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Un roman en deux parties, inachevé, mais aux deux parties si pleines et si complètes que c'est un régal. La première partie est d'un romantisme absolue et si passionnel. Sa sensibilité dans l'écriture est fabuleuse. La seconde partie nous plonge dans les rouages de la politique de la restauration de Louis Philippe. Sa sensibilité des détails du quotidien est magistrale. Les personnages sont toujours profonds et entiers, aux humeurs changeantes ce qui les rend si vivants.
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La vision de l Amour perçue par Stendhal selon les codes déjà définis dans "De l'amour" reste présente et o combien magnifique. l'amour de Lucien timide et maladroit, emporté par sa passion pour Mme de Chasteller rend le point de vue De Stendhal vivant à travers toute l intrigue. l'amant pur reste Coit, le coeur battant, perdant ses mots. Une belle illustration De Stendhal romantique lui qui fut aussi réaliste.
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Troisième roman non achevé (il y manque la troisième partie), écrit en 19 mois (de mai 1834 à novembre 1835), cet ouvrage est – de loin - le roman le mieux écrit De Stendhal. « Roman du Présent » (Xavier Bourdenet ), c'est un chef d'oeuvre de psychologie « à la française », véritable ouvrage d'initiation pour toute jeune personne souhaitant comprendre de l'intérieur ce que signifie la société française. Stendhal reprend le ton piquant, sagace, alerte, allègre, impertinent du « Rouge et le Noir » (avec une coloration plus ironique, acérée, ramassée) pour décrire bourgeoisie et aristocratie, milieux provinciaux et parisiens. le style est brillant, les formules chatoyantes, relevant l'esprit de la langue, sont saisissantes de fraîcheur, de pertinence et d'acuité.
Dans la première partie, on est comme à huis clos dans la tête du principal personnage, Lucien Leuwen : prenant une configuration mentale, le monde emprunte une coloration proustienne novatrice pour l'époque. Il ne se passe que peu de choses en terme d'événements, mais la multiplication des scènes intimes font comprendre que tout se joue dans l'âme. Cette partie met en lumière un personnage romanesque (Mme de Chasteller), idéalisant les vertus de pureté, de simplicité, de sincérité, d'humilité qui, pour Stendhal, caractérisent (au-delà de toute affectation) la véritable noblesse.
Dans la seconde partie, on est moins dans un roman que dans une analyse acérée de la psychologie sociale. Comme le souligne Bourdenet, « le roman est travaillé par le modèle journalistique ». À part l'intrigue avec Mme Grandet à la toute fin de l'ouvrage, on délaisse ici la trame romanesque pour se focaliser sur une observation clinique (au jour le jour) de la société parisienne et provinciale. Les péripéties électorales de Lucien en province sont sans doute un peu longues, mais le décorticage des manigances politiques fait comprendre en un style littéraire la transposition de faits concrets auxquels Stendhal a assisté, ce qui explique la décision de l'auteur de ne pas faire finalement publier l'ouvrage. Sur ce fond d'austérité, cette seconde partie met merveilleusement en relief le père de Lucien, François Leuwen, personnage central plein de fantaisie et d'esprit qui respire (à l'instar d'un Talleyrand, évoqué à de multiples reprises, en opposition de style et de tempérament avec Chateaubriand, Saint Simon ou Lafayette) « l'intelligence à la Française », tout le contraire de l'esprit de sérieux, moraliste, idéaliste ou dogmatique.
L'annonce du départ de Lucien vers l'Italie à la toute fin de l'ouvrage fait évidemment regretter la troisième partie de ce qui aurait constitué l'aboutissement du chef d'oeuvre définitif De Stendhal.
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La fameuse phrase De Stendhal « Un roman est un miroir que l'on promène le long d'un chemin » , si elle n'était apparu à l'origine dans le Rouge et le Noir, aurait pu tout autant figurer en incipit de ce livre-ci, tant ce dernier s'emploie à dresser - souvent de manière assez laborieuse- un instantané de la France , des premières années qui suivent la révolution de Juillet (1830) qui a porté Louis Philippe à la tète du pays.
Le chemin est celui qu'emprunte Lucien Leuwen jeune officier autrefois républicain, désormais converti aux idées d'une monarchie libérale, pour suivre son régiment sur Nancy , ou à travers ses yeux l'on y découvre le portait d'une noblesse légitimiste barricadée et recroquevillée sur son monde et ses valeurs intangibles et partant, farouchement hostile à l'arrivée au pouvoir d'une bourgeoisie d'affaires.
A travers l'échec du jeune homme et son rejet par la communauté Ultraiste , C'est évidemment l'évocation manifeste de la lutte qui s'opère entre un monde figé dans ses codes, qui appartient déjà au passé et la classe sociale marchande, utilitariste, qui va s'y substituer , point de bascule historique d'un capitalisme naissant et de son avènement ultérieur.
