♫Qu'est-ce qui bouge le cul des andalouses
C'est l'amour
Qu'est-ce qu'on trouve en cherchant sous ta blouse
C'est l'amour
J'prends l'entrée et puis le plat du jour
C'est l'amour
Toi et moi dans le même bermuda
C'est l'amour
C'est l'amour
C'est l'amour, - mour - mour - mour
Elle revient l'hirondelle des faubourgs
C'est l'amour
Dis par où c'est la sortie d'secours
C'est l'amour. ♫
(C'est l'amour – Léopold Nord & vous)
Un extrait de chanson pour débuter ce billet sur un roman très musical (peut-être le plus musical de cet auteur ?). Un extrait de chanson sur l'Amour pour un roman qui en a fait le thème principal. En tout cas c'est ma perception, très personnelle si je lis les billets des autres babéliotes, qui parlent aussi de la Mort comme thème principal. Mais aujourd'hui je suis de bonne humeur et j'ai envie de penser que l'Amour c'est la vie, et que la mort aussi c'est la Vie, l'ultime étape de la vie. Et puis tout le monde sait que:
♫ Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général♫
(Les histoires d'A- Les Rita Mitsouko)
Bon alors on retrouve avec joie l'Islande, ce pays où le ciel est si près de nous qu'on a l'impression qu'il est plus proche des humains que nulle part ailleurs. Ce pays de landes qui « sont ces lieux où la terre se soulève comme dans l'intention de monter vers les cieux. Joli mot, certes, mais qui implique parfois solitude, mauvais temps, dangers de toutes sortes et brouillards où vous vous perdez, même s'il implique également liberté, quiétude, rêves et si les plus belles landes recèlent des lacs où nagent des truites saumonées et des ruisseaux qui chuchotent entre les touffes d'herbe. Peu de choses en ce monde sont aussi merveilleuses que de s'allonger entre les touffes d'herbe d'une lande islandaise, de rester couché là, en communion avec le ciel et le parfum des bruyères, celui qui a fait ce genre de chose peut s'enorgueillir d'avoir vécu, d'avoir existé, c'est-à-dire, pour autant que la terre ne soit pas détrempée, quand il n'y a pas une goutte de pluie, quand le vent ne souffle pas si fort que celui qui traverse les lieux à cheval peut s'estimer heureux de n'être pas désarçonné comme une poupée de chiffon. Et quand la neige, parfois mêlée de pluie, ne s'abat pas sur vous, ce qui peut arriver même en plein été – mais tout ce qui monte vers le ciel, qu'il s'agisse d'un humain ou d'un paysage, doit évidemment pouvoir supporter plus d'épreuves que le commun des gens. »
Un tout petit pays, une toute petite île, mais une grande nation littéraire puisqu'elle compte parmi sa population de grands écrivains contemporains. Et un pays de sagas aussi vieilles que le monde. D'ailleurs c'est à une saga -moderne- que nous avons affaire ici.
Tout part d'un article écrite par une modeste paysanne peu lettrée sur le lombric, pauvre invertébré élevé au rang de « poète de la glèbe » (les poètes apprécieront peut-être la comparaison). La publication de cet article aura des conséquences qui se répercuteront jusque 120 ans plus tard, et encore rien ne nous dit que l'histoire est finie.
Ce sont des histoires d'amour imbriquées les unes dans les autres, pour remonter au début du siècle dernière et retracer l'histoire d'une famille islandaise, et en filigranes l'histoire de l'Islande faite aussi d'exil, d'exode, de pauvreté.
Bon on se perd assez facilement dans toutes ces histoires et ces prénoms (il faut bien l'avouer) qui sonnent étrangement à mes oreilles francophones, même si l'auteur sème beaucoup de petits cailloux pour nous repérer, ce qui alourdit l'histoire aussi et au final fatigue le lecteur.
On retrouve néanmoins le style de Stefansson, mais pour ma part j'ai été beaucoup moins séduite avec ce roman-ci … en dépit de la poésie de l'auteur, des moments de grande émotion (j'avoue avoir versé une larme de temps à autre), et des questionnements existentiels, mais cette fois-ci j'ai trouvé que certains d'entre eux avaient des allures de sentences de développement personnel !
Un avis mi-figue mi-raisin.
