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sur 250 notes
L'Écosse au XVIIIème lors de la dernière révolte jacobite menée par le prince Charles Édouard Stuart catholique contre le roi légitime Georges, protestant. .
Deux frères de tempéraments différents issus d'une riche famille se distribuent par tirage au sort leur rôle afin que quelle que soit l'issue de la querelle royale la famille en tire le meilleur parti. L'aîné, le préféré, s'engage auprès du prince tandis que le cadet, plus terne, reste au domaine qu'il gère et près de la fiancée de l'autre.
Ce livre est surtout présenté comme un roman d'aventures, mais pour moi l'essentiel n'est pas là. C'est surtout l'étude d'une haine entre deux frères. Etude des personnalités, et de l'influence qu'elles ont l'une sur l'autre, mais aussi en fonction des événements.
Tout le livre est un récit fait par un témoin, l'intendant du domaine Mackellar qui relate les événements avant son arrivée et qui insère dans son histoire des passages de mémoires d'un autre témoin qui accompagne en partie le frère aventurier.
Ce récit de la lutte entre les deux frères par un tiers donne à mon avis de la profondeur à ce livre. Il y a parti pris de la part des deux narrateurs, chacun prenant la défense de celui dont il est proche. C'est cette absence d'impartialité semblable à celle de la vie réelle qui m'a fait me poser de nombreuses questions pendant la lecture. L'intendant se dit l'ami du frère cadet qu'il seconde dans la gestion difficile du domaine, mais sa position d'employé lui permet-elle d'être honnête ? Dans quelle mesure être l'ami d'un aventurier plein de qualités ne vous valorise-t-elle pas, vous qu'il a choisi ?
Sans compter qu'il y a cette question de la séduction. L'un dépourvu de morale plait, l'autre honnête et scrupuleux ennuie. Comment cela, qui correspond à la réalité s'explique t-il ? Dans quelle mesure chacun s'est-il fabriqué sa personnalité par rapport à celle de l'autre ? L'auteur n'apporte pas de réponse mais cette idée sous-jacente pendant toute ma lecture a été un plus. le comportement du père (la mère est morte) et celui de la fiancée sont également intéressants.
C'est pour moi réellement un chef d'oeuvre, mais pas spécialement du roman d'aventure.

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Un chef-d'oeuvre absolu !
Grands amateur de littérature du 19ème Siècle, de romans d'aventure, de voyage, et de fantastique, je place Robert Louis Stevenson et Jack London au panthéon.
"Le maître de Ballentrae" est probablement le roman de Stevenson qui m'a le plus secoué. J'ai dû m'accrocher avec les premières pages, mais une fois lancé, quel choc !
Ce roman concentre toute l'essence du roman classique parfait : un style de toute beauté, une histoire haletante, un sujet fort et intemporel, à savoir l'histoire d'une fiévreuse rivalité entre deux frères.
Lors d'un entretien télévisé, Jean Echenoz avait cité ce livre comme un de ses favoris. Bien m'en a pris de suivre ses conseils. Je me suis retrouvé plongé dans une oeuvre admirable, que j'emporte avec moi sur cette fameuse île déserte (dans laquelle on ne peut emporter que 6 livres !)
Vous l'aurez compris, selon moi c'est un chef-d'oeuvre.
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Ecosse, 1745. La guerre fait rage entre les jacobites et les partisans des Stuart. L'aîné des Durie rejoint les rebelles tandis que le cadet reste fidèle au trône.

Ce roman, c'est à la fois l'histoire du fils prodigue et des frères ennemis, sur fond de guerre civile, d'aventures et de romance. James, l'aîné de la fratrie, est le préféré de son père invalide, malgré son caractère égoïste et calculateur, et le fiancé d'Alison, la pupille de la famille, dont la fortune doit permettre de redorer le blason; Henry, malgré ses qualités de coeur et son honnêteté, est un peu le laissé pour compte de la famille et le souffre-douleur de son frère.

Les rebelles sont battus par l'armée loyaliste.

