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sur 214 notes
Pour certains critiques, l'Italie de Stendhal est un paradis issu de son imagination, où vivent intensément et meurent avec panache des êtres magnifiques, des héros de pur instinct qu'aucune "vanité" (à savoir, artifice, souci du qu'en-dira-t-on, respectabilité extérieure) n'entrave. Le recueil de ces belles chroniques a commencé par de simples travaux de traduction à peine adaptée d'anciennes histoires de la renaissance. A mesure qu'il y travaillait, Stendhal traduisit de moins en moins et adapta de plus en plus, au point d'écrire de pures nouvelles (presque) de son cru. L'une d'elles, en fait, se développa tellement qu'elle devint "La Chartreuse de Parme". Nulle timidité n'est de mise devant pareil livre : la timidité, c'est encore de la susceptibilité, de la peur du jugement d'autrui, de la "vanité". Que le lecteur se jette dans Stendhal comme ses héros se jettent dans la vie, sans penser aux autres.
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Ayant vu le film Benedetta, adaptation du livre Soeur Benedetta, entre sainte et lesbienne, j'ai cherché cet ouvrage sur Babelio. Il m'a alors été suggéré une des Chroniques italiennesDe Stendhal.
J'ai ainsi lu l'ensemble de ces chroniques.
J'ai beaucoup aimé l'ensemble des oeuvres De Stendhal que j'ai lues jusque-là, le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme, Lucien Leuwen.
J'ai un peu moins apprécié ces chroniques, même si j'ai pu retrouver le style De Stendhal et m'immerger dans l'atmosphère si spéciale de cette Italie des années 1500, et des couvents de l'époque.
Mais surtout, il m'a permis de trouver mon livre suivant L'italien ou le confessionnal des pénitents noirs d'Ann Radcliffe (cité dans une de ces chroniques) que j'ai beaucoup aimé.
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Ces chroniques italiennes sont une série de nouvelles écrites par Stendhal sur base des récits retrouvés dans d'anciens manuscrits. Il y relate des histoires de passions tragiques se déroulant dans l'Italie de la Renaissance. J'ai mis un peu de temps pour arriver à me plonger dans cette époque durant laquelle, par exemple, les filles issues de la noblesse se retrouvaient enfermées au couvent pour ne pas peser sur les finances des familles, qui favorisaient les frères aînés. La lecture était un peu ardue au départ, mais petit à petit, on s'habitue au style de ces chroniques, on est emporté par les passions relatées sans ornements, comme le dit lui-même Stendhal, et on prend plaisir à imaginer quelle était la vie de palais, ou de couvent, des nobles de l'époque.
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Les Chroniques italiennes est un ensemble de nouvelles que Stendhal a trouvé
dans une vieille bibliothèque.Au départ les nouvelles étaient séparées les unes
des autres. Ce recueil de nouvelles où ces dernières furent, d' abord, publiées
séparément, puis elles étaient assemblées en un recueil dont le titre sera " Les
Chroniques italiennes". Cette série de nouvelles est écrite par Stendhal et elle
trouve son origine dans de vieux manuscrits italiens.Ces récits de la Renaissan-
-ce, violents et passionnés, lui inspirent d' une façon ou d' une autre : les Cenci,
Vittoria Accoramboni, la duchesse de Palliano, Vanina Vanini etc....
Je m' intéresserai, dans un premier temps, à Vanina Vanini. Cette nouvelle
raconte l' histoire de Missirilli, un carbonaro qui lutte pour la liberté de l' Italie,et
de Vanina, une aristocrate impétueuse, prête à tout pour garder son amant .
Cette nouvelle fut écrite en 1829, et constitua la raison principale de l' expulsion de Stendhal d' Italie.
Je passe maintenant à la deuxième nouvelle: Vittoria Accoramboni.
Vittoria est une aristocrate née dans le duché d' Urbin, elle est une jeune fille
à la beauté et au charme extraordinaires, objet de la dévotion de tous ceux
qui la croisent. Parmi de nombreux prétendants, les parents de Vittoria choisis
-sent de la marier à Félix Peretti, neveu du cardinal Montalto, futur pape Sixte
Quint. Vittoria est adorée par sa belle-famille, le cardinal Montalto étend sa
protection et ses faveurs aux trois frères de Vittoria.
