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EAN : 9782851972835
148 pages
L'Herne (23/04/1991)
4/5   1 notes
Résumé :
Les foules qui acclamèrent le général de Gaulle en Roumanie en mai 1968 ignoraient les événements qui se déroulaient au Quartier latin. Vu de France, le maintien du voyage a pu paraître inopportun. Par la suite, les journées de mai 68 ont contribué à occulter l'événement. En réalité, le voyage du général De Gaulle a revêtu une signification particulière. Il venait un moment où les Roumains, après vingt ans de stalinisme avait l'impression de retrouver une partie de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce récit autobiographique raconte un moment où se croisent l'histoire de France et celle de la Roumanie: mai 68 et le voyage du général De Gaulle dans la Roumanie de Ceaușescu. Sanda Stolojan était l'interprète du général, son style est agréable, bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler d'une tentative littéraire (elle a aussi écrit quelques poésies et traduit Lucian Blaga). Il n'est pas vraiment utile d'en rajouter, les amateurs d'histoire savent ce qui les intéresse…
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le 3 mai 1968, je fus reçu par le général de Gaulle. Celui-ci me conduisit au premier étage du palais de l'Élysée (dont je connaissais à présent les annexes administratives) et m'annonça auprès de l'aide de camp. Celui-ci me pria d'attendre quelques minutes. Je devais être émue mais il me semble que la curiosité prenait le dessus ; en tout cas, je gardais mon calme en pénétrant dans le bureau présidentiel.
Le Général se tenait debout à côté de sa table. Il me tendit la main en courbant son bras à partir de l'épaule. Je l'avais vu si souvent à la télévision que sa taille et son visage si particulier ne me surprirent pas. Il me dit : « Bonsoir, Madame, veuillez prendre place » et il m'indiqua un des trois fauteuils Louix-XV placés devant son bureau. Nous nous assîmes, lui légèrement appuyé en arrière, moi en face de lui. « Alors, madame, vous êtes aussi de ce voyage ? –J'en suis très heureuse, monsieur le président (il me fallut répéter car il n'entendait pas bien, ou peut-être ma voix était-elle trop basse). –Vous m'avez envoyé des citations… » et, disant cela, il feuilletait devant lui les pages que j'avais tapées à la machine, « j'en ai retenu trois… » ; je surpris dans ses yeux un sourire puis il se mit à épeler avec application : "mult e dulce si frumoasa limba ce vorbim" (tant est belle et douce la langue que nous parlons). Il levait les yeux à chaque mot pour s'assurer qu'il prononçait bien. Je le corrigeai doucement. Il répétait après moi. "Ensuite, dit-il, ce sera "sa traiesti, țara frumoasa" (je te salue beau pays)...; il prononça "tara », j'ai dit « tzara… comme Tristan Tzara", mais je crois qu'il n'a pas compris de qui il s'agissait. "C'est écrit avec un "t", dit-il. –Oui, mais il y a une cédille sous le "t", monsieur le Président c'est pourquoi on prononce "tz »… –Et puis encore celle-ci, dit-il : "haï sa dam mâna cu mâna »… (allons, donnons-nous la main), je leur dirai cela à Craiova, n'est-ce pas, c'est un peu… enfin… populaire, je le leur dirai au milieu de la foule n'est-ce pas…" et il fit un grand geste de ses deux bras à moitié tendus en avant, comme pour s'adresser à un vaste public autour de lui. « Et voilà, madame, nous irons dans votre pays… votre pays d'origine (et il me regardait), je leur dirai en roumain ces quelques phrases, à l'aéroport et aussi à l'Université… comme cela, pour leur faire plaisir (sa manière de prononcer ces paroles était vraiment gracieuse)… ainsi, madame, nous allons nous revoir… »
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Nous n'avons pas appris grand-chose sur ce que chacun pense mais nous avons pu préciser nos idées et un tel exercice est toujours utile.
(Général de Gaulle et Ceaușescu)
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Video de Sanda Stolojan (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sanda Stolojan
"Le chemin du poète le conduit toujours aux sources" Lucian Blaga
« Lucian Blaga (1895-1961) a parlé lui-même en termes inoubliables du monde où il est né. […] la première période de sa vie, l'enfance dans l'atmosphère magique du village ancien, l'époque de « Bildung » d'un fils de pope de Transylvanie et d'une mère paysanne […]. […] la vraie tonalité du poète est pourtant ailleurs. Elle est dans le drame mystérieux qui se joue entre le ciel et la terre, dans « la grande traversé » à laquelle la nature, les étoiles, les bêtes et les hommes participent, dans leur lente procession vers la mort. Une grande mélancolie cosmique venue de l'accord avec le destin enveloppe l'homme […]. le désespoir humain prend chez Blaga le chemin du dépouillement frémissant ; le « cri vaincu », qui accompagne toutes choses humaines, se résout dans le silence et l'écoute des profondeurs. […] L'homme est au monde pour vivre face au mystère, pour tenter de pénétrer les côtés cachés des choses, pour écouter, pressentir, vivre des expériences qui débouchent sur des révélations venues des profondeurs de lui-même. […] Un sentiment intense, personnel, du mystère des origines traverse la poésie de Blaga. […] […] La poésie de Blaga est hantée par une étrange et symptomatique absence : celle d'un dieu caché, un dieu imploré qui s'est « enfermé dans son ciel comme dans un cercueil ». […] […] Ses tristesses dévoilent plutôt une obsession d'essence spirituelle, sa mélancolie et son amertume se confondent avec l'aspiration du vieux moine sur le seuil, qui attend sa fin en prêtant l'oreille au vide du tombeau. […] »
« […]  […] Le miracle de sa naissance a voulu que Lucian Blaga soit avant tout poète. Par-delà le langage et ses symboles, sa parole éveille en nous un sentiment venu de loin. Elle est la voix de l'autre mémoire, celle qui se souvient de ce que nous sommes. La voix de l'humain avec ses racines liées à l'univers, avec ses profondeurs, ses capacités créatrices de mythes, son aspiration au silence contemplatif, à l'indicible, à la pureté, à la lumière, à l'accueil éveillé du mystère de la mort : … tourne ton visage vers le mur et tes larmes vers le couchant… » (Sanda Stolojan)
0:00 - Je ne foule pas la corolle de merveilles du monde 0:59 - Aux lecteurs 1:46 - Biographie 3:13 - Désaveux 4:57 - Nous, les chanteurs lépreux 5:55 - Épilogue 6:14 - Générique
Référence bibliographique : Lucian Blaga, L'étoile la plus triste, traduit par Sanda Stolojan, Éditions Orphée La Différence, 1992.
Image d'illustration : https://www.amazon.com/Lucian-Blaga-Selected-Philosophical-Philosophy/dp/1622732936
Bande sonore originale : Carlos Viola - Godforsaken Place
Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/godforsaken-place
#LucianBlaga #LÉtoileLaPlusTriste #PoésieRoumaine
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