James, qui était aimé de tous malgré sa personnalité sombre et ses mauvaises actions, est désormais un traître à la couronne et finalement présumé mort. Pour sauver le domaine, Alison se résout à épouser Henry, qu'elle n'aime pas. Mais la nouvelle de la mort de James était prématurée.

J'en dis beaucoup sur le résumé de l'intrigue, mais ces évènements surviennent assez rapidement dans le récit et sont nécessaires pour comprendre de quoi il sera question tout au long du roman: la lutte entre deux frères que tout oppose et l'évolution que cette lutte provoque chez l'ensemble des personnages.

L'histoire nous est racontée par l'intendant de la famille, MacKellar, et cela soulève la même interrogation qu'on rencontrait dans Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë: peut-on se fier à ce que nous raconte le narrateur? Surtout qu'il se fie lui-même au récit d'autres protagonistes pour étayer son point de vue. En tant que lecteur-ice-s, on est forcément « du côté » des personnages qui nous sont présentés comme les héros et on s'associe à leur lutte contre leurs antagonistes. Est-ce à raison qu'on fait confiance à ce narrateur, qui est nécessairement de parti pris, ou à tort?

En général, je ne suis pas particulièrement amatrice de narration subjective: on n'a pas tous les éléments en main pour se faire une idée de ce qui est le plus proche de la réalité et on n'a pas de certitude sur la fiabilité du narrateur. Dans certaines histoires, ça sert l'intrigue. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas ici, du fait que le narrateur est extérieur aux personnages principaux. J'aurais trouvé intéressant de suivre tour à tour le point de vue des deux frères. Ceci dit, c'est probablement une façon de voir très contemporaine et qui ne correspond pas à ce que souhaitait nous proposer Stevenson.

On est ici plus dans le récit d'aventures avec une longue introduction que véritablement dans le roman psychologique, bien qu'on prenne le temps de nous exposer la personnalité des protagonistes et les raisons de leurs dissensions de manière assez détaillée. Les deux aspects étaient intéressants, surtout du fait qu'il s'agit d'un classique. Aujourd'hui on raconterait probablement cette histoire très différemment, mais sans doute que le but ne serait pas le même.

Tel qu'il est, ce roman est un bon classique du récit d'aventures. Il nous fait voyager et nous offre des personnages suffisamment fouillés pour maintenir l'intérêt, même quand il y a peu d'action et même s'ils ne sont pas sympathiques. ça manque un peu de personnages féminins un minimum intrigants (seulement deux femmes, et elles ne sont pas réellement développées), mais j'imagine que ça tient à l'époque d'écriture et au sexe de l'auteur.

Malgré tout, j'ai passé un bon moment de lecture. La plume est agréable, il y a suffisamment de descriptions pour poser le contexte sans que ça en devienne rébarbatif. le seul reproche que je pourrais faire est que l'auteur abuse un peu du truc du « récit dans le récit », mais je pense que c'était assez courant dans les livres de cette époque.

Si vous appréciez ce genre, n'hésitez pas à lire le Maître de Ballantrae, il se lit très facilement et avec plaisir.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Etudié en deuxième année de fac, la prof arrive en classe et nous présente le livre ainsi:
"(soupir) Bon, ce semestre on va étudier The Master of Ballantrae (oui, effectivement, comme je m'y suis encore prise à la dernière minute, je l'ai lu en français pour ne pas perdre de temps et être sûre d'avoir tout compris...). Je vous préviens, c'est pas un livre passionnant, mais on va faire avec..."

