On connaît exactement, dans la vie de Goethe, l’instant où il s’éveilla en lui la pensée que « tout l’éphémère n’est qu’un symbole ». Ce fut alors qu’il contemplait les chefs-d’oeuvre antiques ; cette pensée lui vint : « Autant qu’on peut l’affirmer, les artistes antiques avaient, au même degré qu’Homère, la connaissance de la nature, et une conception très sûre de ce qu’on peut représenter par l’art, ainsi que des moyens à employer pour cette représentation. Malheureusement, le nombre des chefs-d’oeuvre de premier ordre est extrêmement restreint. Mais lorsqu’on voit ceux-ci, on n’a plus rien à souhaiter qu’à les bien connaître, puis à s’en aller en paix. Les chefs-d’oeuvre supérieurs ont été enfantés par l’homme et sont, en même temps, les plus hauts produits de la Nature ; ils ont été créés d’après les lois vraies et naturelles. Plus rien ici n’est arbitraire, plus rien n’est imaginaire : là est la Nécessité, là est Dieu ».
tout l'éphémère n'est qu'un symbole
RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37325 Rudolf Steiner, tout comme Kandinsky, Klee ou encore Beuys furent tout à la foi...