme libre, ou encore la belle rousse (désolée je n’ai pas noté son prénom) qui fait la couverture.

Un très bon roman qui clôt une saga parfois oppressante et où les hommes sont bien peu de choses face à une nature hostile.

La fin – ouverte – me fait dire que le gamin s’en sortira mais on peut aussi le voir différemment.
Lien : https://lajumentverte.wordpr..
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Dernière partie de la très belle trilogie de Stefansson, où on retrouve le gamin dans cette Islande de la fin du 19ème siècle. C'est enfin le printemps, ou même déjà l'été dans ce pays où les printemps sont si brefs. le temps de la lumière, de l'amour et de la vie.

Le roman en devient plus animé et quitte le domaine des longues introspections, des douces méditations sur le sens de la vie, la puissance des mots, le rôle de la poésie et de la musique dans ces terres de pêcheurs perdues tout au Nord de l'Océan Atlantique. le propos devient concret et enchaine les événements, en devient plus léger et plus rapide. J'y même déniché – pour la première fois me semble-t-il dans la trilogie - quelques passages drôles, lorsque le vieil aveugle assiste aux leçons du gamin ou dans la scène de bagarre chez Marta et Agust, le bar mal famé du village, entre marins danois et autochtones.

Cependant j'ai regretté les longues rêveries et les contemplations du gamin,… en quelque sorte la magie des deux premiers recueils. Bien qu'il se passe beaucoup plus de choses dans ce dernier roman, je trouve qu'il a perdu en intensité, en profondeur. Mais cela reste quand même un très bon moment de lecture, un style aux longues phrases avec d'incessantes digressions, le tout saupoudré de poésie. Et je conseille vivement à tous de découvrir cette trilogie.
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Troisième et dernier volet des douces aventures du Gamin.
Je ressors de ce livre avec des images et des mots plein la tête.
C'est vraiment une trilogie à lire. Je regrette que ce soit déjà fini.
Et pourtant... Il m'a fallu lire presque deux cents pages pour parvenir à retrouver ce qui m'avait plu dans les deux premiers volumes de Stefansson.
Cette impression qu'il faisait de belles phrases, se regardait écrire... Je ne sentais plus la force de son écriture qui me semblait apprêtée et j'en étais fortement déçue.
Mais petit à petit, j'y étais à nouveau, portée par ces phrases, justement, par ces personnages tout en douceur, par le brouillard, la brume, la pluie, la mer, les rames, les lettres...
Alors peut-être qu'il y a un peu de longueur au début, ou devrais-je dire de langueur...
Ou alors, c'est moi qui lisais mal...
Mais au final, l'impression reste vraiment, vraiment, vraiment excellente.
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