Merci pour cette merveilleuse entrée en matière. Il faut dire que ça ne m'a pas vraiment aidé à ouvrir le bouquin. Mais au final, j'ai trouvé l'histoire très intéressante et pleine de rebondissements. Un très beau récit d'aventure sur fond d'héritage avec ces deux frères au caractère opposé qui n'ont jamais été capables de s'entendre.
A lire donc. Quoique comme j'ai pu le constater encore une fois, écouter les avis extérieurs n'aide pas forcément.
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Histoire d'une haine farouche entre deux frères dans les landes écossaises et l'Amérique canadienne au XVIIIème siècle.
Les frères Duries se détestent depuis le premier jour, l'ainé est brillant, charmeur mais pervers et retors, le cadet droit, honnête mais terne. Pire ils vont se séparer pour des raisons politiques, chacun prenant partie pour l'un des camps en conflit en Ecosse. Bien qu'absent des années l'aîné vampirise l'esprit et la vie du cadet et l'empêche d'assurer sa position sociale jusqu'à son inévitable retour qui décuple les tensions.
Roman psychologique avec des moments d'action et de voyage le maître de Ballantrae est une oeuvre métaphysique, c'est la lutte éternelle entre le bien et le mal qui est l'enjeu.
James représente la séduction du mal, tous le connaissent et l'ont percé à jour mais il attire et finit par charmer même ses détracteurs, Henry est aimé mais sa raideur, sa maladresse et son manque de simplicité lassent même ceux qui ont pris son parti.
Ils n'existent évidemment que par l'un par l'autre et leur vie n'a de sens que par leur combat incertain. Si le huis clos du château écossais est le décor le plus fréquent, les indes et l'amérique servent de cadre à des voyages où l'on retrouve le Stevenson plus connu. Mais loin du soleil des îles c'est le froid et la pluie qui recouvrent ce roman âpre et étouffant à la conclusion inévitable.
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Enfin, j'en ai terminé. le maître de Ballantrae ne fait pas partie des classiques que j'aurais le plus apprécié, loin s'en faut. Je n'ai pas accroché au style et je me suis ennuyée du début à la fin. Cette histoire de rivalité fraternelle n'est qu'une suite de rebondissements sans grand intérêt. Les personnages principaux sont aussi inintéressants l'un que l'autre, débordants de haine et de rancune et passant leur temps à se chercher et à se fuir. J'ai du me forcer pour ne pas abandonner en cours de route car j'espérais que le récit deviendrait prenant, mais ça n'a pas été le cas. Aller au bout de ce classique a vraiment été difficile.
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Ce roman écossais est le récit d'une formidable haine et d'une lutte entre deux frères dont, à la fin, on ne sait plus bien lequel est le plus monstrueux.

La famille Durie de Durriesdeer et Ballantrae est une lignée de nobliaux du sud de l'Ecosse : un vieux lord ; Henri, le fils aîné qui porte de titre de maître de Ballantrae ; James, le cadet un peu falot et Alison, une vague cousine promise à James. L'histoire commence avec la tentative de restauration des Stuart (1745), le patriarche décide de mettre deux fers au feu et de partager ses allégeances. James veut briller et combattre du côté des insurgés jacobites, alors que ce rôle était plutôt dévolu au cadet, et le sort lui donne raison. Il est donné pour mort à la bataille de Culloden et Henry devient l'héritier et épouse Alison.

Une douzaine d'années plus tard, James refait surface sous le nom de M. Bally. Après la défaite, il a vécu en courtisan exilé, soldat puis pirate. Il exprime par tous les moyens la rivalité avec son cadet qui lui a tout pris et veut avant tout de l'argent. Il pousse son frère à bout, jusqu'au duel où Henry le laisse pour mort. Cependant, James réussit à s'enfuir et devient l'obsession d'Henry.

Après un séjour aux Indes, James revient une nouvelle fois et c'est Henry qui part en Amérique pour mettre du champ entre eux. Malheureusement, James n'accepte pas la situation et le rejoint à New York où il n'est pas bien accueilli. Il meurt au cours d'une expédition qu'il a montée pour récupérer un butin et Henry le suit de près, complètement obnubilé par le désir d'en finir avec son rival.

