« Sous sa carapace de lâcheté, l’homme aspire à la bonté et veut être aimé. S’il prend le chemin du vice, c’est qu’il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à l’amour. »
John STEINBECK
À l’est d’Éden
Traduction de Jean-Claude Bonnardot.
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« Sous sa carapace de cruauté, l'homme post soviétique aspire à la lacheté et veut être craint. S'il prend le chemin du vice, c'est qu'il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à la guerre. »
John STEINBECK
À l'est de Kiev
Traduction de Vladimir Putanovitch
On peut être fier de n'importe quoi si c'est tout ce que l'on a . Moins on possède, plus il est nécessaire d'en tirer vanité.
"Je vois que vous avez acheté un de ces horreurs. (Adam vient d'acheter une voiture)
- Il faut vivre avec son temps, répondit Adam.
-Mr. Trask, un jour viendra où le cheval aura disparu de la surface du globe.
-Cela se pourrait.
-On va nous gâcher le paysage, nous empester et nous rendre fous, continua le postier. Nous le voyons déjà ici. Des gens qui venaient à la poste une fois par semaine viennent maintenant tous les jours, et même deux fois par jour. Ils ne peuvent plus attendre leur courrier. Ils sont pressés, de plus en plus pressés."
La plupart des gens ne voient que s’ils s’attendent à voir.
Toute phrase qui a influencé la pensée et la vie d'une quantité innombrable de gens est importante.
Il avait des accès de courage battus en brèche par des lâchetés éphémères.
Voilà ce que je crois : l'esprit et curieux de l'homme est ce qui a le plus de prix au monde. Et voici pour quoi je me battrai : la liberté pour l'esprit de prendre quelque direction qui lui plaise. Et voici contre quoi je me battrai : toute idée, toute religion ou gouvernement qui limite ou détruit la notion d'individualité. Tel je suis, telle est ma position. Je comprends pourquoi un système conçu dans un gabarit et pour le respect du gabarit se doit d'éliminer la liberté de l'esprit, car c'est elle seule qui, par l'analyse, peut détruire le système. Oui, je comprends cela et je le hais, et me battrai pour préserver la seule chose qui nous mette au-dessus des bêtes qui ne créent pas. Si la grâce ne peut plus embraser l'homme, nous sommes perdus.
On dit qu'une franche blessure se cicatrise mieux. Je trouve qu'il n'y a rien de plus triste qu'une amitié qui ne tient plus que par la colle des timbres-poste. Quand on ne peut plus voir, entendre, ou toucher un homme, il vaut mieux rompre les amarres.
Il arrive qu'un homme prenne plaisir à être stupide, si cela lui permet de faire une chose que son intelligence lui interdirait.
La notion du temps passé est une chose étrange et parfois contradictoires. Il serait raisonnable de supposer que des années passées dans la routine ou que nul événement n'a égayées paraissent interminables. Il devrait en être ainsi, mais cela n'est pas. Ce sont les années mornes qui ne laissent pas de traces. Une période d'action où s'inscrivent les blessures du drame ou des craquelures de la joie laisse une impression de temps dans la mémoire, car il faut du temps pour se remémorer ce qui a marqué cette période. Les événements servent de points de repère pour la mémoire. D'un point à un autre, il y a du temps passé. De rien à rien, il n'y a qu'un espace vide. (p.76).