Avec le retour de Lucien Leuwen à Paris, dans le giron familial et avec le dessin de s'insérer à une France Orléaniste dans le sillon déjà esquissé par son père, c'est cette fois le panorama d'une France de notables et son cortège de rivalités, d'intrigues, de tractations autour d'enjeux de pouvoir, qui nous est rébarbativement administré sur plusieurs centaines de pages au moyen faut-il le dire, d'un récit prodigieusement ennuyeux par le fait d'une écriture sans grâce.
On peut regretter en effet que les deux moments d'intensité littéraire véritable du livre, ne tiennent que dans ces seuls beaux passages ou apparaissent les deux figures féminines principales autour desquelles l'on retrouve en définitive ,le visage composé du héros tant stendhalien que balzacien , dans la difficulté que celui-ci en l'espèce éprouve dans ses relations avec les femmes, a démêler et déchiffrer en lui la part du sentiment amoureux et des rêves de grandeur qu'elles contiennent.
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De la belle littérature, bien entendu, ce roman De Stendhal est un peu frustrant parce qu'il est inachevé. le lecteur parcourt en quelque sorte deux tomes quasi indépendants, le premier narre les amours du jeune Lucien avec Madame de CHASTELLER, ensuite le second raconte la vie parisienne du même jeune homme, présenté au monde par son très riche père, et intégré auprès d'un ministre comme proche collaborateur. La version que j'ai lue est celle de la Pléiade, et il s'agit du manuscrit autographe.
Le caractère inachevé du roman est terrible, car on imagine bien quelle aurait pu être la suite des amours de Lucien, à Rome, où il aurait inévitablement retrouvé sa belle.
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Marie-Henri Beye, dit Stendhal. La personnalité De Stendhal anticlérical et libéral est empreinte de fortes passions, à la limite de la violence; car il posséde le culte de l'énergie, la haine du conformiste bourgeois aussi pétri de contrastes. Son ironie, son cynisme laissent transparaître sa tendresse et sa sensibilité. Cet esprit pénétrant refuse d'être dupe. Il analyse la société du temps de la restauration et de Louis-Philippe fondée sur le privilège de la naissance et le pouvoir de l'argent. Et, bien que la rédaction de la 3ème partie n'est pu être achevée par son auteur, Lucien Leuwen ce jeune républicain chassé de l'école polytechnique à cause de ses opinions, reste à ce jour l'un de ses meilleurs romans. Il fut également malgré ses détracteurs qui le considéraient comme un cavalier botté, l'écrivain le plus lu du 19ème siècle, le plus cité, le plus admiré. Stendhal est aujourd'hui encore considéré comme l'un des plus grands maîtres de la littérature française.
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Ayant beaucoup apprécié le style De Stendhal dans le Rouge et le Noir, et dans La Chartreuse de Parme, j'ai eu envie de lire Lucien Leuwen.
J'ai lu quelques pages et j'ai beaucoup hésité à poursuivre car le thème de la vie militaire m'intéressait peu et pourtant j'ai continué ; comme malgré moi, je revenais toujours vers ce livre.
Je l'ai globalement plutôt bien aimé. Je ne cache pas que dans le tome 1 comme dans le tome 2, il y a des passages que j'ai trouvé un peu long, mais d'autres au contraire m'ont totalement captivée.
J'ai retrouvé le style De Stendhal, cette façon de s'adresser au lecteur, de nous faire part avec ironie de son avis sur les agissements de son héros, pour mieux nous livrer une peinture acerbe de la société de son époque.
L'occasion aussi de découvrir des prénoms comme Théodelinde ou encore Bathilde.
Finalement à la "fin" de ce roman inachevé, il me semble pouvoir dire que Lucien perd tout au long de ces 2 tomes toutes ses illusions sur le monde, cela m'a fait penser à un autre Lucien qui perd peu à peu toutes ses illusions, Lucien de Rubempré dans Illusions perduesDe Balzac !
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Le chef d'oeuvre meconnu De Stendhal pour moi son meilleur livre tout est reuni ici pour faire un chef d'oeuvre: la longueur du livre ne gache pas le rythme et ce livre constitue un chef d'oeuvre inontournable !
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J'adore Stendhal, je suis donc désolée de l'écrire, mais ce roman est trop long. Il y a un sentiment d'inachevé, avec des passages non écrits ou juste allusifs, et des transitions trop rapides.
Pourtant, il y a un jeune héros mal à sa place dans le monde, de très belles femmes, des intrigues de palais, de l'ambition des médiocres... Mais ça ne fonctionne pas autant que la Chartreuse, peut-être parce que Lucien est trop effacé. La seconde partie est trop politique et redondante.
Donc une critique assez dure, parce que je suis déçue.
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Roman d'intrigues et de passions aux échos d'une vie passée d'uniforme et de batailles rendues.

D'ultras à légitimistes les carrières se font se défont.
Le pays se cherche encore un avenir malgré un horizon d'incertitudes.

Les uns s'observent, tandis que les autres se calculent et se réalisent.

Roman inachevé à découvrir et poursuivre dans ces chapitres d'écritures et de non dit.
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