Le récit est fait par Ephraïm Mackellar, régisseur du domaine et fidèle d'Henry. Il déteste James mais finit par avoir une certaine sympathie pour lui, d'autant que Henry s'éloigne de lui et plonge dans une obsession malsaine. Malgré quelques longueurs, ce roman est captivant et riche en rebondissements, il mélange habilement le roman psychologique avec le récit d'aventures sur fond historique.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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« le Maître de Ballantrae » s'ouvre sur l'Écosse de 1745, un pays divisé entre le roi George, protestant, et Charles Edouard Stuart, catholique. Les Durie de Durrisdeer et de Ballantrae sont une famille puissante, Lord Durisdeer a deux fils : James, Maître de Ballantrae, et son cadet Henry. Tout oppose les deux frères. James est un libertin, un joueur, un manipulateur et un grand séducteur. Henry est l'honnêteté incarnée, la droiture sous un aspect austère. Au moment du conflit de 1745, le Maître de Ballantrae est supposé soutenir le roi George et rester au domaine tandis que son cadet devrait partir en guerre aux côtés des Stuart. Mais le Maître est un homme d'action et il joue son destin à pile ou face. C'est lui qui part sur le champ de bataille. Il est présumé mort après la défaite de Culloden. Henry prend alors le titre de Lord Durrisdeer, gère le domaine et épouse l'orpheline qui était promise à James. Il paiera tout cela extrêmement cher lorsque le Maître de Ballantrae réapparaîtra.

Autant vous le dire d'entrée, « le Maître de Ballantrae » est un chef-d'oeuvre. Les différentes inspirations de Robert Louis Stevenson y sont présentes. « le Maître de Ballantrae » est un roman d'aventures à l'image de « L'île au trésor ». L'intrigue nous entraîne sur les champs de bataille, un bateau pirate, en Amérique, en Inde, dans une forêt sauvage où le Maître a caché un formidable trésor. Mais ce livre est également plus psychologique. L'affrontement entre les deux frères n'est pas sans évoquer « L'étrange cas du docteur Jekyll et M. Hyde ». L'opposition entre le bien et le mal, bien marquée au début, tend à s'atténuer au fur et à mesure. Dès le départ, on sent que le falot Henry ne fera jamais le poids face au charisme du Maître. Même mort, il reste le préféré de tous. Henry, droit et généreux, pêche par excès de timidité et de modestie. La dévotion imméritée portée au Maître finit par l'obséder. La haine le ronge petit à petit. Face à lui, le Maître apparaît comme le mal incarné, voire le diable puisqu'il ressuscite à plusieurs reprises. Mais il finit par séduire M. Mackellar, narrateur-régisseur et seul ami d'Henry. Il faut dire que le Maître a un charme et un panache insensés. Plusieurs fois, il joue sa vie à pile ou face car pour lui il s'agit du « meilleur moyen de manifester son mépris de la raison« . La détestation, la jalousie, la volonté de détruire l'autre amènent les deux frères à un terrible affrontement final.

Robert Louis Stevenson livre là un récit haletant, enlevé et brillant. « le Maître de Ballantrae » se dévore, les péripéties des deux frères sont captivantes. On tient là du grand art, une perfection littéraire. Inutile de vous préciser que je vous conseille de le lire de toute urgence !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Je n'ai absolument pas réussi à accrocher à ce roman d'aventure.
Écosse, Irlande, Angleterre, Indes, France, Amérique... Nobles, guerriers, pirates, commerçants... ça part dans tous les sens!
L'histoire repose sur une haine infinie d'un frère pour un autre, sans commune mesure. Ils vont littéralement se pourrir la vie jusqu'à en crever.
Le tout raconté par le fidèle serviteur dévoué à l'un des deux qui aura passé sa vie à suivre son maître, à vouloir le protéger etc.

Grâce à la critique de Laureneb , j'ai compris que ce qui m'avait le plus gênée c'est qu'il n'y avait aucun personnage qui m'avait intéressée.
Comment s'impliquer dans une grande aventure si on s'en fout des gens qui la vivent?

Peut être plutôt pour les fans de romans d'aventure qui aiment les histoire de rancunes tenaces et les voyages sans fin autour du monde.
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Lire absolument celui qui est traduit par Alain Jumeau.
Celui avec la traduction de Théo Varlet vous tombe des mains.
On en vient à douter que l'on fait une lecture de Stevenson tellement c'est médiocre et ridicule.
Faites la comparaison entre les deux ouvrages !
je vous promets un moment de grande rigolade.
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