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Abandonné à 250 pages. Je sais pas, j'ai du m'y reprendre trop de fois, j'ai pas trouvé le fil. de nombreux styles de narration s'enchainent les uns aux autres, comme empilés, parfois même ils m'ont semblée fusionner, ou se répéter littéralement. Parfois une seule narration se distingue, m'a semblée totalement fluide et tendre vers une destination bien précise.
C'est comme si l'auteur avait écrit sur des feuilles volantes, à l'image de son personnage. Et ça par exemple, ça m'a donné beaucoup de" bavardages" à m'approprier.
Par ailleurs, je n'ai pas bien compris les phrases en gras en cours de page, ce qu'elles ponctuent, ce qu'elles lient, ce qu'elles mettent en avant... donc j'ai arrêté de les lire comme des titres de chapitres, comme des messages percutants. Mais comment les lire? Perplexe encore une fois et incapable de me les approprier.
Donc j'ai été ballotée entre : je manque sûrement de concentration parce que là j'ai raccroché tous les wagons et je comprend, le roman nous demande de le comprendre, c'est exigeant mais en vrai on sait où on va. Et : je vais me laisser porter, le scénario est un support mouvant, l'écriture poétique veut prendre le dessus.
1ère lecture de cet auteur.
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Grosse déception ! Peut-être mon attente était trop forte mais j'ai ressenti un réel désenchantement à mi parcours de lecture. le début était enthousiasmant : un narrateur amnésique, les paysages des fjords islandais, le thème du traumatisme comme héritage génétique. Et puis...une chute dans des intrigues trop convenus : le dialogue un peu pompeux entre le diable qui fait des crèpes et l'Ecrivain (oui avec un grand E, il représente la littérature en quelque sorte, rien que ça !) des réflexions sur la mort et l'amour qui semblaient tirées d'un roman jeunesse, qui peuvent se résumer à "souviens-toi que tu n'es que poussière" et "les histoires d'amour finissent mal, en généraaaal" sans compter une bande son mélancolique pour illustrer le propos sur la mort (pas du tout redondant !), sûrement les titres préférés de l'auteur information dont perso je me contrefiche...Je l'ai lu jusqu'au bout (600 pages !), en raison de passages très beaux, ceux qui concernent une histoire d'amour impossible entre un pasteur et une paysanne lettrée qui écrit des articles sur les lombrics. Fabuleux, je sautais plein de passages pour les retrouver ces deux-là !
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Un roman dans lequel je me suis jeté sans problème. Je l'ai dévoré au début, d'autant plus que les descriptions me rappelaient mon propre voyage en Islande, dans la péninsule du Snaefoelness notamment. Puis une certaine lassitude s'est installée. Trop long, trop de personnages, trop difficile de les lier. Une belle écriture, mais qui m'ennuie à force de la lire. Une fin qui me laisse sur la faim : on ne comprend pas vraiment qui est le narrateur. Est-ce le journaliste français ? le pasteur-chauffeur de bus, est-ce Petur ? Trop de non-dits m'ont trop laissé sur ma faim. Et je ne comprends pas l'intérêt de faire entrer (maladroitement d'ailleurs) du fantastique dans un récit qui est avant tout une (trop) grande saga familiale. Tout ceci fait que ma note ne dépasse pas le 3/5.
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Un Stefansson trop bavard, trop éclaté, trop philosophique, trop ... Trop de références musicales, trop d'amours contrariées, trop d'enfants en butte avec leur ascendance compliquée, trop de réflexions sur le sens de la vie, trop de longueurs. Un puzzle romanesque dont on peine à rassembler toutes pièces, et une fois la chose faite, le résultat semble creux et vain. L'histoire manque de souffle, les personnages de consistance. Quel dommage.
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Malheureusement ce livre ne m'a pas emballée, malgré les belles critiques et cela n'a pas pris 100 pages pour que je songe à m'arrêter. Oui les paysages sont beaux, les descriptions sont bonnes, l'écriture jolie, mais trop de personnages, trop de tout. du coup cela aurait été facile de continuer si tout avait été plus fluide, plus court et avait coupé mon ennui à cause des retours en arrière. J'ai perdu le fil et me suis ennuyée. Je me suis donc arrêtée pour reprendre, peut-être, un jour.
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