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J'avais adoré le rouge et le noir de cet auteur mais ces chroniques italiennes m'ont fait l'effet inverse. J'ai trouvé le style lourd, compliqué pour rien mais il reflète bien l'état d'esprit de la France et de l'Angleterre pour l'Italie, ses charmes, ses passions, les femmes, l'amour, comme un idéale. Certaines chroniques manquent de concision à mon goût, Stendhal donne parfois trop de détail pour en venir à un but qu'on a tous vu venir, surtout quand on a déjà lu la moitié du bouquin, un peu redondant.
Je l'ai terminé pour ma culture plus que par envie, ce qui donne cette critique pas franchement enjouée. A étudié il est sûrement plus intéressant, on y apprend beaucoup sur les moeurs de l'époque, apprendre à décrypter le style pas toujours simple De Stendhal pour mieux comprendre l'oeuvre, mais ce n'est pas mon cas alors voilà, je n'ai pas aimé.
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Des nouvelles rassemblées dans un recueil sont souvent de qualité inégale : n'est pas Maupassant qui veut. Stendhal n'échappe malheureusement pas à la règle ; certaines de ses "chroniques" m'ont laissé de marbre, notamment "Vittoria Accorambori" (la plus proche, paraît-il, du manuscrit italien).

Il y a aussi ces deux chroniques inachevées, "Trop de faveur tue" et "Suora Scolastica" ; c'est bien dommage, mais personne n'y peut rien. Les vingt ou trente dernières pages de "Suora Scolastica", faites de divers fragments, sont pour cette raison assommantes. Il eût fallu, ce me semble, les reléguer dans les annexes (où personne ne les lira, me rétorquerez-vous).

J'ai tout de même savouré "L'abbesse de Castro", et surtout "San Francesco a Ripa" (pour le monologue de la trop lucide et trop passionnée princesse Campobasso) et "Vanina Vanini" (la jeune fille riche qui, amoureuse d'un carbonaro, constate que seule compte pour lui la liberté de la patrie).
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On pourrait dire que l'Italie c'est l'exotisme de Stendhal, quand d'autres, à son époque, lorgnaient du côté de l'Orient. Il y voyagea, fut consul à Trieste et Civitavecchia et toute son oeuvre en est parcourue, à commencer par ce tour de force qu'est La Chartreuse de Parme, dicté en sept semaines à un secrétaire.
Il y aura aussi ses déambulations italiennes – tel Rome, Naples et Florence – ainsi qu'une Histoire de la peinture en Italie, dont le manuscrit connaîtra un destin digne d'un roman d'aventure : d'abord perdu pour une grande part lors de la désastreuse campagne de Russie et remanié ultérieurement. Puis il y a ce texte, Chroniques italiennes, recueil de nouvelles – publié après la mort de l'auteur, même si certaines l'avaient été de son vivant dans des revues – qui ont pour cadre les milieux aristocratiques de l'Italie.
« Ce recueil singulier de huit “chroniques”, qu'il s'agisse de traductions assez fidèles de manuscrits italiens du XVIe siècle [découverts par l'auteur dans une bibliothèque…que c'est romanesque !] ou d'inventions de Stendhal, expose une suite de passions amoureuses tourmentées dans une Italie où la violence de l'amour triomphe tragiquement sur les contraintes politiques, religieuses et sociales. » (https://kolumbris.wordpress.com/2014/04/30/chroniques-italiennes-stendhal)
Dans ces chroniques, on croise des destins de femmes particulièrement tragiques, dont s'emparèrent, pour certaines, les artistes. Ainsi, dans Les Cenci, une famille condamnée pour avoir assassiné le père tyrannique et incestueux, on retrouve Béatrice (ici Beatrix), qui inspira particulièrement les romantiques, dont Alexandre Dumas ou William Shelley. de cette figure de l'innocence révoltée, Stendhal fait un portrait à la fois amoureux et raphaélien : « Elle était petite ; elle avait un joli embonpoint et des fossettes au milieu des joues, de façon que, morte et couronnée de fleurs, on eût dit qu'elle dormait et même qu'elle riait, comme il lui arrivait fort souvent quand elle était en vie. Elle avait la bouche petite, les cheveux blonds et naturellement bouclés. En allant à la mort ces cheveux blonds et bouclés lui retombaient sur les yeux, ce qui donnait une certaine grâce et portait à la compassion. »
Les femmes de ces chroniques sont exceptionnellement belles et toutes affligées par le sort qui s'acharne contre elles, au fil d'époques où la loi des hommes règne sans partage et dont elles sont le jouet, telle Vittoria Accoramboni, ballotée entre des familles rivales, à l'image des Montaigu et des Capulet de Shakespeare.
