The Clone Redemption

Un feu d'artifice ...

Le premier tome de ce cycle très sympathique : The clone Republic .
Ce roman est la suite de : The Clone Empire .

Ce texte est le septième dans cet univers et jusqu'à présent je trouve cette série tout à fait satisfaisante et convaincante .
La caractérisation est assez solide dans ce cycle et les environnements sont variés et les descriptions très crédibles et immersives .

The clone rédemption est un bon moment de SF militaire .

Les clones , chair à canon dédiée à guerre ont fait sécession et ils comptent bien défendre et solidifier leurs positions .
Ils le font sous l'emprise de la nécessité autant que du fait de leur volonté .
L'univers humain se divise donc entre la fédération qui est en guerre avec les clones alors que les redoutables extraterrestres avancent impitoyablement et dévorent une à une les planètes colonisées par l'humanité. Ces extraterrestres sont posés dans le récit d'une façon très épurée et minimaliste. Ils ne sont pas réellement développés et cela peut déplaire à certains lecteurs ( c'est assez frustrant des fois ) mais personnellement je trouve que cet état de fait renforce considérablement leur fonctionnalité , car le lecteur fait principalement le constat de leur puissance , de leur écrasante supériorité technologique et enfin , le constat de leur impitoyable volonté .

Le théâtre d'opération est de fait , somptueux et l'évacuation des populations civiles dans un contexte de crise et de déroute sous la pression militaire continuelle des différents protagonistes pose la pression et le sens du rythme au coeur du récit .

Ce tome est tout simplement bluffant car la crédibilité de l'environnement est patente et immersive et cela est renforcé par le rythme soutenu de la narration .
Il y a également un cadre hyper-dimensionné et d'envergure qui est magistralement exploité par l'auteur ( le champs de bataille et l'exode(s) ) .

Du point de vue du personnage principal , je dirais que tout au long du cycle nous avons assisté à la conquête progressive du libre arbitre par Harris et ce thème trouve ici son aboutissement et d'une certaine façon Harris fait aussi l'expérience d'une certaine forme d'altruisme et peut-être découvre-t-il également , que le courage sans la peur n'est pas le courage ?

Ce cycle ne matérialise pas un univers de hard science et il ne s'appuie pas sur une réelle volonté prospective , cependant il faut je pense préciser que l'environnement techno-culturel est crédible et opératoire et que l'on a franchement pas l'impression de ce se trouver dans un futur du type hache de pierre ou on aurait pas encore inventé la roue .
Dans ce cycle et dans ce roman le futur est là , et il est incontestablement le lot du lecteur qui explore ce lointain avenir alors que les armes s'expriment .

En conclusion , je dirais toute ma sympathie pour l'auteur car indépendamment du talent qu'il possède et de sa capacité à poser et à développer des environnements et des contextes crédibles , il fait preuve de grandes qualités éthiques qui s'inscrivent « au fil de l'eau « dans tous ses textes et franchement c'est tout sauf désagréable ...

Il y a plein de vie dans ce récit et ce n'est pas non plus désagréable !
Cela ne mérite pas le prix Médicis et on ne parlera certainement pas de ce roman sur France culture , mais c'est bon et c'est beaucoup plus que pas mauvais ....

La suite : The Clone Sedition .