Les femmes sont donc le coeur du recueil, et c'est justement leur coeur qui les fait rompre – et se rompre – avec les usages en vigueur, voire la raison. Ainsi, Vanina Vanini n'hésite pas à trahir son amant pour le sauver, lui dont l'oeil ne brille finalement qu'en nommant la patrie. Mais « toute vraie passion ne songe qu'à elle », écrivait Stendhal dans le Rouge et le Noir, ajoutant que lesdites passions étaient « ridicules à Paris ». Il faut comprendre, à la lecture de ces histoires, qu'elles ne le sont pas en Italie.
Fort logiquement, tout est extrême dans ces récits de femmes, celle de la duchesse de Palliano n'étant pas des moindres. Voici une femme adultère qui est trahie auprès de son mari par celle-là même qui l'avait entraînée sur cette périlleuse pente. Enceinte, elle se fera étrangler, sans broncher, par son frère : « La chose se passa, de la part de la duchesse, absolument sur le ton d'une conversation ordinaire. » Contraste absolu entre le calme de la victime et l'horreur du geste, tout ça pour des questions d'honneur.
Il y a aussi Hélène de Campireali – L'Abbesse de Castro –, qui, séparée de son amant de basse extraction à la suite de multiples péripéties, est envoyée dans un couvent dont elle deviendra abbesse. Elle tombera enceinte des oeuvres de l'évêque en personne et sera emprisonnée, pour finir par se planter une dague dans le coeur, comme une sentence qu'elle s'inflige en apprenant que son amant n'est pas mort et à qui elle écrit : « Enfin il faut dire cette chose qui me fait de la peine ; je ne voyais pas pourquoi je n'essayerais pas de l'amour grossier, comme toutes nos dames romaines ; j'eus une pensée de libertinage, mais je n'ai jamais pu me donner à cet homme sans éprouver un sentiment d'horreur et de dégoût qui anéantissait tout le plaisir. »
Du drame intime de ces femmes, on glisse donc vers la tragédie, dans des temps aussi troublés qu'implacables où elles eurent le malheur de l'amour-passion, qui est le désespoir et la mort, écrivait Stendhal Dans de l'Amour.


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histoire de parricide... et mort d'une jeune fille de 16 ans.
courte nouvelle de Stendhal, dans le même genre que "San Francesco a Ripa" dans le genre nouvelles historiques.
J'avoue qu'avec "Lucien Leuwen", ces deux titres m'ont particulièrement impressionnés.

Il ne me reste plus qu'à lire l'histoire des Cenci par Alexandre Dumas, sous forme de roman un peu plus étoffé.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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A partir de "chroniques" du XVI e siècle pour la plupart, Stendhal réécrit et enrichit des récits qui tournent le plus souvent autour des mêmes thèmes, notamment les amours impossibles qui conduisent à la mort, en particulier pour les jeunes filles enfermées au couvent par leur riches familles qui veulent laisser tous leurs biens à leur fils aîné.
Les personnages principaux de ces chroniques sont en effet souvent des jeunes femmes qui ont le malheur d'aimer en-dehors de leur classe, ou contre leur famille, et doivent alors périr pour en laver honneur, si possible par des châtiments cruels ou des suicides sanglants que l'auteur se plaît à restituer. Les lieux semblent ceux du roman noir gothique, tant y abondent les souterrains, les caves humides et les cachots sordides. Les héroïnes n'en sont que plus belles, et leurs histoires, plus tragiques, dès lors qu'elles vont à l'encontre des préceptes de la sainte Eglise catholique et romaine.
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Italie de la Renaissance. Grandes familles nobles souvent désargentées où les filles n'ont d'autre avenir que le couvent. Seulement ces demoiselles confondent la Maison de Dieu avec la maison de rendez-vous. Il s'ensuit la prison et souvent la mort.
Tous les éléments d'un bon polar !
Livre passionnant qui m'a réconciliée avec Stendhal.
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